jeudi 31 mars 2016

[Chroniques en Rafale] Mars 2016

Comme il m'est impossible de tout chroniquer, par manque de temps, de motivation, ou tout simplement car je n'ai pas grand chose d'intéressant à dire, j'ai choisi de vous proposer tous les mois ces Chroniques en rafale, où je vous donnerai mon avis sur les albums que je n'ai justement pas eu le temps de chroniquer, bien sûr, je n'irai pas en profondeur comme je peux le faire lors des chroniques classiques, et je me contenterai d'un survol général, en tâchant d'être à la fois concis et précis, un paquet de mini-chroniques si vous voulez.
Je n'ai pas publié énormément de chroniques ce mois-ci, finalement, mais j'en ai quelques unes en stocks à l'état de brouillon, ça se débloquera donc prochainement, et en attendant, vous pouvez prendre votre dose de brutalité avec Gadget, Wormed ou Vredehammer, ou ressentir toute ma déception à l'écoute du dernier Oceans of slumber.
Pour le moment, c'est Chroniques à l'arrache, et bien entendu le Grindcorner à la fin, enjoy... ou pas.

Amon Amarth - Jomsviking (Metal Blade)
Amon Amarth est un groupe à la mode, qui jouit d'une complaisance plus que suspecte dans les médias, c'est ainsi, j'imagine bien que ça doit se branler chez les chroniqueurs pour vous vendre le bouzin en mettant en avant le fameux "concept" développé par ce déjà dixième album (dont au moins neuf de trop...), la réalité est toute autre, le concept, on s'en tape, c'est un argument de vente pour tenter de vous faire croire que cette fois-ci, ça va être différent, nop, Jomsviking, c'est la routine habituelle des suédois, du melodeath bien torché et solide, sauf que cette fois, on trouve un nombre assez anormal de morceaux bien faiblards, parmi les plus faibles de toute la discographie du groupe (le single At dawn's first light est d'ailleurs assez criant de banalité et de médiocrité), heureusement, les fans n'y verront que du feu, vu qu'après tout, y'a un concept (sic) et que ça, c'est super novateur et brillant, et les morceaux faiblards, ça doit surement être pour faire avancer l'histoire et de toute façon, y'a des vikings dans le clip et c'est badass (lol), bref, c'est la tambouille habituelle, Amon Amarth, ça devient de plus en plus Grave Digger avec du Growl, et je ne vois pas en quoi ça peut être une bonne nouvelle, si vous aimez écouter le même disque tous les deux-trois ans, malgré le fait que ce soit usé jusqu'à la corde et à chaque fois un peu moins bien, je ne peux plus rien pour vous...
(En écoute: First Kill)
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Izegrim - The Ferryman's End (Listenable)
ça existe vraiment des gens fan d'Izegrim? des personnes qui achèteraient leurs disques, du merch, ou une place de concert pour aller les voir en tête d'affiche, parce que bon, c'est pas fondamentalement un mauvais groupe, mais après cinq albums, les hollandais ne montrent aucun signe de progrès notable, nous servant inlassablement leur melodeath thrashy plutôt quelconque, ce cinquième disque est aussi inconséquent que les autres, pas mauvais, ni véritablement bon, Izegrim, c'est le genre de groupe qui s'incruste sur les premières parties de gros poissons pour chauffer la salle et c'est à peu près tout, groupe de tâcheron sympa donc, en dehors de ça, il ne se passe pas grand chose de passionnant sur The Ferryman's End, et j'ai du mal à imaginer quelqu'un acheter ça...
(En écoute: White Walls)
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Rotten Sound - Abuse to Suffer (Season of Mist)
Pauvre Rotten Sound, en temps normal, j'aurais chroniqué leur disque, sauf que là, ce mois-ci, il y avait déjà Wormed et Gadget, donc niveau Grindcore, ça faisait beaucoup, bref, ce nouveau disque des finlandais est, sans aucune surprise, bon, très bon même, et je n'ai pas grand chose d'autre à en dire, si vous aimez votre Grindcore bien old school et croustillant, frontal et délicieusement punitif, vous ne serez pas déçu par Abuse to Suffer.
(Ecoute intégrale sur Bandcamp)
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Metal Church - XI (Rat Pak Records)
A la base je n'avais pas du tout envie d'écouter ce nouveau Metal Church, faut dire qu'après une merde comme Generation Nothing, ma motivation était proche du zéro absolu, mais Ronnie Munroe s'est barré/fait viré, et voilà que pour la première fois depuis 23 ans, on retrouve Mike Howe derrière le micro, pour un album à la pochette ultra moche et subtilement intitulé XI, parce que... c'est le onzième album, bref, vous savez quoi? c'est plutôt pas mal, et j'en suis le premier surpris, Metal Church nous balance un très bon petit disque de Heavy à l'ancienne avec du punch, des riffs en béton, des refrains bien accrocheurs d'un Mike Howe en très bonne forme vocalement, et l'air de rien, XI est probablement le meilleur Metal Church depuis Hanging in the Balance en 1993.
(En écoute: No Tomorrow)
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Spiritual Beggars - Sunrise to Sundown (Century Media)
C'est déjà arrivé un mauvais disque de Spiritual Beggars? à ma connaissance jamais, et sachez que ce n'est pas près d'arriver, car une fois de plus, Sunrise to Sundown est un très bon disque de Stoner Vintage, avec cette fois-ci une inclinaison particulièrement marquée du côté de chez Deep Purple (Diamond under Pressure), Michael Amott est bien décontracté du slip dans ce projet, les claviers de Per Wiberg sont toujours aussi judicieux, et Apollo Papathanasio se montre toujours aussi brillant vocalement, bref, c'est du tout bon si vous aimez les trips psychédéliques dans le passé.
(En écoute: Dark light child)
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Crisix - From Blue to Black (Listenable)
Crisix a enfin compris quelque chose, les albums de ReThrash d'une heure, c'est trop long, quarante-cinq minutes aussi, alors pour leur troisième album, les espagnols en ont encore coupé pour passer sous la barre des quarante minutes, ce qui est une très bonne chose, le seul problème c'est qu'on est en 2016 et que le ReThrash retombe enfin progressivement dans un relatif anonymat, fin de cycle, qui ne va pas empêcher Crisix de continuer d'y croire en balançant quelques brûlots particulièrement efficaces en toute décontraction, From Blue to Black est donc un bon disque de Thrash comme il en sort des tonnes tous les ans, qui fait son petit effet tranquillement et qu'on abandonne aussi vite pour passer à autre chose, efficace, certes, mais un peu vain (surtout avec une prod trop compressée comme c'est malheureusement le cas ici)...
(En écoute: G.M.M.)
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Rimfrost - Rimfrost (Non Serviam Records)
Immortal vous manque, surtout que All Shall Fall était super moyen? Vous avez trouvé que le disque solo d'Abbath était quand même une sacré arnaque? Cool, car voici l'album d'Immortal dont vous n'aviez peut-être pas besoin, car derrière cette pochette de grosse feignasse, de même qu'un titre d'album super original, voici le nouveau Immortal, finement camouflé en Rimfrost, pas de surprise de ce côté-là si vous connaissiez le groupe avant, ce troisième album de Rimfrost donne toujours autant dans le bon Immortal-like, un Immortal suédois, mais un Immortal quand même, bref, un Black mélodique froid comme une nuit glaciale, aux atmosphères finement travaillées, comme qui vous savez, très simple malgré les très nombreuses variations dans les riffs (enfin une différence avec Immortal), et pour le coup, une production excellente, un DR8 par les temps qui courent, c'est la fête, Rimfrost continue son petit bonhomme de chemin, suivant les traces de son encombrant modèle, mais comme Immortal est aux abonnés absents et qu'Abbath se prostitue en couverture des magazines, Rimfrost fait plaisir à entendre...
(En écoute: Beyond the Mountains of Rime)
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Stam1na - Elokuutio (Sakara Records)
Stam1na est un groupe caméléon, qui globalement ne fait pas deux fois le même disque, SLK, sorti il y a deux ans, était un peu en dessous d'un Nocebo que je considère comme le meilleur album du groupe, ce qui n'empêche pas que SLK montrait une facette assez différente de celle de Nocebo, j'attendais beaucoup de Elokuutio, et après l'avoir écouter, c'est la douche froide, il y a un mot qui revient à chaque nouvelle écoute: Faiblard, Elokuutio est irrémédiablement faiblard, Stam1na se contente de rester dans une certaine zone de confort, sans prendre aucun risque, sans oser quelque chose, on se retrouve avec un disque qui est loin d'être mauvais, mais qui rame un peu, qui n'arrive pas à être accrocheur, ni même intéressant, Elokuutio est peut-être trop mélodique, trop simple, trop banal pour réussir, ce disque est globalement mou et ultra-prévisible, bien sûr, ça reste du Stam1na dans son genre très particulier, à l'aise dans ce qu'il fait, peut-être trop à l'aise, les finlandais la joue trop safe pour pleinement convaincre.
(En écoute: Kuudet Raamit)
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LE GRINDCORNER!!!
Comme tous les mois, je suis allé sur Bandcamp pour vous trouver un peu de Grindcore, le plus dégénéré possible, je vous pose tout ça en vrac ici, vous en faites ce que vous voulez, et je me dégage de toute responsabilité concernant d'éventuelles séquelles cérébrales.

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