Nous sommes en 2014 et Lacuna coil sort encore des albums, c'est comme ça, on y peut rien...
Ouais, je suis motivé à ce point là à l'idée de chroniquer le nouvel album des italiens, d'ailleurs, j'ai eu la tentation de vous resservir ma chronique de Dark Adrenaline en me contentant de modifier les titres des chansons, parce que sans surprise, Broken Crown Halo est la copie carbone de Dark Adrenaline, ni plus, ni moins, et l'immobilisme est un art délicat que ne maîtrisent que peu de groupes, car dans la plupart des cas, l'usure de la répétition va immanquablement se faire sentir au bout d'un moment, et l'on peut résumer Broken Crown Halo que par une sentence irrévocable: c'est pareil, mais en moins bien...
Amon amarth a au moins la décence de varier ses tempo d'album en album, de façon à masquer plus ou moins la répétition, chez Lacuna Coil, ce n'est même pas le cas, les italiens n'en ont plus rien à foutre de leur art, aucune surprise, aucune volonté d'aller de l'avant, aucune prise de risque ou évolution notable, que dalle, et j'ai presque le sentiment que les italiens ont enregistré une centaine de titres il y'a dix ans et que désormais ils se contentent d'en prendre une dizaine au hasard afin de sortir un album, faisant de Broken Crown Halo un simple produit de consommation courante à destination des masses...
Ca partait bien pourtant Lacuna Coil, ce petit groupe de Metal gothique qui nous avait sorti trois très bons disques plutôt inspirés, et en 2006, la catastrophe, Karmacode, l'album qui a fait exploser le groupe aux yeux du grand public, et qui l'a emmené à la conquête du marché Nord-américain, Lacuna Coil devenait un Korn à chanteuse, au revoir le délicat Metal gothique des débuts, bonjour Nü Metal et riffs débiles de gros tacherons, artistiquement, le vide absolu, commercialement, jackpot!
Le problème de l'orientation Neo Metal de Lacuna Coil est qu'il n'y a ni retour en arrière possible, ni perspective d'évolution, les italiens sont prisonniers de leur confort, d'une formule toute faite qui marche, alors pourquoi changer?
Cette volonté de ne pas évoluer et de constamment sortir le même disque est pourtant en train de condamner le groupe, car d'album en album, c'est la lassitude qui s'installe, et ce sont les fans qui commencent à quitter progressivement le navire, petit à petit, les ventes d'albums fléchissent, et l'on parle de moins en moins du groupe, chaque nouvel album étant un non-événement, ce nouvel album n'a donc absolument aucun intérêt, tout ce que vous allez écouter ici, vous l'avez déjà écouté auparavant, et souvent en mieux, un album qui est destiné aux fans, et à personne d'autre, car je ne vois pas comment Lacuna Coil pourrait aujourd'hui intéresser un nouveau public.
Lacuna Coil s'est donc confortablement enterré dans son Nü Metal à chanteuse, gros riffs en carton interchangeables, mêmes arrangements, les mêmes discrètes sonorités electro, le tout saupoudré d'une légère pincée de Gothique histoire de faire raccord avec le passé du groupe, les mêmes structures de morceaux, et bien sûr le même duo de chanteur, car oui, Andrea Ferro est toujours dans le groupe, et je trouve toujours aussi hallucinant qu'un chanteur aussi peu capable que lui ait pu faire une carrière dans la musique, cela dépasse l'entendement
Figure de proue du navire, Cristina Scabbia, fidèle au poste, désormais quadragénaire, toujours aussi mignonne, jouant à la perfection son rôle de séductrice italienne, et tant qu'elle n'aura pas pris un gros coup de vieux, elle fera toujours la une de Revolver et sera présente chaque année dans le calendrier des Hottest Chicks in Hard rock édité par le même magazine, Scabbia est une excellente chanteuse, seulement voilà, on ne saura jamais vraiment ce que cela aurait pu donner si elle avait été entourée de vrais compositeurs, son chant toujours aussi envoûtant mérite mieux que ces murs de guitares idiots typés Neo et cette musique stéréotypée à l'extrême, simpliste et manichéenne.
Broken Crown Halo est la confirmation d'un groupe à court d'idée, à sec niveau inspiration, qui n'a plus rien dans le ventre, n'allant nulle part et tournant bêtement en rond sans chercher l'issue de secours salvatrice, pire encore, l'album est chiant, très chiant, pauvre, et même aucun refrain ne retient vraiment l'attention, alors que c'était la marque de fabrique par le passé, Dark Adrenaline contenait deux-trois singles facilement assimilables et catchy, le reste étant composé de titres de remplissages sans intérêt, Broken Crown Halo n'est lui composé que de fillers easy listening composés à l'arrache en appliquant bêtement la formule habituelle du groupe, il suffit d'écouter le premier single, le titre d'ouverture Nothing Stands in our Way pour se rendre compte du désastre, intro électronique, un riff neo simpliste, et le chant de Scabbia posé là dessus à l'arrache.
Same old shit, sans volonté de faire autre chose, du recyclage foireux, impossible de faire plus stéréotypé que ça, avec comme à chaque fois l'alternance entre le chant langoureux de Scabbia et celui toujours aussi inconsistant de Ferro, dans son rôle habituel de faire-valoir inutile, les italiens nous servent onze titres calibrés pour la radio, quatre minutes de moyenne, refrains pop en mousse, aucune nouveauté, aucune agressivité, et c'est à peine si l'on peut qualifier cela de Metal tellement c'est mou, le terme alternatif prend ici tout son sens tant tout cela est ouvert sur le rock et la pop, sans que cela puisse être qualifier de fusion, c'est le mélange habituel entre Neo et pop gothique, avec ses titres pop vaguement efficaces et ses morceaux un peu plus sombres, notamment un Victims qui semble avoir emprunté plein de trucs à Paradise Lost, ou un One cold Day d'inspiration gothique qui passerait bien dans la bande original d'un film pour adolescent (une merde à la Hunger Games ou Twilight), dommage que dans ce registre là, Scabbia n'ait pas le coffre pour donner du volume et de l'émotion, ce qui rend le morceau assez plat et indigent, Cybersleep, débordant d'orchestrations pompeuses, remportant pour sa part le titre de chanson la plus inoffensive de l'album.
Entre les espèces de ballades Rock Goth et les sales titres de Neo Metal (Die & Rise, Zombies...), rien n'attire l'oreille, aucun refrain ne fonctionne mieux qu'un autre, je n'ai même pas besoin de vous parler des paroles toutes aussi médiocres, et Lacuna Coil réussit l'exploit de faire encore moins bien que l'album précédent tout en faisant exactement la même chose, moche...
Sans attendre le niveau de médiocrité de Karmacode ou de Shallow Life, Broken Crown Halo est une copie de Dark Adrenaline en encore moins inspiré, et l'on ne peut s'empêcher de se demander ce qui est arrivé à un groupe qui a été capable par le passé de nous pondre un Comalies ou un Unleashed Memories.
Lacuna Coil en est là en 2014, à tourner en rond, nous servant inlassablement sa soupe réchauffée, de la flotte sans réelle consistance, sans saveur, et Broken Crown Halo, inoffensif et incroyablement plat, est une nouvelle étape de la lente décrépitude d'un groupe qui n'a plus rien à dire depuis bien trop longtemps et qui semble se complaire dans son immobilisme, on se revoit dans deux ans pour une nouvelle daube...
Ouais, je suis motivé à ce point là à l'idée de chroniquer le nouvel album des italiens, d'ailleurs, j'ai eu la tentation de vous resservir ma chronique de Dark Adrenaline en me contentant de modifier les titres des chansons, parce que sans surprise, Broken Crown Halo est la copie carbone de Dark Adrenaline, ni plus, ni moins, et l'immobilisme est un art délicat que ne maîtrisent que peu de groupes, car dans la plupart des cas, l'usure de la répétition va immanquablement se faire sentir au bout d'un moment, et l'on peut résumer Broken Crown Halo que par une sentence irrévocable: c'est pareil, mais en moins bien...
Amon amarth a au moins la décence de varier ses tempo d'album en album, de façon à masquer plus ou moins la répétition, chez Lacuna Coil, ce n'est même pas le cas, les italiens n'en ont plus rien à foutre de leur art, aucune surprise, aucune volonté d'aller de l'avant, aucune prise de risque ou évolution notable, que dalle, et j'ai presque le sentiment que les italiens ont enregistré une centaine de titres il y'a dix ans et que désormais ils se contentent d'en prendre une dizaine au hasard afin de sortir un album, faisant de Broken Crown Halo un simple produit de consommation courante à destination des masses...
Ca partait bien pourtant Lacuna Coil, ce petit groupe de Metal gothique qui nous avait sorti trois très bons disques plutôt inspirés, et en 2006, la catastrophe, Karmacode, l'album qui a fait exploser le groupe aux yeux du grand public, et qui l'a emmené à la conquête du marché Nord-américain, Lacuna Coil devenait un Korn à chanteuse, au revoir le délicat Metal gothique des débuts, bonjour Nü Metal et riffs débiles de gros tacherons, artistiquement, le vide absolu, commercialement, jackpot!
Le problème de l'orientation Neo Metal de Lacuna Coil est qu'il n'y a ni retour en arrière possible, ni perspective d'évolution, les italiens sont prisonniers de leur confort, d'une formule toute faite qui marche, alors pourquoi changer?
Cette volonté de ne pas évoluer et de constamment sortir le même disque est pourtant en train de condamner le groupe, car d'album en album, c'est la lassitude qui s'installe, et ce sont les fans qui commencent à quitter progressivement le navire, petit à petit, les ventes d'albums fléchissent, et l'on parle de moins en moins du groupe, chaque nouvel album étant un non-événement, ce nouvel album n'a donc absolument aucun intérêt, tout ce que vous allez écouter ici, vous l'avez déjà écouté auparavant, et souvent en mieux, un album qui est destiné aux fans, et à personne d'autre, car je ne vois pas comment Lacuna Coil pourrait aujourd'hui intéresser un nouveau public.
Lacuna Coil s'est donc confortablement enterré dans son Nü Metal à chanteuse, gros riffs en carton interchangeables, mêmes arrangements, les mêmes discrètes sonorités electro, le tout saupoudré d'une légère pincée de Gothique histoire de faire raccord avec le passé du groupe, les mêmes structures de morceaux, et bien sûr le même duo de chanteur, car oui, Andrea Ferro est toujours dans le groupe, et je trouve toujours aussi hallucinant qu'un chanteur aussi peu capable que lui ait pu faire une carrière dans la musique, cela dépasse l'entendement
Figure de proue du navire, Cristina Scabbia, fidèle au poste, désormais quadragénaire, toujours aussi mignonne, jouant à la perfection son rôle de séductrice italienne, et tant qu'elle n'aura pas pris un gros coup de vieux, elle fera toujours la une de Revolver et sera présente chaque année dans le calendrier des Hottest Chicks in Hard rock édité par le même magazine, Scabbia est une excellente chanteuse, seulement voilà, on ne saura jamais vraiment ce que cela aurait pu donner si elle avait été entourée de vrais compositeurs, son chant toujours aussi envoûtant mérite mieux que ces murs de guitares idiots typés Neo et cette musique stéréotypée à l'extrême, simpliste et manichéenne.
Broken Crown Halo est la confirmation d'un groupe à court d'idée, à sec niveau inspiration, qui n'a plus rien dans le ventre, n'allant nulle part et tournant bêtement en rond sans chercher l'issue de secours salvatrice, pire encore, l'album est chiant, très chiant, pauvre, et même aucun refrain ne retient vraiment l'attention, alors que c'était la marque de fabrique par le passé, Dark Adrenaline contenait deux-trois singles facilement assimilables et catchy, le reste étant composé de titres de remplissages sans intérêt, Broken Crown Halo n'est lui composé que de fillers easy listening composés à l'arrache en appliquant bêtement la formule habituelle du groupe, il suffit d'écouter le premier single, le titre d'ouverture Nothing Stands in our Way pour se rendre compte du désastre, intro électronique, un riff neo simpliste, et le chant de Scabbia posé là dessus à l'arrache.
Same old shit, sans volonté de faire autre chose, du recyclage foireux, impossible de faire plus stéréotypé que ça, avec comme à chaque fois l'alternance entre le chant langoureux de Scabbia et celui toujours aussi inconsistant de Ferro, dans son rôle habituel de faire-valoir inutile, les italiens nous servent onze titres calibrés pour la radio, quatre minutes de moyenne, refrains pop en mousse, aucune nouveauté, aucune agressivité, et c'est à peine si l'on peut qualifier cela de Metal tellement c'est mou, le terme alternatif prend ici tout son sens tant tout cela est ouvert sur le rock et la pop, sans que cela puisse être qualifier de fusion, c'est le mélange habituel entre Neo et pop gothique, avec ses titres pop vaguement efficaces et ses morceaux un peu plus sombres, notamment un Victims qui semble avoir emprunté plein de trucs à Paradise Lost, ou un One cold Day d'inspiration gothique qui passerait bien dans la bande original d'un film pour adolescent (une merde à la Hunger Games ou Twilight), dommage que dans ce registre là, Scabbia n'ait pas le coffre pour donner du volume et de l'émotion, ce qui rend le morceau assez plat et indigent, Cybersleep, débordant d'orchestrations pompeuses, remportant pour sa part le titre de chanson la plus inoffensive de l'album.
Entre les espèces de ballades Rock Goth et les sales titres de Neo Metal (Die & Rise, Zombies...), rien n'attire l'oreille, aucun refrain ne fonctionne mieux qu'un autre, je n'ai même pas besoin de vous parler des paroles toutes aussi médiocres, et Lacuna Coil réussit l'exploit de faire encore moins bien que l'album précédent tout en faisant exactement la même chose, moche...
Sans attendre le niveau de médiocrité de Karmacode ou de Shallow Life, Broken Crown Halo est une copie de Dark Adrenaline en encore moins inspiré, et l'on ne peut s'empêcher de se demander ce qui est arrivé à un groupe qui a été capable par le passé de nous pondre un Comalies ou un Unleashed Memories.
Lacuna Coil en est là en 2014, à tourner en rond, nous servant inlassablement sa soupe réchauffée, de la flotte sans réelle consistance, sans saveur, et Broken Crown Halo, inoffensif et incroyablement plat, est une nouvelle étape de la lente décrépitude d'un groupe qui n'a plus rien à dire depuis bien trop longtemps et qui semble se complaire dans son immobilisme, on se revoit dans deux ans pour une nouvelle daube...
Track Listing:
2. Zombies
3. Hostage to the Light
4. Victims
5. Die & Rise
6. I Forgive (But I Won’t Forget Your Name)
7. Cybersleep
8. Infection
9. I Burn In You
10. In the End I Feel Alive
11. One Cold Day