Ad Majorem Satanae Gloriam, en voilà un nom bien curieux, et quand on sait que le seul membre permanent du projet se fait appeler Angelfukk Witchhammer, tout de suite on sait où on met les pieds, ouais, A.M.S.G, c'est du Black, du Black qui utilise les pires clichés possibles en toute décontraction, ce qui est assez habituel dans le genre désormais, le souci avec A.M.S.G, c'est que la musique ne va pas relever le niveau, a tel point où l'on se demande comment ce groupe a pu se retrouver signé par Profound Lore.
AMSG aura été un groupe cool le temps d'un EP, son tout premier The Principle of Evil Becomes the Ideal of the Promethean, un peu prometteur qui laissait augurer du lourd pour la suite, et puis il y a eu Anti-Cosmic Tyranny, son premier longue durée, un Black Lo-Fi raw, à l'ancienne... et ultra chiant, une mauvaise prod, un chant de merde, des morceaux plutôt pauvres et peu inspirés, AMSG passait du statut d'espoir à celui du groupe qui devait déjà se refaire la cerise après juste son premier disque, et bien sachez le, Hostis Universi Generis est une nouvelle étape dans la descente dans la médiocrité du groupe de Monsieur Angelfukk Witchhammer.
La mort c'est cool, Satan c'est cool, bonjour les clichés, mais c'est ce que fait le groupe depuis le début, on ne va pas changer une équipe qui perd chez A.M.S.G, ce qui a changé, c'est... ben tout le reste en fait, les canadiens ont laissé tomber le Black Lo-Fi pour se lancer dans une étrange mixture mêlant le Black avec des ramifications presque avant-gardistes et du Doom aussi, le tout avec autant de maîtrise qu'un Ayrton Senna dans le virage de Tamburello, ça vous place un peu le niveau de ce disque, ah, sinon, même si c'est désormais dans un genre quelque peu différent, A.M.S.G. propose un album chiant, sincèrement, je crois bien que monsieur Witchhammer n'a aucune putain d'idée de comment composer de la musique.
Hostis Universi Generis est un album finalement très simple à appréhender, vous prenez du Black le plus ennuyeux possible, du genre bourrin et répétitif qui n'a aucun intérêt ni aucune valeur ajoutée, et vous jetez là-dedans au hasard des expérimentations en espérant que la sauce prendra miraculeusement, spoiler alert, ça ne marchera pas, et pire encore, pour un album de Black, c'est justement la facette Black qui est la plus foireuse, A.M.S.G. aura au moins réussi ses expérimentations bizarres, aucun doute là-dessus, et c'est bien la seule et unique chose qui fonctionne sur tout l'album, le problème, vous l'aurez deviné, c'est que toutes les expérimentations sont balancés à l'arrache dans du mauvais Black et que le résultat sera un sacré bordel dont on se demande encore où les gars veulent en venir.
Avec A.M.S.G, on se demande constamment si les gars sont prétentieux à l'extrême ou juste complètement idiots, un peu des deux j'imagine, mais dans tous les cas, proposer un Trve Black Metal aussi médiocre relève de la faute impardonnable, peu importe qu'il soit entrecoupé de moments Avant-gardistes et d'expérimentations, The Exodus of Life est un titre d'ouverture étrange, où A.M.S.G donne dans une espèce de Black Doom aux leads minimalistes, complètement poussif, avec un passage central qui l'est encore plus, sans aucune fluidité, où un sample sera jeté là-dedans sans aucune raison particulière, et surtout, c'est putain de long, et ce sera récurrent sur l'album, la longueur excessive des morceaux, car A.M.S.G va avoir l'idée brillante de balancer des morceaux de dix minutes généralement basés sur un seul riff, autant le dire tout de suite, arrivé à mi-album, on a l'impression de s'être tapé le même riff en boucle pendant une petite demi-heure, putain de brillant...
Avec un Black Metal aussi ridiculement mauvais, Divine.Madness.Transcends. sera peut-être le seul morceau correct de toute la galette, évidemment, c'est le titre qui contient le moins de Black Metal du lot, préférant donner davantage dans une espèce de Black Lounge atmosphérique où résonne un délicieux saxophone fantomatique, amenant une seconde partie de morceau plus brutale qui pour le coup frappe plutôt fort et juste, Astral Projections Of Lucifer tentera de nous refaire exactement la même chose pendant quatorze putain de minutes, sans jamais que la sauce ne prenne vraiment, la dimension atmosphérique avec saxophone est sympa, mais dès que le groupe élève le tempo, c'est pour nous balancer un Black bourrin de baltringue chiant à crever, il est à noter que le saxophone sera présent sur deux autres morceaux, parce que bon, on a trouvé un gimmick et on va l'utiliser tout le temps histoire de vous dégoûter à vie de cet instrument, si c'était le but de la manœuvre, bravo A.M.S.G, c'est très réussi.
Le Black d'A.M.S.G. confine au médiocre, quand il part dans le Doom, c'est aussi agréable qu'une mycose anale, et pour les expérimentations, ça pourrait éventuellement fonctionner si elles n'étaient pas constamment répétées, le diversité n'était pas au programme du processus de composition de ce merdier, ni même proposer de bons riffs, la section rythmique est au diapason de ce bourbier sonore, un drumming chiant comme un dimanche pluvieux, paresseux et pas inventif pour un sou, on est à la limite de la batterie programmée, mais il parait qu'il y a un vrai batteur, qui a surement appris à faire un blast beat sur un tutorial youtube vu qu'il sort toujours le même sur tous les titres.
Bilan de ce second album d'A.M.S.G. : De la merde.
En fait, si le groupe était malin, il arrêterait le Black pour ne faire que des trucs atmo expérimentaux, vu que c'est le seul truc à peu près réussi sur la galette, Hostis Universi Generis est un album où le songwritting est un échec presque total, j'entends bien que le groupe ne souhaitait pas traîner dans le Trve Black Lo-Fi bien longtemps, mais pour vagabonder dans les territoires de l'Avant-garde, il fallait un certain talent que de toute évidence le groupe n'a pas.
Black de merde bourrin et con mêlé à des expérimentations prétentieuses qui ne sont là que pour être là, sans réelle justification ni vision d'ensemble, voilà ce qu'est Hostis Universi Generis, et on se demande encore comment un groupe aussi minable puisse bénéficier des services du tout puissant Profound Lore, pourtant label de qualité habituellement, alors que des groupes de black bien plus intéressants, et surtout pour le coup véritablement avant-gardistes, galèrent comme des merdes dans l'underground, A.M.S.G. c'est que de la gueule, de l'image, une belle pochette, mais musicalement, c'est que dalle, du vent, du Black qui pue, dégagez, j'veux plus vous revoir!