Décidément, la Grèce à le vent en poupe cette année, car après les sorties des albums d'Hail Spirit Noir et d'Aenaon, pour l'instant en tête de ma liste des meilleurs disques de l'année, et en attendant le prochain Septic Flesh, voici que débarque un autre poids lourd de l'industrie métallurgique hellénique, certes, ce n'est pas le plus connu, il est même plutôt dans l'underground, mais ce second album de Dead Congregation était particulièrement attendu, pour une raison simple, je considère le premier album, Graves of the Archangels, sorti en 2008, comme l'un des meilleurs albums de Death Metal des années 2000, ouais, rien que ça.
De ce fait, inutile de vous dire que mes attentes étaient particulièrement élevées avant d'écouter Promulgation of the Fall, avec de fortes probabilités d'être déçu, comme c'est souvent le cas avec les groupes qui sortent un premier album aussi fort, la suite est rarement du même calibre, mais il faut croire que chez les grecs, décevoir n'était absolument au programme, et même si l'effet de surprise s'est depuis dissipé, la déflagration provoquée par cette seconde offrande n'a rien à envier à son prédécesseur...
C'est du viril ici, de la technicité, de l'intensité, du gros et du gras avec des poils, un mur de riffs aussi dense que le système pileux d'un sauvageon grec, Dead Congregation n'est pas là pour plaisanter, et après six ans d'attente, Promulgation of the Fall est bel et bien la grosse tuerie à laquelle nous étions en droit d'attendre.
Promulgation of the Fall est un monstre sortant de la géhenne, affamé après six années, maintenant libéré de ses chaînes la destruction et le chaos vont s'abattre sur l'auditeur avec une efficacité rare, la production est old school, rugueuse, monstrueuse, une lame de fond faite de riffs qui va trancher dans le vif, une batterie en forme d'unvocation occulte, avec un snare drum qui va vous pulvériser les tympans dans la foulée, sans aucune forme de procès, à l'ancienne, mais malgré tout ancré dans une certaine modernité, avec un certain sens du clair obscur, entre plongée dans les ténèbres et aérations bienvenues, et c'est justement là où tout ce joue pour Dead congregation, leur faculté à maintenir toute la tension et la dangerosité lors de passages atmosphériques démoniaques, sulfureux, le chant est également au diapason, gras, infâme, caverneux, sans répits, c'est toute la haine qui se déverse, growl incantatoire surpuissant.
Incantation justement, il convient d'en parler ici, car même si Dead Congregation domine dans son genre, il n'en reste pas moins qu'il n'a pas franchement inventé grand chose, c'est à peu de chose près celle du combo de John McEntee, la même rigueur et son attachement à l'occultisme, un Death Metal viscéral chaotique partagé entre ses aspirations Doom et ses penchants pour le black, de délicieux trémolos savamment distillés tout au long de l'album, des soli perturbés, infernaux, et le même sens du dynamisme qui permet à Dead Congregation de proposer une tambouille variée malgré le côté mono-bloc de l'ensemble.
Car Promulgation of the Fall est un véritable bloc, un magma infernal qui impose son rythme, ses dynamiques, avec un redoutable sens de l'efficacité, c'est un peu la légère différence avec le premier album, son côté plus ramassé, plus brutal, Dead Congregation montre des contours plus musculeux, toujours aussi rugueux, intense, et l'impact est monstrueux.
"A perfectly choreographed self hypnosis ritual", et c'est toute la force brute d'un Only Ashes Remain qui vous prend à la gorge, dur, violent, avec ses leads infectieuses, malsaines, et le déploiement d'atmosphères vicieuses, rendant l'air irrespirable, première partie d'un bloc de quatre titres, soit la moitié de l'album, suit un titre éponyme incantatoire, à l'ambiance poisseuse, un tension qui va monter progressivement afin d'amener un Serpentskin infernal qui va lentement évoluer vers l'occultisme et le vice d'une structure tortueuse, éloge de la lenteur Doom putride, et c'est un mélange de Doom brumeux et de violence Death qui suintera du quatrième acte, Quintessence Maligned, certes un peu trop classique dans sa structure.
Catchy? absolument pas, ce n'est pas le genre de la maison, Dead congregation joue la carte de la violence dégueulasse, crade, viscérale, avec une précision technique que ne renierait pas un Nile au meilleur de sa forme, Immaculate Poison envoie du gros, du l'ultra violence aux riffs acérés sur fond de Blast infernaux, surhumains, une intensité qui permet de savourer encore davantage un passage lent et ambiancé à l'atmosphère vicié, prélude à un Nigredo absolument terrible, qui mise tout sur la destruction et la brutalité, et des leads mélodiques, fantomatiques, annihilation et mélancolie, pour un titre qui forme une fois de plus un tout avec Schisma, où Dead congregation va plonger véritablement dans le doom et ses passages ambiancés au larsen où resonnent des notes de basse sépulcrales, Schisma serpente entre la violence et les aspiration Doom, se laisse du temps pour respirer, pauses inquiétantes et mystérieuses entre les déferlements de haine et de fureur, un labyrinthe de sept minutes qui versera dans le Death/Black ténébreux dans sa dernière partie, odieux et intense, comme cette ultime décharge From a Wretched Womb, une tornade de haine, toute en vélocité, avec une batterie nerveuse, l'on se retrouve cisaillé par ses riffs en forme de lames de rasoir, et quand le tempo ralenti enfin, c'est pour vous écraser, vous maintenir la tête dans la tourbe putride, et vous achever avec ses leads insensés, annihilation finale pour ceux qui ont survécu à Schisma, c'est le coup de grâce, dernière secousse, et quand vient le silence, c'est la civilisation qui s'est écroulée sous l'impact...
De ce fait, inutile de vous dire que mes attentes étaient particulièrement élevées avant d'écouter Promulgation of the Fall, avec de fortes probabilités d'être déçu, comme c'est souvent le cas avec les groupes qui sortent un premier album aussi fort, la suite est rarement du même calibre, mais il faut croire que chez les grecs, décevoir n'était absolument au programme, et même si l'effet de surprise s'est depuis dissipé, la déflagration provoquée par cette seconde offrande n'a rien à envier à son prédécesseur...
C'est du viril ici, de la technicité, de l'intensité, du gros et du gras avec des poils, un mur de riffs aussi dense que le système pileux d'un sauvageon grec, Dead Congregation n'est pas là pour plaisanter, et après six ans d'attente, Promulgation of the Fall est bel et bien la grosse tuerie à laquelle nous étions en droit d'attendre.
Promulgation of the Fall est un monstre sortant de la géhenne, affamé après six années, maintenant libéré de ses chaînes la destruction et le chaos vont s'abattre sur l'auditeur avec une efficacité rare, la production est old school, rugueuse, monstrueuse, une lame de fond faite de riffs qui va trancher dans le vif, une batterie en forme d'unvocation occulte, avec un snare drum qui va vous pulvériser les tympans dans la foulée, sans aucune forme de procès, à l'ancienne, mais malgré tout ancré dans une certaine modernité, avec un certain sens du clair obscur, entre plongée dans les ténèbres et aérations bienvenues, et c'est justement là où tout ce joue pour Dead congregation, leur faculté à maintenir toute la tension et la dangerosité lors de passages atmosphériques démoniaques, sulfureux, le chant est également au diapason, gras, infâme, caverneux, sans répits, c'est toute la haine qui se déverse, growl incantatoire surpuissant.
Incantation justement, il convient d'en parler ici, car même si Dead Congregation domine dans son genre, il n'en reste pas moins qu'il n'a pas franchement inventé grand chose, c'est à peu de chose près celle du combo de John McEntee, la même rigueur et son attachement à l'occultisme, un Death Metal viscéral chaotique partagé entre ses aspirations Doom et ses penchants pour le black, de délicieux trémolos savamment distillés tout au long de l'album, des soli perturbés, infernaux, et le même sens du dynamisme qui permet à Dead Congregation de proposer une tambouille variée malgré le côté mono-bloc de l'ensemble.
Car Promulgation of the Fall est un véritable bloc, un magma infernal qui impose son rythme, ses dynamiques, avec un redoutable sens de l'efficacité, c'est un peu la légère différence avec le premier album, son côté plus ramassé, plus brutal, Dead Congregation montre des contours plus musculeux, toujours aussi rugueux, intense, et l'impact est monstrueux.
"A perfectly choreographed self hypnosis ritual", et c'est toute la force brute d'un Only Ashes Remain qui vous prend à la gorge, dur, violent, avec ses leads infectieuses, malsaines, et le déploiement d'atmosphères vicieuses, rendant l'air irrespirable, première partie d'un bloc de quatre titres, soit la moitié de l'album, suit un titre éponyme incantatoire, à l'ambiance poisseuse, un tension qui va monter progressivement afin d'amener un Serpentskin infernal qui va lentement évoluer vers l'occultisme et le vice d'une structure tortueuse, éloge de la lenteur Doom putride, et c'est un mélange de Doom brumeux et de violence Death qui suintera du quatrième acte, Quintessence Maligned, certes un peu trop classique dans sa structure.
Catchy? absolument pas, ce n'est pas le genre de la maison, Dead congregation joue la carte de la violence dégueulasse, crade, viscérale, avec une précision technique que ne renierait pas un Nile au meilleur de sa forme, Immaculate Poison envoie du gros, du l'ultra violence aux riffs acérés sur fond de Blast infernaux, surhumains, une intensité qui permet de savourer encore davantage un passage lent et ambiancé à l'atmosphère vicié, prélude à un Nigredo absolument terrible, qui mise tout sur la destruction et la brutalité, et des leads mélodiques, fantomatiques, annihilation et mélancolie, pour un titre qui forme une fois de plus un tout avec Schisma, où Dead congregation va plonger véritablement dans le doom et ses passages ambiancés au larsen où resonnent des notes de basse sépulcrales, Schisma serpente entre la violence et les aspiration Doom, se laisse du temps pour respirer, pauses inquiétantes et mystérieuses entre les déferlements de haine et de fureur, un labyrinthe de sept minutes qui versera dans le Death/Black ténébreux dans sa dernière partie, odieux et intense, comme cette ultime décharge From a Wretched Womb, une tornade de haine, toute en vélocité, avec une batterie nerveuse, l'on se retrouve cisaillé par ses riffs en forme de lames de rasoir, et quand le tempo ralenti enfin, c'est pour vous écraser, vous maintenir la tête dans la tourbe putride, et vous achever avec ses leads insensés, annihilation finale pour ceux qui ont survécu à Schisma, c'est le coup de grâce, dernière secousse, et quand vient le silence, c'est la civilisation qui s'est écroulée sous l'impact...
Dead Congregation did it again!
Promulgation of the Fall est la suite logique de Graves of the Archangels, moins dissonant, moins mystérieux sans doute, Dead Congregation mise cette fois-ci sur un Death Metal plus orienté vers le Doom, très direct, instinctif, qui se laisse le temps de déployer des atmosphères occultes et démoniaques, ce qui nous donne un album très dynamique et un peu plus serpentant que son prédécesseur, un peu paradoxal quand on y pense, mais c'est bien la force de Dead congregation parvenir à conserver toute sa force brute, son intensité, malgré des structures un peu plus mouvantes.
Promulgation of the Fall est laid, dégueulasse, violent, et c'est le Death Metal comme on l'aime, entre le old school et la modernité, qui sait manier les atmosphères et offrir une réelle profondeur à son art, ce n'est pas non plus très original, mais ce n'est pas ce qui est recherché ici, Dead Congregation frappe fort, avec intensité et abnégation, occulte, malsain, brutal, "The tears you cry, will be our holy Communion, and with it to celebrate your final... and True Death!"
Promulgation of the Fall est la suite logique de Graves of the Archangels, moins dissonant, moins mystérieux sans doute, Dead Congregation mise cette fois-ci sur un Death Metal plus orienté vers le Doom, très direct, instinctif, qui se laisse le temps de déployer des atmosphères occultes et démoniaques, ce qui nous donne un album très dynamique et un peu plus serpentant que son prédécesseur, un peu paradoxal quand on y pense, mais c'est bien la force de Dead congregation parvenir à conserver toute sa force brute, son intensité, malgré des structures un peu plus mouvantes.
Promulgation of the Fall est laid, dégueulasse, violent, et c'est le Death Metal comme on l'aime, entre le old school et la modernité, qui sait manier les atmosphères et offrir une réelle profondeur à son art, ce n'est pas non plus très original, mais ce n'est pas ce qui est recherché ici, Dead Congregation frappe fort, avec intensité et abnégation, occulte, malsain, brutal, "The tears you cry, will be our holy Communion, and with it to celebrate your final... and True Death!"
(ça s'écoute et ça s'achète sur Bandcamp: http://deadcongregation.bandcamp.com/album/promulgation-of-the-fall)
The Fallen Angel is Rising...