mercredi 18 janvier 2012

Lacuna Coil - Dark Adrenaline






Il était une fois un petit groupe de Metal Italien sympa, emmené par une jolie brune et un vilain petit canard ne sachant pas chanter, qui sortait des albums... sympa.
Oui, sympa, c'est ce qui définissait le mieux Lacuna Coil au début, c'était pas du génie, mais leur Metal Pop-Goth fonctionnait assez bien, seulement, sous ce côté sympa, les italiens avaient un plan machiavélique, conquérir le monde!... Enfin non, conquérir les Etats-Unis plutôt, eux qui avaient déjà tâter le terrain en 2002 avec Comalies.
C'est ainsi qu'en l'an 2006, Lacuna Coil mis en action son plan infâme de conquête nord-américaine, en lançant l’ignoble Opération Karmacode, les Italiens avaient changé, et se transformèrent en une bête odieuse, devenant un Korn avec une chanteuse, vulgaire, putassière, avec pour arme des riffs Néo-Metal d'une banalité affligeante.
Non, Lacuna Coil n'était plus sympa, et devenait une machine à tubes Neo-Metal, une attaque contre le bon goût qui se poursuivra avec le minable Shallow Life...
Plus rien à tirer de ce groupe, les Italiens étaient désormais perdu pour la cause...

Donc voilà, après deux albums de merde et un best of moisi, Lacuna Coil revient avec son nouveau disque sous le bras, Dark Adrenaline, et autant dire que je n'était pas trop motivé pour écouter le machin, surtout qu'on avait eu droit à l'interview de Cristina Scabbia dans Revolver (mais putain, y'a vraiment des gens qui lisent cette merde?) annonçant une orientation plus Heavy (Sic), mais bon, comme il n'y a pas grand chose de bien passionnant en ce moment, je me suis lancé, et sincèrement, on est assez loin du désastre annoncé.
Non pas que Dark Adrenaline soit génial, il en est même très loin, mais on retrouve certains passages qui faisaient le charme des premiers opus, en tout cas c'est beaucoup moins racoleur que les deux daubes précédentes, en gros, c'est une sorte de Metal alternatif radio-friendly qui se laisse écouter en fond sonore en faisant autre chose, avec quand même un souci, c'est qu'une fois le disque terminé, vous l'aurez déjà oublié.
L'ensemble est donc calibré pour les radios, Dark Adrenaline c'est donc 12 titres oscillants tous entre 3 et 4 minutes, une production très clean, assez stérile en fin de compte, mais qui colle bien au style de musique pratiqué ici, du prêt à consommer, quasiment pré-mâché, une collection de hits sans surprises qui malheureusement ne tient pas la distance.
D'un certain côté, Cristina Scabbia avait raison, ce nouvel opus est donc plus Heavy, mais pas trop quand même, faut pas faire fuir les kids hein, ce qui par rapport a Shallow life est une amélioration appréciable.
L'album débute donc par le single, Trip the Darkness, qui n'est pas si mauvais que ça et définit ce que sera ce disque, Bidouillages electro discrets, murs de guitares, qui font moins Neo que par le passé, jolis arrangements, et un bon refrain.
Cristina chante bien, mais c'est une habitude, et quant à Andrea Ferro, il est pas si mal que ça, soit il s'est amélioré, soit la technologie utilisée pour le faire chanter juste est mieux utilisée que par le passé, quoiqu'il en soit, son chant passe très bien en soutien du chant féminin. (Il n'intervient plus pour pourrir les chansons quoi...)
En fait, le problème est que Lacuna Coil va se contenter d'appliquer la même formule tout au long de l'album, les gros riffs en cartons, les bidouillages, les deux chants, les jolis refrains, et l'ensemble va donc sombrer petit à petit dans l'ennui avant de devenir un bruit de fond, tout juste on remarquera la reprise de Losing my Religion, Dark Adrenaline donne l'impression d'être en pilotage automatique du début à la fin, sans moments forts et sans rien qui ne retienne véritablement l'attention, c'est mignon et sympa, mais au final, tu n'as rien retenu du disque.

Dark Adrenaline est donc un album complètement anecdotique, se révélant fade et dont la durée de vie et plus que limitée, en une seule écoute, vous avez fait le tour sans ressentir le besoin d'y revenir.
C'est bien foutu, bien produit, mais c'est plat et au final ça devient chiant, l'ensemble est trop facilement oubliable, Dark Adrenaline est un produit de consommation courante, sans saveur et manquant d'idées, Lacuna Coil est une petite machine inoffensive qui ronronne et qui se contente juste de bien faire son boulot, rien ne dépasse, tout est lisse, sans aspérités, pas médiocre en soi, mais sans intérêt.
J'espère pour eux que cet album marchera et qu'ils nous proposeront d'autres vidéos, parce que quand même, Cristina Scabbia est toujours aussi bonne...

Anecdotique et insipide...
2 / 5