Je rappelle le principe des Chroniques en Rafale™, comme il m'est impossible de tout chroniquer, par manque de temps, de motivation, ou tout simplement car je n'ai pas grand chose d'intéressant à dire, je vous propose chaque mois (ou pas en fait, le rythme est plus erratique que ça) un bloc de mini-chroniques où je donnerai mon avis à l'arrache en survolant quelques albums, sans aller en profondeur, en tâchant d'être concis et précis sur ce que j'en pense, il n'en reste pas moins que ce seront des jugements à l'emporte-pièce où l'on sortira souvent le sulfateuse.
Flotsam and Jetsam - The End of Chaos (AFM Records)
Éternel second couteau (au mieux) du Thrash depuis 35 ans et plus connu pour être le groupe ayant abrité Jason Newsted, on ne donnait pas cher de la peau de Flotsam & Jetsam malgré un léger retour en forme il y a trois ans après le pathétique et grotesque Ugly Noise en 2014, surtout avec cette pochette complètement dégueulasse, sauf que voilà, ce disque est cool, The End of Chaos doit bien être le meilleur disque du groupe depuis 1988, bien sûr c'est pas comme s'il y avait de la concurrence vues les purges que le groupes nous a sorti depuis trente ans, mais malgré tout, on a affaire à un disque tout ce qu'il y a de plus honorable dans le genre, c'est pas brillant ni génial, c'est juste solide, c'est aussi agressif et catchy en allant droit au but sans fioritures, il n'y a rien de honteux là-dedans, pas grand chose à jeter non plus, c'est juste un disque honnête et sympathique.
En parlant de second couteau, voici l'un des plus gros tâcherons du Death Metal qui revient avec un nouvel album, subtilement intitulé The 13th Beast pour signifier qu'il s'agit de leur 13ème album, ne tournons pas autour du pot, Malevolent Creation est un groupe moyen à la discographie tout aussi moyenne et ce nouvel album ne fait pas exception, tout est moyen dans ce que fait le groupe, c'est jamais mauvais, mais c'est jamais très brillant non plus, c'est juste du Death correct à l'intérêt plus que limité.
(Decimated)
(Decimated)
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A Pale Horse Named Death - When the World Becomes Undone (Long Branch Records)
Ah ben merde, il s'est passé quoi? A Pale Horse Named Death c'était pourtant cool en 2010 et 2013, alors pourquoi maintenant en 2019 c'est devenu tout pourri? Pour leur troisième album, Sal Abruscato et ses potes nous ont concocté une vilaine tambouille à base de mauvais Type O Negative réchauffée, et putain ce que c'est chiant, j'entends bien que le Doom/Gothic est pas le genre le plus palpitant du monde, mais il y a une différence entre la langueur mélancolique et l'effroyable ennui dégagé par ces compositions globalement médiocres, on vient de passer le mois de janvier et on tient presque déjà l'album le plus chiant de l'année.
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The Three Tremors - The Three Tremors (Steel Cartel Records)
Super groupe réunissant Tim "The Ripper" Owens, Sean "The Hell Destroyer" Peck (Death Dealer) et l'excellent Harry "The Tyrant" Conklin (Jag Panzer) dont on demande ce qu'il est venu foutre dans cette galère, The Three Tremors ont voulu faire les malins avec leur référence aux Three Tenors, pas de bol, quand on écoute l'album on réalise que le nom The Three Tumors auraient été bien plus adapté à cette aventure, un Heavy vieillot, basique et vite-torché, rien à tirer de cet attrape-couillon qui n'est qu'une tentative de prendre un petit billet en capitalisant sur la notoriété de son trio de chanteurs, des chanteurs qui ne sont pas vraiment en faute ici d'ailleurs, les gars sont plus que corrects, mais ils évoluent dans des morceaux foutrement médiocres qui accumulent les pires clichés du genre et qu'ils sont incapables de sauver.
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Swallow the Sun - When a Shadow is Forced Into the Light (Century Media)
Swallow the Sun fait partie de ces rares groupes qui peuvent sortir des albums un peu moyens et malgré tout continuer à surclasser la concurrence, c'est le cas avec ce nouvel album qui propose un Doom/Death mélodique de très haute qualité, qui a malheureusement tendance à tomber un peu à plat, il faut dire que les finlandais ont mis l'accent sur la dimension mélodique de leur musique en flirtant parfois avec quelques trucs post-Rock qui ont du mal à fonctionner, l'émotion est là, comme d'habitude avec le groupe, mais cette fois-ci j'ai eu beaucoup de mal à m'y émerger totalement et à me sentir concerné, bref, loin d'être un mauvais disque, ce nouveau Swallow the Sun n'atteint pas des sommets, ce qui n'empêche pas que l'on a affaire à un album de très bonne qualité, mais quand on est habitué à l'excellence...(Firelights)
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Nailed to Obscurity - Black Frost (Century Media)
Il est désormais acquis que les allemands de Nailed to Obscurity ne révolutionneront jamais rien dans le Doom/Death, ce qui ne les empêchera pas de sortir des albums de très bonne qualité tant que la recette ne changera pas trop, c'est le cas de ce Black Frost qui reprend fidèlement la formule habituelle à base d'éléments empruntés à Katatonia, Opeth ou November's Doom, partant de là, Black Frost est un bon petit disque idéal pour vous accompagner lors d'une longue balade hivernale, propre et efficace.(Tears of the Eyeless)
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Legion of the Damned - Slaves Of The Southern Cross (Napalm Records)
C'est la tambouille Death/Thrash habituelle de Legion of the Damned, ça poutre, c'est redondant, efficace, rugueux, ça révolutionne rien mais ça bourre, rien d'autre à dire.(Slaves of the southern cross)
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Hecate Enthroned - Embrace of the Godless Aeon (M-Theory Audio)
On continue dans les tâcherons mais cette fois-ci dans le Black/Death symphonique avec les anglais d'Hecate Enthroned, les gars avaient fait un retour en 2013 après une dizaine d'années d'absence, et il aura fallu attendre dix ans pour un nouvel album, le résultat? same old shit, de l'old school qui sent bon les années 90, c'est du bourrin nostalgique à destination d'un public très précis qui aime ce genre de trip dans le passé, c'est pas honteux, c'est même plutôt solide dans son genre, mais bon, on peut largement survivre sans l'écouter, un disque anecdotique quoi.(Bandcamp)
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Defecal of Gerbe - Mothershit (Xenokorp)
667/5
C'est toujours compliquer de juger de la "qualité" d'un album de Goregrind, surtout quand dans le cas de ce premier album des français de Defecal of Gerbe, le thème principal sont les excréments sous toutes ses formes, on juge quoi? la musique? les intro débiles? les blagues de mongoles? aucune idée, en partant du principe que plus c'est mauvais plus c'est génial, Mothershit est de très loin le meilleur pire album de l'année.(Bandcamp)