"Thankfully, there is no drama behind the scenes here. This is the best way forward for all involved. Christopher simply does not feel at home with playing extreme metal anymore"
Ceci est donc la raison du (deuxième) départ, cette fois-ci surement définitif, de Christopher Amott d'Arch Enemy en 2012, le gars ne souhaitait plus jouer de Death Metal, c'est donc tout naturellement que la première chose qu'il ait faite (enfin la seconde, l'aventure Ghost Ship Octavius ayant tourné court pour lui) a été de réactiver son ancien groupe Armageddon, un groupe de... Death donc, ce qui est tout à fait logique.
Ça pue le complot à plein nez ça, on nous cache des choses, et tout ça me fait penser que dans le Metal, ce ne sont que magouilles et compagnie et qu'on nous prend pour des jambons!
Bref, Armageddon c'est à la base le side-project de Chris Amott (ça t'ennuie pas que je t'appelle Chris?), un petit truc sympa maintenu en vie entre deux albums d'Arch Enemy, et d'ailleurs, quand je vous disais qu'Armageddon était un groupe de Death, ce n'est pas totalement vrai, le premier album Crossing the Rubicon œuvrait certes dans le MeloDeath, mais les deux suivant bifurquaient allègrement dans le Power et le Heavy, ce dont on se fout désormais car Armageddon revient au Death mélodique pour son retour aux affaires, est-ce une bonne idée? mouais, pas vraiment...
Alors qu'on nous annonçait un line-up plutôt prestigieux à base de Van Williams (ex-Nevermore) et de Matt Wicklund (ex-Warrel Dane), Christopher Amott, désormais installé aux Etats-Unis, s'est entouré d'illustres inconnus (malheureusement, pas de retour de Peter Wildoer), Joey Concepcion, Marton Veress, Sara Claudius, et un certain Matt Hallquist au chant, pas la peine de retenir son nom, il s'est barré après l'enregistrement de l'album, j'imagine que cette joyeuse bande ne sont que des intérimaires aisément remplaçables, ah c'était quand même autre chose quand Amott s'entourait de vétérans de la scène suédoise.
C'est bien joli tout ça, mais avec sa superbe pochette qui sent bon le Death Metal réalisée par l'italien Paolo Girardi, on s'attend à du lourd et à du bien couillu, genre à un retour au très bon Death mélodique de Crossing the Rubicon, c'est d'ailleurs comme ça que Listenable nous a vendu le bouzin en mettant en avant comme premier single le titre éponyme qui ouvre Captivity & Devourment, ce qui n'est jamais un choix innocent, pas de bol, on va vite se sentir un peu roulé dans la farine car ce sera bien le seul titre de MeloDeath direct et violent.
Ce premier titre, il est couillu, il envoie le pâté, le chant alterne gentiment entre le hurlement criard et le growl plus caverneux, et y'a la blinde de soli de Mr Amott, c'est pas du génie mais ça part bien, même si ça ressemble à du vieux Arch Enemy avec un bon chanteur, ce qui est plutôt une bonne chose et je m'attendais même à ça, que Chris Amott revienne au vieux Melodeath de Stigmata, ce qui aurait été une réponse cinglante aux dernières productions de son ancien groupe, sauf qu'à partir de là, c'est le drame, car ce premier morceau ne sera absolument PAS représentatif de l'album.
La suite? mesdames et messieurs, ce sera une sorte de Melodeath 'n' Roll bien chiant et pénible, pas de titres assassins, ni même de plongées dans le progressif, juste un death mélodique foireux et inconstant que ne parviendra pas à sauver les leads d'Amott.
En fait, cet album fait preuve d'autant de cohésion et d'efficacité que le Khaos Legions d'Arch Enemy, c'est un gros bordel pas toujours cohérent de morceaux par moment carrément plats qui donne l'impression qu'en fin de compte, c'est peut-être ce bon vieux Christopher Amott qui était responsable de l'échec Khaos Legions, d'ailleurs, Captivity & Devourment sonne parfois (Fugitive Dust) comme des chutes de studio datant du dernier album d'Arch Enemy auquel il a participé, c'est sale.
Locked In, Rendition, Thanatron ou Fugitive Dust, autant d'exemples du dilettantisme honteux dont a fait preuve Amott dans la composition de morceaux recyclés à l'extrême, quasiment à la limite du foutage de gueule, même un morceau court de trois minutes comme Conquer s'avère plat et chiant avec son riff passe-partout, c'est même assez bizarre d'entendre un chanteur brailler comme un damné sur un morceau aussi nul, en parlant du chant justement, on ne peut pas vraiment dire qu'Hallquist soit particulièrement brillant, sa prestation est solide, mais sans plus, il gère tranquillement les affaires courantes sans trop s'impliquer, et l'on notera également quelques refrains en chants clairs assez stéréotypés qui pour la plupart sont complètement à côté de la plaque (Rendition), même si ça fonctionne un peu sur un Equalizer un poil plus progressif où l'on retrouve les leads neo-classiques d'Amott, c'est étrangement vers la fin que l'on trouve les morceaux les plus intéressants puisque le très bon Giants succède à Equalizer, ce qui renforce ce sentiment de gâchis à l'écoute de ce disque, si Amott avait voulu se tirer les doigts du cul, il aurait pu sortir un très bon disque, ce qui n'est pas le cas ici.
Reste bien sûr les solos d'Amott, par politesse on n'évoquera pas trop les riffs généralement basiques et passe-partout, du bien bel ouvrage de haute technicité, il y en a d'ailleurs un peu partout, c'est globalement ce qui est le moins foiré de tout le disque, et l'on s'attardera volontiers sur la petite interlude acoustique Background Radiation pas dégueulasse du tout, c'est peut-être finalement ça le problème, Amott s'est peut-être trompé en voulant faire renaître à tout prix un groupe de MeloDeath alors qu'il aurait pu nous balancer un album solo instrumental où il aurait pu laisser libre cours à sa technique, Captivity & Devourment semble être un album fait d'un peu tout et n'importe quoi sans véritablement de direction précise, Armageddon est toujours sur la retenue quand il s'agit d'aborder des passages progressifs, ne veut pas non plus pleinement assumer son côté bourrin, et de ce fait l'album est brinquebalant, veut être catchy mais avec des refrains foirés, et surtout, le fait de recycler du Arch Enemy ne plaide pas non plus en la faveur d'Armageddon.
J'avoue ne pas trop comprendre où a voulu en venir Christopher Amott avec Captivity & Devourment, Armageddon veut tellement en faire qu'il finit par se perdre en route et complètement rater sa cible.
En dehors de la virtuosité d'Amott, il n'y a pas grand chose à sauver sur ce disque qui n'a aucune direction, et flirte constamment avec une certaine incohérence, Captivity & Devourment peine à convaincre en bouffant à tous les râteliers, ce n'est d'ailleurs pas la première fois, le projet a toujours été à la base plutôt récréatif et l'on a toujours senti quelques largesses dans le songwritting des albums précédents dues au fait qu'Amott n'était pas complètement concentré sur le sujet, et alors que ce n'est plus le cas aujourd'hui, on retrouve ces défauts amplifiés.
L'album a malgré tout quelques bonnes idées, mais de bonnes idées insuffisamment travaillées ne font pas de bonnes chansons, et c'est ce qui manque à Captivity & Devourment, un album de Melodeath qui ne s'assume pas comme tel et qui veut à tout prix montrer qu'il vaut mieux que ça sans en avoir réellement l'ambition, le résultat final est assez bizarre, pas du tout convainquant, et j'attendais beaucoup mieux de la part de Christopher Amott qu'un album de Death mélodique aussi insipide et peu inspiré.
C'est bien joli tout ça, mais avec sa superbe pochette qui sent bon le Death Metal réalisée par l'italien Paolo Girardi, on s'attend à du lourd et à du bien couillu, genre à un retour au très bon Death mélodique de Crossing the Rubicon, c'est d'ailleurs comme ça que Listenable nous a vendu le bouzin en mettant en avant comme premier single le titre éponyme qui ouvre Captivity & Devourment, ce qui n'est jamais un choix innocent, pas de bol, on va vite se sentir un peu roulé dans la farine car ce sera bien le seul titre de MeloDeath direct et violent.
Ce premier titre, il est couillu, il envoie le pâté, le chant alterne gentiment entre le hurlement criard et le growl plus caverneux, et y'a la blinde de soli de Mr Amott, c'est pas du génie mais ça part bien, même si ça ressemble à du vieux Arch Enemy avec un bon chanteur, ce qui est plutôt une bonne chose et je m'attendais même à ça, que Chris Amott revienne au vieux Melodeath de Stigmata, ce qui aurait été une réponse cinglante aux dernières productions de son ancien groupe, sauf qu'à partir de là, c'est le drame, car ce premier morceau ne sera absolument PAS représentatif de l'album.
La suite? mesdames et messieurs, ce sera une sorte de Melodeath 'n' Roll bien chiant et pénible, pas de titres assassins, ni même de plongées dans le progressif, juste un death mélodique foireux et inconstant que ne parviendra pas à sauver les leads d'Amott.
En fait, cet album fait preuve d'autant de cohésion et d'efficacité que le Khaos Legions d'Arch Enemy, c'est un gros bordel pas toujours cohérent de morceaux par moment carrément plats qui donne l'impression qu'en fin de compte, c'est peut-être ce bon vieux Christopher Amott qui était responsable de l'échec Khaos Legions, d'ailleurs, Captivity & Devourment sonne parfois (Fugitive Dust) comme des chutes de studio datant du dernier album d'Arch Enemy auquel il a participé, c'est sale.
Locked In, Rendition, Thanatron ou Fugitive Dust, autant d'exemples du dilettantisme honteux dont a fait preuve Amott dans la composition de morceaux recyclés à l'extrême, quasiment à la limite du foutage de gueule, même un morceau court de trois minutes comme Conquer s'avère plat et chiant avec son riff passe-partout, c'est même assez bizarre d'entendre un chanteur brailler comme un damné sur un morceau aussi nul, en parlant du chant justement, on ne peut pas vraiment dire qu'Hallquist soit particulièrement brillant, sa prestation est solide, mais sans plus, il gère tranquillement les affaires courantes sans trop s'impliquer, et l'on notera également quelques refrains en chants clairs assez stéréotypés qui pour la plupart sont complètement à côté de la plaque (Rendition), même si ça fonctionne un peu sur un Equalizer un poil plus progressif où l'on retrouve les leads neo-classiques d'Amott, c'est étrangement vers la fin que l'on trouve les morceaux les plus intéressants puisque le très bon Giants succède à Equalizer, ce qui renforce ce sentiment de gâchis à l'écoute de ce disque, si Amott avait voulu se tirer les doigts du cul, il aurait pu sortir un très bon disque, ce qui n'est pas le cas ici.
Reste bien sûr les solos d'Amott, par politesse on n'évoquera pas trop les riffs généralement basiques et passe-partout, du bien bel ouvrage de haute technicité, il y en a d'ailleurs un peu partout, c'est globalement ce qui est le moins foiré de tout le disque, et l'on s'attardera volontiers sur la petite interlude acoustique Background Radiation pas dégueulasse du tout, c'est peut-être finalement ça le problème, Amott s'est peut-être trompé en voulant faire renaître à tout prix un groupe de MeloDeath alors qu'il aurait pu nous balancer un album solo instrumental où il aurait pu laisser libre cours à sa technique, Captivity & Devourment semble être un album fait d'un peu tout et n'importe quoi sans véritablement de direction précise, Armageddon est toujours sur la retenue quand il s'agit d'aborder des passages progressifs, ne veut pas non plus pleinement assumer son côté bourrin, et de ce fait l'album est brinquebalant, veut être catchy mais avec des refrains foirés, et surtout, le fait de recycler du Arch Enemy ne plaide pas non plus en la faveur d'Armageddon.
J'avoue ne pas trop comprendre où a voulu en venir Christopher Amott avec Captivity & Devourment, Armageddon veut tellement en faire qu'il finit par se perdre en route et complètement rater sa cible.
En dehors de la virtuosité d'Amott, il n'y a pas grand chose à sauver sur ce disque qui n'a aucune direction, et flirte constamment avec une certaine incohérence, Captivity & Devourment peine à convaincre en bouffant à tous les râteliers, ce n'est d'ailleurs pas la première fois, le projet a toujours été à la base plutôt récréatif et l'on a toujours senti quelques largesses dans le songwritting des albums précédents dues au fait qu'Amott n'était pas complètement concentré sur le sujet, et alors que ce n'est plus le cas aujourd'hui, on retrouve ces défauts amplifiés.
L'album a malgré tout quelques bonnes idées, mais de bonnes idées insuffisamment travaillées ne font pas de bonnes chansons, et c'est ce qui manque à Captivity & Devourment, un album de Melodeath qui ne s'assume pas comme tel et qui veut à tout prix montrer qu'il vaut mieux que ça sans en avoir réellement l'ambition, le résultat final est assez bizarre, pas du tout convainquant, et j'attendais beaucoup mieux de la part de Christopher Amott qu'un album de Death mélodique aussi insipide et peu inspiré.
Track Listing:
2. Locked In
3. Rendition
4. Fugitive Dust
5. Conquer
6. Thanatron
7. Background Radiation
8. The Watcher
9. Equalizer
10. Giants