On peut dire que 2017 est pour l'instant une putain de bonne année sur le front des machins tech-bidules abstraits, on citera bien volontiers les derniers travaux de Dodecahedron (et sa variation Ulsect) et d'Artificial Brain, et avec ce nouveau Pyrrhon, on va encore franchir un palier supplémentaire dans la folie et le chaos avec ce qui sera surement l'album le plus hermétique et moins accessible de l'année, parce que ouais, What Passes for Survival n'est pas un disque pour tout le monde, Pyrrhon œuvrant dans un élitisme totale et délivrant une leçon de Metal extrême sans aucune concession.
C'est bien comme cela qu'il faut voir Pyrrhon, comme des explorateurs d'un Metal extrême sans compromis, volontairement hermétique et difficilement lisible, un groupe qui refuse de faire des concessions pour plaire, Pyrrhon n'intéressera jamais le grand public et les gars s'en battent les couilles, ce qui compte ici, c'est de repousser encore et encore toutes les limites de Death technique, et probablement aussi de repousser les limites de ce que l'auditeur peut supporter en terme de dissonances sauvages et de cassures rythmiques abruptes, et partant de là, il est bien difficile de juger ce genre d'album qui peut être considérer à la fois comme un gros bordel élitiste médiocre ou comme une oeuvre géniale et fantastique de part son ouverture d'esprit, je dois bien vous avouer que j'ai tendance à croire que What Pass for Survival appartient à cette seconde catégorie, car malgré son caractère fondamentalement hétéroclite, Pyrrhon réussit ce coup de génie de conserver un certain sens de la cohérence, un petit fil directeur qui permet de ne pas trop se perdre dans ce dédale angoissant et délicieusement bruitiste, faisant de l'album avant tout une expérience sensorielle fascinante de par sa dimension organique.
Bien sûr, définir le style de Pyrrhon s'avère toujours impossible tant le Tech-Death que pratique le groupe tient autant du Mathcore que du Jazz, on pourra toujours se raccrocher à cette définition: Death abstrait technico-technique à structures non-conventionnelles, ce qui veut à la fois tout et rien dire, de toute façon on parle quand même d'un album qui débute par un "You don't like it you kiss my ass" en culmination d'une petite trentaine de secondes de bruitages divers comme introduction à un The Happy Victim's Creed complètement fou, mais sur ce point-là il n'y avait aucun doute, Pyrrhon va développer en cinq minutes quelques milliers d'idées, de riffs et de changements de rythme erratiques en toute décontraction, c'est l'anarchie la plus totale et une immersion dans le chaos, partant de là, soit vous êtes dedans et vous continuez l'écoute, soit vous êtes déjà parti très loin en maudissant ce disque.
Car ça ne va pas aller en s'améliorant en terme de Tech-Death oppressant et de structures improvisées, Pyrrhon sera toujours aussi frénétique dans son approche, le chant de Doug Moore alternant constamment entre le growl bien brutal et les hurlements en direct de l'asile, évidemment que cela semble décousu au premier abord, terriblement chaotique même, mais What Pass for Survival est un album qui demande de nombreuses écoutes pour véritablement immerger l'auditeur, pas un album pour les faibles, il faudra persévérer, encore et encore, presque se battre pour véritablement passer outre le mur sonore de Pyrrhon, car finalement, tout tient debout même si une bonne partie du disque est improvisée, l'album reposant sur les interactions qui existent entre les quatre membres du groupe, c'est un ensemble constamment en mouvement, qui évolue constamment, avec quatre éléments qui parviennent à s'aligner dans la même direction afin de créer un chaos sonore parfaitement en symbiose, l'improvisation ayant toujours pour base une structure qui sert de noyau vers lequel le groupe revient toujours quand il part trop loin dans les délires sonores, notamment le guitariste Dylan DiLella toujours aussi dissonant et libre de ses mouvements, mais jamais très éloigné d'une section rythmique foutrement versatile.
Brutal évidemment, erratique à l'extrême, Pyrrhon est capable d'annihiler toute la concurrence sur le terrain de la vélocité comme il le fait sur la première partie de son triptyque The Unraveling, qui a de très fortes consonantes Mathcore bruitistes, mais il démontrera avec Tennessee qu'il est capable de développer de sacrés ambiances sludgy oppressantes à souhait, bon ok, ça ne durera que sur la moitié du morceau avant que ça ne reparte dans des délires metaphysico-Tech-Death abstrait maladif mais on appréciera le petit geste qui consiste à offrir une petite plage de repos à l'auditeur, aussi menaçante et inconfortable soit-elle, le groupe renouvelant l'expérience sur le dernier morceau qui fonctionne davantage comme une longue outro atmosphérique multipliant les effets sonores, ça dure surement un peu trop longtemps mais au point où vous en êtes mentalement si vous avez écoutez l'album depuis le début, ça ne fera plus trop de différence de se taper de longues minutes de marche funèbre déglinguée secouée de soubresauts tech-death.
Car ça ne va pas aller en s'améliorant en terme de Tech-Death oppressant et de structures improvisées, Pyrrhon sera toujours aussi frénétique dans son approche, le chant de Doug Moore alternant constamment entre le growl bien brutal et les hurlements en direct de l'asile, évidemment que cela semble décousu au premier abord, terriblement chaotique même, mais What Pass for Survival est un album qui demande de nombreuses écoutes pour véritablement immerger l'auditeur, pas un album pour les faibles, il faudra persévérer, encore et encore, presque se battre pour véritablement passer outre le mur sonore de Pyrrhon, car finalement, tout tient debout même si une bonne partie du disque est improvisée, l'album reposant sur les interactions qui existent entre les quatre membres du groupe, c'est un ensemble constamment en mouvement, qui évolue constamment, avec quatre éléments qui parviennent à s'aligner dans la même direction afin de créer un chaos sonore parfaitement en symbiose, l'improvisation ayant toujours pour base une structure qui sert de noyau vers lequel le groupe revient toujours quand il part trop loin dans les délires sonores, notamment le guitariste Dylan DiLella toujours aussi dissonant et libre de ses mouvements, mais jamais très éloigné d'une section rythmique foutrement versatile.
Brutal évidemment, erratique à l'extrême, Pyrrhon est capable d'annihiler toute la concurrence sur le terrain de la vélocité comme il le fait sur la première partie de son triptyque The Unraveling, qui a de très fortes consonantes Mathcore bruitistes, mais il démontrera avec Tennessee qu'il est capable de développer de sacrés ambiances sludgy oppressantes à souhait, bon ok, ça ne durera que sur la moitié du morceau avant que ça ne reparte dans des délires metaphysico-Tech-Death abstrait maladif mais on appréciera le petit geste qui consiste à offrir une petite plage de repos à l'auditeur, aussi menaçante et inconfortable soit-elle, le groupe renouvelant l'expérience sur le dernier morceau qui fonctionne davantage comme une longue outro atmosphérique multipliant les effets sonores, ça dure surement un peu trop longtemps mais au point où vous en êtes mentalement si vous avez écoutez l'album depuis le début, ça ne fera plus trop de différence de se taper de longues minutes de marche funèbre déglinguée secouée de soubresauts tech-death.
Abrasif, inaccessible, élitiste à mort, cinglé, malade, schizophrénique et j'en passe, les termes ne manquent pas pour décrire un album de la trempe de What Pass for Survival, qui plus qu'un disque de Tech-Death abstrait s'avère être davantage une expérience sensorielle plutôt unique, ce qu'accomplit Pyrrhon sur cet album n'a presque aucun équivalent, et pour renforcer ce sentiment, il faut souligner le son tout simplement hallucinant dont bénéficie le groupe ici, c'est bien évidemment signé Colin Marston, ce dernier offrant au groupe un son clair, dynamique (DR10!), très organique, et autant le dire tout de suite, avec une production un peu plus compressée cet album aurait été inaudible, avec une telle production, Pyrrhon peut se permettre tout un tas de facéties et de délires avant-gardistes expérimentaux avec une fluidité qui fait tout la différence.
Inconfortable et sans aucun compromis, What Pass for Survival est en fin de compte une oeuvre de Metal extrême totale, qui cultive son élitisme bruitiste et dissonant dans un dédale sensoriel oppressant, même si son caractère fondamentalement erratique et improvisé en rebutera plus d'un, libre à vous de vous jeter là dedans, vous êtes prévenu, c'est à vos risques et périls.
Inconfortable et sans aucun compromis, What Pass for Survival est en fin de compte une oeuvre de Metal extrême totale, qui cultive son élitisme bruitiste et dissonant dans un dédale sensoriel oppressant, même si son caractère fondamentalement erratique et improvisé en rebutera plus d'un, libre à vous de vous jeter là dedans, vous êtes prévenu, c'est à vos risques et périls.