Nick Holmes est un chanteur de merde qui va pourrir Bloodbath, ce type est incapable de chanter, il sait pas growler, balh blah blah...
Rigolez pas, ce genre de commentaires représente une partie assez importante des réactions des fans de Bloodbath suite à l'annonce du nouveau chanteur, puisqu'au cas où vous auriez hiberné dans une grotte ces deux derniers mois, Mikael Åkerfeldt n'est plus de la partie et a donc été remplacé par le chanteur de Paradise Lost, choix surprenant et assez couillu de la part du groupe suédois, mais finalement très logique.
J'admets que j'étais également perplexe à ce sujet, après tout, le dernier album de Paradise Lost où Nick Holmes chantait du Death Metal, c'était Gothic en 91, ça date, et j'imagine que la partie de carrière où Paradise Lost faisait de l'Electro Goth a du jouer dans la perception négative qu'ont eu les gens quand ils ont appris la nouvelle.
En même temps, ce choix est plutôt logique, Bloodbath est un super groupe, il fallait une légende au chant, et légendaire, Nick Holmes l'est, et il ne faut pas oublier une chose, c'est que Bloodbath, c'est avant tout Anders "Blakkheim" Nyström et Jonas Renkse, deux Katatonia, et devinez quelle était l'influence majeure de Katatonia à ses débuts? yep, Paradise Lost.
Bref, Grand Morbid Funeral est là, et vous savez ce qu'a changé l'arrivée de Nick Holmes dans la musique de Bloodbath? RIEN. C'est aussi simple que ça, ce n'est pas mieux qu'avant, ce n'est pas moins bien qu'avant, c'est juste du Bloodbath...
Et heureusement que, n'en déplaise aux groupies qui se tripotent sur Åkerfeldt, Bloodbath a changé de chanteur, car sinon, je n'aurais surement pas chroniqué l'album, tant il y a au final peu de choses à en dire.
Ok, je veux bien que Bloodbath soit un super groupe, avec un line-up de dingue lors du premier album Resurrection Through Carnage, comprenant les deux Katatonia, Åkerfeldt, et rien de moins que Dan Swanö, et quand Åkerfeldt s'était fait la malle une première fois, c'est Tägtgren qui avait pris le relais le temps de Nightmares Made Flesh, mais malgré ce statut de super groupe, on ne peut pas dire que Bloodbath ait révolutionné quoi que ce soit, au mieux, on peut qualifier Bloodbath de précurseur de la vague rétro Death Old School, et de pas grand chose d'autre, car nous sommes désormais en 2014, douze ans après son premier album, et nous vivons dans un monde où le Death à l'ancienne a le vent en poupe, que ce soit par de nouveaux groupes, ou par de vieilles gloires profitant de l'occasion pour faire un retour opportun sur le devant de la scène, nous sommes envahi de groupes de Death old school ayant tous un point commun, ils font tous exactement la même chose, faire revivre l'âge d'or de la Boss HM-2 et renouer avec le son primitif des premiers Entombed et Dismember.
Tous ça pour vous dire que Bloodbath est le principal leader du mouvement, qu'il a initié, mais pas forcément pour sa musique, plutôt pour son line-up de stars du genre, car Bloodbath, sans la fraîcheur et le certain effet de surprise qu'avait constitué son premier album, ne va rien proposer d'autre que son Death Old School habituel, que vous avez forcément déjà entendu une bonne centaine de fois rien que cette année si vous suivez un peu le Death Metal, heureusement que l'arrivée de Nick Holmes est là pour raviver un peu l'intérêt.
Est-ce à dire que Grand Morbid Funeral est un mauvais disque? NON!
Rigolez pas, ce genre de commentaires représente une partie assez importante des réactions des fans de Bloodbath suite à l'annonce du nouveau chanteur, puisqu'au cas où vous auriez hiberné dans une grotte ces deux derniers mois, Mikael Åkerfeldt n'est plus de la partie et a donc été remplacé par le chanteur de Paradise Lost, choix surprenant et assez couillu de la part du groupe suédois, mais finalement très logique.
J'admets que j'étais également perplexe à ce sujet, après tout, le dernier album de Paradise Lost où Nick Holmes chantait du Death Metal, c'était Gothic en 91, ça date, et j'imagine que la partie de carrière où Paradise Lost faisait de l'Electro Goth a du jouer dans la perception négative qu'ont eu les gens quand ils ont appris la nouvelle.
En même temps, ce choix est plutôt logique, Bloodbath est un super groupe, il fallait une légende au chant, et légendaire, Nick Holmes l'est, et il ne faut pas oublier une chose, c'est que Bloodbath, c'est avant tout Anders "Blakkheim" Nyström et Jonas Renkse, deux Katatonia, et devinez quelle était l'influence majeure de Katatonia à ses débuts? yep, Paradise Lost.
Bref, Grand Morbid Funeral est là, et vous savez ce qu'a changé l'arrivée de Nick Holmes dans la musique de Bloodbath? RIEN. C'est aussi simple que ça, ce n'est pas mieux qu'avant, ce n'est pas moins bien qu'avant, c'est juste du Bloodbath...
Et heureusement que, n'en déplaise aux groupies qui se tripotent sur Åkerfeldt, Bloodbath a changé de chanteur, car sinon, je n'aurais surement pas chroniqué l'album, tant il y a au final peu de choses à en dire.
Ok, je veux bien que Bloodbath soit un super groupe, avec un line-up de dingue lors du premier album Resurrection Through Carnage, comprenant les deux Katatonia, Åkerfeldt, et rien de moins que Dan Swanö, et quand Åkerfeldt s'était fait la malle une première fois, c'est Tägtgren qui avait pris le relais le temps de Nightmares Made Flesh, mais malgré ce statut de super groupe, on ne peut pas dire que Bloodbath ait révolutionné quoi que ce soit, au mieux, on peut qualifier Bloodbath de précurseur de la vague rétro Death Old School, et de pas grand chose d'autre, car nous sommes désormais en 2014, douze ans après son premier album, et nous vivons dans un monde où le Death à l'ancienne a le vent en poupe, que ce soit par de nouveaux groupes, ou par de vieilles gloires profitant de l'occasion pour faire un retour opportun sur le devant de la scène, nous sommes envahi de groupes de Death old school ayant tous un point commun, ils font tous exactement la même chose, faire revivre l'âge d'or de la Boss HM-2 et renouer avec le son primitif des premiers Entombed et Dismember.
Tous ça pour vous dire que Bloodbath est le principal leader du mouvement, qu'il a initié, mais pas forcément pour sa musique, plutôt pour son line-up de stars du genre, car Bloodbath, sans la fraîcheur et le certain effet de surprise qu'avait constitué son premier album, ne va rien proposer d'autre que son Death Old School habituel, que vous avez forcément déjà entendu une bonne centaine de fois rien que cette année si vous suivez un peu le Death Metal, heureusement que l'arrivée de Nick Holmes est là pour raviver un peu l'intérêt.
Faut pas déconner quand même, vous avez vu l'expérience cumulée des gars? vous croyez vraiment que ces mecs peuvent faire un mauvais disque de Death Metal?
Surtout que soyons sérieux, il faudrait faire preuve d'une profonde malhonnêteté intellectuelle pour reprocher quoi que ce soit à la prestation de Nick Holmes sur ce disque, son Growl est excellent, brutal, morbide, implacable, offrant une dimension putride et démoniaque lors des passages plus Doom et tortueux, et j'irais même jusqu'à dire qu'il est encore meilleur que sur des deux premiers Paradise Lost, tant il se fait bien plus agressif et percutant, son timbre de voix rappelle quelque peu celui d'un David Vincent au meilleur de sa forme, pas complètement guttural, un poil plus criard, mais salement morbide, une voix qui colle admirablement au Death à l'ancienne de Bloodbath.
Je vous disais plus haut que Bloodbath n'avait rien changé, ce n'est pas tout à fait vrai, car après avoir tâté du style suédois puis de style plus floridien du Death, Bloodbath nous propose ici un album bien plus Raw et sale que par le passé, avec quasiment une orientation Hardcore et D-Beat, c'est assez notable sur le premier titre Let the Stillborn Come to Me, un véritable pain dans la gueule balancé avec rage et énergie, avec le petit break sordide précédant le solo pour mettre un peu d'ambiance, j'imagine que pour rassurer les fans sur les capacités vocales de Nick Holmes il fallait surement commencer avec un titre violent sur lequel Holmes est particulièrement percutant, cette tonalité Hardcore, on la retrouvera assez vite dès le titre suivant pour un Total Death Exhumed contenant pas mal de bonnes idées, notamment des leads bien vicieuses et de très bon breaks pour vous pulvériser les cervicales, d'ailleurs l'album ne sera pas avare de ce genre de morceaux Brutaux, comme Beyond Cremation ou My torturer speedé à mort.
L'album sera bien sûr assez varié et ne va pas constamment donner dans le bourrin, le temps d'un Anne alternant entre lourdeur et vélocité, Bloodbath se muera en une sorte de Morbid Angel en balade en suède, et c'est plutôt réussi, Mental Abortion contient un passage ambiancé plutôt glauque qui semble tout droit échappé d'un vieux Paradise Lost, Beyond Creation pour sa part des riffs et des leads torturés qui rappelleront la vision du Death old school de Vallenfyre, et l'on notera une bonne dose de Thrash sur un Famine of God's Word nerveux et punitif, sans oublier le traditionnel passage Doom funèbre sur Church of Vastitas.
Grand Morbid Funeral est le genre d'album plutôt malin réalisé par de vieux briscards, qui semblent prendre ici un malin plaisir à revenir aux sources du Death Metal, avec une orientation très tortueuse, morbide et primitive, et c'est peut-être pour cela que l'on retrouve en guest deux Autopsy, Eric Cutler faisant quelques solos par-ci par-là, et Chris Reifert au chant sur le dernier titre éponyme très orienté Doom.
Comparé aux albums précédents, Grand Morbid Funeral joue moins sur l'impact, et prend pas mal de sentiers plus sinueux, la voix de Nick Holmes étant surement un peu plus adapté à l'exercice, Bloodbath se fait ici plus putride que jamais, proposant une bande son idéal d'une soirée cauchemardesque au cimetière du coin.
De cet état de fait vient le problème majeur du disque, il faudrait m'expliquer comment, alors que Bloodbath joue sur l'authenticité primitive en proposant une musique la plus old school possible remontant aux origines du Death, les gars ont trouvé que c'était une bonne idée d'enrober tout ça d'une production ultra moderne? Car avec son pathétique DR5, Grand Morbid funeral est un authentique Brickwall qui va s'avérer assez épuisant sur la durée, sans aucun dynamisme, très compressée, cette production va souvent annihiler pas mal d'ambiances que le groupe s'emploie à déployer, et alors que l'on aurait aimé un son plus crade, granuleux, on se retrouve avec un Death old school souvent trop clinquant qui utilise tous les artifices sonores modernes pour rendre tout ça le plus brutal possible, je ne dis pas que ça gâche totalement le plaisir de l'album, mais il aurait surement été bien plus terrifiant et glauque avec une autre production, le mur de riffs tronçonneuse est souvent un peu pénible et les leads, voir parfois le chant, se retrouvent à de nombreux moments planquées derrière, et l'on a du mal à comprendre tout ce qu'il se passe, surement le gros point noir du disque, et un choix plutôt incompréhensible.
Bref, Grand Morbid Funeral, c'est le classique Death Old School joué par des maîtres du genre, qui remontent ici quasiment à l'origine du Death histoire d'être plus Old School que la concurrence, dommage cependant que ces velléités soient plombées par une production moderne carrément à côté de la plaque.
Nick Holmes reste un très bon choix sur ce disque, il est d'ailleurs bien meilleur que lors de la période Death de Paradise Lost, et sa voix convient très bien au Death putride et infectieux de Bloodbath.
Bien sûr, il n'y a rien de neuf ici, rien de novateur, et ce n'est pas le but du projet, Bloodbath met la touche finale à son trip nostalgique en revenant aux origines, comme pour boucler la boucle, c'est plutôt pas mal, mais à part les noms ronflants des membres du groupe, difficile de dire que Bloodbath fait mieux que la cohorte de groupes participant au revival du Death à l'ancienne, Grand Morbid Funeral est un bon disque du genre, pas de doute là-dessus, mais pas forcément un très grand disque, juste de quoi rassasier les fans du genre pour un temps, sans que la déflagration ne marque durablement les esprits...
Surtout que soyons sérieux, il faudrait faire preuve d'une profonde malhonnêteté intellectuelle pour reprocher quoi que ce soit à la prestation de Nick Holmes sur ce disque, son Growl est excellent, brutal, morbide, implacable, offrant une dimension putride et démoniaque lors des passages plus Doom et tortueux, et j'irais même jusqu'à dire qu'il est encore meilleur que sur des deux premiers Paradise Lost, tant il se fait bien plus agressif et percutant, son timbre de voix rappelle quelque peu celui d'un David Vincent au meilleur de sa forme, pas complètement guttural, un poil plus criard, mais salement morbide, une voix qui colle admirablement au Death à l'ancienne de Bloodbath.
Je vous disais plus haut que Bloodbath n'avait rien changé, ce n'est pas tout à fait vrai, car après avoir tâté du style suédois puis de style plus floridien du Death, Bloodbath nous propose ici un album bien plus Raw et sale que par le passé, avec quasiment une orientation Hardcore et D-Beat, c'est assez notable sur le premier titre Let the Stillborn Come to Me, un véritable pain dans la gueule balancé avec rage et énergie, avec le petit break sordide précédant le solo pour mettre un peu d'ambiance, j'imagine que pour rassurer les fans sur les capacités vocales de Nick Holmes il fallait surement commencer avec un titre violent sur lequel Holmes est particulièrement percutant, cette tonalité Hardcore, on la retrouvera assez vite dès le titre suivant pour un Total Death Exhumed contenant pas mal de bonnes idées, notamment des leads bien vicieuses et de très bon breaks pour vous pulvériser les cervicales, d'ailleurs l'album ne sera pas avare de ce genre de morceaux Brutaux, comme Beyond Cremation ou My torturer speedé à mort.
L'album sera bien sûr assez varié et ne va pas constamment donner dans le bourrin, le temps d'un Anne alternant entre lourdeur et vélocité, Bloodbath se muera en une sorte de Morbid Angel en balade en suède, et c'est plutôt réussi, Mental Abortion contient un passage ambiancé plutôt glauque qui semble tout droit échappé d'un vieux Paradise Lost, Beyond Creation pour sa part des riffs et des leads torturés qui rappelleront la vision du Death old school de Vallenfyre, et l'on notera une bonne dose de Thrash sur un Famine of God's Word nerveux et punitif, sans oublier le traditionnel passage Doom funèbre sur Church of Vastitas.
Grand Morbid Funeral est le genre d'album plutôt malin réalisé par de vieux briscards, qui semblent prendre ici un malin plaisir à revenir aux sources du Death Metal, avec une orientation très tortueuse, morbide et primitive, et c'est peut-être pour cela que l'on retrouve en guest deux Autopsy, Eric Cutler faisant quelques solos par-ci par-là, et Chris Reifert au chant sur le dernier titre éponyme très orienté Doom.
Comparé aux albums précédents, Grand Morbid Funeral joue moins sur l'impact, et prend pas mal de sentiers plus sinueux, la voix de Nick Holmes étant surement un peu plus adapté à l'exercice, Bloodbath se fait ici plus putride que jamais, proposant une bande son idéal d'une soirée cauchemardesque au cimetière du coin.
De cet état de fait vient le problème majeur du disque, il faudrait m'expliquer comment, alors que Bloodbath joue sur l'authenticité primitive en proposant une musique la plus old school possible remontant aux origines du Death, les gars ont trouvé que c'était une bonne idée d'enrober tout ça d'une production ultra moderne? Car avec son pathétique DR5, Grand Morbid funeral est un authentique Brickwall qui va s'avérer assez épuisant sur la durée, sans aucun dynamisme, très compressée, cette production va souvent annihiler pas mal d'ambiances que le groupe s'emploie à déployer, et alors que l'on aurait aimé un son plus crade, granuleux, on se retrouve avec un Death old school souvent trop clinquant qui utilise tous les artifices sonores modernes pour rendre tout ça le plus brutal possible, je ne dis pas que ça gâche totalement le plaisir de l'album, mais il aurait surement été bien plus terrifiant et glauque avec une autre production, le mur de riffs tronçonneuse est souvent un peu pénible et les leads, voir parfois le chant, se retrouvent à de nombreux moments planquées derrière, et l'on a du mal à comprendre tout ce qu'il se passe, surement le gros point noir du disque, et un choix plutôt incompréhensible.
Bref, Grand Morbid Funeral, c'est le classique Death Old School joué par des maîtres du genre, qui remontent ici quasiment à l'origine du Death histoire d'être plus Old School que la concurrence, dommage cependant que ces velléités soient plombées par une production moderne carrément à côté de la plaque.
Nick Holmes reste un très bon choix sur ce disque, il est d'ailleurs bien meilleur que lors de la période Death de Paradise Lost, et sa voix convient très bien au Death putride et infectieux de Bloodbath.
Bien sûr, il n'y a rien de neuf ici, rien de novateur, et ce n'est pas le but du projet, Bloodbath met la touche finale à son trip nostalgique en revenant aux origines, comme pour boucler la boucle, c'est plutôt pas mal, mais à part les noms ronflants des membres du groupe, difficile de dire que Bloodbath fait mieux que la cohorte de groupes participant au revival du Death à l'ancienne, Grand Morbid Funeral est un bon disque du genre, pas de doute là-dessus, mais pas forcément un très grand disque, juste de quoi rassasier les fans du genre pour un temps, sans que la déflagration ne marque durablement les esprits...
Track Listing:
1. Let the Stillborn Come to Me
2. Total Death Exhumed
3. Anne
6. Mental Abortion
7. Beyond Cremation
8. His Infernal Necropsy
10. My Torturer
11. Grand Morbid Funeral