La Grèce est en train de devenir l'un des plus gros fournisseurs européens de Metal, peut-être pas en quantité, mais la qualité des sorties helléniques est plutôt impressionnante depuis quelques années, au point de squatter régulièrement mes classements de fin d'année.
Certes, nos amis grecs œuvrent plutôt dans les genres extrêmes, le Death et le Black principalement, avec une forte propension pour le old school, en prenant souvent un certain plaisir à revisiter la scène locale des années 90, j'en profite pour faire un petit aparté pour vous signaler que des membres d'Aenaon, Transcending Bizarre et Varathron se sont réunis récemment pour lancer Katavasia, dont l'album est prévu pour le mois de mars, et ça promet d'être assez gouleyant.
Bref, revenons à ce premier EP d'Agos, qui est lui un one-man band formé par Van Gimot, un type qui aime bien bosser seul puisqu'il fait également tout chez Virus of Koch, un projet de Black Metal occulte à l'ancienne, et de Black, il en sera question ici aussi, car Irkalla Transcendence va nous envoyer du bon gros Black/Death, et vu que je prends je temps de vous en parler, vous vous imaginez bien que c'est pas mauvais du tout...
Van Gimot ne fait pas absolument tout dans Agos, puisqu'il est aidé du chanteur d'Aenaon, Astrous, qui s'est occupé des paroles et de la direction artistique, qu'est-ce que ça veut dire direction artistique? j'en sais rien, démerdez-vous avec ça.
Ce qui est sûr, c'est qu'Agos fait dans le Blackened Death monstrueusement Heavy et globalement mid-tempo, même si quelques petits changements de rythme sont à prévoir, d'ailleurs, le premier titre Akkadian Cenotaph met dans l'ambiance avec un son ultra gras et lourd où s'insinuent des leads vicieuses à souhait, qui apportent la dimension Black à la musique du grec, qui n'a pas l'air content vu la fureur et la profondeur de son growl tout droit sorti des enfers, d'emblée, c'est un concentré de rage que nous propose Agos, avec une lourdeur démoniaque qui rend encore plus impactantes les accélérations fougueuses et acérées où résonnent les Blasts guerriers, Agos parvient à créer une ambiance singulière, entre le Death caverneux à l'ancienne et les atmosphères d'un Black occulte.
La seconde pièce Of Salt and Blood: The Rabisu's Rebellion va globalement fonctionner de la même manière, avec là encore quelques accélérations bien senties, et c'est presque une gradation dans la violence qui nous est proposée, le morceau se fait plus intense, plus sulfureux, même le chant se met au diapason vu qu'il est cette fois-ci doublé d'un growl encore plus caverneux qui offre un petit effet d'écho particulièrement malfaisant.
Une petite surprise arrive très vite lors du morceau éponyme, puisqu'on aura droit à du chant féminin liturgique et incantatoire auquel répondra le growl par la suite, c'est assez bluffant et ça fonctionne plutôt bien, ce troisième morceau à une saveur singulière, la facette Black du projet est un peu plus explorée, et Agos s'avère particulièrement pour jouer sur la répétition sans lasser, grâce à des leads bien senties et des changements d'atmosphères et de rythme qui tombent souvent au bon moment, Irkalla Transcendence, l'EP, a une forte dimension incantatoire, surtout sur ce troisième morceau où l'on se rapproche d'une version diablement blackisée de Triptykon, et l'on regrettera bien évidemment que tout ça ne dure que même pas 20 minutes, car vu la qualité du bouzin, on en aurait bien repris une bonne grosse louche supplémentaire.
Tout ça est en fin de compte plutôt impressionnant et assez fascinant, de ce fait on ne peut qu'espérer que ce ne soit qu'un début et qu'un premier album arrive assez vite, car Irkalla Transcendence laisse un délicieux arrière-goût de trop peu, c'est court, mais ces vingt minutes sont largement suffisantes pour se faire une idée du potentiel d'Agos.
Un premier EP convaincant qui ne laisse pas indifférent, qui devrait satisfaire sans mal les amateurs de Blackened Death occulte et infernal à la grecque.
Disponible via III Damnation Productions, seulement en vinyle pour le moment.
Certes, nos amis grecs œuvrent plutôt dans les genres extrêmes, le Death et le Black principalement, avec une forte propension pour le old school, en prenant souvent un certain plaisir à revisiter la scène locale des années 90, j'en profite pour faire un petit aparté pour vous signaler que des membres d'Aenaon, Transcending Bizarre et Varathron se sont réunis récemment pour lancer Katavasia, dont l'album est prévu pour le mois de mars, et ça promet d'être assez gouleyant.
Bref, revenons à ce premier EP d'Agos, qui est lui un one-man band formé par Van Gimot, un type qui aime bien bosser seul puisqu'il fait également tout chez Virus of Koch, un projet de Black Metal occulte à l'ancienne, et de Black, il en sera question ici aussi, car Irkalla Transcendence va nous envoyer du bon gros Black/Death, et vu que je prends je temps de vous en parler, vous vous imaginez bien que c'est pas mauvais du tout...
Van Gimot ne fait pas absolument tout dans Agos, puisqu'il est aidé du chanteur d'Aenaon, Astrous, qui s'est occupé des paroles et de la direction artistique, qu'est-ce que ça veut dire direction artistique? j'en sais rien, démerdez-vous avec ça.
Ce qui est sûr, c'est qu'Agos fait dans le Blackened Death monstrueusement Heavy et globalement mid-tempo, même si quelques petits changements de rythme sont à prévoir, d'ailleurs, le premier titre Akkadian Cenotaph met dans l'ambiance avec un son ultra gras et lourd où s'insinuent des leads vicieuses à souhait, qui apportent la dimension Black à la musique du grec, qui n'a pas l'air content vu la fureur et la profondeur de son growl tout droit sorti des enfers, d'emblée, c'est un concentré de rage que nous propose Agos, avec une lourdeur démoniaque qui rend encore plus impactantes les accélérations fougueuses et acérées où résonnent les Blasts guerriers, Agos parvient à créer une ambiance singulière, entre le Death caverneux à l'ancienne et les atmosphères d'un Black occulte.
La seconde pièce Of Salt and Blood: The Rabisu's Rebellion va globalement fonctionner de la même manière, avec là encore quelques accélérations bien senties, et c'est presque une gradation dans la violence qui nous est proposée, le morceau se fait plus intense, plus sulfureux, même le chant se met au diapason vu qu'il est cette fois-ci doublé d'un growl encore plus caverneux qui offre un petit effet d'écho particulièrement malfaisant.
Une petite surprise arrive très vite lors du morceau éponyme, puisqu'on aura droit à du chant féminin liturgique et incantatoire auquel répondra le growl par la suite, c'est assez bluffant et ça fonctionne plutôt bien, ce troisième morceau à une saveur singulière, la facette Black du projet est un peu plus explorée, et Agos s'avère particulièrement pour jouer sur la répétition sans lasser, grâce à des leads bien senties et des changements d'atmosphères et de rythme qui tombent souvent au bon moment, Irkalla Transcendence, l'EP, a une forte dimension incantatoire, surtout sur ce troisième morceau où l'on se rapproche d'une version diablement blackisée de Triptykon, et l'on regrettera bien évidemment que tout ça ne dure que même pas 20 minutes, car vu la qualité du bouzin, on en aurait bien repris une bonne grosse louche supplémentaire.
Un premier EP convaincant qui ne laisse pas indifférent, qui devrait satisfaire sans mal les amateurs de Blackened Death occulte et infernal à la grecque.
Disponible via III Damnation Productions, seulement en vinyle pour le moment.
Prometteur
Track Listing:
Side A
1. Akkadian Cenotaph 7:12
Side B
2. Of Salt and Blood: The Rabisu's Rebellion 07:03
3. Irkalla Transcendence 5:32
