Dix-sept ans de carrière, 5 albums studio, celui-ci étant le sixième, Byzantine est peut-être le meilleur groupe à être sorti de ce que l'on appelait à l'époque la New Wave of American Heavy Metal, et pourtant, tout le monde s'en bat les couilles de la carrière des américains, on peut avoir un vague statut de groupe culte et galérer comme un rat mort dans l'underground, la faute peut-être à une instabilité chronique du line-up autour de Chris Ojeda, mais plus surement à cause des plages d'inactivité tombant au moment où le groupe aurait dû battre le fer tant qu'il était chaud, Byzantine n'a jamais décollé mais ça ne va pas empêcher le groupe de continuer d'essayer, surtout qu'après une longue période de DIY le groupe a enfin retrouvé un label puisque c'est Metal Blade qui a récupéré le bébé, autant dire Byzantine joue gros avec The Cicada Tree, ça tombe bien, on a affaire au disque le plus abouti du groupe jusqu'à maintenant, ouais, rien que ça.
Byzantine, c'est un peu la même affaire que Trials quand il s'agit de groupe sous-estimé, c'est beaucoup de Groove, mais aussi tellement de trucs en plus qu'il devient difficile de définir précisément ce que c'est, surtout que dans le cas de ce nouvel album, la dimension progressive du groupe n'a peut-être jamais été aussi poussé, ce qui n'empêche pas que The Cicada Tree conserve fièrement son étiquette Groove Metal, et c'est globalement comme ceci que le groupe sera présenté, mais c'est une étiquette bien réductrice quand on ajoute au Groove d'obédience Pantera-esque du bon gros Thrash à la Testament et des influences Modern Metal directement issues de chez Meshuggah, ouais, ça fait beaucoup d'ingrédient dans la tambouille, heureusement que c'est préapré avec talent par ce bon vieux roublard d'Ojeda et de ses potes.
Comme pour se rassurer avec du solide et de l'efficace, New Ways to Bear Witness va ouvrir l'album en envoyant de la grosse sauce Groovy/Thrash dans la face sur un rythme implacable, défonçage de nuque garanti, c'est cadeau de la maison, mais comme on est chez Byzantine, ça ne durera que la moitié du morceau, car le groupe va vite nous embarquer dans une ébouriffante partie progressive survolée par un chant d'Ojeda toujours aussi versatile, bien aidé par un Brian Henderson qui évolue comme un parfait complètement, vocalement ou guitaristiquement parlant, on a du groove, de la diversité, le tout saupoudré de progressif, que demande le peuple? plus agressif, plus catchy, plus efficace? il suffit de demander, il y aura de tout ça dans Vile Maxim, qui conserve toute son agressivité et sa cohésion malgré de nombreuses embardées progressives, Byzantine n'est pas là pour tenir un stand de crêpes et ça tape précisément là où il faut.
Comme pour se rassurer avec du solide et de l'efficace, New Ways to Bear Witness va ouvrir l'album en envoyant de la grosse sauce Groovy/Thrash dans la face sur un rythme implacable, défonçage de nuque garanti, c'est cadeau de la maison, mais comme on est chez Byzantine, ça ne durera que la moitié du morceau, car le groupe va vite nous embarquer dans une ébouriffante partie progressive survolée par un chant d'Ojeda toujours aussi versatile, bien aidé par un Brian Henderson qui évolue comme un parfait complètement, vocalement ou guitaristiquement parlant, on a du groove, de la diversité, le tout saupoudré de progressif, que demande le peuple? plus agressif, plus catchy, plus efficace? il suffit de demander, il y aura de tout ça dans Vile Maxim, qui conserve toute son agressivité et sa cohésion malgré de nombreuses embardées progressives, Byzantine n'est pas là pour tenir un stand de crêpes et ça tape précisément là où il faut.
Étrangement placé très tôt dans l'album, après ces deux premiers morceaux finalement très directs, on a droit à deux espèces de Power Ballade en même temps très semblables et radicalement différentes, Map of the Creator est un long build-up secoué pas de nombreux soubresauts extrêmes qui tranchent avec une expansion du son de Byzantine vers plus de progressif, on est 'ailleurs souvent pas très loin de ce que faisait à l'époque un Chimaira au top de sa forme, le prog et le talent en plus évidemment, Dead as Autumn Leaves sera lui bien plus proche de Testament pour son approche sombre et mélancolique, on regrettera que l'affaire traîne un peu trop en longueur et que six minutes soit une durée excessive pour ce genre d'entreprise, c'est dommage, car dans ce registre plus progressif, Verses of violence, curieusement planqué dans le dernier tiers du disque, sera bien plus impressionnant et mieux charpenté, du Prog mixé à du gros Groove qui tâche et qui touche au Rock alternatif, on a affaire au plus gros pavé du disque, également le plus ambitieux, pour ce qui est la plus grande réussite de The Cicada Tree et c'est limite balancé en fin d'album, curieux agencement.
N'ayez pas peur, Byzantine n'est pas devenu un groupe de Prog dépourvu de couilles, loin de là, The Cicada Tree contient également son lot de brûlots et de mandales dans la gueule, Trapjaw sera un pilonnage massif sans aucune pitié, qui offrira juste ce qu'il faut de leads techniques pour respirer un peu et emmener le titre un peu plus loin que de la simple démonstration de force bas-de-plafond, et il est marrant de remarquer que sur des morceaux comme The Subjugated ou Incremental, avec le Groove qui flirte souvent avec du Modern Metal à la Meshuggah, Byzantine pulvérise intégralement tout ce qu'a tenté de faire dans ce genre-là Decapitated depuis dix ans, à un point que ça en devient embarrassant pour les polonais, comme quoi avoir du talent et savoir ce qu'on fait ça fait toute la différence. (ouais, j'abuse, je sais).
Le petit problème là-dedans, c'est surement la longueur excessive du bouzin, m'est avis que l'album aurait du s'arrêter après le monumental Verses of Violence, car immanquablement les deux morceaux suivants apparaissent particulièrement fadasses, on est d'ailleurs dans le filler de fin d'album sans grand intérêt, c'est un peu dommage, mais cela n'enlève rien à l'excellente prestation d'ensemble de la part de Byzantine, qui nous offre un succulent mix de Groove Thrashy et de progressif Metalcoré, le son est particulièrement épais et croustillant, doté d'un mix très dynamique qui permet au groupe d'être très dense sans forcément être trop pesant, offrant même une bonne vibe old-school qui contraste avec les velléités modernistes du groupe sur ce disque.
Au final, The Cicada Tree est surement ce que Byzantine a fait de mieux depuis plus de quinze ans, le groupe nous tire ses meilleures cartouches sur un album dont on ne peut qu'espérer qu'il lui permette de franchir enfin un palier en terme de notoriété, en espérant que le label bosse bien et que cette fois-ci le groupe ne décide pas de repartir en hiatus.
Si vous cherchez un album de Groove bien direct et efficace mais qui en même temps va un peu plus loin que ça en incluant du progressif et du Modern Metal avec une bonne dose de technique, il va être difficile de passer à côté de The Cicada Tree, c'est dynamique, consistant, bourrin tout en étant très fin, Byzantine est bien le meilleur groupe a être sorti de NWOAHM, maintenant ce serait bien que tout le monde le sache et que Byzantine ait enfin le succès qu'il mérite.
N'ayez pas peur, Byzantine n'est pas devenu un groupe de Prog dépourvu de couilles, loin de là, The Cicada Tree contient également son lot de brûlots et de mandales dans la gueule, Trapjaw sera un pilonnage massif sans aucune pitié, qui offrira juste ce qu'il faut de leads techniques pour respirer un peu et emmener le titre un peu plus loin que de la simple démonstration de force bas-de-plafond, et il est marrant de remarquer que sur des morceaux comme The Subjugated ou Incremental, avec le Groove qui flirte souvent avec du Modern Metal à la Meshuggah, Byzantine pulvérise intégralement tout ce qu'a tenté de faire dans ce genre-là Decapitated depuis dix ans, à un point que ça en devient embarrassant pour les polonais, comme quoi avoir du talent et savoir ce qu'on fait ça fait toute la différence. (ouais, j'abuse, je sais).
Le petit problème là-dedans, c'est surement la longueur excessive du bouzin, m'est avis que l'album aurait du s'arrêter après le monumental Verses of Violence, car immanquablement les deux morceaux suivants apparaissent particulièrement fadasses, on est d'ailleurs dans le filler de fin d'album sans grand intérêt, c'est un peu dommage, mais cela n'enlève rien à l'excellente prestation d'ensemble de la part de Byzantine, qui nous offre un succulent mix de Groove Thrashy et de progressif Metalcoré, le son est particulièrement épais et croustillant, doté d'un mix très dynamique qui permet au groupe d'être très dense sans forcément être trop pesant, offrant même une bonne vibe old-school qui contraste avec les velléités modernistes du groupe sur ce disque.
Au final, The Cicada Tree est surement ce que Byzantine a fait de mieux depuis plus de quinze ans, le groupe nous tire ses meilleures cartouches sur un album dont on ne peut qu'espérer qu'il lui permette de franchir enfin un palier en terme de notoriété, en espérant que le label bosse bien et que cette fois-ci le groupe ne décide pas de repartir en hiatus.
Si vous cherchez un album de Groove bien direct et efficace mais qui en même temps va un peu plus loin que ça en incluant du progressif et du Modern Metal avec une bonne dose de technique, il va être difficile de passer à côté de The Cicada Tree, c'est dynamique, consistant, bourrin tout en étant très fin, Byzantine est bien le meilleur groupe a être sorti de NWOAHM, maintenant ce serait bien que tout le monde le sache et que Byzantine ait enfin le succès qu'il mérite.