Quand ce n'est pas pour dire du mal des derniers albums de Moonspell, on ne peut pas vraiment dire qu'on parle beaucoup du Portugal sur ce blog, les bouffeurs de morue voleurs de championnat d'Europe seraient-ils incompétents quand il s'agit de la production métallurgique? pas tout à fait, car il suffit de savoir où chercher, et c'est bien dans l'underground qu'il faut fouiller pour trouver trace de trucs intéressants, qui dit underground dit Metal extrême, vous ne serez donc pas surpris d'apprendre que The Ominous Circle fait dans le Death caverneux et putride qui ne lésine pas sur les atmosphères malfaisantes, ouais, du Death bien moche, qui a tout pour plaire donc.
Du Death caverneux, légèrement Blackisé pour l'ambiance, une sphère sur la pochette parce que ça fait toujours bien, et aussi pour la street cred des membres inconnus qui se cachent derrière des initiales, ouais, c'est du classique, et ce qui va être classique également, c'est de trouver dans ce premier album des traces d'ADN appartenant à Necros Christos, Dead Congregation, Morbid Angel ou encore le toujours très pompé Incantation, comme vous pouvez déjà le pressentir, le but de The Ominous Circle n'est pas de réinventer quoi que ce soit dans le petit milieu du Death, mais juste de sortir un putain de bon disque de Death Metal, cool pour eux et pour nous, c'est précisément ce qu'est Appalling Ascension.
Huit titres, cinquante et une minutes, mais on va plutôt arrondir à six titres pour un peu moins de quarante-cinq minutes, car ces portugais n'ont malheureusement pas évité l'écueil de l'introduction cryptique et incantatoire bien trop longue et inutile ainsi que la plage instrumentale Ateh Gibor Le-olam Adonai qui ne sert pas à grand chose à part servir d'introduction trop longue à A Gray Outcast, c'est le petit défaut récurrent dans ce genre de production, il faut toujours que ces gars fassent dans l'instrumental atmosphérique foireux à un moment ou un autre.
Bref, fort heureusement, ce n'est qu'un détail, car sur les six vrais morceaux de la galette, The Omnious circle ne va pas du tout se tromper et nous balancer un Death de marécage putride à souhait diablement versatile et efficace dans son genre, qui aime bien naviguer entre tout un tas de références sans pour autant donner dans la copie, les portugais mettent leur patte personnelle là-dedans pour nous délivrer un Death qui va sonner plutôt frais malgré le fait qu'il soit très référencé, le fait de varier les plaisirs en navigant également dans le Black et le Doom va également aider à rendre l'expérience relativement ludique.
From Endless Chasms va envoyer du lourd sans aucune forme de pitié, assaut frénétique qui utilisera quelques tremolos ténébreux et des leads particulièrement chaotiques pour conférer au morceau une ambiance tout ce qu'il y a de plus singulière, impression renforcée par un growl vomit par un vocaliste qui aime également les incantations cryptiques, brutalité, violence, mais chargé d'atmosphère, difficile de trouver quoi que ce soit à redire à ce premier morceau, les autres seront d'ailleurs au même niveau de qualité, Poison Fumes m'a au premier abord fait hurler de rire parce que j'avais lu Poissons fumés, mais la mégatonne de Groove que je me suis pris dans la gueule pendant les sept minutes de ce carnage finement orchestré et agencé n'incite pas à la rigolade, The Omnious Circle ne plaisante pas du tout avec un long morceau très lourd et hypnotique qui comprendra, ce qui est récurrent sur l'album, un solo une nouvelle fois particulièrement volubile et chaotique.
Après la petite pause instrumentale dont on se serait bien passé, les portugais vont continuer leur plongée dans les ténèbres en ajoutant un peu plus de Doom à la tambouille, sur la second partie de l'album, A Gray Outcast semble étrangement s'être échappé d'un album d'Hooded Menace, le morceau incluant une bonne accélération à mi-parcours comme pour te coller un bon coup de rangers derrière la nuque, To En introduira un peu plus de Black Metal dans un ensemble qui puise pas mal dans le Death américain pour ce qui doit bien être le meilleur titre de Morbid Angel depuis une quinzaine d'années, et ce n'est pas terminé, car avec As the Worm Descends et Consecrating His Mark, on va atteindre le summum du songwritting de l'album, ce moment où les portugais lâchent tout et balancent toutes leurs influences sur deux titres-sommes, la force de frappe est incroyable, l'ambiance de fin du monde y est palpable, ritualiste, écrasant, vindicatif, et même si ce n'est pas toujours très original, difficile de faire plus efficace que ça.
Il faut également noter la production tout simplement dantesque de l'album, on aurait pas pensé un groupe de portugais ne pas avoir une production parpaing, mais c'est le cas, le son est ici très dynamique, la basse est bien grasse, l'album sonne de manière très naturelle, ce qui fait que The Ominous Circle n'est jamais ennuyeux ou casse-couilles avec un mur sonore même pendant les morceaux les plus longs, les atmosphères sont également particulièrement bien rendues, ce qui nous donne un ensemble massif mais jamais trop étouffant ou fatigant, un autre très bon point pour les portugais.
Appalling Ascension n'est surement pas l'album de Death le plus original de l'année, mais il sera peut-être l'un des mieux exécutés et les plus efficaces, The Ominous Circle fait dans le brassage d'influences avec un Death très référencé mais il le fait foutrement bien, et même si à chaque fois on sait très bien d'où vient le petit emprunt, le songwritting est tellement malin qu'on y fait même pas attention, Appalling Ascension parvenant à sonner frais alors qu'il recycle pourtant beaucoup.
Les portugais nous proposent un Death chargé de Doom et d'une légère touche de Black, et même parfois de Thrash sur certaines leads que n'auraient pas reniées Slayer, un Death caverneux, putride à souhait et incantatoire, superbement efficace du début à la fin, difficile de faire la fine bouche devant un tel festin.
Huit titres, cinquante et une minutes, mais on va plutôt arrondir à six titres pour un peu moins de quarante-cinq minutes, car ces portugais n'ont malheureusement pas évité l'écueil de l'introduction cryptique et incantatoire bien trop longue et inutile ainsi que la plage instrumentale Ateh Gibor Le-olam Adonai qui ne sert pas à grand chose à part servir d'introduction trop longue à A Gray Outcast, c'est le petit défaut récurrent dans ce genre de production, il faut toujours que ces gars fassent dans l'instrumental atmosphérique foireux à un moment ou un autre.
Bref, fort heureusement, ce n'est qu'un détail, car sur les six vrais morceaux de la galette, The Omnious circle ne va pas du tout se tromper et nous balancer un Death de marécage putride à souhait diablement versatile et efficace dans son genre, qui aime bien naviguer entre tout un tas de références sans pour autant donner dans la copie, les portugais mettent leur patte personnelle là-dedans pour nous délivrer un Death qui va sonner plutôt frais malgré le fait qu'il soit très référencé, le fait de varier les plaisirs en navigant également dans le Black et le Doom va également aider à rendre l'expérience relativement ludique.
From Endless Chasms va envoyer du lourd sans aucune forme de pitié, assaut frénétique qui utilisera quelques tremolos ténébreux et des leads particulièrement chaotiques pour conférer au morceau une ambiance tout ce qu'il y a de plus singulière, impression renforcée par un growl vomit par un vocaliste qui aime également les incantations cryptiques, brutalité, violence, mais chargé d'atmosphère, difficile de trouver quoi que ce soit à redire à ce premier morceau, les autres seront d'ailleurs au même niveau de qualité, Poison Fumes m'a au premier abord fait hurler de rire parce que j'avais lu Poissons fumés, mais la mégatonne de Groove que je me suis pris dans la gueule pendant les sept minutes de ce carnage finement orchestré et agencé n'incite pas à la rigolade, The Omnious Circle ne plaisante pas du tout avec un long morceau très lourd et hypnotique qui comprendra, ce qui est récurrent sur l'album, un solo une nouvelle fois particulièrement volubile et chaotique.
Après la petite pause instrumentale dont on se serait bien passé, les portugais vont continuer leur plongée dans les ténèbres en ajoutant un peu plus de Doom à la tambouille, sur la second partie de l'album, A Gray Outcast semble étrangement s'être échappé d'un album d'Hooded Menace, le morceau incluant une bonne accélération à mi-parcours comme pour te coller un bon coup de rangers derrière la nuque, To En introduira un peu plus de Black Metal dans un ensemble qui puise pas mal dans le Death américain pour ce qui doit bien être le meilleur titre de Morbid Angel depuis une quinzaine d'années, et ce n'est pas terminé, car avec As the Worm Descends et Consecrating His Mark, on va atteindre le summum du songwritting de l'album, ce moment où les portugais lâchent tout et balancent toutes leurs influences sur deux titres-sommes, la force de frappe est incroyable, l'ambiance de fin du monde y est palpable, ritualiste, écrasant, vindicatif, et même si ce n'est pas toujours très original, difficile de faire plus efficace que ça.
Il faut également noter la production tout simplement dantesque de l'album, on aurait pas pensé un groupe de portugais ne pas avoir une production parpaing, mais c'est le cas, le son est ici très dynamique, la basse est bien grasse, l'album sonne de manière très naturelle, ce qui fait que The Ominous Circle n'est jamais ennuyeux ou casse-couilles avec un mur sonore même pendant les morceaux les plus longs, les atmosphères sont également particulièrement bien rendues, ce qui nous donne un ensemble massif mais jamais trop étouffant ou fatigant, un autre très bon point pour les portugais.
Appalling Ascension n'est surement pas l'album de Death le plus original de l'année, mais il sera peut-être l'un des mieux exécutés et les plus efficaces, The Ominous Circle fait dans le brassage d'influences avec un Death très référencé mais il le fait foutrement bien, et même si à chaque fois on sait très bien d'où vient le petit emprunt, le songwritting est tellement malin qu'on y fait même pas attention, Appalling Ascension parvenant à sonner frais alors qu'il recycle pourtant beaucoup.
Les portugais nous proposent un Death chargé de Doom et d'une légère touche de Black, et même parfois de Thrash sur certaines leads que n'auraient pas reniées Slayer, un Death caverneux, putride à souhait et incantatoire, superbement efficace du début à la fin, difficile de faire la fine bouche devant un tel festin.