Ah le Portugal, ce pays de Metal où en plus de Moonspell t'as... euh... ben rien en fait, en dehors de Moonspell, tu plonges directement dans l'underground car c'est là qu'il faut aller pour trouver la scène Metal locale, et ça tombe bien, en fouillant dans le souterrain du Metal lusitanien, je suis justement tombé sur un truc bien, bon, j'ai écouté une centaine de merde avant, mais ça fait toujours plaisir de voir son abnégation récompensée.
Bref, il s'agit d'une chronique découverte aujourd'hui, découverte car je suis convaincu que vous n'avez pas écouté le premier album de Névoa sorti l'année dernière, ça s'appelait The absence of Void et c'était plutôt cool, le groupe n'a pas trop tardé avant de livrer un successeur, en prenant au passage un peu de galon puisqu'il se retrouve désormais distribué par l'excellent Avantgarde Music.
Névoa donc, un duo formé de João Freire et Nuno Craveiro, qui donne, comme son nom l'indique puisque dans le langage de Cristiano Ronaldo Névoa signifie Brume, dans le Black atmosphérique à consonance Doom, c'est du mystérieux donc, en même temps quand on met un bout de bois sur une pochette, c'est qu'on vait dans le cryptique et le nébuleux.
En à peine un an, il y a eu de l'évolution chez Névoa, The Absence of Void donnait dans une sorte de post-Black brumeux et plutôt raw dans son approche, et cette agressivité va se retrouver davantage canalisée avec Re Un, ouais, une manière détournée pour vous dire que cette fois-ci, on va plus naviguer dans la partie atmosphérique du genre, avec une formule un peu plus raffinée qui n'oublie fort heureusement pas de non replonger par moment dans une certaine violence.
L'album sera court mais consistant, puisque les trente-deux minutes sont divisées en quatre tableaux reliés les uns aux autres, on a quasiment affaire à un gros titre, même si le quatrième semble un peu plus indépendant.
Communion débute l'album par un très long build-up mystérieux et assez maîtrisé qui débouchera sur une rythmique et des riffs hypnotiques où résonnent au loin un chant particulièrement sinistre, lent mais jamais monotone, Névoa sait plutôt bien construire une atmosphère mystique à couper au couteau, maladive et rêveuse, on aura même droit à un second build-up qui nous emmènera sur un passage toujours très répétitif et surchargé de Groove, Communion plongera directement dans le second titre Contemplation afin de former une première moitié la plus psychédélique de l'album, c'est celle qui occupe d'ailleurs le plus de place sur la galette, Contemplation sera toujours très orienté atmosphérique, mais plus jazzy et ritualiste, notamment sur les passages acoustiques, Névoa parviendra à maintenir une réelle tension dramatique pendant les dix minutes d'une aventure hypnotique et plutôt cauchemardesque, en ayant un sacré sens de l'immersion grâce à l'incorporation de bizarreries sonores qui ne laissent pas indifférent.
Le troisième titre sera très différent, il ne fait que quatre minutes et renvoie directement au premier album, avec un Black Doom à l’atmosphère particulièrement asphyxiante, bien plus punitive que la première partie de l'album, les leads feront leur petit effet pour rendre tout ça bien effrayant et sinistre, accompagnant un chant toujours aussi flippant et obscur, dommage cependant que le morceau se termine de manière aussi abrupte, ce qui donne l'impression qu'on a eu un simple teaser d'un morceau plus long, cette seconde moitié d'album est un peu plus faible que la première, l'ultime morceau Closure donnera davantage dans une espèce de Doom ritualiste psychédélique qui va s'avérer plutôt ennuyeux et longuet, c'est certes très lent et écrasant, avec une ambiance très travaillée, mais il n'y a pas le petit plus qui permettrait vraiment de s'immerger totalement dans le morceau.
Névoa n'a pas traîné pour nous proposer son second album, et même si l'évolution est là, Re Un est peut-être sorti un peu trop vite et aurait surement mérité davantage de raffinement, on a parfois le sentiment que le duo se précipite un peu, sur Conflict évidemment, mais aussi sur un Contemplation où certaines transitions ne fonctionnent pas vraiment et où l'on passe d'un état à un autre de manière plutôt rêche.
Malgré tout, le travail de composition de Névoa est plutôt impressionnant, de même que l’exécution, le duo parvient à créer d'excellentes atmosphères, et quand il plonge dans le Black/Doom plus charpenté, il le fait avec talent, tout en conservant sa dimension hypnotique, les deux premiers morceaux sont surement les plus réussis, en mélangeant le Black/Doom au Jazz, Névoa tient vraiment le début de quelque chose.
Re Un est davantage un EP qu'un album, on aurait aimé que certaines idées soient plus développées qu'elles ne le sont ici, mais au moins, le groupe en a des idées, ce qui est déjà mieux que certains groupes plus reconnus du genre, une prochaine fois peut-être, Névoa est en tout cas une affaire à suivre et pourrait presque devenir une valeur sûre avec le temps.
Bref, il s'agit d'une chronique découverte aujourd'hui, découverte car je suis convaincu que vous n'avez pas écouté le premier album de Névoa sorti l'année dernière, ça s'appelait The absence of Void et c'était plutôt cool, le groupe n'a pas trop tardé avant de livrer un successeur, en prenant au passage un peu de galon puisqu'il se retrouve désormais distribué par l'excellent Avantgarde Music.
Névoa donc, un duo formé de João Freire et Nuno Craveiro, qui donne, comme son nom l'indique puisque dans le langage de Cristiano Ronaldo Névoa signifie Brume, dans le Black atmosphérique à consonance Doom, c'est du mystérieux donc, en même temps quand on met un bout de bois sur une pochette, c'est qu'on vait dans le cryptique et le nébuleux.
En à peine un an, il y a eu de l'évolution chez Névoa, The Absence of Void donnait dans une sorte de post-Black brumeux et plutôt raw dans son approche, et cette agressivité va se retrouver davantage canalisée avec Re Un, ouais, une manière détournée pour vous dire que cette fois-ci, on va plus naviguer dans la partie atmosphérique du genre, avec une formule un peu plus raffinée qui n'oublie fort heureusement pas de non replonger par moment dans une certaine violence.
L'album sera court mais consistant, puisque les trente-deux minutes sont divisées en quatre tableaux reliés les uns aux autres, on a quasiment affaire à un gros titre, même si le quatrième semble un peu plus indépendant.
Communion débute l'album par un très long build-up mystérieux et assez maîtrisé qui débouchera sur une rythmique et des riffs hypnotiques où résonnent au loin un chant particulièrement sinistre, lent mais jamais monotone, Névoa sait plutôt bien construire une atmosphère mystique à couper au couteau, maladive et rêveuse, on aura même droit à un second build-up qui nous emmènera sur un passage toujours très répétitif et surchargé de Groove, Communion plongera directement dans le second titre Contemplation afin de former une première moitié la plus psychédélique de l'album, c'est celle qui occupe d'ailleurs le plus de place sur la galette, Contemplation sera toujours très orienté atmosphérique, mais plus jazzy et ritualiste, notamment sur les passages acoustiques, Névoa parviendra à maintenir une réelle tension dramatique pendant les dix minutes d'une aventure hypnotique et plutôt cauchemardesque, en ayant un sacré sens de l'immersion grâce à l'incorporation de bizarreries sonores qui ne laissent pas indifférent.
Le troisième titre sera très différent, il ne fait que quatre minutes et renvoie directement au premier album, avec un Black Doom à l’atmosphère particulièrement asphyxiante, bien plus punitive que la première partie de l'album, les leads feront leur petit effet pour rendre tout ça bien effrayant et sinistre, accompagnant un chant toujours aussi flippant et obscur, dommage cependant que le morceau se termine de manière aussi abrupte, ce qui donne l'impression qu'on a eu un simple teaser d'un morceau plus long, cette seconde moitié d'album est un peu plus faible que la première, l'ultime morceau Closure donnera davantage dans une espèce de Doom ritualiste psychédélique qui va s'avérer plutôt ennuyeux et longuet, c'est certes très lent et écrasant, avec une ambiance très travaillée, mais il n'y a pas le petit plus qui permettrait vraiment de s'immerger totalement dans le morceau.
Névoa n'a pas traîné pour nous proposer son second album, et même si l'évolution est là, Re Un est peut-être sorti un peu trop vite et aurait surement mérité davantage de raffinement, on a parfois le sentiment que le duo se précipite un peu, sur Conflict évidemment, mais aussi sur un Contemplation où certaines transitions ne fonctionnent pas vraiment et où l'on passe d'un état à un autre de manière plutôt rêche.
Malgré tout, le travail de composition de Névoa est plutôt impressionnant, de même que l’exécution, le duo parvient à créer d'excellentes atmosphères, et quand il plonge dans le Black/Doom plus charpenté, il le fait avec talent, tout en conservant sa dimension hypnotique, les deux premiers morceaux sont surement les plus réussis, en mélangeant le Black/Doom au Jazz, Névoa tient vraiment le début de quelque chose.
Re Un est davantage un EP qu'un album, on aurait aimé que certaines idées soient plus développées qu'elles ne le sont ici, mais au moins, le groupe en a des idées, ce qui est déjà mieux que certains groupes plus reconnus du genre, une prochaine fois peut-être, Névoa est en tout cas une affaire à suivre et pourrait presque devenir une valeur sûre avec le temps.