Généralement, les groupes de Grindcore ont tendance à être hyper-productifs, et comme d'habitude avec les règles, il y a toujours des exceptions, bref, Cretin est un groupe de grosses feignasses.
Pourtant, le combo américain existe depuis longtemps, depuis 1992 si vous êtes portés sur les dates, formé par Matt Widener et celle qui était connue à l'époque comme Dan Martinez, assez rapidement rejoint par le batteur Col Jones, Cretin n'a même pas trouvé le moyen de sortir quoi que ce soit lors de sa première incarnation avant de splitté en 1996, reformé en 2001, il aura quand même fallu attendre 2006 pour que les américains sortent enfin leur premier album, l'excellent et dérangeant Freakery, et après... plus rien.
Enfin si, Dan Martinez a eu le temps de se faire couper le pénis et de se faire pousser des boobs pour devenir Marissa Martinez, ce qui n'est quand même pas rien, mais comme ça ne change pas grand chose musicalement, on s'en tape, bref, huit ans après son premier disque, Cretin s'est enfin décidé à se sortir les doigts du cul pour sortir un second disque, et même si Stranger est quelque peu différent de Freakery, c'est pour le meilleur, car ce second opus est largement supérieur au précédent...
Pourtant, le combo américain existe depuis longtemps, depuis 1992 si vous êtes portés sur les dates, formé par Matt Widener et celle qui était connue à l'époque comme Dan Martinez, assez rapidement rejoint par le batteur Col Jones, Cretin n'a même pas trouvé le moyen de sortir quoi que ce soit lors de sa première incarnation avant de splitté en 1996, reformé en 2001, il aura quand même fallu attendre 2006 pour que les américains sortent enfin leur premier album, l'excellent et dérangeant Freakery, et après... plus rien.
Enfin si, Dan Martinez a eu le temps de se faire couper le pénis et de se faire pousser des boobs pour devenir Marissa Martinez, ce qui n'est quand même pas rien, mais comme ça ne change pas grand chose musicalement, on s'en tape, bref, huit ans après son premier disque, Cretin s'est enfin décidé à se sortir les doigts du cul pour sortir un second disque, et même si Stranger est quelque peu différent de Freakery, c'est pour le meilleur, car ce second opus est largement supérieur au précédent...
Sur son premier album, Cretin avait démontré son savoir-faire et son amour inconditionnel pour Repulsion, Freakery était très très très influencé par Repulsion, un Grindcore ultra brutal, primitif, dérangeant, crade, avec un humour très particulier, des paroles absurdes, grotesques, horrifiques, dont certaines prendront une signification particulière, au hasard Daddy's Little Girl, Col Jones étant également batteur de Repulsion et Marissa Martinez ayant fait un petit passage dans le groupe, il va sans dire qu'il sera encore question de Repulsion avec Stranger, mais ce sera un peu différent cette fois-ci.
Cretin évoluant dans un Grindcore que l'on qualifiera de classique, il ne faudra pas s'attendre à ce que le groupe ne vienne révolutionner le genre, ce n'est franchement pas le but de la démarche, ce qui ne va pas empêcher Stranger d'être une grosse mandale dans la gueule.
La différence fondamentale entre Freakery et Stranger, c'est l'influence grandissante du Death dans le Grindcore de Cretin, chouette, on peut désormais ajouter Napalm Death à la liste déjà bien fournie des influences, comprenant déjà Repulsion et Terrorizer; Autre petit changement, plutôt que les paroles aux phrases courtes et percutantes, Cretin nous raconte ici de petites histoires souvent horrifiques, moins teintées d'humour grotesque, mais toujours perverses et bizarres, en tout cas un peu plus "sérieuses" que les lyrics de Freakery, un changement mineur malgré tout, il s'agit de Grindcore, impossible de noter le changement si l'on n'a pas les paroles sous les yeux, vu qu'elles sont vomies par Marissa.
En parlant du chant, même si c'est désormais Madame Martinez, sa prestation vocale va s'avérer, avec une comparaison de mauvais goût pleinement assumée, particulièrement couillue, la voix de Marissa est toujours aussi rageuse et brutale, hurlant de manière très vindicative, faisant d'elle la meilleure chanteuse dans le Grindcore, et tant pis si les dés sont un peu pipés...
Quatorze morceaux pour un album de trente-deux minutes, Cretin est dans la moyenne du genre, des morceaux courts qui claquent et qui pulvérisent tout sur leur passage, et donc cette petite orientation Death Metal pleinement assumée, peut-être est-ce dû au fait que le trio ce soit transformé en quatuor avec l'inclusion de l'excellente guitariste Elizabeth Schall (issue, tiens tiens, du groupe de Death mélodique Dreaming Dead) en complément de Martinez, mais Stranger va grandement bénéficier de l'inclusion de petites leads courtes et rapides sur pas mal de titres, le ton des guitares est d'ailleurs un peu moins crade qu'avant, et Cretin se montre bien plus direct ici, ce sont des petites améliorations qui font de Stranger un disque un poil meilleur que ne l'était Freakery, le songwritting étant au dessus également, avec un groupe qui parvient à rendre son Grindcore un peu plus impactant, plus accrocheur, avec une plus grande diversité.
It, le premier morceau, s'ouvre de façon furibarde avec un solo ultra rapide, et ce ne sera que le premier coup de poing dans la gueule d'un album où Cretin ne va jamais se relâcher, distillant des petits nuggets sur chaque morceaux, permettant de les rendre assez mémorisables, quelques mosh-parts bien senties, quelques leads, ou encore des passages où la basse se retrouvent en liberté, vont faire que l'on va retenir les morceaux malgré la brutalité constante et l'avalanche de Blasts en tout genre, comme la petite référence à Slayer sur le passage central de Knights of the Rail, Grindcore oblige, je ne vais pas me lancer dans un track-by-track, mais on peut sortir du lot deux morceaux qui dépassent les trois minutes, ce qui est étrange pour Cretin, mais ce ne sont pas loin d'être les morceaux les plus intéressants de l'album, le frontal How to Wreck Your Life in Three Days dont la section finale est tout bonnement excellente, et Ghost of Teeth and Hair, le morceau le plus long (je crois) de l'histoire de Cretin avec ses 3'54 au compteur, les américains parviennent à construire un morceau mêlant admirablement Death et Grind sur la durée, avec ses saccades, ses soubresauts brutaux, ses petits changements de direction en cours de route, et quelques détails sympa comme une basse assez présente.
Un petit mot sur la production, qui est vraiment très bonne pour le genre, Matt Widener a fait du très bon boulot pour rendre très lisible chaque instrument, la basse est audible, la batterie sonne de manière très naturelle, le chant ne prend pas trop de place, et l'on remarque assez vite que le riffing est malgré la brutalité ambiante bien plus subtil qu'il n'y parait, l'album sonne de manière très dynamique avec un bon DR8 pas trop compressé, une bonne idée quand on évolue dans un genre aussi frontal et violent.
Cretin évoluant dans un Grindcore que l'on qualifiera de classique, il ne faudra pas s'attendre à ce que le groupe ne vienne révolutionner le genre, ce n'est franchement pas le but de la démarche, ce qui ne va pas empêcher Stranger d'être une grosse mandale dans la gueule.
La différence fondamentale entre Freakery et Stranger, c'est l'influence grandissante du Death dans le Grindcore de Cretin, chouette, on peut désormais ajouter Napalm Death à la liste déjà bien fournie des influences, comprenant déjà Repulsion et Terrorizer; Autre petit changement, plutôt que les paroles aux phrases courtes et percutantes, Cretin nous raconte ici de petites histoires souvent horrifiques, moins teintées d'humour grotesque, mais toujours perverses et bizarres, en tout cas un peu plus "sérieuses" que les lyrics de Freakery, un changement mineur malgré tout, il s'agit de Grindcore, impossible de noter le changement si l'on n'a pas les paroles sous les yeux, vu qu'elles sont vomies par Marissa.
En parlant du chant, même si c'est désormais Madame Martinez, sa prestation vocale va s'avérer, avec une comparaison de mauvais goût pleinement assumée, particulièrement couillue, la voix de Marissa est toujours aussi rageuse et brutale, hurlant de manière très vindicative, faisant d'elle la meilleure chanteuse dans le Grindcore, et tant pis si les dés sont un peu pipés...
Quatorze morceaux pour un album de trente-deux minutes, Cretin est dans la moyenne du genre, des morceaux courts qui claquent et qui pulvérisent tout sur leur passage, et donc cette petite orientation Death Metal pleinement assumée, peut-être est-ce dû au fait que le trio ce soit transformé en quatuor avec l'inclusion de l'excellente guitariste Elizabeth Schall (issue, tiens tiens, du groupe de Death mélodique Dreaming Dead) en complément de Martinez, mais Stranger va grandement bénéficier de l'inclusion de petites leads courtes et rapides sur pas mal de titres, le ton des guitares est d'ailleurs un peu moins crade qu'avant, et Cretin se montre bien plus direct ici, ce sont des petites améliorations qui font de Stranger un disque un poil meilleur que ne l'était Freakery, le songwritting étant au dessus également, avec un groupe qui parvient à rendre son Grindcore un peu plus impactant, plus accrocheur, avec une plus grande diversité.
It, le premier morceau, s'ouvre de façon furibarde avec un solo ultra rapide, et ce ne sera que le premier coup de poing dans la gueule d'un album où Cretin ne va jamais se relâcher, distillant des petits nuggets sur chaque morceaux, permettant de les rendre assez mémorisables, quelques mosh-parts bien senties, quelques leads, ou encore des passages où la basse se retrouvent en liberté, vont faire que l'on va retenir les morceaux malgré la brutalité constante et l'avalanche de Blasts en tout genre, comme la petite référence à Slayer sur le passage central de Knights of the Rail, Grindcore oblige, je ne vais pas me lancer dans un track-by-track, mais on peut sortir du lot deux morceaux qui dépassent les trois minutes, ce qui est étrange pour Cretin, mais ce ne sont pas loin d'être les morceaux les plus intéressants de l'album, le frontal How to Wreck Your Life in Three Days dont la section finale est tout bonnement excellente, et Ghost of Teeth and Hair, le morceau le plus long (je crois) de l'histoire de Cretin avec ses 3'54 au compteur, les américains parviennent à construire un morceau mêlant admirablement Death et Grind sur la durée, avec ses saccades, ses soubresauts brutaux, ses petits changements de direction en cours de route, et quelques détails sympa comme une basse assez présente.
Un petit mot sur la production, qui est vraiment très bonne pour le genre, Matt Widener a fait du très bon boulot pour rendre très lisible chaque instrument, la basse est audible, la batterie sonne de manière très naturelle, le chant ne prend pas trop de place, et l'on remarque assez vite que le riffing est malgré la brutalité ambiante bien plus subtil qu'il n'y parait, l'album sonne de manière très dynamique avec un bon DR8 pas trop compressé, une bonne idée quand on évolue dans un genre aussi frontal et violent.
Ce n'est pas l'album du siècle, mais ça reste un bon petit disque de Grindcore, Stranger montre une certaine progression par rapport à Freakery, et Cretin semble aller dans la bonne direction, celle qui lui permettrait de s'éloigner encore davantage de la pesante influence de Repulsion, qui reste ici très présente malgré l'orientation plus Death Metal de l'album.
L'album a ses défauts, mais Stranger se montre très convaincant, avec du punch, de l'agressivité constante, et une certaine finesse supplémentaire, toute proportion gardée évidemment puisqu'on parle de Grindcore, notamment au niveau du songwritting, Cretin évoluant malgré tout avec toutes les limitations inhérentes au genre, Stranger reste une bonne mandale dans la gueule, et j'espère que l'on aura pas à attendre encore huit ans pour avoir une suite à ce second opus bien sympathique et qui fait son petit effet.
L'album a ses défauts, mais Stranger se montre très convaincant, avec du punch, de l'agressivité constante, et une certaine finesse supplémentaire, toute proportion gardée évidemment puisqu'on parle de Grindcore, notamment au niveau du songwritting, Cretin évoluant malgré tout avec toutes les limitations inhérentes au genre, Stranger reste une bonne mandale dans la gueule, et j'espère que l'on aura pas à attendre encore huit ans pour avoir une suite à ce second opus bien sympathique et qui fait son petit effet.