dimanche 30 novembre 2014

[Chroniques en Rafale] Novembre 2014

Comme il m'est impossible de tout chroniquer, par manque de temps, de motivation, ou tout simplement car je n'ai pas grand chose d'intéressant à dire, j'ai choisi de vous proposer tous les mois ces Chroniques en rafale, où je vous donnerai mon avis sur les albums que je n'ai justement pas eu le temps de chroniquer, bien sûr, je n'irai pas en profondeur comme je peux le faire lors des chroniques classiques, et je me contenterai d'un survol général, en tâchant d'être à la fois concis et précis, un paquet de mini-chroniques si vous voulez.
C'est bientôt la fin de l'année, on a connu en novembre la dernière salve de "grosses" sorties, comme d'habitude, c'était un peu de la daube, et je suis bien content que ce soit passé, de ce fait, comme à l'accoutumée, le mois de décembre sera davantage consacré aux sorties un peu plus underground, ce qui nous permettra surement de découvrir des trucs et/ou de se rattraper avec des albums qui sont passés sous mon radar cette année, tout ça nous emmènera tranquillement vers les traditionnelles listes de fin d'année, le gros Top 20, un Top spécifique à la France, un Flop 10 qui se transformera peut-être en Flop 20 tant les bouses ont été nombreuses en 2014, par contre, peut-être pas de classement des pires vidéos cette année, car bizarrement, je n'ai pas énormément de matière, les groupes se sont un peu améliorés de ce côté-là, je vais quand même me replonger dans les TV Metal de l'année, pour être sûr, mais pour l'instant, ce classement n'est pas prévu.
Bref, les chroniques à l'arrache du mois de novembre, peut-être les dernières de l'année du coup, c'est maintenant!

Mors Principium Est - Dawn of the 5th Era (AFM Records)
Malgré, encore, un changement de line-up, et du coup un guitariste français qui rejoint le groupe, les finlandais de Mors Principium Est continuent leur petit bonhomme de chemin dans le haut du panier de la seconde division du Death mélodique européen, Dawn of the 5th Era ne propose pas grand chose d'autre qu'un énième resucée du genre, un peu à l'image d'And Death Said Live, un MeloDeath classique, super efficace, mais déjà entendu, c'est pas encore aujourd'hui que le groupe retrouvera la brillance de The Unborn, mais ce nouvel album est de bonne facture, avec la classe habituelle et le savoir-faire qui caractérisent le groupe, pas de quoi s'en relever la nuit cependant, car tout cela, même si efficace, est un peu trop prévisible et mécanique, et l'on regrettera le DR 5 compressé à la con, devenu malheureusement trop courant dans le Metal actuel...
(En écoute: Monster in Me)
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Voices - London (Candlelight Records)
Après un From the Human Forest Create a Fugue of Imaginary Rain plutôt sympa, il faut être réaliste avec ce groupe, malgré le fait d'être composé du line-up d'Akercocke sans Mendonca, Voices ne sera jamais Akercocke, voilà, c'est dit, Voices a plus ou moins retiré le Death Prog de l'équation Akercocke pour ne garder qu'un Black avant-gardiste, avec un gros problème, Voices joue sur la violence et une dimension progressive surfaite qui consiste à remplir ses titres de bifurcations et de spasmes de manière assez vaine, car malgré ça, Voices revient toujours au point de départ, et n'emmène jamais vraiment ses morceaux dans une autre direction, tout ça rend ce London très frustrant, car malgré ses spasmes et ses sonorités étranges vestiges d'Akercocke, London s'avère plutôt linéaire et répétitif, certain morceaux sombrant même dans la plus totale confusion où l'on a le sentiment que les anglais ont mis plein de trucs disparates sans aucun liant ni cohérence en espérant que ça marche par hasard, Voices, allez plutôt écouter The Goat of Mendes ou Rape of the Bastard Nazarene d'Akercocke, car London en est une version bâclée, frustrant et décevant donc...
(En écoute: The FuckTrance)
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AqME - Dévisager Dieu (At(h)ome)
La France aussi à eu sa vague Nü Metal vers la fin des années 90/début 2000, c'était la Team Nowhere, et c'était de la merde, surement les heures les plus sombres du Metal français, étant sans nouvelles (heureusement) de Pleymo et d'Enhancer, AqME est le dernier survivant de ce collectif de la lose, c'est aussi le groupe le moins Neo du lot, car bien plus orienté Rock alternatif que ses comparses, pourtant, ça a changé, depuis le changement de chanteur lors de la sortie de Épithète, Dominion, Épitaphe en 2012, AqME fait désormais du Metalcore à la française, donc chanté en français, mais c'est tout aussi con et simpliste que le Metalcore, Dévisager Dieu est un pur album de "Metal" alternatif orienté Hardcore, sans que jamais l'on puisse qualifier ça de vraiment Post-hardcore, nope, c'est du direct et du simple contenant tous les stéréotypes du Metal alternatif à la française, un album coupé en deux, avec une première partie directe, en gros un hybride entre The Arrs et Kyo, et une seconde qui fait dans l'Emo rock alternatif, mouais, donc du poncif et du texte de révolte adolescente, et c'est à peu près tout, ça plairait surement aux gamins...
(En écoute: Avant le jour)
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Ghost Brigade - IV - One with the Storm (Season of Mist)
Pour son quatrième album, Ghost Brigade poursuit l'évolution entrevue lors de Until Fear No Longer Defines Us, un Doom/Death mélodique de moins en moins Death et une bonne louche d'émotion et de mélancolie supplémentaire, pour autant, les finlandais n'ont pas encore franchit le Rubicon du post-Rock, on y viendra surement, mais pas aujourd'hui, One With the Storm reste encore ancré dans le Metal et Ghost Brigade se fait de plus en plus mélancolique et dépressif, tout en conservant un certain caractère énergique et abrasif (Les leads et certains riffs à la Insomnium), on note aussi que le groupe parvient de mieux en mieux à gérer ses influences Rock, réussissant à proposer un album à la fois très diversifié mais très cohérent, faisant de One With the Storm un sacré disque de Dark/Doom mélodique et atmosphérique, toujours aussi inspiré, Ghost Brigade trace sa route sans faire de faux-pas, le chant s'étant également amélioré lui aussi, on regrettera une durée peut-être un peu trop excessive, mais Ghost Brigade parviendra sans mal à plaire aux amateurs de Katatonia et de Doom dépressif à la finlandaise, du très bon boulot...
(Ecoute intégrale via Bandcamp)
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Downfall of Gaia - Aeon Unveils the Thrones of Decay (Metal Blade Records)
Ah le Sludge Atmosphérique est l'un des genres à la mode en ce moment, et les allemands de Downfall of Gaia appliquent fidèlement la bonne recette du genre, de longs titres à rallonge histoire de caser de longs passages atmosphériques, de l'accélération abrasive légèrement Black sur les bords, un riffing brumeux afin que tout cela reste extrême et mystérieux en même temps avec de la dissonance et du tremolo picking, en fait, on se demande comment il est possible de rater un album du genre tellement ça semble facile à faire, Downfall of Gaia a tout bon sur la forme, sans que cela ne fasse bouger les lignes de quelque manière que ce soit, Aeon Unveils the Thrones of Decay est un bon disque d'un genre décidément très codifié, de quoi ravir les amateurs de Sludge atmosphérique pas encore gavé...
(En écoute: Carved Into stone)
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Just Before Dawn - The Aftermath (Chaos records)
Un an après son premier album Precis innan gryningen, Anders Biazzi (Blood Mortized, ex-Amon Amarth le temps du premier album) est de retour avec The Aftermath pour une nouvelle avalanche de Vieille Ecole Mort Métal, avec encore plus de chanteurs invités pour l'occasion, au menu? bah facile, du Death à l'ancienne mon gars, entre l'école suédoise et du Bolt Thrower, The Aftermath est une grosse mandale dans la gueule, et d'une certaine manière, c'est un peu le nouvel album de Bolt Thrower que l'on aura jamais de la part des anglais, douze parpaings guerriers et un bombardement incessant, contenant juste ce qu'il faut de mélodies pour ne pas lasser, bien sûr, rien de neuf là-dedans, mais Just Before Dawn, c'est le charme artisanal et le goût du travail bien fait, solide, efficace, plutôt catchy, c'est du tout bon dans le genre...
(Ecoute intégrale sur Bandcamp)
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Liv Kristine - Vervain (Napalm Records)
Depuis son départ de Theatre of Tragedy, Liv Kristine accumule les albums de merde avec son mari Alexander Krull, chez Leaves' Eyes bien sûr, mais surtout avec sa carrière solo dégueulasse, s'embourbant dans de la pop minable sur Skintight et le dégueulasse Libertine, où la norvégienne chantait son amour pour les cocottes-minute, sans doute consciente de son erreur Liv Kristine revient à du Doom/Rock Gothique, suffisant pour en faire un bon disque? LOL! Non, c'est toujours de la soupe, Vervain est juste plus conforme à la carrière de Liv Kristine, j'imagine que les fans seront rassurés par ce revirement de situation et ce retour en arrière, mais ça reste plutôt mauvais, un produit formaté vite torché à destination des fans de la norvégienne qui de toute façon adoubent tout ce que fait le duo Kristine/Krull sans poser de question, du Gothique pour ménagère de moins de cinquante ans quoi...
(En Ecoute: Love Decay)
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Sidious - Revealed In Profane Splendour (Kaotoxin)
Formé par les membres du combo Death/Doom Eye of Solitude, voici Sidious qui débarque avec son premier album, à savoir un gros parpaing Blackened Death à tendance symphonique, en gros, un mélange pas trop subtil entre Behemoth et Dimmu Borgir, le terme parpaing étant important, dans la mesure où Revealed in Profane Splendour est un authentique Brickwall où tout est compressé à l'extrême, autant dire que Sidious est un gros méchant qui va vous martyriser les tympans pendant 36 minutes, tabassage Black/Death sympho non-stop, tapis de Blast, riffs de bourrin, un peu de chant clair pour la forme, passages sympho, et donc production en plastique où rien ne sonne vraiment naturel, l'autre problème, c'est que Sidious respecte un peu trop le cahier des charges du genre, et Sidious aurait pu s'appeler Behemoth Borgir, heureusement que les gars ont eu la bonne idée de faire dans le concis, l'album est court, intense, mais trop surchargé et usant à la longue, à réserver aux fanatiques des brickwalls donc...
(Ecoute intégrale via Bandcamp)
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Lordi - Scare Force One (AFM Records)
Passez votre chemin, c'est d'la merde, du Lordi quoi...
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Necrophagia - WhiteWorm Cathedral (Season of Mist)
Ça fait du bien d'avoir de temps en temps des nouvelles de Killjoy et de son Necrophagia, qui n'est pas le groupe le plus productif malgré son statut de légende du Death américain, WhiteWorm Cathedral est surement l'un des albums de Necrophagia le plus direct depuis un bout de temps, et ça fait plaisir de voir que le groupe poursuit sa route avec des sorties de qualité, bien sûr, ça reste du Necrophagia, ça ne va pas réinventer la roue, loin de là, l'album est direct, crasseux, toujours aussi influencé par les films d'horreur, et bonne nouvelle Mirai Kawashima (Sigh) a fait son retour aux claviers, le japonais va se charger avec brio d'apporter pas mal d'ambiances horrifiques à l'album, ce qui permet d'éviter l'ennui et une certaine linéarité, revers de la médaille, on peu aussi trouver que les claviers sont parfois un peu trop surfaits et servent de cache-misère à un Death assez rudimentaire, malgré cela, Necrophagia nous a sorti un bon petit disque de Death bien sympa qui fait son petit effet...
(Ecoute intégrale via Bandcamp)
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Cadaveria - Silence (Scarlet Records)
Cadaveria, c'est ce petit groupe de Black/Goth à chanteuse sympa mais pas brillant qui roule sa bosse depuis plus de dix ans suite au départ de la chanteuse Cadaveria d'Opera IX, Silence est dans la lignée des précédents opus du groupe, c'est bien foutu, c'est sympa, mais sans jamais donner envie d'y revenir régulièrement, bref, c'est un nouvel album correct sans plus d'un groupe moyen, j'imagine que Cadaveria a ses fans qui seront contents de retrouver le groupe, c'est déjà ça, pour les autres, difficile d'y voir autre chose qu'un groupe de Black/Goth basique dont la musique est simple et convenue, ça fait juste le boulot tranquillement...
(En écoute: Carnival of Doom)
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Grorr - The Unknown Citizens (ViciSolum Productions)
"Based on the poem by W.H. Auden, « the unknown citizens » relates the fates of three ordinary citizens. Auden writes « Were they free? Were they happy? The question is absurd; if something was wrong, we would have known for sure ». The album takes a closer look at that question."
Mais ça a l'air super comme ça, le genre de concept bien sympa, en plus c'est français, vous allez voir, ça va être la grosse branlette et direct l'album de l'année chez les webzines français...
Sauf que non, The Unknown Citizens est l'exemple typique du concept-album dont la musique ne sera jamais à la hauteur du concept, c'est con, car Grorr est un groupe plutôt compétent, mais on va s'emmerder du début à la fin avec ce modern Metal monolithique qui accumule presque tous les défauts du genre, la production en plastique sans burnes qui rend la musique du groupe complètement plate, et un riffing djenty qui tourne constamment en rond, sans aucune inventivité ni surprise, heureusement qu'il y a quelques orchestrations, bien foutues quand même, pour donner une certaine personnalité aux différentes parties du triptyque qui compose l'album, car il ne faudra pas non plus compter sur un chanteur pas génial pour sortir l'album de sa torpeur, bref, le Modern Metal ethnique pour Hipster à la française, intellectualisé en oubliant la musique la route, dommage...
(Ecoute intégrale via Bandcamp)
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Mare Cognitum - Phobos Monolith (I, Voidhanger Records)
Déjà le troisième album pour le solitaire américain Jacob Buczarski, Phobos Monolith ne va pas repousser les limites de Mare Cognitum, mais l'américain va nous proposer un nouveau trip dans l'espace en forme de continuité avec ses œuvres précédentes, toujours à la quête d'un idéal stellaire, Mare Cognitum s'érige en maître du Black atmosphérique, avec de longs morceaux permettant de conjuguer une certaine agressivité avec de très longs passages atmosphériques à la dramatique beauté, bien sûr, et c'est inhérent au genre, Phobos Monolith se montre assez hermétique, mais c'est le genre d'album qui se laisse découvrir lentement, petit à petit, la musique laissant une large place à l'imagination et à l'interprétation, rageur, cosmique, stellaire, mélancolique, tout simplement beau, surement l'album de Black atmosphérique de l'année malgré son caractère hermétique...
(Ecoute Intégrale via Bandcamp)
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Satanic Warmaster - Fimbulwinter (Werewolf Records)
Merde, Satanic Warmaster a sorti un disque avec une bonne production, ce qui est... ouais, bizarre, le son est clair, propre, et je dois vous avouer que même si ça reste fondamentalement du Satanique Warmaster, à savoir du Black de gros méchant, je ne suis pas franchement convaincu par ce parti-pris sonore, c'est un peu comme si le dernier bastion du Trve Raw Black de crypte inaudible venait de tomber, j'imagine que cela permettra peut-être à Werwolf d'attirer plus de monde dans sa chapelle, car ça reste du Black de très bonne facture, mais vraiment trop propre sur lui pour le coup...
(Ecoute intégrale via Bandcamp)
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Le GrindCorner!!!
Comme tous les mois, je suis allé sur Bandcamp pour vous trouver un peu de Grindcore, je vous pose tout ça en vrac ici, vous en faites ce que vous voulez, et je me dégage de toute responsabilité concernant d'éventuelles séquelles cérébrales, avec une grosse sortie ce mois-ci, le très attendu second EP de Vaginal Cassoulet sobrement intitulé L'EP Two, le reste, bah c'est d'la merde, on est dans le grindcore quoi, faut pas s'attendre à du génie, mais c'est d'la merde marrante, alors enjoy!

Vaginal Cassoulet - L'EP Two

Scab Addict - Ootobach Muehl

Void Collapse - Amputist

Corpse Fortress - Smell of Shit and Blood

Various Artists - Fekal Hits 2000

Internet Hate Machine - 11​/​22 DOUBLE DUBS SESSION

Walking by cockself - Porn Black Cock

Hepatitis - Hepatitis

Destructo Zone - DESTRUCTYO SELF

DJ BDSM - Fisting Massacre

The Dick Grinding Jesus Rapists - Crappy Birthday Niggers!!!!