J'avais été très très dur avec Sonata Arctica il y a deux ans lors de la sortie de Stones Grow her Name, j'avais mes raisons, j’assume totalement le fait d'avoir pulvérisé cette daube, je ne reviendrai pas là dessus, Sonata Arctica s'était ramassé avec leur orientation Hard Rock de conte de fée minable, même Tony Kakko, le big boss du gang finnois, semble avoir aujourd'hui du mal à le défendre.
Deux ans après le crash, les finlandais ont retrouvé la boite noire et ont semble-t-il analysé les raisons de l'accident, partant de là, la tentation était grande pour Sonata Arctica, afin de rectifier le tir et de rassurer ses fans, de nous jouer la fameuse carte du retour en arrière, un grand classique après un échec, sauf que voilà, cherchez pas, c'est de la communication basique de sortie d'album, c'est du flan, du vent, des paroles creuses d'interviews, le retour aux sources annoncé n'aura jamais lieu, ils vont essayé, bien sûr, mais vont surtout foncer droit dans le mur, et c'est ainsi qu'en guise de résurrection du groupe, avec le loup de retour sur la pochette, ce même loup finira écrasé par un semi-remorque sur une autoroute finnoise, du sang et des boyaux sur la neige, passons à l'autopsie...
A mon grand regret, ayant aimé le groupe par le passé, on en est là aujourd'hui avec Sonata Arctica, où il ne s'agit pas de juger si l'album est bon ou mauvais, mais plus simplement d'évaluer le niveau de l'échec, tout en espérant que la nouvelle cuvée soit la moins médiocre possible, en sachant d'avance que malgré le parti pris du groupe, Sonata Arctica ne sera jamais plus le groupe qu'il a été par le passé.
Retour au speed mélodique des premiers albums? Non, abandon de l'orientation Hard Rock de Stones grow her name? pas totalement, car voilà bien le problème de ce huitième album, il est un disque bâtard qui bouffe à tous les râteliers en condensant les diverses orientations prises par le groupe au cours de sa discographie, de l'aveu même de Kakko, il s'agit d'un disque qui aurait dû être fait juste après Reckoning Night, un album qui tente de répondre à la grande question existentielle, qu'est-ce que Sonata Arctica? A l'écoute de Pariah's Child, on a un début de réponse, un groupe bâtard, entre le Power Metal et le Hard Rock easy-listening, du Happy Metal fourre-tout qui ne sait pas où il va, et je suis d'ailleurs persuadé qu'à l'heure actuelle, eux-même n'ont aucune idée de quelle direction suivre, et cette indécision a donc comme conséquence Pariah's Child, un disque en forme de best of, condensé du meilleur et du pire du groupe, le problème étant que le pire prend souvent le pas sur le meilleur et que la tambouille finnoise ne va jamais prendre, un bordel sans queue ni tête, sans orientation précise, et même si c'est un peu meilleur que Stones grow her name, on nage souvent dans une médiocrité plutôt embarrassante.
Riffs mollassons, claviers guimauves, paroles de merde, et songwriting de feignasses, c'était la recette de Stones grow her name, cela n'a pas trop changé depuis deux ans, la seule chose qui a changé, c'est que désormais le groupe tente, avec exactement les mêmes éléments, de faire revivre le Power Metal de Reckoning Night, ça part plutôt mal...
On ne sera donc pas vraiment surpris à l'écoute du single d'ouverture The Wolves Die Young, du gros Power Metal à la Sonata Arctica, plutôt heavy, finement travaillé... mais que tu as déjà entendu en mieux par le passé, et cette réflexion vaut pour Running Lights, aux forts relents de Stratovarius, ce riff d'intro est la base du Speed mélodique à la finlandaise, j'ai l'impression de l'avoir déjà entendu dix milles fois avant, du réchauffé et du pilotage automatique et quasiment de l'auto-parodie tant cela semble forcé et creux, pas de chance, ce sont les deux seuls moments vraiment Heavy de l'album, et quasiment les deux seuls titres sympa, avec quand même une avalanche de clichés, les claviers typiques, les paroles qui parle du loup sur le premier titre, l'animal totem du groupe (vu l'agressivité du truc, ils auraient dû changer pour l’huître...), et... des bagnoles, enfin je crois, y'a des samples de moteurs au début et à la fin du titre, avec des paroles assez particulières, Young man... and... his... fast car, Squeezing... the wheel... Knuckles white, ouais, mesdames et messieurs, Tony Kakko, membre fondateur de la Kakko's School of Shitty Lyrics fait une fois de plus étalage de tout son talent et de sa classe dans l'écriture de textes élaborées et profonds...
Vous voulez du Speed! à l'ancienne quoi! bah y'en a pas! Sonata Arctica nous ressort un album mou du genou et mid tempo, chargé d'orchestrations pompeuses, ça dégouline de claviers, avec des riffs peut-être vaguement plus mis en avant par rapport à la dernière fois, retour du Power Metal mon cul, c'est principalement la même soupe servie par le groupe.
De toute façon, la star du disque, c'est Kakko, peu importe la pauvreté abyssale des riffs et la mollesse de l'ensemble, la priorité, ce sont les refrains pop catchy et les claviers guimauves, c'est ça aussi, Sonata Arctica en 2014.
Bon, y'a quand même quelques petites exceptions, Blood notamment, heavy, catchy, avec une bonne partie centrale un peu plus speedée, ou encore la bonne blague Half a Marathon Man, où l'on est dans le Happy Hard Rock un peu con mais incroyablement fun, comme quoi on se contente de bien peu désormais à l'écoute de Sonata Arctica; En dehors de ces exceptions, le reste navigue dans le Power mélodique typique du groupe, une musique tellement sucrée qu'à la première écoute de l'album j'ai chopé 14 caries et un diabète de type 2, un Metal de conte de fée surjoué aux paroles de merde, mention spéciale à Cloud Factory, sorte de Power ballad bancale, ou la niaiserie hallucinante atteinte par What Did You Do in the War, Dad?, sachant qu'en plus de cela il faut se taper les treize minutes cumulées des deux titres finaux, où Sonata Arctica fait dans la bande originale d'un Disney avec des princesses, il va être difficile de dire du bien de Pariah's child, Larger than life est certes long, mais c'est avant tout de la daube, on parle d'un groupe qui, à titre de comparaison avec des titres de longueurs équivalentes, nous a pondu White Pearl, Black Oceans ou The Power of One, autrement dit, la chute est incroyablement rude.
Pourtant, l'album à quand même quelques, maigres, atouts pour lui, il est diversifié, après tout, vu que c'est un album en forme de best of, c'est la moindre des choses, et surtout, même s'il est globalement lent, il est bien plus Heavy que Stones grow her name, les guitares font leur retour, ça fait toujours plaisir, surtout que les moments WTF sont assez peu nombreux au final (sauf l'odieux X marks the spot), reste une collection de chansons mignonnes, qui débordent de bons sentiments, mais stéréotypées au possible, où l'on ne peut que se demander ce qui est arrivé à ce groupe.
Vouloir sortir en 2014 un album que l'on aurait aimé faire en 2005 est plus un non-sens qu'autre chose, et Pariah's child apparaît assez vite comme un album bricolé et rapidement torché pour coller à l'actualité du groupe, car devinez qui va célébrer son quinzième anniversaire cette année? et ouais, Sonata Arctica va partir en tournée pour l'occasion, et j'imagine qu'il valait mieux avoir un disque à vendre aux fans qui soient un peu meilleur que le précédent, d'où le coup de cette vaine tentative de mea culpa, pardonnez-nous, voilà un album à l'ancienne, on a fait une bêtise en faisant du Hard Rock, mais regardez, on peut toujours faire... du mauvais Power Metal, on oublie tout et on recommence, sauf que voilà, à vouloir forcer les choses, Sonata Arctica se prend les pieds dans le cadavre du loup et se ramasse la gueule sur de la glace...
Difficile de parler d'album de la résurrection avec Pariah's Child, où l'on voit un Sonata Arctica s'activer vainement à faire machine arrière sans parvenir à retrouver l'allant de ses premières années, on se retrouve avec un album bâtard, qui n'a aucune orientation précise, qui passe son temps à recycler ce que le groupe a fait en mieux par le passé, en piochant dans toute sa discographie, un disque fourre-tout et bordélique, on y trouve de tout, mais au final pas grand chose, tant l'ensemble s'avère peu pertinent et intéressant, c'est de la redite, du bricolage, et on s'emmerde, avec la crispation qui prédomine quand on sait de quoi le groupe était capable il y a dix ans.
Bien sûr, c'est mieux que Stones grow her name, ce n'était pas compliqué, mais malgré le retour à des sonorités plus Heavy, le groupe n'a aucune puissance ni envie d'en découdre, les orchestrations sont tellement pompeuses qu'elles ne font passer aucune émotion, les refrains sont passe-partout et n'ont aucun impact, le groupe n'est même plus capable de proposer ne serait-ce qu'un hymne catchy et épique, Sonata Arctica n'a désormais plus rien dans le ventre et nous prouve une fois de plus qu'il ne sait pas où il va, perdu qu'il est dans un monde féerique de conte de fée, comme quoi il est bien difficile de se relever d'un suicide artistique, deux ans n'étaient peut-être pas assez...
Deux ans après le crash, les finlandais ont retrouvé la boite noire et ont semble-t-il analysé les raisons de l'accident, partant de là, la tentation était grande pour Sonata Arctica, afin de rectifier le tir et de rassurer ses fans, de nous jouer la fameuse carte du retour en arrière, un grand classique après un échec, sauf que voilà, cherchez pas, c'est de la communication basique de sortie d'album, c'est du flan, du vent, des paroles creuses d'interviews, le retour aux sources annoncé n'aura jamais lieu, ils vont essayé, bien sûr, mais vont surtout foncer droit dans le mur, et c'est ainsi qu'en guise de résurrection du groupe, avec le loup de retour sur la pochette, ce même loup finira écrasé par un semi-remorque sur une autoroute finnoise, du sang et des boyaux sur la neige, passons à l'autopsie...
A mon grand regret, ayant aimé le groupe par le passé, on en est là aujourd'hui avec Sonata Arctica, où il ne s'agit pas de juger si l'album est bon ou mauvais, mais plus simplement d'évaluer le niveau de l'échec, tout en espérant que la nouvelle cuvée soit la moins médiocre possible, en sachant d'avance que malgré le parti pris du groupe, Sonata Arctica ne sera jamais plus le groupe qu'il a été par le passé.
Retour au speed mélodique des premiers albums? Non, abandon de l'orientation Hard Rock de Stones grow her name? pas totalement, car voilà bien le problème de ce huitième album, il est un disque bâtard qui bouffe à tous les râteliers en condensant les diverses orientations prises par le groupe au cours de sa discographie, de l'aveu même de Kakko, il s'agit d'un disque qui aurait dû être fait juste après Reckoning Night, un album qui tente de répondre à la grande question existentielle, qu'est-ce que Sonata Arctica? A l'écoute de Pariah's Child, on a un début de réponse, un groupe bâtard, entre le Power Metal et le Hard Rock easy-listening, du Happy Metal fourre-tout qui ne sait pas où il va, et je suis d'ailleurs persuadé qu'à l'heure actuelle, eux-même n'ont aucune idée de quelle direction suivre, et cette indécision a donc comme conséquence Pariah's Child, un disque en forme de best of, condensé du meilleur et du pire du groupe, le problème étant que le pire prend souvent le pas sur le meilleur et que la tambouille finnoise ne va jamais prendre, un bordel sans queue ni tête, sans orientation précise, et même si c'est un peu meilleur que Stones grow her name, on nage souvent dans une médiocrité plutôt embarrassante.
Riffs mollassons, claviers guimauves, paroles de merde, et songwriting de feignasses, c'était la recette de Stones grow her name, cela n'a pas trop changé depuis deux ans, la seule chose qui a changé, c'est que désormais le groupe tente, avec exactement les mêmes éléments, de faire revivre le Power Metal de Reckoning Night, ça part plutôt mal...
On ne sera donc pas vraiment surpris à l'écoute du single d'ouverture The Wolves Die Young, du gros Power Metal à la Sonata Arctica, plutôt heavy, finement travaillé... mais que tu as déjà entendu en mieux par le passé, et cette réflexion vaut pour Running Lights, aux forts relents de Stratovarius, ce riff d'intro est la base du Speed mélodique à la finlandaise, j'ai l'impression de l'avoir déjà entendu dix milles fois avant, du réchauffé et du pilotage automatique et quasiment de l'auto-parodie tant cela semble forcé et creux, pas de chance, ce sont les deux seuls moments vraiment Heavy de l'album, et quasiment les deux seuls titres sympa, avec quand même une avalanche de clichés, les claviers typiques, les paroles qui parle du loup sur le premier titre, l'animal totem du groupe (vu l'agressivité du truc, ils auraient dû changer pour l’huître...), et... des bagnoles, enfin je crois, y'a des samples de moteurs au début et à la fin du titre, avec des paroles assez particulières, Young man... and... his... fast car, Squeezing... the wheel... Knuckles white, ouais, mesdames et messieurs, Tony Kakko, membre fondateur de la Kakko's School of Shitty Lyrics fait une fois de plus étalage de tout son talent et de sa classe dans l'écriture de textes élaborées et profonds...
Vous voulez du Speed! à l'ancienne quoi! bah y'en a pas! Sonata Arctica nous ressort un album mou du genou et mid tempo, chargé d'orchestrations pompeuses, ça dégouline de claviers, avec des riffs peut-être vaguement plus mis en avant par rapport à la dernière fois, retour du Power Metal mon cul, c'est principalement la même soupe servie par le groupe.
De toute façon, la star du disque, c'est Kakko, peu importe la pauvreté abyssale des riffs et la mollesse de l'ensemble, la priorité, ce sont les refrains pop catchy et les claviers guimauves, c'est ça aussi, Sonata Arctica en 2014.
Bon, y'a quand même quelques petites exceptions, Blood notamment, heavy, catchy, avec une bonne partie centrale un peu plus speedée, ou encore la bonne blague Half a Marathon Man, où l'on est dans le Happy Hard Rock un peu con mais incroyablement fun, comme quoi on se contente de bien peu désormais à l'écoute de Sonata Arctica; En dehors de ces exceptions, le reste navigue dans le Power mélodique typique du groupe, une musique tellement sucrée qu'à la première écoute de l'album j'ai chopé 14 caries et un diabète de type 2, un Metal de conte de fée surjoué aux paroles de merde, mention spéciale à Cloud Factory, sorte de Power ballad bancale, ou la niaiserie hallucinante atteinte par What Did You Do in the War, Dad?, sachant qu'en plus de cela il faut se taper les treize minutes cumulées des deux titres finaux, où Sonata Arctica fait dans la bande originale d'un Disney avec des princesses, il va être difficile de dire du bien de Pariah's child, Larger than life est certes long, mais c'est avant tout de la daube, on parle d'un groupe qui, à titre de comparaison avec des titres de longueurs équivalentes, nous a pondu White Pearl, Black Oceans ou The Power of One, autrement dit, la chute est incroyablement rude.
Pourtant, l'album à quand même quelques, maigres, atouts pour lui, il est diversifié, après tout, vu que c'est un album en forme de best of, c'est la moindre des choses, et surtout, même s'il est globalement lent, il est bien plus Heavy que Stones grow her name, les guitares font leur retour, ça fait toujours plaisir, surtout que les moments WTF sont assez peu nombreux au final (sauf l'odieux X marks the spot), reste une collection de chansons mignonnes, qui débordent de bons sentiments, mais stéréotypées au possible, où l'on ne peut que se demander ce qui est arrivé à ce groupe.
Vouloir sortir en 2014 un album que l'on aurait aimé faire en 2005 est plus un non-sens qu'autre chose, et Pariah's child apparaît assez vite comme un album bricolé et rapidement torché pour coller à l'actualité du groupe, car devinez qui va célébrer son quinzième anniversaire cette année? et ouais, Sonata Arctica va partir en tournée pour l'occasion, et j'imagine qu'il valait mieux avoir un disque à vendre aux fans qui soient un peu meilleur que le précédent, d'où le coup de cette vaine tentative de mea culpa, pardonnez-nous, voilà un album à l'ancienne, on a fait une bêtise en faisant du Hard Rock, mais regardez, on peut toujours faire... du mauvais Power Metal, on oublie tout et on recommence, sauf que voilà, à vouloir forcer les choses, Sonata Arctica se prend les pieds dans le cadavre du loup et se ramasse la gueule sur de la glace...
Difficile de parler d'album de la résurrection avec Pariah's Child, où l'on voit un Sonata Arctica s'activer vainement à faire machine arrière sans parvenir à retrouver l'allant de ses premières années, on se retrouve avec un album bâtard, qui n'a aucune orientation précise, qui passe son temps à recycler ce que le groupe a fait en mieux par le passé, en piochant dans toute sa discographie, un disque fourre-tout et bordélique, on y trouve de tout, mais au final pas grand chose, tant l'ensemble s'avère peu pertinent et intéressant, c'est de la redite, du bricolage, et on s'emmerde, avec la crispation qui prédomine quand on sait de quoi le groupe était capable il y a dix ans.
Bien sûr, c'est mieux que Stones grow her name, ce n'était pas compliqué, mais malgré le retour à des sonorités plus Heavy, le groupe n'a aucune puissance ni envie d'en découdre, les orchestrations sont tellement pompeuses qu'elles ne font passer aucune émotion, les refrains sont passe-partout et n'ont aucun impact, le groupe n'est même plus capable de proposer ne serait-ce qu'un hymne catchy et épique, Sonata Arctica n'a désormais plus rien dans le ventre et nous prouve une fois de plus qu'il ne sait pas où il va, perdu qu'il est dans un monde féerique de conte de fée, comme quoi il est bien difficile de se relever d'un suicide artistique, deux ans n'étaient peut-être pas assez...
Track Listing:
1. The Wolves Die Young
2. Running Lights
3. Take One Breath
4. Cloud Factory
5. Blood
6. What Did You Do in the War, Dad?
7. Half a Marathon Man
8. X Marks the Spot
9. Love
10. Larger Than Life