Si il y a bien une chose que j'ai retenu des prestations live de Trepalium, c'est que c'est parfois monolithique, mais aussi que dès que le groupe balance ses titres les plus catchy et les plus groovy, le pit s'anime subitement et ça devient la folie, un peu comme si le public n'attendait finalement qu'un bon vieux Sick Boogie Murder ou un Usual Crap pour s'animer sur des titres bien plus faciles et remuants.
Je vous dis ça car ça a son importance afin d'appréhender cet EP de Trepalium, qui est radicalement différent de l'album précédent, un H.N.P. dont j'avais salué la volonté de sortir quelque peu des gimmicks jazzy/boogie avec une musique plus sombre et tortueuse, cette évolution, qui rendait l'album moins évident et Trepalium un poil plus intéressant, vous pouvez l'oublier, hop, poubelle, tout du moins le temps de cet EP, car avec Voodoo Moonshine, Trepalium a décidé de revenir un peu en arrière et de ne proposer que du Boogie Death qui groove, en misant tout sur l'efficacité et la force de frappe, en gros, Voodoo Moonshine est fait pour être catchy, addictif, et vous faire bouger votre cul et vous décrasser les cervicales...
Evolution avortée, ou remise à plus tard, au profit d'une musique plus conforme à ce qu'attend le public en concert et qui consiste globalement à nous pondre six morceaux du même acabit que Sick Boogie Murder, cette fois-ci, Trepalium se la joue sans aucune prise de tête, du direct qui va faire swinguer dans les chaumières, H.N.P. sortait de ce carcan en plongeant dans l'obscurité en se montrant menaçant et pesant, Voodoo Monshine a pour lui la folie contagieuse du Boogie, et c'est finalement le choix le plus safe que pouvait faire Trepalium à ce stade de sa discographie, en prenant le risque de devenir un Gimmick band, ce qui me rappelle un paquet de groupe de Folk qui essaient de proposer une musique plus riche et ambitieuse mais qui finissent toujours par revenir aux bases du titre catchy plein de clichés folk à la con en forme de hit dansant de la fête à neuneu, car après tout, c'est ce que le public veut.
Fort heureusement, Trepalium est bien plus malin que ça, surtout que la formule n'est pas usée et apparaît encore diablement originale, après tout, vous en connaissait beaucoup des groupes de Boogie Metal à l'énergie contagieuse?
Ah ouais, y'en a un en fait, et c'est bizarrement la référence la plus flagrante qui vient à l'esprit quand on écoute Voodoo Moonshine, car sur cet EP, Trepalium devient une version Groove de Diablo Swing Orchestra, un Diablo Swing Orchestra mono-facette, certes, mais chargé de testostérone, on y retrouve le même côté fun, la folie, l'énergie, celle-ci étant bien sûr décuplée, et les mêmes tendances au Jazz et eu Swing, ce qui n'est pas du tout déplaisant, car même si ce que je vous ai dit jusqu'ici au sujet de cet EP peut apparaître comment n'étant pas positif, ne vous méprenez pas, Voodoo Moonshine, ça bute et c'est un putain de disque qui touche admirablement sa cible.
Ok, la séquence baston et bris de bouteille dans un bar malfamé de la Nouvelle-Orléans en intro de Moonshine Limbo est un peu cliché, mais le reste est inattaquable, ça groove, les cuivres sont particulièrement gouleyants, notamment l'excellent break sur la partie centrale, la rythmique est impeccable, et Trepalium se montre très versatile sur la totalité du morceau, avec un chant qui va se montrer très varié et un chanteur à l'aise ici avec une gouaille très particulière qui colle admirablement au style pratiqué, tous les titres auront d'ailleurs cette atmosphère de cabaret enfumé dans les années folles, notamment sur un Possessed by the Nightlife au groove infectieux, cet EP jouit d'une ambiance plutôt unique en son genre, et alors que Guédé Juice va partir dans un trip jazzy plutôt sympa, Fire on Skin va détonner quelque peu, ce morceau est bien plus lourd et plus sombre que les cinq autres, même si les cuivres sont également de la partie, on sent un léger changement de tonalité.
Il parait également que Joe Duplantier (Gojira) chante sur Damballa's Voodoo Doll, mouais, faut le savoir, car ce n'est pas du tout flagrant, heureusement, l'autre invité sur ce titre, Matthieu Metzger, saxophoniste de Klone va se montrer bien plus à son avantage sur un solo qui fait quelque peu penser à du Shining (le bon Shining, pas l'autre tout pourri qui se taille les veines), une très bonne idée ce featuring.
Ce qu'à également cet EP pour lui, c'est sa brièveté, 23 minutes pour six morceaux, on a pas le temps de s'ennuyer, et c'est toujours gage de réussite quand on arrive à la fin d'un EP avec l'envie d'en écouter davantage, quoique, je ne suis pas sûr non plus que proposer cette musique-là sur toute la durée d'un album aurait été une bonne idée, car même si Trepalium propose un mélange fun et original, il n'en reste pas moins que les ambiances se répètent quelque peu sur les six titres, et que tout cela n'est pas très diversifié malgré la richesse des arrangements et le groove énergique déployé par le groupe, le fait que ce soit un EP assez court en renforce l'impact, je pense sincèrement que cela m'aurait saoulé d'écouter à la suite une bonne dizaine de titres du même tonneau...
Je vous dis ça car ça a son importance afin d'appréhender cet EP de Trepalium, qui est radicalement différent de l'album précédent, un H.N.P. dont j'avais salué la volonté de sortir quelque peu des gimmicks jazzy/boogie avec une musique plus sombre et tortueuse, cette évolution, qui rendait l'album moins évident et Trepalium un poil plus intéressant, vous pouvez l'oublier, hop, poubelle, tout du moins le temps de cet EP, car avec Voodoo Moonshine, Trepalium a décidé de revenir un peu en arrière et de ne proposer que du Boogie Death qui groove, en misant tout sur l'efficacité et la force de frappe, en gros, Voodoo Moonshine est fait pour être catchy, addictif, et vous faire bouger votre cul et vous décrasser les cervicales...
Evolution avortée, ou remise à plus tard, au profit d'une musique plus conforme à ce qu'attend le public en concert et qui consiste globalement à nous pondre six morceaux du même acabit que Sick Boogie Murder, cette fois-ci, Trepalium se la joue sans aucune prise de tête, du direct qui va faire swinguer dans les chaumières, H.N.P. sortait de ce carcan en plongeant dans l'obscurité en se montrant menaçant et pesant, Voodoo Monshine a pour lui la folie contagieuse du Boogie, et c'est finalement le choix le plus safe que pouvait faire Trepalium à ce stade de sa discographie, en prenant le risque de devenir un Gimmick band, ce qui me rappelle un paquet de groupe de Folk qui essaient de proposer une musique plus riche et ambitieuse mais qui finissent toujours par revenir aux bases du titre catchy plein de clichés folk à la con en forme de hit dansant de la fête à neuneu, car après tout, c'est ce que le public veut.
Fort heureusement, Trepalium est bien plus malin que ça, surtout que la formule n'est pas usée et apparaît encore diablement originale, après tout, vous en connaissait beaucoup des groupes de Boogie Metal à l'énergie contagieuse?
Ah ouais, y'en a un en fait, et c'est bizarrement la référence la plus flagrante qui vient à l'esprit quand on écoute Voodoo Moonshine, car sur cet EP, Trepalium devient une version Groove de Diablo Swing Orchestra, un Diablo Swing Orchestra mono-facette, certes, mais chargé de testostérone, on y retrouve le même côté fun, la folie, l'énergie, celle-ci étant bien sûr décuplée, et les mêmes tendances au Jazz et eu Swing, ce qui n'est pas du tout déplaisant, car même si ce que je vous ai dit jusqu'ici au sujet de cet EP peut apparaître comment n'étant pas positif, ne vous méprenez pas, Voodoo Moonshine, ça bute et c'est un putain de disque qui touche admirablement sa cible.
Ok, la séquence baston et bris de bouteille dans un bar malfamé de la Nouvelle-Orléans en intro de Moonshine Limbo est un peu cliché, mais le reste est inattaquable, ça groove, les cuivres sont particulièrement gouleyants, notamment l'excellent break sur la partie centrale, la rythmique est impeccable, et Trepalium se montre très versatile sur la totalité du morceau, avec un chant qui va se montrer très varié et un chanteur à l'aise ici avec une gouaille très particulière qui colle admirablement au style pratiqué, tous les titres auront d'ailleurs cette atmosphère de cabaret enfumé dans les années folles, notamment sur un Possessed by the Nightlife au groove infectieux, cet EP jouit d'une ambiance plutôt unique en son genre, et alors que Guédé Juice va partir dans un trip jazzy plutôt sympa, Fire on Skin va détonner quelque peu, ce morceau est bien plus lourd et plus sombre que les cinq autres, même si les cuivres sont également de la partie, on sent un léger changement de tonalité.
Il parait également que Joe Duplantier (Gojira) chante sur Damballa's Voodoo Doll, mouais, faut le savoir, car ce n'est pas du tout flagrant, heureusement, l'autre invité sur ce titre, Matthieu Metzger, saxophoniste de Klone va se montrer bien plus à son avantage sur un solo qui fait quelque peu penser à du Shining (le bon Shining, pas l'autre tout pourri qui se taille les veines), une très bonne idée ce featuring.
Ce qu'à également cet EP pour lui, c'est sa brièveté, 23 minutes pour six morceaux, on a pas le temps de s'ennuyer, et c'est toujours gage de réussite quand on arrive à la fin d'un EP avec l'envie d'en écouter davantage, quoique, je ne suis pas sûr non plus que proposer cette musique-là sur toute la durée d'un album aurait été une bonne idée, car même si Trepalium propose un mélange fun et original, il n'en reste pas moins que les ambiances se répètent quelque peu sur les six titres, et que tout cela n'est pas très diversifié malgré la richesse des arrangements et le groove énergique déployé par le groupe, le fait que ce soit un EP assez court en renforce l'impact, je pense sincèrement que cela m'aurait saoulé d'écouter à la suite une bonne dizaine de titres du même tonneau...
Difficile de dire si cette orientation est définitive ou n'est qu'une parenthèse fun après un H.N.P. très sombre et torturé, quoiqu'il en soit, Voodoo Moonshine touche sa cible avec une redoutable précision, ça swing, ça groove, c'est très énergique, catchy, et c'est surtout un EP très immédiat et facile d'accès, où l'on se laisse volontiers emporté par l'humeur toute particulière du disque.
Cette orientation me laisse un peu perplexe, mais il est bien difficile de faire la fine bouche tant les six titres de la galette sont à ce point réussis, il n'y a pas grand chose à jeter et l'écoute de Voodoo Moonshine vous mettra forcément de bonne humeur avec son Boogie Death dynamique et bondissant à la Diablo Swing Orchestra version Groove Metal, l'EP est disponible ici dans tout un tas de packs...
Cette orientation me laisse un peu perplexe, mais il est bien difficile de faire la fine bouche tant les six titres de la galette sont à ce point réussis, il n'y a pas grand chose à jeter et l'écoute de Voodoo Moonshine vous mettra forcément de bonne humeur avec son Boogie Death dynamique et bondissant à la Diablo Swing Orchestra version Groove Metal, l'EP est disponible ici dans tout un tas de packs...
Track Listing:
1. Moonshine Limbo
2. Damballa's Voodoo Doll
3. Possessed by the Nightlife
4. Guédé Juice
5. Fire on Skin
6. Blowjob on the Rocks