Je dois bien vous avouer que je n'avais pas franchement prévu de vous chroniquer ce nouveau disque de Satyricon, en fait, je n'avais même pas envie de l'écouter après le carnage et la médiocrité de leur album éponyme de 2013 qui avait vu Frost et Satyr tomber tête la première dans le post-Black honteux, avouez que ça la foutait mal pour un groupe aussi influent du Black Metal norvégien qui n'a eu de cesse depuis 2002 de se ramollir et de sombrer dans la nullité, d'abord dans le Black 'n' Roll puis dans le post-Black, navigant dans un progressif de baltringue à fort niveau de pédanterie.
Bref, malgré ça, par curiosité, j'me suis tapé Deep Calleth Upon Deep et sa pochette de feignasse piqué à Munch, et vous savez quoi? bah c'était moins mauvais que prévu, ça reste pas terrible hein, mais y'a un peu de mieux, peut-être que le traitement qu'a reçu Satyr pour soigner sa tumeur au cerveau lui a remis également la tête un peu à l'endroit.
Bref, malgré ça, par curiosité, j'me suis tapé Deep Calleth Upon Deep et sa pochette de feignasse piqué à Munch, et vous savez quoi? bah c'était moins mauvais que prévu, ça reste pas terrible hein, mais y'a un peu de mieux, peut-être que le traitement qu'a reçu Satyr pour soigner sa tumeur au cerveau lui a remis également la tête un peu à l'endroit.
Partant du principe que le groupe ne reviendra jamais au Black des années 90, il va falloir se faire à l'idée que c'est bel et bien du côté des albums des années 2000 que le groupe va puiser son inspiration, Deep Calleth upon deep sera donc un pur disque de Trve Mainstream Black Metal™, la soupe habituelle à la Volcano/Now diabolical où l'on notera que contrairement à l'album précédent qui était un gigantesque bordel, le songwritting de celui-ci est beaucoup plus resserré et concis, comme s'il fallait se rassurer après une période d'incertitude, bien sûr, les aspirations progressives seront toujours présentes à des degrés divers, d'ailleurs cet album ressemble à du mauvais Enslaved, dans le sens où ça brode autour d'un riff et de quelques motifs prog pour finalement n'aller nulle part.
Midnight Serpent sera cool pendant une vingtaine de secondes, où l'on pourrait croire qu'il va être question de Black Metal sur le disque, pas de bol, le morceau va vite prendre son rythme de croisière à base de Black 'n' Roll rêche et mid-tempo qui prendra une tournure inattendue à mi-parcours, avec un son qui va se faire étrangement dense et ténébreux, on dirait que pendant une minute Satyricon devient une sorte de Mayhem période Chimera, ce qui n'est pas forcément la meilleure des références mais passons, c'est plutôt troublant car même Frost semble singer Hellhammer dans cette cavalcade de trémolos, sinon en dehors de cette incartade bizarre on a affaire à un morceau qui aurait facilement pu se retrouver sur Now, Diabolical, un peu d'auto-pompe ne fait de mal.
Blood Cracks Open the Ground sera plutôt comique, et tragiquement pathétique, car voici Satyricon qui se lance dans le Prog/Black, parce que ouais, les gars sont intelligents et pensent le Black façon next level, tellement loin de la plèbe dégoûtante et du Black prosaïque, dommage que pour Satyricon un morceau de Black Progressif se résume à hacher un morceau de Black 'n' roll pas top et à ré-assembler les passages au hasard, donc ouais, ça fait sinueux et saccadé, mais ça fait surtout très con et prétentieux.
Bon ok, je vous avais dit plus haut qu'il y avait un peu de mieux avec cet album et pourtant depuis le début de la chronique ce n'est pas forcément positif ce que je suis en train de raconter, j'entends bien, mais quand on part de si bas que l'album précédent n'importe quelle daube que tricote Satyricon aujourd'hui est meilleure non?
Midnight Serpent sera cool pendant une vingtaine de secondes, où l'on pourrait croire qu'il va être question de Black Metal sur le disque, pas de bol, le morceau va vite prendre son rythme de croisière à base de Black 'n' Roll rêche et mid-tempo qui prendra une tournure inattendue à mi-parcours, avec un son qui va se faire étrangement dense et ténébreux, on dirait que pendant une minute Satyricon devient une sorte de Mayhem période Chimera, ce qui n'est pas forcément la meilleure des références mais passons, c'est plutôt troublant car même Frost semble singer Hellhammer dans cette cavalcade de trémolos, sinon en dehors de cette incartade bizarre on a affaire à un morceau qui aurait facilement pu se retrouver sur Now, Diabolical, un peu d'auto-pompe ne fait de mal.
Blood Cracks Open the Ground sera plutôt comique, et tragiquement pathétique, car voici Satyricon qui se lance dans le Prog/Black, parce que ouais, les gars sont intelligents et pensent le Black façon next level, tellement loin de la plèbe dégoûtante et du Black prosaïque, dommage que pour Satyricon un morceau de Black Progressif se résume à hacher un morceau de Black 'n' roll pas top et à ré-assembler les passages au hasard, donc ouais, ça fait sinueux et saccadé, mais ça fait surtout très con et prétentieux.
Bon ok, je vous avais dit plus haut qu'il y avait un peu de mieux avec cet album et pourtant depuis le début de la chronique ce n'est pas forcément positif ce que je suis en train de raconter, j'entends bien, mais quand on part de si bas que l'album précédent n'importe quelle daube que tricote Satyricon aujourd'hui est meilleure non?
Mais je suis dur, j'avoue, même pas terrible, l'album est plutôt écoutable cette fois-ci, prenez Dissonant, c'est un titre globalement cool, une sorte de Black/Prog à saxophone qui revient globalement à certaines excentricités de Rebel Extravaganza, bien vu, revenir dans le passé pour toucher à un album aussi controversé, à ce niveau-là c'est du grand art dans le Trolling.
Sur une note un peu plus positive, Black Wings and Withering Gloom est un morceau qui a tendance à se rapprocher d'une certaine idée du Black, c'est un peu le Satyricon cuvée 2017 qui revisite Nemesis Divina, et ça le fait plutôt correctement, le morceau est nerveux, sinueux, diaboliquement catchy dans ses détours et son groove infectieux, To Your Brethren in the Dark aura quand à lui un sentiment de grandeur et d'emphase bien développé sur un mid-tempo efficace et particulièrement bien charpenté, à contrario, le morceau éponyme ainsi que The Ghost of Rome rompent avec le minimalisme général de l'album avec une utilisation grossière d'orchestrations et de chœurs afin de créer un sentiment d'emphase bien artificiel et pompeux, j'imagine que ça servira à faire passer la pilule d'un The Ghost of Rome qui n'est qu'un morceau moisi de Rock vintage qui s'il n'y avait pas les références Black tomberait dans la catégorie leftover de Ghost, c'est vous dire si le machin est bancal...
Deep Calleth upon Deep, il est jamais très bon, sans jamais être trop mauvais, même quand il est au top, il n'est jamais véritablement satisfaisant, et quand il est pas du tout inspiré, il y a toujours un petit truc qui le sauve, bref, Deep Calleth upon Deep est un disque profondément moyen, même si on se doute bien que comme à chaque fois, les morceaux sonneront mieux en live que dans leur version studio, il faut également noter que cette fois-ci la production est moins étouffée qu'il y a quatre ans, un peu plus travaillée tout en restant ancrée dans le old-school.
Bref, même si c'est pas terrible, Deep Calleth upon Deep est un disque honnête de la part de Satyricon, leur moins mauvais depuis Now, Diabolical peut-être, même si le harnachement post-Rock et progressif est toujours présent, il faut avouer que ça fonctionne un peu mieux aujourd'hui, les références Black un peu plus présentes doivent surement jouer dans la perception que j'ai de ce disque, un album qui n'est après tout qu'une soupe Trve Radio Friendly "Black" Metal©
Sur une note un peu plus positive, Black Wings and Withering Gloom est un morceau qui a tendance à se rapprocher d'une certaine idée du Black, c'est un peu le Satyricon cuvée 2017 qui revisite Nemesis Divina, et ça le fait plutôt correctement, le morceau est nerveux, sinueux, diaboliquement catchy dans ses détours et son groove infectieux, To Your Brethren in the Dark aura quand à lui un sentiment de grandeur et d'emphase bien développé sur un mid-tempo efficace et particulièrement bien charpenté, à contrario, le morceau éponyme ainsi que The Ghost of Rome rompent avec le minimalisme général de l'album avec une utilisation grossière d'orchestrations et de chœurs afin de créer un sentiment d'emphase bien artificiel et pompeux, j'imagine que ça servira à faire passer la pilule d'un The Ghost of Rome qui n'est qu'un morceau moisi de Rock vintage qui s'il n'y avait pas les références Black tomberait dans la catégorie leftover de Ghost, c'est vous dire si le machin est bancal...
Deep Calleth upon Deep, il est jamais très bon, sans jamais être trop mauvais, même quand il est au top, il n'est jamais véritablement satisfaisant, et quand il est pas du tout inspiré, il y a toujours un petit truc qui le sauve, bref, Deep Calleth upon Deep est un disque profondément moyen, même si on se doute bien que comme à chaque fois, les morceaux sonneront mieux en live que dans leur version studio, il faut également noter que cette fois-ci la production est moins étouffée qu'il y a quatre ans, un peu plus travaillée tout en restant ancrée dans le old-school.
Bref, même si c'est pas terrible, Deep Calleth upon Deep est un disque honnête de la part de Satyricon, leur moins mauvais depuis Now, Diabolical peut-être, même si le harnachement post-Rock et progressif est toujours présent, il faut avouer que ça fonctionne un peu mieux aujourd'hui, les références Black un peu plus présentes doivent surement jouer dans la perception que j'ai de ce disque, un album qui n'est après tout qu'une soupe Trve Radio Friendly "Black" Metal©
Track Listing:
1. Midnight Serpent 06:21
2. Blood Cracks Open the Ground 04:53
3. To Your Brethren in the Dark 06:08
4. Deep Calleth upon Deep 04:37
5. The Ghost of Rome 04:27
6. Dissonant 04:14
7. Black Wings and Withering Gloom 07:12
8. Burial Rite 05:43