En une quinzaine d'années, Benighted est devenu à grands coups d'albums de gros méchant bourrin le fer de lance de la scène über brootal franchouillarde, largement au dessus de la mêlée, surement le groupe le plus fiable de la scène hexagonale, et pas seulement sur galette, car sur scène, c'est tout aussi impressionant, donc voilà, fin de la chronique, Benighted, ça bute, ça arrache, ça détruit, ça fracasse, et hop, une chronique vite torchée...
...
Bon, allez, ok, j'vais développer un peu quand même, puisque bizarrement, j'ai deux-trois trucs à dire sur le nouvel album des français, et principalement je tiens à vous expliquer un peu pourquoi j'ai tendance à trouver ça un poil moins bon que les précédents.
Après avoir enchaîné cinq albums entre 2000 et 2007, les français ont un peu ralenti le rythme après Icon, Asylum Cave était sorti quatre ans plus tard, en 2011, et il aura fallu attendre 3 années avant que Benighted ne nous revienne afin de botter des culs, car ce n'est pas avec Carnivore Sublime que les français vont se mettre au prog djent végétarien, nop, ici, on est toujours dans le bourrin et la grosse tarte dans la gueule.
En fin de compte, le ralentissement du rythme de sortie d'album est surement la meilleure idée qu'ait eu Benighted, car cela évite ce sentiment de lassitude qui a tendance à frapper les groupes qui sortent énormément de disques, car immanquablement, on va se dire, mouais, bof, ça bute, mais c'est toujours un peu la même chose... malgré tout, c'est un peu ce qu'on peut se dire aussi à l'écoute de ce nouvel album, mais ce n'est pas franchement gênant, après tout, ce n'est pas comme si Benighted nous faisait chier tous les ans avec un disque.
En fait, tout l'intérêt de sortir un nouvel album pour un groupe comme Benighted consiste à permettre de rafraîchir un peu le merchandising avec de nouveaux visuels et ajouter quelques brûlots tous frais à la setlist en concert, bon, y'a quand même un autre intérêt, qui est de proposer l'album le plus fun et ultra-brutal possible, et c'est la grande force de Benighted de ne jamais faiblir et de continuer inlassablement à balancer ses mandales dans la gueule tout en restant "frais", ce qui est un véritable exploit dans ce genre de musique.
Carnivore Sublime, c'est donc la livraison habituelle de mandales dans la face, mais j'aime un peu moins, c'est comme ça, bien sûr, la musique de Benighted n'a pas vraiment changé, on est dans un Brutal Death Grind frontal, viscéral, à la force de frappe incroyable, bourrin, mais qui demeure palgré tout constamment catchy, précis, intense, chargé de groove dévastateur, Carnivore Sublime joue son rôle de rouleau compresseur, mais c'est l'approche surement un peu plus Deathcore du truc qui a tendance à me gêner un peu, car à force de chercher l'ultra violence constamment, la musique de Benighted à tendance à fonctionner uniquement sur les multiples mini-breakdowns qui la composent, ce qui offre énormément de dynamisme à l'ensemble, ce qui est une qualité malgré tout, mais revers de la médaille, la plupart des titres n'offrent plus vraiment l'espace nécessaire qui permettrait d'aérer un peu tout ça et de nuancer un peu le propos, ce n'est pas toujours le cas, mais on se retrouve souvent avec des titres un peu trop brootal qui tombent dans une certaine linéarité, c'est le cas de Defiled Purity, Jekyll, June and the Laconic Solstice ou encore Collection of Dead Portraits, ça bourre, y'a du breakdowns à foison, mais il manque le petit truc en plus qui permettrait de rendre la tambouille au moins un poil mémorable.
L'influence Deathcore est surement un poil plus marquée sur cet album, les breakdowns sont plus nombreux, et le groupe a encore renforcé l'intensité et le dynamisme du truc, et l'on a le sensation que c'est un peu moins gras et bien plus nerveux qu'avant, mais tout cela reste minime malgré tout, l'évolution est loin d'être évidente par rapport à Asylum Cave, et l'on a parfois le sentiment d'avoir un Asylum Cave pt.2 en plus jusqu'au-boutiste dans la violence et la destruction, une orientation plus core qui passe aussi par des Gang Shouts hardcore sur quelques titres dont le single Experience your Flesh, qui fait preuve d'une certaine variété, le breakdown a la bonne idée de ne pas s’éterniser longtemps, on y trouve une petite mélodie sympa et quelques aérations bienvenues, Slaughter / Suicide s'avère pas mal du tout pour sa violence très mécanique et implacable, ainsi que son petit break sympa avec une basse bien ronflante, et niveau break sympa, il faut souligner le passage atmo tribal ethnique sur le titre éponyme, qui fonctionne sur de nombreux changements de rythmes qui le rendent très dynamique, il faut également noter la prestation de Niklas Kvarforth sur un Spit ultra brutal qui se fait délicieusement lugubre et malsain lors des intervention du chanteur de Shining, d'ailleurs, je ne pense pas avoir besoin de vous préciser que le chant est toujours aussi démoniaque, partagé entre les growls ultra brutaux et les boen vieux pig squeals bien dégueulasses qui sont la marque de fabrique du groupe, là-dessus, rien à dire, c'est de la bonne boucherie...
Alors voilà, avec Carnivore Sublime, Benighted donne parfois le sentiment de vouloir en faire un peu trop dans la brutalité, on a constamment la tête sous l'eau, on passe sous un véritable rouleau compresseur, et tout ça manque un peu de moments de respiration, mais ces défauts apportent d'autres qualités, car l'album est de ce fait très dynamique, encore plus intense, l'énergie déployée est incroyable et l'impact n'en est que plus dévastateur, mais j'accroche un peu moins, j'aurais peut-être aimé un peu plus de nuances dans le propos.
Mais ne nous méprenons pas, Carnivore Sublime est surement l'album le plus Fun de l'année, pas forcement le plus intéressant, mais de loin le plus fun, absolument over the top, varié, et Benighted demeure le maître incontesté et incontestable du Brutal Death français, dans un genre qu'il maîtrise à la perfection, ce n'est pas la révolution chez les français, mais Benighted nous propose une fois encore un album frontal, violent, intense et fun dont lui seul à le secret, et c'est déjà pas mal...
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Bon, allez, ok, j'vais développer un peu quand même, puisque bizarrement, j'ai deux-trois trucs à dire sur le nouvel album des français, et principalement je tiens à vous expliquer un peu pourquoi j'ai tendance à trouver ça un poil moins bon que les précédents.
Après avoir enchaîné cinq albums entre 2000 et 2007, les français ont un peu ralenti le rythme après Icon, Asylum Cave était sorti quatre ans plus tard, en 2011, et il aura fallu attendre 3 années avant que Benighted ne nous revienne afin de botter des culs, car ce n'est pas avec Carnivore Sublime que les français vont se mettre au prog djent végétarien, nop, ici, on est toujours dans le bourrin et la grosse tarte dans la gueule.
En fin de compte, le ralentissement du rythme de sortie d'album est surement la meilleure idée qu'ait eu Benighted, car cela évite ce sentiment de lassitude qui a tendance à frapper les groupes qui sortent énormément de disques, car immanquablement, on va se dire, mouais, bof, ça bute, mais c'est toujours un peu la même chose... malgré tout, c'est un peu ce qu'on peut se dire aussi à l'écoute de ce nouvel album, mais ce n'est pas franchement gênant, après tout, ce n'est pas comme si Benighted nous faisait chier tous les ans avec un disque.
En fait, tout l'intérêt de sortir un nouvel album pour un groupe comme Benighted consiste à permettre de rafraîchir un peu le merchandising avec de nouveaux visuels et ajouter quelques brûlots tous frais à la setlist en concert, bon, y'a quand même un autre intérêt, qui est de proposer l'album le plus fun et ultra-brutal possible, et c'est la grande force de Benighted de ne jamais faiblir et de continuer inlassablement à balancer ses mandales dans la gueule tout en restant "frais", ce qui est un véritable exploit dans ce genre de musique.
Carnivore Sublime, c'est donc la livraison habituelle de mandales dans la face, mais j'aime un peu moins, c'est comme ça, bien sûr, la musique de Benighted n'a pas vraiment changé, on est dans un Brutal Death Grind frontal, viscéral, à la force de frappe incroyable, bourrin, mais qui demeure palgré tout constamment catchy, précis, intense, chargé de groove dévastateur, Carnivore Sublime joue son rôle de rouleau compresseur, mais c'est l'approche surement un peu plus Deathcore du truc qui a tendance à me gêner un peu, car à force de chercher l'ultra violence constamment, la musique de Benighted à tendance à fonctionner uniquement sur les multiples mini-breakdowns qui la composent, ce qui offre énormément de dynamisme à l'ensemble, ce qui est une qualité malgré tout, mais revers de la médaille, la plupart des titres n'offrent plus vraiment l'espace nécessaire qui permettrait d'aérer un peu tout ça et de nuancer un peu le propos, ce n'est pas toujours le cas, mais on se retrouve souvent avec des titres un peu trop brootal qui tombent dans une certaine linéarité, c'est le cas de Defiled Purity, Jekyll, June and the Laconic Solstice ou encore Collection of Dead Portraits, ça bourre, y'a du breakdowns à foison, mais il manque le petit truc en plus qui permettrait de rendre la tambouille au moins un poil mémorable.
L'influence Deathcore est surement un poil plus marquée sur cet album, les breakdowns sont plus nombreux, et le groupe a encore renforcé l'intensité et le dynamisme du truc, et l'on a le sensation que c'est un peu moins gras et bien plus nerveux qu'avant, mais tout cela reste minime malgré tout, l'évolution est loin d'être évidente par rapport à Asylum Cave, et l'on a parfois le sentiment d'avoir un Asylum Cave pt.2 en plus jusqu'au-boutiste dans la violence et la destruction, une orientation plus core qui passe aussi par des Gang Shouts hardcore sur quelques titres dont le single Experience your Flesh, qui fait preuve d'une certaine variété, le breakdown a la bonne idée de ne pas s’éterniser longtemps, on y trouve une petite mélodie sympa et quelques aérations bienvenues, Slaughter / Suicide s'avère pas mal du tout pour sa violence très mécanique et implacable, ainsi que son petit break sympa avec une basse bien ronflante, et niveau break sympa, il faut souligner le passage atmo tribal ethnique sur le titre éponyme, qui fonctionne sur de nombreux changements de rythmes qui le rendent très dynamique, il faut également noter la prestation de Niklas Kvarforth sur un Spit ultra brutal qui se fait délicieusement lugubre et malsain lors des intervention du chanteur de Shining, d'ailleurs, je ne pense pas avoir besoin de vous préciser que le chant est toujours aussi démoniaque, partagé entre les growls ultra brutaux et les boen vieux pig squeals bien dégueulasses qui sont la marque de fabrique du groupe, là-dessus, rien à dire, c'est de la bonne boucherie...
Alors voilà, avec Carnivore Sublime, Benighted donne parfois le sentiment de vouloir en faire un peu trop dans la brutalité, on a constamment la tête sous l'eau, on passe sous un véritable rouleau compresseur, et tout ça manque un peu de moments de respiration, mais ces défauts apportent d'autres qualités, car l'album est de ce fait très dynamique, encore plus intense, l'énergie déployée est incroyable et l'impact n'en est que plus dévastateur, mais j'accroche un peu moins, j'aurais peut-être aimé un peu plus de nuances dans le propos.
Mais ne nous méprenons pas, Carnivore Sublime est surement l'album le plus Fun de l'année, pas forcement le plus intéressant, mais de loin le plus fun, absolument over the top, varié, et Benighted demeure le maître incontesté et incontestable du Brutal Death français, dans un genre qu'il maîtrise à la perfection, ce n'est pas la révolution chez les français, mais Benighted nous propose une fois encore un album frontal, violent, intense et fun dont lui seul à le secret, et c'est déjà pas mal...
Le Roi du Brutal Death Français
Track Listing:
1. X2Y
2. Noise
3. Experience Your Flesh
4. Slaughter / Suicide
5. Spit (Feat. Niklas Kvarforth)
6. Defiled Purity
7. Jekyll
9. Carnivore Sublime
10. Les Morsures du Cerbère
11. June and the Laconic Solstice (Feat. Michael Kern)