Oh tiens, voilà l'album de l'année qui vient de sortir, trop cool.
Ouais, j'attaque cette chronique comme ça, car ça devient une habitude, je place systématiquement les albums d'Ulcerate au sommet de mes listes de fin d'année, pas le choix, car à chaque fois c'est la même histoire, Ulcerate sort de sa Nouvelle-Zelande natale pour fracasser l'univers et atomiser toute la concurrence, c'était le cas avec Destroyers of All en 2011 et Vermis il y a déjà trois ans, et plus généralement, en quatre disques, Ulcerate s'est mis en tête de transcender le Death Metal, de l'emmener dans un autre niveau de conscience, et il y est parvenu, à chaque fois, avec une facilité presque insolente, avec Vermis comme point culminant de cette ascension, qui ne laissait qu'une seule question en suspens, comment Ulcerate allait pouvoir faire mieux?
Ouais, j'attaque cette chronique comme ça, car ça devient une habitude, je place systématiquement les albums d'Ulcerate au sommet de mes listes de fin d'année, pas le choix, car à chaque fois c'est la même histoire, Ulcerate sort de sa Nouvelle-Zelande natale pour fracasser l'univers et atomiser toute la concurrence, c'était le cas avec Destroyers of All en 2011 et Vermis il y a déjà trois ans, et plus généralement, en quatre disques, Ulcerate s'est mis en tête de transcender le Death Metal, de l'emmener dans un autre niveau de conscience, et il y est parvenu, à chaque fois, avec une facilité presque insolente, avec Vermis comme point culminant de cette ascension, qui ne laissait qu'une seule question en suspens, comment Ulcerate allait pouvoir faire mieux?
Pour son cinquième album, ce n'est pas n'importe quel groupe qui se présente à nous, car philosophiquement, musicalement, Ulcerate est un groupe au sommet de son art, qui semble être parfaitement conscient qu'il a atteint avec vermis des limites qu'il ne pourra dépasser, Shrines of Paralysis ne va pas vraiment chercher à aller plus loin, on sait le groupe capable d'aller sur le terrain de la brutalité et de la vélocité et d'en sortir vainqueur contre n'importe qui, on le sait également capable de métamorphoser son Death technique en un cauchemar claustrophobique et oppressif sans pour autant réduire son niveau de violence, et partant de là, Shrines of Paralysis ne sera pas "meilleur" que Vermis, ni même que de Destroyers of All, il sera différent, et malgré tout confortable pour celui qui connait le groupe, Ulcerate va faire une chose, le plus dur quand on est au sommet, rester tout au sommet de la chaîne alimentaire, Shrines of Paralysis, c'est en quelque sorte l'album d'une confirmation, qu'Ulcerate demeure pour le moment invulnérable et intouchable.
Plutôt que de se lancer dans une quête effrénée de l'évolution à tout prix, Ulcerate va tout simplement perfectionner une formule déjà existante, la raffiner pour un impact maximum, et même si Shrines of Paralysis ne propose pas réellement de nouveauté notable, il va nous montrer un groupe sûr de son fait, de sa force, et qui est même parvenu à légèrement progresser en terme d'exécution, Ulcerate n'est plus vraiment le groupe de Jamie Saint merat avec deux autres gars, il fonctionne désormais comme une véritable entité, où le bassiste/chanteur Paul Kelland prend davantage de place, son chant est toujours très monolithique mais ici chargé d'une émotion nouvelle qui est un vrai progrès par rapport à ses précédentes prestations, sa basse est même présente par moment, même s'il faut tendre l'oreille car le mix a tendance à l'effacer, de la même manière, le guitariste Michael Hoggard va nous livrer son traditionnel enchêtrement de riffs dissonants auquel il a rajouté quelques mélodies qui font toute la différence, ce qui va permettre à Ulcerate de nous livrer un album beaucoup plus direct et lisible que ne pouvait l'être Vermis.
Abrogation sera le titre d'ouverture classique histoire de mettre tout le monde d'accord, Ulcerate est toujours le boss final du Tech-Death game, t'as beau être préparé, sûr de toi, mais tu te prends une grosse branlée dans ta gueule et tu rentres pleurer chez ta mère, Ulcerate est imbattable dans cette configuration, mélange d'ultra-violence apocalyptique porteuse de ramifications Sludge/black dissonantes et de digressions atmosphériques, ces dernières un peu plus fugaces sur cet album, c'est bien sur l'efficacité que joue Ulcerate, comme si après la noirceur absolue de Vermis et fallait pour le groupe retrouver un peu de lumière, ce n'est pas pour autant que les influences Black/Post-Metal à la Deathspell Omega seront misent de côté, sur un morceau comme Yield to Naught, malgré son aspect tumultueux et complètement over-the-top dans la brutalité, Ulcerate proposera de merveilleuses parties mélancoliques et mélodiques, qui ne font que renforcer l'impact quand Jamie Saint Merat recommence à martyriser ses fûts.
Malgré sa violence exacerbée, et il y en a de la putain de brutalité basée sur la répétition et des structures de morceaux fracturées, Ulcerate va parvenir à se montrer presque poignant, avec une dimension émotionnelle bien mieux exploitée qu'auparavant, There are no Saviours va emmener le groupe à mi-morceau du côté de chez Neurosis pour une petite pause lumineuse qui fait son effet, le titre éponyme proposera également son momment atmosphérique, avec une mélodie infectieuse et un chant plus écorché et étouffé, l'architecture du morceau est réellement fascinante pour la faculté qu'à Ulcerate à intégrer de nombreux éléments hors Death Metal qui sonnent ici de manière tout ce qu'il y a de plus naturelle, plus fascinant encore sera Extinguished Light, en quelque sorte le pic de créativité et d'émotion de l'album, ce titre est juste monstrueux de précision et d'intensité, une destruction méthodique de l'univers et de l'humanité, où le blizzard de riffs dissonants et de plans de batterie intriqués et complètement fous se confondent pour donner au morceau une saveur plus organique, Ulcerate se fait ici, sur presque tout l'album, plus humain dans ses émotions, plus centré sur les mélodies mélancoliques, même si toujours aussi vicieuses.
Ce qui est dommage avec cette légère inclinaison organique, c'est qu'elle se retrouve quelque peu noyée dans une production qui manque vraiment de dynamisme, car oui, c'est bien un brickwall qui nous est servi ici, même s'il y a du progrès par rapport à Vermis, le chant évoluant par exemple sur un spectre un peu plus large, ce qui n'empêche pas que pour un groupe qui utilise autant de contrastes et qui joue une musique aussi dynamique et viscérale, annihiler tout ça dans un DR5 compressé est presque une gageure, et comme tous les albums d'Ulcerate il peut s'avérer particulièrement épuisant à la longue.
Bref, ulcerate est toujours au sommet et Shrines of Paralysis est une confirmation de la force du combo Neo-Zélandais, en terme d'écriture et d'exécution, Ulcerate est toujours largement au dessus du lot, Jamie Saint Merat est toujours le meilleur batteur de Death Metal en activité, sérieusement, ce mec est une machine et sa performance démentielle allie précision chirurgicale, vélocité et inventivité, mais il ne prend plus toute la lumière et laisse désormais volontier les deux autres gars s'exprimer pleinement, ce qui renforce la performance d'ensemble d'Ulcerate sur ce disque, où l'on sent une cohésion bien plus importante dans le groupe, Ulcerate est ici plus organique, volontairement plus direct, mais se fait également plus humain, n'hésitant pas à explorer davantage sa propre sensibilité sans renier quoi que ce soit à la brutalité de sa musique, Shrines of Paralysis semble être philosophiquement une oeuvre introspective, où l'art du Death technique se confond avec une palette d'émotion plus fouillée qu'avant, il n'en reste pas moins que même si c'est souvent direct, Shrines of Paralysis reste une oeuvre dense, intriquée, et souvent délicieusement chaotique, allez hop, il est là l'album de l'année, comme d'habitude...
Plutôt que de se lancer dans une quête effrénée de l'évolution à tout prix, Ulcerate va tout simplement perfectionner une formule déjà existante, la raffiner pour un impact maximum, et même si Shrines of Paralysis ne propose pas réellement de nouveauté notable, il va nous montrer un groupe sûr de son fait, de sa force, et qui est même parvenu à légèrement progresser en terme d'exécution, Ulcerate n'est plus vraiment le groupe de Jamie Saint merat avec deux autres gars, il fonctionne désormais comme une véritable entité, où le bassiste/chanteur Paul Kelland prend davantage de place, son chant est toujours très monolithique mais ici chargé d'une émotion nouvelle qui est un vrai progrès par rapport à ses précédentes prestations, sa basse est même présente par moment, même s'il faut tendre l'oreille car le mix a tendance à l'effacer, de la même manière, le guitariste Michael Hoggard va nous livrer son traditionnel enchêtrement de riffs dissonants auquel il a rajouté quelques mélodies qui font toute la différence, ce qui va permettre à Ulcerate de nous livrer un album beaucoup plus direct et lisible que ne pouvait l'être Vermis.
Abrogation sera le titre d'ouverture classique histoire de mettre tout le monde d'accord, Ulcerate est toujours le boss final du Tech-Death game, t'as beau être préparé, sûr de toi, mais tu te prends une grosse branlée dans ta gueule et tu rentres pleurer chez ta mère, Ulcerate est imbattable dans cette configuration, mélange d'ultra-violence apocalyptique porteuse de ramifications Sludge/black dissonantes et de digressions atmosphériques, ces dernières un peu plus fugaces sur cet album, c'est bien sur l'efficacité que joue Ulcerate, comme si après la noirceur absolue de Vermis et fallait pour le groupe retrouver un peu de lumière, ce n'est pas pour autant que les influences Black/Post-Metal à la Deathspell Omega seront misent de côté, sur un morceau comme Yield to Naught, malgré son aspect tumultueux et complètement over-the-top dans la brutalité, Ulcerate proposera de merveilleuses parties mélancoliques et mélodiques, qui ne font que renforcer l'impact quand Jamie Saint Merat recommence à martyriser ses fûts.
Malgré sa violence exacerbée, et il y en a de la putain de brutalité basée sur la répétition et des structures de morceaux fracturées, Ulcerate va parvenir à se montrer presque poignant, avec une dimension émotionnelle bien mieux exploitée qu'auparavant, There are no Saviours va emmener le groupe à mi-morceau du côté de chez Neurosis pour une petite pause lumineuse qui fait son effet, le titre éponyme proposera également son momment atmosphérique, avec une mélodie infectieuse et un chant plus écorché et étouffé, l'architecture du morceau est réellement fascinante pour la faculté qu'à Ulcerate à intégrer de nombreux éléments hors Death Metal qui sonnent ici de manière tout ce qu'il y a de plus naturelle, plus fascinant encore sera Extinguished Light, en quelque sorte le pic de créativité et d'émotion de l'album, ce titre est juste monstrueux de précision et d'intensité, une destruction méthodique de l'univers et de l'humanité, où le blizzard de riffs dissonants et de plans de batterie intriqués et complètement fous se confondent pour donner au morceau une saveur plus organique, Ulcerate se fait ici, sur presque tout l'album, plus humain dans ses émotions, plus centré sur les mélodies mélancoliques, même si toujours aussi vicieuses.
Ce qui est dommage avec cette légère inclinaison organique, c'est qu'elle se retrouve quelque peu noyée dans une production qui manque vraiment de dynamisme, car oui, c'est bien un brickwall qui nous est servi ici, même s'il y a du progrès par rapport à Vermis, le chant évoluant par exemple sur un spectre un peu plus large, ce qui n'empêche pas que pour un groupe qui utilise autant de contrastes et qui joue une musique aussi dynamique et viscérale, annihiler tout ça dans un DR5 compressé est presque une gageure, et comme tous les albums d'Ulcerate il peut s'avérer particulièrement épuisant à la longue.
Bref, ulcerate est toujours au sommet et Shrines of Paralysis est une confirmation de la force du combo Neo-Zélandais, en terme d'écriture et d'exécution, Ulcerate est toujours largement au dessus du lot, Jamie Saint Merat est toujours le meilleur batteur de Death Metal en activité, sérieusement, ce mec est une machine et sa performance démentielle allie précision chirurgicale, vélocité et inventivité, mais il ne prend plus toute la lumière et laisse désormais volontier les deux autres gars s'exprimer pleinement, ce qui renforce la performance d'ensemble d'Ulcerate sur ce disque, où l'on sent une cohésion bien plus importante dans le groupe, Ulcerate est ici plus organique, volontairement plus direct, mais se fait également plus humain, n'hésitant pas à explorer davantage sa propre sensibilité sans renier quoi que ce soit à la brutalité de sa musique, Shrines of Paralysis semble être philosophiquement une oeuvre introspective, où l'art du Death technique se confond avec une palette d'émotion plus fouillée qu'avant, il n'en reste pas moins que même si c'est souvent direct, Shrines of Paralysis reste une oeuvre dense, intriquée, et souvent délicieusement chaotique, allez hop, il est là l'album de l'année, comme d'habitude...