Il parait que Necrophobic est un groupe culte, c'est du moins comment on essaie de nous vendre le groupe suédois depuis quelques temps, mouais, un statut surement acquis à cause de la longévité du combo, t'es là depuis plus de 20 ans? mais t'es un groupe alors! La réalité est un poil différente, car Necrophobic, c'est le bon vieux second couteau de la scène suédoise, la vraie seconde division du Black/Death, jamais un mauvais disque en six albums, jamais un mauvais non plus, je serais bien incapable de vous en conseiller un plutôt qu'un autre, tous se valent à peu près, une discographie solide et tout ce qu'il y a de plus respectable, mais jamais de coup de génie, c'est ainsi, Necrophobic est le genre de groupe dont on oublie facilement l'existence.
Pourtant, quatre ans après un Death to All une nouvelle fois correct, on a jamais autant parler du groupe qu'en ce moment, pas de bol, ce n'est pas vraiment pour vanter les mérites de ce septième album studio, car c'est à la rubrique fait divers que le groupe s'est distingué, une histoire bien glauque avec son chanteur Tobias Sidegard, qui s'est rendu coupable de violences domestiques, vu que le monsieur se défoulait sur sa femme et sur ses gosses à coups de chaîne et aurait même abusé sexuellement de sa compagne, condamné par la justice à six mois ferme (c'est peu quand même, non?), il vient naturellement de se faire virer du groupe.
C'est pourtant bien lui qui chante ici, et je souhaite bien du courage à Season of Mist pour essayer de marketer correctement l'album après un telle histoire un peu crade, et Necrophobic pour tenter de survivre, car le line-up a plus ou moins explosé depuis un mois...
Bref, c'est le gros bordel du côté de Necrophobic, comme d'habitude en fin de compte, qui se présente ici sans les deux guitaristes du précédent album, remplacé par le guitariste d'Unleashed, Fredrik Folkare (Robert Sennebäck, un autre ancien Unleashed, n'aura fait qu'un intérim de deux ans pour se barrer avant l'enregistrement de l'album), pas un mauvais choix dans la mesure où Unleashed se rapproche depuis quelques temps déjà du Black/Death, la basse étant tenu par Alex Friberg, le line-up étant complété, tout du moins pour cet album, de deux membres fondateurs, le batteur Joakim Sterner et notre bourreau d'enfant préféré Tobias Sidegard.
En dehors du line-up, pas vraiment de révolution stylistique chez les suédois, comme d'habitude, même si on remarquera que lentement mais surement, la musique de Necrophobic a évolué depuis les premiers disques, délaissant de plus en plus la brutalité et la sauvagerie, au profit d'une musique un peu plus chiadée, qui voit le groupe prendre son temps pour développer ses atmosphères, le Black/Death direct et abrasif n'est plus vraiment à l'ordre du jour, et Necrophobic propose de nombreux arrangements de tout premier ordre, plus de clavier et de chœurs, plus de breaks atmosphériques aussi, mais aussi plus d'ennui, car Wonb of Lilithu et plutôt plat et assez peu enthousiasmant, un album qui est constamment sur une espèce de faux rythme, qui ne va jamais véritablement décoller, malgré quelques passages plutôt sympa, à chaque fois, le soufflet retombe immédiatement, le disque est correct, bien foutu, la production est bonne, le groupe est audible, les orchestrations sont excellentes, de même que les soli, très nombreux, mélodiques et plein de feeling, mais Womb of Lilithu est profondément ennuyeux, il faut dire que l'album est long, très long même, 68 minutes pour 14 titres, dont aucun n'est véritablement marquant, et surtout, le jeu de batterie de Joakim Sterner ne fait rien pour nous sortir de ce rythme tranquille et un peu chiant, la batterie est plate, pas du tout inventive, et n'apporte aucun dynamisme à la musique de Necrophobic.
L'album débute... mal, par une série de chansons plutôt banales, où le groupe se fait assez direct, Splendour Nigri Solis est un titre quelconque dont on ne retiendra au final que les chœurs mystiques qui lui confère une profondeur appréciable, une grandiloquence que l'on retrouvera dès Astaroth, Furfur étant le genre de titre classique, direct, avec une fois de plus un bon petit break atmosphérique, une espèce de Black/Death plus qui sonne un peu comme un Naglfar, pour le côté chiadé des arrangements, et Watain pour les passages un peu plus appuyés et Heavy, avec une petite influence Thrashy dans les riffs, un début d'album correct mais absolument pas transcendant, qui manque de mordant, le suite sera un peu meilleure malgré tout, sans atteindre des sommets malheureusement, et en fin de compte, la seule chose que l'on retiendra de l'album, ce sont tous les passages atmosphériques et les orchestrations utilisées par les suédois, comme une sorte de cache misère.
L'album débute... mal, par une série de chansons plutôt banales, où le groupe se fait assez direct, Splendour Nigri Solis est un titre quelconque dont on ne retiendra au final que les chœurs mystiques qui lui confère une profondeur appréciable, une grandiloquence que l'on retrouvera dès Astaroth, Furfur étant le genre de titre classique, direct, avec une fois de plus un bon petit break atmosphérique, une espèce de Black/Death plus qui sonne un peu comme un Naglfar, pour le côté chiadé des arrangements, et Watain pour les passages un peu plus appuyés et Heavy, avec une petite influence Thrashy dans les riffs, un début d'album correct mais absolument pas transcendant, qui manque de mordant, le suite sera un peu meilleure malgré tout, sans atteindre des sommets malheureusement, et en fin de compte, la seule chose que l'on retiendra de l'album, ce sont tous les passages atmosphériques et les orchestrations utilisées par les suédois, comme une sorte de cache misère.
A partir de l'excellent Black Night Raven, qui conjugue une certaine violence glaciale avec des choeurs grandiloquents, avec les tremolo typiques du Black, Necrophobic va alterner le bon et moins bon, dont quelques surprises, comme le vent épique qui souffle sur un The Necromancer avec des chœurs guerriers, sympa mais un peu surjoué quand même, ou encore du chant clair sur un Opium Black qui surprendra avec un sample de pipe à eau en introduction, le groupe va globalement appliquer une formule plutôt classique à base d’accélérations Black et de ralentissements afin de proposer des breaks un poil plus atmosphériques, c'est ainsi qu'on aura de l'orgue et du piano sur Infinite Infernalis par exemple, mais celui qui se détache du lot, c'est Fredrik Folkare, qui en dehors de riffs particulièrement acérés, nous balancent sur chaque titres des soli très mélodiques, ce qui fonctionne très bien avec le parti pris atmosphérique de l'album, le problème dans tout ça, c'est un gros manque de dynamisme et de moments forts, qui fait qu'on ne se sent jamais vraiment concerné par la musique de Necrophobic, l'album avance, c'est poil longuet, et une fois terminé, on se rend vite compte qu'on a pas retenu grand chose et qu'on a juste écouté un bon petit disque pas franchement marquant, ce qui est un peu à l'image du groupe en lui-même, l'album aurait gagné à être plus court et concis, car c'est un certain sentiment d'ennui qui prédomine, Necrophobic donnant le sentiment de se reposer uniquement sur ses arrangements et ses chœurs, et l'ensemble n'est du coup pas du tout percutant et accrocheur, la production est peut-être en cause, avec un son très lisse qui manque quelque peu d'aspérité, j'ai presque envie de dire que tout ça manque d'âme, ce qui fait de Womb of Lilithu un album qui est plus un produit de consommation courante, plat et lisse, et surement un peu stéréotypé...
Je suis plutôt partagé concerné sur cet album, c'est bon, mais pas génial, c'est bien foutu, mais je n'arrive pas trop à rentrer dedans, l'album est gavé d'arrangements orchestraux et de chœurs, mais j'ai le sentiment que le groupe en fait un peu trop, le Black/Death de Necrophobic est plus nuancé désormais, toujours aussi sombre, mais manquant malgré tout de dynamisme, les titres sont souvent un poil trop longs, la violence un peu plus diluée dans les atmosphères, et j'ai souvent l'impression d'écouter un Naglfar plus symphonique ou du Unleashed en moins brutal.
Le principal problème, c'est bien sûr la longueur excessive de l'album, franchement, au fur et à mesure de mes écoutes, je me suis mis à sauter de plus en plus de titres, Womb of Lilithu est malgré tout un bon petit disque correct, un peu ennuyeux et pas du tout marquant, surement l'album le plus chiadé du groupe, car les orchestrations et les chœurs sont vraiment excellents, mais aussi l'un des moins percutants et accrocheurs, la sauce ne prend jamais vraiment et l'album est un peu bâtard, moins violent, plus ambiancé, mais sans jamais vraiment réussir la synthèse entre brutalité et atmosphère...
Je suis plutôt partagé concerné sur cet album, c'est bon, mais pas génial, c'est bien foutu, mais je n'arrive pas trop à rentrer dedans, l'album est gavé d'arrangements orchestraux et de chœurs, mais j'ai le sentiment que le groupe en fait un peu trop, le Black/Death de Necrophobic est plus nuancé désormais, toujours aussi sombre, mais manquant malgré tout de dynamisme, les titres sont souvent un poil trop longs, la violence un peu plus diluée dans les atmosphères, et j'ai souvent l'impression d'écouter un Naglfar plus symphonique ou du Unleashed en moins brutal.
Le principal problème, c'est bien sûr la longueur excessive de l'album, franchement, au fur et à mesure de mes écoutes, je me suis mis à sauter de plus en plus de titres, Womb of Lilithu est malgré tout un bon petit disque correct, un peu ennuyeux et pas du tout marquant, surement l'album le plus chiadé du groupe, car les orchestrations et les chœurs sont vraiment excellents, mais aussi l'un des moins percutants et accrocheurs, la sauce ne prend jamais vraiment et l'album est un peu bâtard, moins violent, plus ambiancé, mais sans jamais vraiment réussir la synthèse entre brutalité et atmosphère...
Correct, mais pas inoubliable...
Track Listing:
1. Womb of Lilithu (instrumental)
2. Splendour Nigri Solis
3. Astaroth
4. Furfur
5. Black Night Raven
6. The Necromancer
7. Marquis Phenex
8. Asmodee
9. Marchosias
10. Matanbuchus
11. Paimon
12. Opium Black
13. Infinite Infernalis
14. Amdusias (instrumental)