Cela faisait quelques temps qu'on avait plus trop entendu parler de Rhapsody of Fire, qui vivait depuis le grand schisme de 2011 dans l'ombre de l'autre Rhapsody de Luca Turilli, là ou son ancien guitariste avait brillé avec son Ascending to Infinity, Staropoli et ses potes avaient répondu par un piteux Dark Wings of Steel, avantage Turilli, et la messe semblait dite, sauf que... non en fait, rien n'est jamais gravé dans le marbre dans cet affrontement épique entre les deux titans du kitsch.
L'année dernière, Luca Turilli s'était pris les pieds dans le tapis avec un Prometheus quelque peu daubé, en tout cas largement en dessous de son précédent album, mais de là à espérer que Rhapsody of Fire puisse reprendre l'avantage, il y avait une marge, et là, sans spoiler, je vous l'annonce direct, Into the Legend est plutôt une réussite, le genre d'album que l'on n'osait plus espérer de la part d'un groupe que l'on pensait définitivement à la ramasse, les temps changent, et il ne faut jamais enterrer ces italiens amateurs de dragons magiques et de légendes douteuses.
Dark Wings of Steel était donc mauvais, pas complètement nul, mais qui ne fournissait pas ce que l'on était en droit d'attendre de la part du groupe.
Et qu'est-ce qu'on attend d'un disque de Rhapsody of Fire me direz-vous? Tout simplement du grandiose, de l'apique, du grandiloquent, ainsi que de l'émotion, tout ce qui manquait à Dark Wings of Steel, c'est précisément ce que l'on va retrouver ici, enfin! il était temps, comme quoi tout espoir n'était pas perdu, bon, par contre, on a toujours un dragon sur la pochette, avec le titre de l'album écrit avec une police bien vilaine qui pique les yeux, summum du mauvais goût beauf à l'italienne, mais c'est comme ça qu'on aime Rhapsody.
Into the Legend est en quelque sorte le vrai point de départ de ce Rhapsody of Fire sans Luca Turilli, on oublie que Dark wings of Steel a existé, et tout roule, on repart sur des bases nouvelles... enfin, pas si nouvelles que ça, pas du tout même, car Into the Legend semble avoir été créé pour raccrocher les wagons et rallier les fans égarés en cours de route, comment? rien de plus facile, en remontant le temps et en collant à la formule magique des quatre premiers albums, retour aux origines en somme, ce qui fait que malgré tout le bien que l'on peut penser de ce nouveau disque, il n'en demeure pas moins que ce n'est qu'une resucée tout ce qu'il y a de plus correcte des premiers albums, ce qui va pondérer la note finale, mais absolument pas le plaisir de retrouver Rhapsody of Fire à ce niveau.
Sans doute quelque peu envieux du succès de son ancien guitariste, Rhapsody of Fire a décidé de lui aussi faire all-in sur le symphonique, mais contrairement au dernier Turilli, ce Rhapsody n'a pas oublié en chemin les muscles de son Power Metal, et c'est cet équilibre qui fait fonctionner l'album, ainsi que la musique de Rhapsody en général, sans cela, on tombe soit dans le chiant avec des excès symphoniques, soit dans le Power sympho bourrin sans âme, dans les deux cas, c'est chiant et mauvais, Into the Legend évite ces écueils avec un certain brio, il faut bien l'avouer, retrouver cet équilibre était surement la meilleure chose qui pouvait arriver au groupe.
L'année dernière, Luca Turilli s'était pris les pieds dans le tapis avec un Prometheus quelque peu daubé, en tout cas largement en dessous de son précédent album, mais de là à espérer que Rhapsody of Fire puisse reprendre l'avantage, il y avait une marge, et là, sans spoiler, je vous l'annonce direct, Into the Legend est plutôt une réussite, le genre d'album que l'on n'osait plus espérer de la part d'un groupe que l'on pensait définitivement à la ramasse, les temps changent, et il ne faut jamais enterrer ces italiens amateurs de dragons magiques et de légendes douteuses.
Dark Wings of Steel était donc mauvais, pas complètement nul, mais qui ne fournissait pas ce que l'on était en droit d'attendre de la part du groupe.
Et qu'est-ce qu'on attend d'un disque de Rhapsody of Fire me direz-vous? Tout simplement du grandiose, de l'apique, du grandiloquent, ainsi que de l'émotion, tout ce qui manquait à Dark Wings of Steel, c'est précisément ce que l'on va retrouver ici, enfin! il était temps, comme quoi tout espoir n'était pas perdu, bon, par contre, on a toujours un dragon sur la pochette, avec le titre de l'album écrit avec une police bien vilaine qui pique les yeux, summum du mauvais goût beauf à l'italienne, mais c'est comme ça qu'on aime Rhapsody.
Into the Legend est en quelque sorte le vrai point de départ de ce Rhapsody of Fire sans Luca Turilli, on oublie que Dark wings of Steel a existé, et tout roule, on repart sur des bases nouvelles... enfin, pas si nouvelles que ça, pas du tout même, car Into the Legend semble avoir été créé pour raccrocher les wagons et rallier les fans égarés en cours de route, comment? rien de plus facile, en remontant le temps et en collant à la formule magique des quatre premiers albums, retour aux origines en somme, ce qui fait que malgré tout le bien que l'on peut penser de ce nouveau disque, il n'en demeure pas moins que ce n'est qu'une resucée tout ce qu'il y a de plus correcte des premiers albums, ce qui va pondérer la note finale, mais absolument pas le plaisir de retrouver Rhapsody of Fire à ce niveau.
Sans doute quelque peu envieux du succès de son ancien guitariste, Rhapsody of Fire a décidé de lui aussi faire all-in sur le symphonique, mais contrairement au dernier Turilli, ce Rhapsody n'a pas oublié en chemin les muscles de son Power Metal, et c'est cet équilibre qui fait fonctionner l'album, ainsi que la musique de Rhapsody en général, sans cela, on tombe soit dans le chiant avec des excès symphoniques, soit dans le Power sympho bourrin sans âme, dans les deux cas, c'est chiant et mauvais, Into the Legend évite ces écueils avec un certain brio, il faut bien l'avouer, retrouver cet équilibre était surement la meilleure chose qui pouvait arriver au groupe.
Ce qui fait également la différence, c'est que cette fois-ci, Rhapsody of Fire bénéficie, contrairement à il y a trois ans, d'un son tout à fait correct, les italiens ont une nouvelle fois eu recours aux services d'un vrai orchestre, et ça va s'entendre, la production est très chaleureuse, très dynamique, même si on pourra toujours regretter une compression un poil trop excessive, le DR7 est plutôt correct, mais avec l'utilisation massive d'orchestrations, on était en droit d'attendre une production un peu moins bourrine, mais bon, nous vivons à l'ère de la surcompression, que voulez-vous...
Du coup, on ne sera pas trop surpris par l'introduction In Principio, qui ressemble pas mal aux intro des disques de Turilli, mais passons, on a droit à un instrumental symphonique épique et cinématographique avec des chœurs glorieux par dessus, y'a pas à dire, ça pète, et ça met parfaitement sur les rails un Distant Sky de facture très classique, avec la grandiloquence que l'on connait chez le groupe, Rhapsody of Fire en fait des tonnes, et c'est tout simplement ce qu'on veut, Fabio Lione est énorme, le morceau est dynamique, plutôt direct, avec des orchestrations placées judicieusement pour les rendre explosives, c'est également gavé de soli histoire de montrer que Roberto De Micheli est un virtuose n'ayant rien à envier à Turilli.
La première partie de l'album va d'ailleurs être sacrément bien foutue, Into the Legend s'avère être le bon gros single typique du groupe, grandiose à mort, ultra kitsch avec ses inclinaisons Folk, mais ça fonctionne à plein régime, il va être par ailleurs difficile de résister à ce glorieux refrain où Lione donne tout ce qu'il a, ça ressemble aux premiers albums, et c'est bien là que le vocaliste brillait de mille feux, on est plutôt content de le retrouver dans ce registre-là, Winter's Rain sera un poil différent, un morceau plus lent, plus majestueux aussi, où c'est bien le symphonique qui sert de base à toute la structure du titre, comme si toute la partie Metal avait était brodée autour, l'émotion est également au rendez-vous, que ce soit au travers des orchestrations que du chant de Lione, on a vraiment affaire à du Rhapsody of Fire de retour à un très bon niveau, je vous disais plus haut que l'album ressemblait aux premiers disques du groupe, A Voice in the Cold Wind aura de très forts relents de Legendary Tales ou de Dawn of Victory (Village of Dwarves), il s'agira bien entendu de bon vieux Folk médiéval mixé à du Power Metal, où les flûtes et les cornemuses seront de sortie.
Valley of Shadows sera un titre de Power sympho plutôt classique, où le chant féminin (de la soprano Manuela Kriscak) donnera cette impression étrange d'écouter du Therion par moment, la chanteuse sera également présente, soutenue par des chœurs bien foutus, sur un Realms of Light lui aussi bien trop classique, manquant cruellement d'ambition, ce morceau me rappelle beaucoup trop les mauvais souvenirs de l'album précédent, on est dans cette seconde partie d'album qui sera un poil plus faible que la première, Shining star est une ballade sans intérêt et quelconque, où étrangement, Fabio Lione sera complètement à la ramasse, il est même gênant par moment, je ne sais pas trop ce qui s'est passé sur ce morceau, assez désagréable à entendre, Rhapsody of Fire n'oubliera pas de proposer un morceau bien speedé avec Rage of Darkness, où De Micheli va en faire des tonnes en bon gros virtuose qu'il est, c'est donc gavé de solos en tout genre, et c'est bien sûr trop, c'est là où la comparaison avec Luca Turilli est peu flatteuse pour le remplaçant, De Micheli sait jouer, le mec est un virtuose, mais Turilli a ce petit truc en plus, cette petite touche de magie en plus, qui fait toute la différence, sur Rage of Darkness, c'est éblouissant d'un point de vue technique, mais émotionnellement, c'est le zéro absolu; Pour conclure l'album, vous prendrez bien un bon gros pavé gargantuesque de presque dix-sept minutes chargé de Folk, d'orchestrations, de chants et de chorale qui s'entremêlent et d'overdose de claviers? The Kiss of Life est gros, épique, mais manque malgré tout d'un peu de Metal par moment, on aura bien sûr droit à des charges métalliques, mais le morceau a quand même tendance à s'étirer un peu trop.
On ne peut pas trop espérer d'un groupe comme Rhapsody of Fire qu'il change ou qu'il se réinvente, ça n'arrivera jamais, ce retour en arrière s'accompagne d'un regain de santé qui fait malgré tout plaisir, Into the Legend est tout à fait l'album dont Rhapsody of Fire avait besoin pour se relancer après quelques années difficiles, les italiens fonctionnent ici comme un véritable ensemble, retrouve de la fluidité, une direction artistique, et surtout un équilibre, car malgré son orientation très symphonique, on est jamais dans la surcharge orchestrale, Into the Legend est parfaitement équilibré entre le Power pur et dur et le symphonique, ce qui fait que l'on a affaire à un bon disque parfaitement dans la continuité de la discographie des transalpins, à condition d'oublier la période Mystic Circle et Dark Wings of Steel, qui eux sont les véritables tâches dans le parcours des italiens, un bon cru donc, Rhapsody of Fire revient au score avec le Rhapsody de Luca Turilli, un mauvais disque et un bon disque chacun, espérons qu'on aura pas à les départager et que les deux groupes sortent chacun un troisième album glorieux.
Track Listing:
1. In Principio 02:45
2. Distant Sky 04:32
3. Into the Legend 05:01
4. Winter's Rain 07:44
5. A Voice in the Cold Wind 06:18
6. Valley of Shadows 06:55
7. Shining Star 04:39
8. Realms of Light 06:01
9. Rage of Darkness 06:02
10. The Kiss of Life 16:45