Cher Dave Mustaine,
Je t'avais écrit une première lettre ouverte il y a trois ans, lors de la sortie de ton Super Disaster, afin de te faire part de mon profond mécontentement, ouais, tu t'étais vautré avec ce disque, et ce n'était pas la première fois, cette lettre, je me doute bien que tu ne l'as pas lue, mais il faut croire que tu as pris compte du désarroi dans lequel tu avais plongé les fans de Megadeth pour ce nouveau disque... mais on sait bien que ce n'est pas le cas, car pour faire machine arrière comme tu le fais ici, c'est que le changement de direction musicale n'a surement pas été payant commercialement parlant, je te l'avais dit pourtant, Megadeth, c'est un groupe de Thrash, tu as beau vouloir faire de la soupe pour passer en radio et toucher un public plus large, ça ne marchera jamais, tu n'as fait que salir ta légende, une fois de plus.
Partant de là, tu n'avais qu'une seule solution possible, la même que d'habitude après chaque échec, tu nous fait le coup du retour au Thrash, t'as même ressorti Vic sur la pochette histoire de bien faire comprendre que ça allait être old school à mort, mais on sait très bien ce que va être Dystopia, ce ne sera pas une résurrection, ce qu'on aura, c'est le moins mauvais disque possible de Megadeth en 2016, tu me diras, c'est déjà pas mal et ça fera surement illusion.
Mais t'es un gros malin Dave, juste annoncer le retour du Thrash, ça n'allait pas marcher, tu nous avais déjà fait le coup avant, il te fallait frapper fort pour relancer l'intérêt, alors t'as pourri la situation avec Shawn Drover et Chris Broderick pour provoquer un split où bien évidemment tu apparaît comme le gentil dans l'histoire, on ne va pas se mentir, tu les as viré, c'est comme ça, et comme cette fois-ci il te fallait un électrochoc à la hauteur du désastre Super Collider, tu n'as pas cédé à la mode des réunions, laissant Menza et Friedman sur la touche, t'as fait plus fort, et plus surprenant aussi, en recrutant Kiko Loureiro, un guitariste de Power Prog dans Megadeth, j'avoue, c'est couillu, et ça pique la curiosité, ça noircit des pages dans la presse aussi, donc c'est le bon plan; Pour remplacer Drover, t'as même fait plus fort, t'as tapé dans un gros nom, Lamb of God, en demandant un coup de main à Chris Adler pour enregistrer sur l'album, et évidemment pour jouer de temps en temps en tournée, joli coup, attirer des fans de Lamb of God par chez toi, c'est du génie mec, pas de doute là-dessus, largement suffisant en tout cas pour te refaire la cerise et redorer ton blason aux yeux de tes fans.
Le problème dans tout ça, c'est qu'on sait d'avance comment ça va se passer, tu nous vends ça comme le retour au Thrash agressif, mais ce ne sont pas quelques solos et quelques passages plus speedés qui vont faire que Dystopia soit de la trempe de Rust in Peace, refaire ce disque-là, t'en es plus capable, et ce depuis longtemps, c'est pour ça que je te dis qu'à défaut d'être un grand disque de retour en force, Dystopia sera le moins mauvais album possible de ton Megadeth en 2016, car malgré tes bonnes intentions, dont on peut douter de la sincérités dans la mesure où elles sont dictées par des impératifs commerciaux, Dystopia ne va pas faire illusion bien longtemps.
Je t'avais écrit une première lettre ouverte il y a trois ans, lors de la sortie de ton Super Disaster, afin de te faire part de mon profond mécontentement, ouais, tu t'étais vautré avec ce disque, et ce n'était pas la première fois, cette lettre, je me doute bien que tu ne l'as pas lue, mais il faut croire que tu as pris compte du désarroi dans lequel tu avais plongé les fans de Megadeth pour ce nouveau disque... mais on sait bien que ce n'est pas le cas, car pour faire machine arrière comme tu le fais ici, c'est que le changement de direction musicale n'a surement pas été payant commercialement parlant, je te l'avais dit pourtant, Megadeth, c'est un groupe de Thrash, tu as beau vouloir faire de la soupe pour passer en radio et toucher un public plus large, ça ne marchera jamais, tu n'as fait que salir ta légende, une fois de plus.
Partant de là, tu n'avais qu'une seule solution possible, la même que d'habitude après chaque échec, tu nous fait le coup du retour au Thrash, t'as même ressorti Vic sur la pochette histoire de bien faire comprendre que ça allait être old school à mort, mais on sait très bien ce que va être Dystopia, ce ne sera pas une résurrection, ce qu'on aura, c'est le moins mauvais disque possible de Megadeth en 2016, tu me diras, c'est déjà pas mal et ça fera surement illusion.
Mais t'es un gros malin Dave, juste annoncer le retour du Thrash, ça n'allait pas marcher, tu nous avais déjà fait le coup avant, il te fallait frapper fort pour relancer l'intérêt, alors t'as pourri la situation avec Shawn Drover et Chris Broderick pour provoquer un split où bien évidemment tu apparaît comme le gentil dans l'histoire, on ne va pas se mentir, tu les as viré, c'est comme ça, et comme cette fois-ci il te fallait un électrochoc à la hauteur du désastre Super Collider, tu n'as pas cédé à la mode des réunions, laissant Menza et Friedman sur la touche, t'as fait plus fort, et plus surprenant aussi, en recrutant Kiko Loureiro, un guitariste de Power Prog dans Megadeth, j'avoue, c'est couillu, et ça pique la curiosité, ça noircit des pages dans la presse aussi, donc c'est le bon plan; Pour remplacer Drover, t'as même fait plus fort, t'as tapé dans un gros nom, Lamb of God, en demandant un coup de main à Chris Adler pour enregistrer sur l'album, et évidemment pour jouer de temps en temps en tournée, joli coup, attirer des fans de Lamb of God par chez toi, c'est du génie mec, pas de doute là-dessus, largement suffisant en tout cas pour te refaire la cerise et redorer ton blason aux yeux de tes fans.
Le problème dans tout ça, c'est qu'on sait d'avance comment ça va se passer, tu nous vends ça comme le retour au Thrash agressif, mais ce ne sont pas quelques solos et quelques passages plus speedés qui vont faire que Dystopia soit de la trempe de Rust in Peace, refaire ce disque-là, t'en es plus capable, et ce depuis longtemps, c'est pour ça que je te dis qu'à défaut d'être un grand disque de retour en force, Dystopia sera le moins mauvais album possible de ton Megadeth en 2016, car malgré tes bonnes intentions, dont on peut douter de la sincérités dans la mesure où elles sont dictées par des impératifs commerciaux, Dystopia ne va pas faire illusion bien longtemps.
Tu vas faire illusion le temps de trois titres en fait, les trois premiers, qui sont bizarrement les morceaux qui ont servis à faire la promotion de l'album depuis quelques semaines, t'es un malin mec, t'as basé toute la promo du disque sur les trois premiers titres, qui sont, on ne va pas se mentir, les moins pires, j'allais dire les meilleurs, mais bon, faut pas pousser non plus, les plus agressifs donc, enfin, les moins mous du genou, car passés ces trois morceaux, on retombe dans des sacrés travers et des chausses-trappes, ouais, mais tu le savais déjà que c'était faiblard, vu que toute ta promo se base sur les trois premiers titres...
Comme à chaque fois que Megadeth est dans l'ornière, tu nous fais le coup du retour aux sources, la dernière fois, c'était avec Endgame, et c'est exactement ce que t'as essayé de faire avec Dystopia, un Endgame bis, sans tomber dans le bourrinage et l'avalanche de leads, c'est toujours ça de pris, mais un Endgame en version fatiguée, pour une raison principale, ton chant, putain mec, qu'est-ce qui est arrivée à ta voix? On savait déjà que t'étais un chanteur de merde, je pensais même que t'avais touché le fond avec Super Collider, mais t'as trouvé le moyen d'être encore plus mauvais, j'entends bien que vue la thématique de l'album, mettre un filtre sur ta voix pour la rendre un peu robotique et futuriste semblait ok, mais le résultat est tout simplement horrible, surtout que la plupart du temps, tu ne chantes pas, tu te contentes d'un spoken words forcé à l'extrême, de ce fait, ta musique apparaît souvent aussi poussive que ton chant.
Et ce dès le premier titre, The Threat is Real, le morceau est très simpliste, parfois chiant, très répétitif, mais que sur les parties chantées, car dès qu'il y a des solos, putain de merde, ça bute, c'est très con, mais ça fait plaisir d'entendre à nouveau des leads bien agressives et mélodiques sur un album de Megadeth, on sent bien que Loureiro est responsable de ça, le gars est largement au dessus de la mêlée et ça s'entend, la structure du morceau est donc très simple, c'est également ce qui plombe un peu un titre sauvé de justesse par la qualité des solistes, et puis vient le titre éponyme, Dystopia, avec son intro qui renvoie précisément à Hangar 18, le recyclage, y'a que ça de vrai, et puis bon, le fan de base tombera assez facilement dans le panneau, t'es toujours complètement à la ramasse vocalement, mais encore une fois, dès qu'il y a des solos, ça bute sa mère, de qui regretter que ce ne soit pas un album instrumental, et puis arrive Fatal Illusion, et cette fois-ci, tu adoptes enfin une structure pas trop linéaire, et on ne va pas se mentir, ça arrache, pour la variété du morceau, sa fluidité, ses leads magiques on se croirait au moins 25 ans en arrière, et ça fait plaisir putain, je vais te faire une confidence, j'y ai cru à un moment à ton Dystopia, sérieusement, avec ce titre, t'as presque atteint ton but, et puis j'ai écouté le reste de l'album...
T'as essayé de refaire Endgame part 2, cool, même si c'est un peu plus fatigué, on y était presque, seulement voilà, le reste de l'album, c'est The World Needs a Hero, putain de merde...
Après les trois premiers titres, dystopia pue la défaite et le Heavy/Thrash crapoteux du Megadeth post-Risk, tu me diras que c'est toujours mieux que Risk et Super Collider, mais on est loin des standards de qualité de ton groupe, ça tient encore globalement la route sur Death from Within, parce que t'as un refrain efficace et un travail énorme de Loureiro qui tient le morceau à bout de bras, même si je te taquine, je sais bien que tu l'aides un peu, mais avec Bullet to the Brain, on va carrément baisser en qualité, ça devient un peu le bordel, le titre est confus, décousu, t'essaie de rendre ça agressif avec un Adler qui tabasse pas mal, mais que tout ça semble forcé et il faut bien l'avouer, un peu vain, ce sont les deux morceaux de transition, les deux derniers où l'on peut trouver des choses intéressantes, après, on retrouve le Heavy/Thrash usé jusqu'à la corde cuvée 2001, celui d'un groupe qui ne sais pas vraiment quoi faire, perdu entre el Thrash et les inspirations commerciales.
Il y a quand même de sacrés boules noires dans cette seconde partie d'album, Post American World est une véritable daube où tu déclames très justement If you don't like where we're going, Then you won't like what's coming next, bien vu mec, merci de prévenir que ce sera encore pire par la suite, Poisonous Shadows est confus à l'extrême, on note des références prog sans doute apportées par Kiko, du piano qui sort de nulle part comme un bon gros cliché, et un refrain que t'as directement piqué sur un vieux titre, The emperor sera également ce genre de morceau sans direction, qui ne survit que grâce aux leads, mais tu peux pas te contenter de ça mec, construire un morceau uniquement comme réceptacle à des leads, aussi bonnes soient-elles, il faut que le titre tienne la route derrière aussi, prends un truc comme Lying in State, là c'est l'inverse, tu veux tellement montrer que t'es encore capable de faire du Thrash méchant que tu en fais forcément trop, et immanquablement, tu rates ta cible, alors ouais, ça tabasse, mais sans âme, sans émotion, de manière totalement gratuite, heureusement qu'on trouvera sympathique la petite cover finale d'un groupe de Punk Hardcore, ça n'a aucun intérêt avec ta voix fatiguée, mais ouais, c'est sympa, au moins tu t'es pas trop fait chier à l'adapter...
50% Endgame, 50% The World Needs a Hero, voilà ce qu'est Dystopia, et évidemment, c'est bancal à mort mec, t'es passé à deux doigts de sortir un bon disque, j'y ai vraiment cru au début, ça pouvait être bien, mais au final, t'as juste accouché d'un disque moyen, mais attention, même si c'est un disque moyen, il est quasiment inespéré sachant d'où tu viens avec Super Collider, j'imagine qu'une bonne majorité de tes fans sera aux anges avec ce disque, mais excuse moi de ne pas me satisfaire de ce qui n'est qu'une petite tentative de réhabilitation, tu reviens au Thrash, c'est sympa, tu fais machine arrière, sans assumer aucune erreur malgré tout, t'as trouvé un bon guitariste à qui tu accordes pas mal de liberté, et c'est bien ce point en particulier qui sauve le disque, mais Dystopia est quelque peu crapoteux, t'essaies, mais malgré tes bonnes intentions, tu apparais bien fatigué mec, et ta formule est également plutôt usée, on se retrouve avec un album moyen, qui à défaut de pouvoir être qualifié de bon, montre le moins pire dont tu es capable en 2016, il faudra se contenter de ça, tu me diras que c'est toujours moins dégueulasse que le dernier Anthrax, et au moins un million de fois supérieur à Super Collider, mais j'imagine qu'il ne fallait pas s'attendre à autre chose que du recyclage facile et racoleur pour plaire de nouveau aux fans, faire un disque confortable, qui soit en fin de compte, le moins mauvais possible.
Sue ce je te laisse Dave, gros bisous, porte-toi bien, et fais gaffe à ta voix, prends des pastilles pour la gorge, je sais pas, mais fais quelque chose.
Track Listing:
1. The Threat Is Real 04:22
2. Dystopia 04:59
3. Fatal Illusion 04:15
4. Death from Within 04:47
5. Bullet to the Brain 04:29
6. Post American World 04:25
7. Poisonous Shadows 06:02
8. Conquer or Die 03:33
9. Lying in State 03:34
10. The Emperor 03:52
11. Foreign Policy (Fear cover) 02:28
