Il fut un temps où le Black Metal suédois, c'était bien, il faut remonter à plus de vingt ans en plein dans les années 90 pour cela, avec le gigantesque Dissection, ce dernier ayant enfanté involontairement des tonnes et des tonnes de clones plus ou moins réussis, et souvent produits par ce vieux renard de Dan Swanö d'ailleurs, dans un genre assez différent de leurs collègues norvégiens, puisque c'est d'avantage vers le Death mélodique que c'est orientée la production locale afin de donner naissance au Black/Death mélodique.
Bref, plus de vingt ans plus tard, on trouve encore des gaillards bien décidés à défourailler comme en 1995 et à ne pas laisser Thulcandra comme la meilleure contrefaçon non-officielle de Dissection, bref, voici Hyperion, qui a au moins le bon goût d'être suédois (et d'avoir évité le coup de la pochette réalisée par Necrolord...), qui nous propose son premier album sorti il y a deux mois déjà mais que je m'étais mis de côté en cas d'éventuelle période de vache maigre...
Bref, plus de vingt ans plus tard, on trouve encore des gaillards bien décidés à défourailler comme en 1995 et à ne pas laisser Thulcandra comme la meilleure contrefaçon non-officielle de Dissection, bref, voici Hyperion, qui a au moins le bon goût d'être suédois (et d'avoir évité le coup de la pochette réalisée par Necrolord...), qui nous propose son premier album sorti il y a deux mois déjà mais que je m'étais mis de côté en cas d'éventuelle période de vache maigre...
Bien sûr que j'exagère un peu, Hyperion ne sera pas simplement un énième clone de Dissection, ce qui n'empêchera pas de trouver des traces non négligeables d'ADN du padre du Black game suédois ainsi que de certains clones à Vinterland, Dawn, voir même un peu de Naglfar, mais en plus de ça, les scandinaves ont eu le bon goût de piquer deux-trois trucs à Emperor, surtout pour la dimension orchestrale et emphatique de certains passages, et à cela vient s'ajouter la petite touche Death mélodique traditionnelle plus dans la mouvance d'un Omnium Gatherum, ouais, ça fait beaucoup de name-dropping et d'influences à assimiler, promis, j'arrête...
Partant de là, Seraphical Euphony ne va pas franchement suinter l'originalité, c'est évident, et vous savez quoi? on s'en cogne, parce que pour un premier album, Hyperion va montrer un caractère très affirmé malgré la certaine non-originalité du propos, après tout, un groupe qui mélange du Dessction et du Emperor ne peut qu'avoir raison, tout du moins au niveau des intentions, Seraphical Euphony va bien évidemment se montrer très confortable et facile d'accès pour l'amateur averti du Black/Death mélodique à la suédoise, mais malgré cela, Hyperion va parvenir à se montrer plutôt intéressant du début à la fin.
Il faut dire aussi, ce qui devrait plaire aux plus bourrins, que c'est principalement l'approche supersonique du genre qui sera privilégiée ici, du Black, du Death, un peu de symphonique, le tout souvent joué pied au plancher, pas le temps de niaiser chez Hyperion, et après une longue introduction instrumentale faisant finement monter la pression, Novus Ordo Seclorum va débouler dans vos esgourdes tout trémolo dehors bien décidé à vous lacérer les conduits auditifs, mais très vite, on va se rendre compte de toutes les influences qui traversent la musique du groupe, le symphonique, plutôt discret, servant à renforcer le caractère grandiloquent du morceau, les leads mélodiques sont tranchantes, et ressortent allègrement d'un déluge de riffs où l'on sent bien que ce sont bel et bien trois guitaristes qui composent le groupe, et bien sûr, ça devait forcément arriver à un moment ou un autre vu l'influence majeure de Dissection sur ce groupe, il y aura des tonnes de passages acoustiques, ça à l'air plutôt convenu comme ça, mais le boulot réalisé par ce jeune groupe sur les arrangements est plutôt étonnant, l'album est peut-être un peu trop compressé, mais dans des limites raisonnables, avec une production claire et précise qui sent bon le old-school, et de la même manière, ces suédois savent composer et créer une véritable tension dramatique au sein de compositions intriquées.
Ça va vite, mais c'est également diaboliquement précis, et avec son cocktail d'influence, Hyperion va parvenir à se montrer très versatile, navigant sans peine entre différents genres, jouant souvent avec, comme si le but était de tenter de synthétiser le plus possible toutes les influences, ce qui fait même en employant souvent les mêmes éléments, Hyperion va réussir, en les agençant différemment, à balancer des morceaux très différents les uns des autres, le morceau éponyme se rapprochera pleinement des premiers Emperor en mettant l'accent sur les parties symphoniques, le glacial Zephyr of Grace développera quelques éléments Folk pas désagréables, quant à un titre comme Moral Evasion, malgré sa longue intro toute en douceur, ce sera presque exclusivement une décharge typiquement Death mélodique plutôt violente, il est à noter que le groupe n'utilise quasiment pas de chant clair, et quand on écoute le dernier titre de la galette, on comprend pourquoi tant il est limité et ultra banal pour le genre, fort heureusement, ce chant un peu faible ne gâchera pas le plaisir d'écoute d'un Blood of the Ancients qui conclue l'album sur la plus forte note possible, en flirtant avec un Black Folk symphonique et mélodique particulièrement convaincant et enchanteur.
Seraphical Euphony est un album très traditionnel de la mouvance Black/Death mélodique, mais en même temps, Hyperion parvient à demeurer constamment intéressant tout en sonnant de manière étrangement fraîche, le fait d'aller vadrouiller du côté de chez Emperor est une excellente idée, et pour un premier album, c'est la maturité du projet qui interpelle, les compositions sont très fines, parfois assez complexes, le groupe atteint un très très haut niveau technique, les arrangements sont aux petits oignons, que ce soit les moments acoustiques ou l'enrobage symphonique de certains morceaux, Hyperion fait preuve de fluidité dans ses transitions, parvenant à créer une certaine tension dramatique sur globalement tous les titres, le groupe démontre une classe folle à chaque instant, soignant chaque détail à l'extrême, et vient de frapper fort pour ce qui n'est qu'un premier album, qui nous prouve que Hyperion n'est pas du tout un énième nouveau clone de Dissection, il ne dépassera surement jamais le maître et il en est conscient, le fait de prendre un chemin différent démontre toute l'intelligence d'un groupe extrêmement talentueux qui sera à suivre de près à l'avenir.
Partant de là, Seraphical Euphony ne va pas franchement suinter l'originalité, c'est évident, et vous savez quoi? on s'en cogne, parce que pour un premier album, Hyperion va montrer un caractère très affirmé malgré la certaine non-originalité du propos, après tout, un groupe qui mélange du Dessction et du Emperor ne peut qu'avoir raison, tout du moins au niveau des intentions, Seraphical Euphony va bien évidemment se montrer très confortable et facile d'accès pour l'amateur averti du Black/Death mélodique à la suédoise, mais malgré cela, Hyperion va parvenir à se montrer plutôt intéressant du début à la fin.
Il faut dire aussi, ce qui devrait plaire aux plus bourrins, que c'est principalement l'approche supersonique du genre qui sera privilégiée ici, du Black, du Death, un peu de symphonique, le tout souvent joué pied au plancher, pas le temps de niaiser chez Hyperion, et après une longue introduction instrumentale faisant finement monter la pression, Novus Ordo Seclorum va débouler dans vos esgourdes tout trémolo dehors bien décidé à vous lacérer les conduits auditifs, mais très vite, on va se rendre compte de toutes les influences qui traversent la musique du groupe, le symphonique, plutôt discret, servant à renforcer le caractère grandiloquent du morceau, les leads mélodiques sont tranchantes, et ressortent allègrement d'un déluge de riffs où l'on sent bien que ce sont bel et bien trois guitaristes qui composent le groupe, et bien sûr, ça devait forcément arriver à un moment ou un autre vu l'influence majeure de Dissection sur ce groupe, il y aura des tonnes de passages acoustiques, ça à l'air plutôt convenu comme ça, mais le boulot réalisé par ce jeune groupe sur les arrangements est plutôt étonnant, l'album est peut-être un peu trop compressé, mais dans des limites raisonnables, avec une production claire et précise qui sent bon le old-school, et de la même manière, ces suédois savent composer et créer une véritable tension dramatique au sein de compositions intriquées.
Ça va vite, mais c'est également diaboliquement précis, et avec son cocktail d'influence, Hyperion va parvenir à se montrer très versatile, navigant sans peine entre différents genres, jouant souvent avec, comme si le but était de tenter de synthétiser le plus possible toutes les influences, ce qui fait même en employant souvent les mêmes éléments, Hyperion va réussir, en les agençant différemment, à balancer des morceaux très différents les uns des autres, le morceau éponyme se rapprochera pleinement des premiers Emperor en mettant l'accent sur les parties symphoniques, le glacial Zephyr of Grace développera quelques éléments Folk pas désagréables, quant à un titre comme Moral Evasion, malgré sa longue intro toute en douceur, ce sera presque exclusivement une décharge typiquement Death mélodique plutôt violente, il est à noter que le groupe n'utilise quasiment pas de chant clair, et quand on écoute le dernier titre de la galette, on comprend pourquoi tant il est limité et ultra banal pour le genre, fort heureusement, ce chant un peu faible ne gâchera pas le plaisir d'écoute d'un Blood of the Ancients qui conclue l'album sur la plus forte note possible, en flirtant avec un Black Folk symphonique et mélodique particulièrement convaincant et enchanteur.
Seraphical Euphony est un album très traditionnel de la mouvance Black/Death mélodique, mais en même temps, Hyperion parvient à demeurer constamment intéressant tout en sonnant de manière étrangement fraîche, le fait d'aller vadrouiller du côté de chez Emperor est une excellente idée, et pour un premier album, c'est la maturité du projet qui interpelle, les compositions sont très fines, parfois assez complexes, le groupe atteint un très très haut niveau technique, les arrangements sont aux petits oignons, que ce soit les moments acoustiques ou l'enrobage symphonique de certains morceaux, Hyperion fait preuve de fluidité dans ses transitions, parvenant à créer une certaine tension dramatique sur globalement tous les titres, le groupe démontre une classe folle à chaque instant, soignant chaque détail à l'extrême, et vient de frapper fort pour ce qui n'est qu'un premier album, qui nous prouve que Hyperion n'est pas du tout un énième nouveau clone de Dissection, il ne dépassera surement jamais le maître et il en est conscient, le fait de prendre un chemin différent démontre toute l'intelligence d'un groupe extrêmement talentueux qui sera à suivre de près à l'avenir.