Gojira c'est devenu de la merde, L'enfant Sauvage ça passait encore, limite mais pourquoi pas, et puis il y a eu Magma, ce disque honteux et dégueulasse de Rock/Sludge alternatif qui voyait le groupe vendre son cul au grand capital, pourtant, malgré ce qu'est devenu le groupe, il faut bien avouer que Gojira fut un groupe influent et plutôt important pour le développement de ce que l'on pourrait appeler le Metal moderne depuis une dizaine d'années, on ne compte plus les groupes qui citent volontiers le désormais groupe de Rock alternatif français comme influence majeure, et il fallait bien que ça arrive un jour, on a désormais des groupes qui ne se contentent pas de piquer deux-trois trucs, mais l'intégralité du son Gojira, c'est précisément ce qu'est Liverum avec son premier album, un véritable clone de Gojira période pré-Enfant Sauvage, et c'est un curieux exercice de style qui me laisse plutôt perplexe.
Une photo de groupe de qualité, à laquelle je donne un très solide 0/10 |
Ils sont tout jeunes, norvégiens, même si y'a deux polonais, qui sont, comme leur modèle, deux frangins, il y a bien sûr le chanteur guitariste et l'autre est bassiste, il n'a pas poussé le vice jusqu'à se mettre à la batterie, avec avec Discover your Land, Liverum se place sur un créneau ultra spécifique, le Gojira pré-Enfant Sauvage, quand c'était encore death et un peu raw, pas encore tout à fait corrompu par les corporations du disque et la volonté de faire du fric, Liverum c'est ça, un Gojira rugueux qui a encore quelques idéaux, vu l'âge des gars c'est plutôt rassurant, et comme il sont encore vert, ça recycle, et ça recycle, et ça recycle...
Vous allez me dire que j'abuse, que Liverum ne peut pas qu'être réduit à un clone de Gojira, c'est pourtant le cas, il suffit d'écouter le premier morceau Natural Elements, avec son Death prog rugueux surchargé de Groove mélancolique, sa section rythmique écrasante, et ce chant à la limite de la rupture, Liverum va reprendre consciencieusement l'intégralité des gimmicks de Gojira, du tapping en passant par les thèmes ethno-naturalistes, tout y passe, du Death Metal pour babtou en version dreadlocks et sarouel, on ne va pas se mentir, s'il n'y avait pas le chant plutôt vilain, le morceau passerait volontiers pour un vieux titre de Gojira.
C'est assez particulier à entendre, Liverum est parvenu à mélanger The Link, pour le caractère rugueux et presque juvénile de l'ouvrage, et l'Enfant Sauvage, car son prog-Death, aussi raw soit-il, s'accompagne malgré tout d'un certain raffinement et d'une dimension progressive certaine, et franchement, ça a tendance à fonctionner au début, Liverum donne le change, s'avère un copiste appliqué de Gojira, mais on arrive très vite aux limites de la formule, Liverum n'est que ça, une réplique à l'identique de Gojira, qui ne va strictement rien mettre sur la table, que dalle, les norvégiens vont se contenter de pondre des morceaux qui ne sont que des assemblages de gimmicks piqués à l'original, ce qui va provoquer un autre problème, bien plus dramatique, Liverum va s'embourber dans des morceaux de cinq minutes en moyenne qui vont tous finir par se ressembler, car les structures sont toujours les mêmes, les tempo identiques, et ce sont systématiquement les mêmes ambiances et les mêmes gimmicks qui reviennent sans cesse sur chaque putain de morceau, il faut se rendre compte qu'on est sur un album de treize titres pour soixante-dix putain de minutes, c'est au moins une demi-heure de trop tant l'album semble tourner en rond et sans cesse se répéter, aussi jeune et radoter à ce point, qu'elle tristesse.
Qu'elle tristesse également que le groupe n'ait pas pensé à ajouter ne serait-ce qu'une seule putain d'idée nouvelle, juste une quoi, un petit truc qui sort de l'ordinaire d'une copie de Gojira, ce qui amène finalement la grande question: Pourquoi?
Pourquoi se lancer en guise de premier album dans une copie intégrale de la discographie de Gojira, pourquoi vouloir à ce point ne pas vouloir développer ne serait-ce que le début d'une personnalité en se contentant de faire de la grosse pompe comme ça, car le groupe à du talent, enfin peut-être pas forcément le chanteur qui galère un peu et qui manque de coffre, mais musicalement, faire de la copie nécessite quand même un peu de savoir-faire, ce dont le groupe ne manque pas, mais non, Discover your Land manque trop de caractère pour pouvoir être pleinement satisfaisant.
C'est dommage, Discover your Land aurait pu être un bon petit EP hommage à Gojira, on y aurait surement pas trop trouvé à redire, mais ce n'est pas ce qui s'est passé ici, Liverum nous sort du "matériel original" (LOL!) qui n'est qu'un enchevêtrement de gimmicks pompés à Gojira, et du coup, c'est bien gentil tout ça, mais si j'ai envie d'écouter du vieux Gojira, pourquoi j'écouterais Liverum plutôt que The Link? l'original plutôt que la copie? Parce que là ça sent foutrement le réchauffé et le recyclage facile quand même.
Liverum n'a que pour lui d'avoir réussi à faire cohabiter The Link et L'Enfant Sauvage en un seul disque, comme un lien entre deux disques que personne n'avait cherché car il faut bien avouer que personne n'en a véritablement besoin, j'entends bien que les membres du groupe sont jeunes et qu'il ne s'agit que d'un premier disque, mais il va falloir se bouger le cul pour sortir de cette impasse artistique totale, à moins que le but du groupe soit de devenir une sorte de contrefaçon officielle de Gojira pour ceux qui n'aime plus le Gojira actuel, dans ce cas là c'est très réussi, même si je doute qu'il y ait de l'avenir dans ce type d'entreprise.
Vous allez me dire que j'abuse, que Liverum ne peut pas qu'être réduit à un clone de Gojira, c'est pourtant le cas, il suffit d'écouter le premier morceau Natural Elements, avec son Death prog rugueux surchargé de Groove mélancolique, sa section rythmique écrasante, et ce chant à la limite de la rupture, Liverum va reprendre consciencieusement l'intégralité des gimmicks de Gojira, du tapping en passant par les thèmes ethno-naturalistes, tout y passe, du Death Metal pour babtou en version dreadlocks et sarouel, on ne va pas se mentir, s'il n'y avait pas le chant plutôt vilain, le morceau passerait volontiers pour un vieux titre de Gojira.
C'est assez particulier à entendre, Liverum est parvenu à mélanger The Link, pour le caractère rugueux et presque juvénile de l'ouvrage, et l'Enfant Sauvage, car son prog-Death, aussi raw soit-il, s'accompagne malgré tout d'un certain raffinement et d'une dimension progressive certaine, et franchement, ça a tendance à fonctionner au début, Liverum donne le change, s'avère un copiste appliqué de Gojira, mais on arrive très vite aux limites de la formule, Liverum n'est que ça, une réplique à l'identique de Gojira, qui ne va strictement rien mettre sur la table, que dalle, les norvégiens vont se contenter de pondre des morceaux qui ne sont que des assemblages de gimmicks piqués à l'original, ce qui va provoquer un autre problème, bien plus dramatique, Liverum va s'embourber dans des morceaux de cinq minutes en moyenne qui vont tous finir par se ressembler, car les structures sont toujours les mêmes, les tempo identiques, et ce sont systématiquement les mêmes ambiances et les mêmes gimmicks qui reviennent sans cesse sur chaque putain de morceau, il faut se rendre compte qu'on est sur un album de treize titres pour soixante-dix putain de minutes, c'est au moins une demi-heure de trop tant l'album semble tourner en rond et sans cesse se répéter, aussi jeune et radoter à ce point, qu'elle tristesse.
Qu'elle tristesse également que le groupe n'ait pas pensé à ajouter ne serait-ce qu'une seule putain d'idée nouvelle, juste une quoi, un petit truc qui sort de l'ordinaire d'une copie de Gojira, ce qui amène finalement la grande question: Pourquoi?
Pourquoi se lancer en guise de premier album dans une copie intégrale de la discographie de Gojira, pourquoi vouloir à ce point ne pas vouloir développer ne serait-ce que le début d'une personnalité en se contentant de faire de la grosse pompe comme ça, car le groupe à du talent, enfin peut-être pas forcément le chanteur qui galère un peu et qui manque de coffre, mais musicalement, faire de la copie nécessite quand même un peu de savoir-faire, ce dont le groupe ne manque pas, mais non, Discover your Land manque trop de caractère pour pouvoir être pleinement satisfaisant.
C'est dommage, Discover your Land aurait pu être un bon petit EP hommage à Gojira, on y aurait surement pas trop trouvé à redire, mais ce n'est pas ce qui s'est passé ici, Liverum nous sort du "matériel original" (LOL!) qui n'est qu'un enchevêtrement de gimmicks pompés à Gojira, et du coup, c'est bien gentil tout ça, mais si j'ai envie d'écouter du vieux Gojira, pourquoi j'écouterais Liverum plutôt que The Link? l'original plutôt que la copie? Parce que là ça sent foutrement le réchauffé et le recyclage facile quand même.
Liverum n'a que pour lui d'avoir réussi à faire cohabiter The Link et L'Enfant Sauvage en un seul disque, comme un lien entre deux disques que personne n'avait cherché car il faut bien avouer que personne n'en a véritablement besoin, j'entends bien que les membres du groupe sont jeunes et qu'il ne s'agit que d'un premier disque, mais il va falloir se bouger le cul pour sortir de cette impasse artistique totale, à moins que le but du groupe soit de devenir une sorte de contrefaçon officielle de Gojira pour ceux qui n'aime plus le Gojira actuel, dans ce cas là c'est très réussi, même si je doute qu'il y ait de l'avenir dans ce type d'entreprise.
Track Listing:
1. Natural Elements 04:54
2. Willingness 05:31
3. Meadow 05:57
4. Glacier 07:08
5. After Our Time 04:52
6. Courageous Hearts 05:17
7. Discover Your Land 07:42
8. Callousness 03:35
9. Hunter 04:18
10. Come to My World 06:37
11. Sunset 06:18
12. Nebula 06:48
13. Spring 02:42