Comme il m'est impossible de tout chroniquer, par manque de temps, de motivation, ou tout simplement car je n'ai pas grand chose d'intéressant à dire, j'ai choisi de vous proposer tous les mois ces Chroniques en rafale, où je vous donnerai mon avis sur les albums que je n'ai justement pas eu le temps de chroniquer, bien sûr, je n'irai pas en profondeur comme je peux le faire lors des chroniques classiques, et je me contenterai d'un survol général, en tâchant d'être à la fois concis et précis, un paquet de mini-chroniques si vous voulez.
Ce mois-ci, je me suis principalement intéressé à des albums plus underground, avec pas mal de premiers albums comme Agos, Mourning Mist ou Endlesshade, j'ai préféré mettre l'accent sur des nouveaux groupes intéressants (ou moins nouveau comme l'impressionnant Imperial triumphant) plutôt que sur ce que l'on appelle les "gros groupes", qui ont tendance à décevoir, d'ailleurs, plus que des chroniques en rafale, j'aurais pu renommer cet article les Flops de Février, et comme vous allez vous en rendre compte, il y en a un paquet, des déceptions plus ou moins prévisibles qui ne valaient pas que je perde mon temps à écrire de longues chroniques.
Bref, les chroniques à l'arrache du mois de février, avec un paquet de Flops et quelques disques corrects, c'est parti...
Melechesh - Enki (Nuclear Blast)
Il aura fallu attendre 5 ans pour que Melechesh donne un successeur à The Epigenesis, Enki est-il à la hauteur des attentes, non, irrémédiablement non, plutôt que du Black, Melechesh donne dans le MeloDeath oriental de gros bourrin bas-de-plafond, et c'est chiant, très chiant même, pas aidé par une production bien brickwallée comme il faut, Enki est plat et peu inspiré, ça tabasse du début à la fin sans aucune nuance, sans trop de variations non plus, Melechesh nous délivre un album insipide inutilement surchargé en effets de style orientaux, il y a même un titre avec le gros sac-poubelle brésilien Max Cavalera en guest qui sonne... bah comme du soulfly, Enki, c'est l'ennui assuré, sans doute le pire album de Melechesh à ce jour, une heure bien trop longue de MeloDeath oriental légèrement blackisé, bourrin et sans subtilité, c'est moche, très moche même...
(En écoute: Multiple Truths)
(En écoute: Multiple Truths)
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Carach Angren - This is no Fairytale (Season of Mist)
Comme Melechesh, Carach Angren vient également de sortir son plus mauvais disque à ce jour, sauf qu'à la différence des israéliens, ça partait de bien moins haut à la base, il est marrant de noter que les hollandais aussi s'orientent vers le Death, ce qui rend leur Black symphonique encore plus nul, on se retrouve avec une sorte d'album de bourrinage théâtral à claviers et aux riffs médiocres et prévisibles, même le chant est encore plus mauvais qu'avant, et ce n'est pas la narration qui va sauver le navire hollandais du naufrage, This is no fairytale, this is Titanic!
(En écoute: There's no place like home)
(En écoute: There's no place like home)
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Hate - Crusade:Zero (Napalm Records)
Ce nouvel album de Hate, vous l'avez déjà entendu avant, que ce soit chez Behemoth, où dans la discographie même des polonais, en un peu mieux quand même, car avec Crusade:Zero, Hate touche le fond des abysses de la médiocrité, Hate fait toujours du Behemoth, et à chaque fois il le fait moins bien, comme si la fatigue et le manque d'inspiration se faisait de plus en plus sentir avec le temps qui passe, il n'y a rien à retenir de ce Crusade:Zero médiocre et horriblement quelconque, par un groupe au bout du rouleau qui n'a même plus le début d'une demi-idée pour relancer la machine, bref, du Blackened Death foireux et insipide qui ne vaut pas grand chose...
(En écoute: Valley of Darkness)
(En écoute: Valley of Darkness)
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The Agonist - Eye of Providence (Century Media)
The Agonist aura mis le temps pour nous pondre son nouvel album, un an après le départ de sa chanteuse vers une contrée où les billets sont surement plus verts, c'est con, White-Gluz était le seul intérêt dans ce groupe, avec elle, The Agonist était un groupe de Metalcore quelconque mais vaguement sympa, sans elle, c'est la chute dans l'abîme de la nullité, la nouvelle venue semble être plus portée sur le chant clair, pourquoi pas après tout, mais elle ne fait rien pour sauver des compositions ultra répétitives et d'une pauvreté affligeante, le growl est désormais mauvais, le chant clair sur-exploité finissant de rendre tout ça le mièvre possible, Eye of Providence est une bouse, et The Agonist est dans le fossé, une soupe Pop/Metalcore niaise et indigeste...
(En écoute: Gates of Horn and Ivory)
(En écoute: Gates of Horn and Ivory)
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Solefald - World Metal. Kosmopolis Sud (Indie Recordings)
On ne sait jamais à quoi s'attendre avec Solefald, entre coups de génie et échecs, la discographie du duo Cornelius Jakhelln et Lazare Nedland s'avère difficile à suivre, Kosmopolis Sud fait suite à l'EP Kosmopolis Nord paru l'année dernière, et même si c'est moins mauvais, ce nouveau longue durée s'avère être une autre chausse-trappe de la discographie des norvégiens, en fait, on est entre le coup de génie et l'échec, dans la mesure où l'album les enchaîne avec une redoutable incohérence, Kosmopolis Sud, c'est du bordel informe sans direction précise, et souvent carrément confus et illisible, alternant entre moments brillants et WTF débile qui pue le foutage de gueule, en fait, c'est comme si Solefald savait encore faire de la bonne musique (par moment), mais n'avait plus aucune putain d'idée de comment composer un bon morceau, on se retrouve avec un bordel World Music délirant en forme de merdier pas trié, y'a du bon, du moins bon, du très mauvais, et on imagine que les deux se sont éclatés à faire n'importe quoi, pas un bon disque en tout cas, à classer dans la catégorie bidule expérimental qui a foiré...
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Deivos - Theodicy (Selfmadegod Records)
Vous vous êtes déjà demandé ce que ça aurait donné si Decapitated avait embrassé la modernité sans devenir un groupe de merde? ne cherchez plus, on a la réponse avec leurs compatriotes polonais de Deivos, qui nous proposent avec Theodicy un bon gros disque de Death technique et moderne, autant dire que ça bourre, mais que ça va de l'avant, avec une petite touche industrielle pas dégueulasse du tout, Deivos fait le taf sans aucune pitié, agressif, écrasant, destructeur, plutôt varié pour le genre, Theodicy est un bon disque de Tech-Death, ça change...
(Ecoute intégrale sur Bandcamp)
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Keep of Kalessin - Epistemology (Indie Recordings)
Après cinq ans d'absence, Keep of Kalessin aura au moins réussi une chose avec son nouvel album, la pochette, que je trouve très jolie, pour le reste, on repassera.
L'omnipotent Obsidian Claw s'occupant désormais du chant, il est bien le seul à blâmer pour la qualité plutôt faible d'Epistemology, et ceci même s'il y a un mieux par rapport à l'échec terrible qu'était Reptilian en 2010, Keep of Kalessin revient à un style plus conforme à ce que l'on pouvait attendre de lui, globalement un Black mélodique radio-friendly qui retrouve un peu d'allant, le problème dans tout ça étant le recyclage massif pratiqué par le groupe et surtout un son dégueulasse, clinique et brickwallé, qui fait que l'album sonne comme un cauchemar digital, c'est moche, surtout que bizarrement, Keep of Kalessin ressemble ici à une sorte de Dimmu Borgir light et moins extrême, j'avoue ne pas trop comprendre où le groupe veut en venir...
(En écoute: Introspection)
L'omnipotent Obsidian Claw s'occupant désormais du chant, il est bien le seul à blâmer pour la qualité plutôt faible d'Epistemology, et ceci même s'il y a un mieux par rapport à l'échec terrible qu'était Reptilian en 2010, Keep of Kalessin revient à un style plus conforme à ce que l'on pouvait attendre de lui, globalement un Black mélodique radio-friendly qui retrouve un peu d'allant, le problème dans tout ça étant le recyclage massif pratiqué par le groupe et surtout un son dégueulasse, clinique et brickwallé, qui fait que l'album sonne comme un cauchemar digital, c'est moche, surtout que bizarrement, Keep of Kalessin ressemble ici à une sorte de Dimmu Borgir light et moins extrême, j'avoue ne pas trop comprendre où le groupe veut en venir...
(En écoute: Introspection)
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Eclipse - Armageddonize (Frontiers Records)
Heureusement, dans ce monde de merde, on peut toujours compter sur les suédois d'Eclipse pour nous fournir du putain de bon Hard Rock mélodique, je ne sais pas comment fait Erik Martensson, mais ce mec a trouvé la recette magique du refrain qui tue, sur chaque titre, de ce fait, Armageddonize est ultra catchy du début à la fin, sans réel temps mort, Eclipse aligne des tubes avec une facilité déconcertante, sur un album très fun et diaboliquement efficace...
(En écoute: Stand on your feet)
(En écoute: Stand on your feet)
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Recueil Morbide - Morbid Collection (Great Dane Records)
Recueil Morbide, c'est du Br00tal Gruik à la française, une sorte de spécialité hexagonale, du bourrin décontracté du gland qui envoie ses torgnoles avec efficacité, et c'est à peu près tout, rien à signaler, c'est pas brillant, c'est pas nul, c'est juste du Br00tal Gruik correct qui ravira surement les amateurs du genre qui n'en ont pas encore marre d'écouter toujours la même chose...
(Ecoute intégrale sur Bandcamp)
(Ecoute intégrale sur Bandcamp)
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Putrid Offal - Mature Necropsy (Kaotoxin)
C'est marrant tous ces gens qui, depuis la réactivation du groupe après un split de vingt ans et la campagne de promotion de Kaotoxin, sont fans de Putrid Offal depuis le premier jour, mais passons, je ne vais pas vous mentir, je ne connaissais pas, donc le statut de "groupe culte", je m'en tamponne, on a donc droit à une jolie collection de vieux titres tirés des splits et démos originels réenregistrés pour l'occasion, et ça bourre salement le cul de ta mère, c'est gros, c'est crade, ça envoie le pâté, et ça ressemble bien évidemment à du Carcass préhistorique en mieux produit, Bref, pour son premier album, Putrid Offal délivre une bonne leçon de Death/Grind brutal à l'ancienne qui fait plaisir...
(Ecoute intégrale via Bandcamp)
(Ecoute intégrale via Bandcamp)
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Sarpanitum - Blessed be my Brothers... (Willowtip Records)
Encore du Death bien bourrin, cette fois-ci nous venant de la perfide Albion, décrire la musique de Sarpanitum n'est pas compliqué, vous prenez la facette la plus bourrine de Morbid Angel (donc Hate Eternal en fait) et vous y ajoutez la science des solos de Nile, et BOOM! Dans ta gueule, ramasse tes dents! Ah c'est pas très subtil, mais ça envoie le pâté, on regrettera quand même un son bien trop compressé et surtout pas trop organique, notamment une batterie en plastique qui sonne comme une vulgaire boîte à rythmes, c'est un peu moche, mais ça n'enlève rien au talent des anglais quand il s'agit de composer de très bonnes pièces ultra brutales saupoudrées de magnifiques soli techniques.
(Ecoute intégrale sur Bandcamp)
(Ecoute intégrale sur Bandcamp)
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Le Grindcorner!
Comme tous les mois, je suis allé sur Bandcamp pour vous trouver un peu de Grindcore, le plus dégénéré possible, je vous pose tout ça en vrac ici, vous en faites ce que vous voulez, et je me dégage de toute responsabilité concernant d'éventuelles séquelles cérébrales.
Satanic Necroboner - Kvlt I: The Genital Injury EP
Chainsaw Harakiri - Anime Anal Amateurs
Knchna - The Great ePIGemic War
Pussy Mucus - If you can't handle me at my worst you don't deserve me at my best (I'm pretty sure Hitler said that)
Bloodfvkk - Reckless Violence
Defornicated - Fucksaw Death Match
Girth - Split w/ Morbid Obesity
Corvid Canine // A cellophane jackal - Nature Vomits In Disgust
Kaasschaaf - Punanidectomy
Vaginal Jack - EP
