samedi 31 janvier 2015

[Chroniques en Rafale] Janvier 2015

Comme il m'est impossible de tout chroniquer, par manque de temps, de motivation, ou tout simplement car je n'ai pas grand chose d'intéressant à dire, j'ai choisi de vous proposer tous les mois ces Chroniques en rafale, où je vous donnerai mon avis sur les albums que je n'ai justement pas eu le temps de chroniquer, bien sûr, je n'irai pas en profondeur comme je peux le faire lors des chroniques classiques, et je me contenterai d'un survol général, en tâchant d'être à la fois concis et précis, un paquet de mini-chroniques si vous voulez.
Ce mois de janvier fut bizarrement actif avec beaucoup de sorties dont certains venant de gros groupes, ce qui est étrange dans la mesure où le Metal avait jusqu'ici tendance à hiberner pendant l'hiver, ce n'est plus le cas, on se retrouve avec des albums de Napalm Death ou de Marduk qui occupent le terrain hivernal, sans doute pour éviter l'embouteillage du printemps.
Bref, les chroniques à l'arrache du mois de janvier, c'est maintenant!

Blind Guardian - Beyond the Red Mirror (Nuclear Blast)
Chez Blind Guardian, ce n'est pas le genre de la maison de décevoir, même si ce dixième album risque de diviser quelque peu certains par son approche très théâtral du Power Metal, Beyond the Red Mirror est en quelque sorte la continuation d'Imaginations from the Other Side pour son côté progressif, sombre, et très ouvert d'esprit, dans la mesure où les allemands prennent beaucoup de libertés avec la formule classique du Power teuton, les morceaux sont longs, aventureux, gavés d'orchestrations et de chœurs, Hansi Kürsch livre une prestation de haut vol avec des refrains über catchy, on se croirait presque parfois dans du Power symphonique progressif, j'avoue être plutôt conquis par la manœuvre, même si l'album est un peu difficile à digérer, notamment du fait de sa longueur excessive, Beyond the Red Mirror aurait très bien pu être amputé d'une quinzaine de minutes, et aspect théâtral épique oblige, les guitares sont parfois reléguées au second plan au profit des orchestrations et des lignes de chant, malgré tout, c'est très riche, très diversifié, et l'on se plonge volontiers dans l'univers particulier de Beyond the Red Mirror, un bon cru pour moi, même si je peux comprendre que certains n'apprécient pas l'orientation aventureuse et ambitieuse que prend Blind Guardian avec ce disque...
(En écoute: Twilight of the Gods)
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U.D.O. - Decadent (AFM Records)
Ce n'est pas une nouveauté, ce bon vieil Udo a toujours eu des goûts de chiottes concernant ses pochettes d'albums, et on touche le fond de la laideur avec Decadent, mais bon, ce n'est pas à 63 ans que papy Dirkschneider va changer; Ce nouvel album est donc conforme à ce qu'on peut attendre d'un album du nain hurleur teuton, une joyeuse collection d'hymnes typiques du Metal germanique, du solide et globalement de l'efficace, Udo a toujours sa voix de petit méchant hargneux, prenant soin d'éviter de monter trop haut, Decadent propose du concentré de Heavy à l'ancienne qui sent les années 80 à des kilomètres, pas mal de titres qui envoient le pâté avec conviction, mais aussi quelques morceaux médiocres et chiants dont on aurait pu se passer, une heure, c'est surement un peu trop surtout pour un album pas franchement diversifié et sans aucune innovation, reste un album solide à l'ancienne qui devrait plaire aux fans et aux nostalgiques, et ça fait toujours plaisir de retrouver un Udo toujours aussi hargneux.
(En écoute: Decadent)
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Sylosis - Dormant Heart (Nuclear Blast)
Pour son quatrième album, les anglais de Sylosis vont-ils enfin sortir un bon disque qui mettent enfin tout le monde d'accord? euh... presque, mais pas tout à fait, mais y'a du mieux, Dormant Heart est plus agressif, et surtout plus sombre que les trois précédents, un peu plus fouillé aussi, Sylosis balance un bon Death/Thrash mélodique aux contours atmosphériques, ne flirtant plus trop avec le Metalcore, qui vaut pas mal le coup niveau instrumentation, c'est un peu plus consistant cette fois-ci, même si l'on regrettera une fois de plus que le groupe ne peut pas s'empêcher d'en faire trop, encore une fois, il y a du mieux par rapport aux plus de 70 minutes de leurs précédents efforts, mais les 60 minutes de Dormant Heart auraient mérité d'être encore davantage élagués, de ce fait, c'est parfois un peu confus, et des morceaux vachement bons côtoient des titres largement moins bons, qui sont loin d'avoir le même impact, Sylosis progresse lentement et surement, l'orientation un poilplus progressive est une bonne chose et cela mériterait d'être exploré davantage, mais y'a encore du boulot et des paliers à franchir pour prétendre à la division supérieure.
(En écoute: Mercy)
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Orden Ogan - Ravenhead (AFM Records)
Mais quelle pochette moche, mais quel logo moche, ah ouais, c'est du Power Metal allemand, c'est normal, bref, Orden Ogan est un groupe d'Euro-Power à la con plutôt quelconque comme il en existe des tonnes, une somme de références allant de Grave Digger à Powerwolf en passant par Sabaton, et lorgnant même parfois sur Nightwish pour certains côtés folk symphonique, Revenhead n'est pas forcément mauvais, il est juste sans intérêt, Orden Ogan est un groupe de Power germanique compétent, mais trop quelconque pour susciter l'intérêt sur la durée, bien entendu, c'est catchy, easy-listening, malgré un brickwall et une compression dégueulasse qui gomme toutes les aspérités de leur musique, toutes les grosses ficelles du Power sont utilisées jusqu'à l'épuisement, passez votre chemin, rien à signaler ici à part le recyclage habituel...
(En écoute: F.E.V.E.R)
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Battle Beast - Unholy Savior (Nuclear Blast)
Après son très bon premier Steel qui évoluait dans du Power/Heavy addictif et catchy, Battle Beast avait remplacé sa chanteuse par une blonde plus attractive, et en avait surtout profité pour changer de style au travers d'un album éponyme de Power Glam putassier au possible, qu'est-ce qui nous attend avec Unholy Savior? un retour à Steel? la continuation du style du second album? ni l'un ni l'autre, Unholy Savior est entre les deux, une mixture de Power Glam et de Heavy Metal qui a le cul entre deux chaises et qui finit par se casser la gueule, Battle Beast joue un Power agressif mais pas trop, orienté Pop mais pas trop non plus, et il va sans dire que tout ça va suffisamment manquer de cohésion pour que ce soit satisfaisant, Unholy Savior est un petit disque de Power Pop inconstant et qui ne sait pas où il va, c'est certes plutôt Heavy, plus dur que le second album, avec parfois quelques moments bien fun, mais c'est bien peu pour sauver cet album du naufrage, si vous aimez le Power de tapineuse, ça vous regarde, foncez, mais ne comptez pas sur moi pour cautionner ça.
(En écoute: Madness)
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Winds of Genocide - Usurping the Throne of Disease (Pulverised Records)
Vous prendrez bien une bonne louche de Crust et de D-Beat dans votre Death Metal à l'ancienne? voilà donc ce que propose Winds of Genocide avec son premier album, et on ne va pas se mentir, ça envoie le pâté, ça rentre dans le lard avec des riffs incisifs, la basse est galopante à souhait, et même si l'on regrettera un manque de variété et un chant parfois un peu monotone (une hurleuse d'ailleurs), ça ne dure que 33 minutes donc ça passe, Winds of Genocide fait le boulot de façon admirable, pas révolutionnaire pour un sou, mais on s'en fout, on a 33 minutes de mandales dans la gueule.
(Streaming Intégral sur Bandcamp)
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Angelus Apatrida - Hidden Evolution (Century Media)
Angelus Apatrida est devenu au fil des années une valeur sûre du Thrash européen, et est même récemment devenu prophète en son pays puisque ce Hidden Evolution est entrée en seconde position des meilleures ventes en Espagne, c'est pas en France qu'on verrait ça, ce qui n'empêche pas que je le trouve un poil moins bon que le précédent The Call, c'est un peu moins sinueux, plus direct, je dirais presque que c'est parfois un peu trop simpliste, malgré tout, ça reste un honnête effort de la part des espagnols, toujours autant référencé, pas le meilleur, mais pas trop décevant non plus, c'est un peu comme tous les albums de ReThrash depuis une dizaine d'années, c'est plus difficile à rater qu'à réussir...
(En écoute: End Man)
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Jorn Lande and Trond Holter - Dracula: The Swing of Death (Frontiers Records)
ça promettait d'être glorieux et incroyablement kitsch, ça l'est, Jorn Lande (alias le meilleur chanteur de l'univers) en mode Jorn l'empaleur pour un concept opéra Rock sur Dracula en compagnie de son pote Trond Holter, et vous savez quoi? c'est le meilleur album de Jorn Lande depuis bien longtemps, et je ne pensais pas écrire ça, Swing of Death est un disque très fun, opératique, forcément, mais le duo nous la joue de manière très simple et sans en faire des tonnes, entre le Hard Rock et le rock théâtral d'un Alice Cooper voir même d'un Savatage, l'album est catchy, fourmille de bonnes idées, avec un peu de chant féminin, mais par contre, c'est kitsch, avec des paroles quand même sacrément hilarante, mais au final l'album fonctionne et procure pas mal de plaisir en étant très varié, ça faisait longtemps qu'on avait pas eu un album de Jorn aussi inspiré et fun à écouter.
(En écoute: Walking on Water)
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Venom - From the Very Depths (Spinefarm)
La grosse blague Venom continue de sortir des albums en capitalisant sur son statut de groupe culte, n'y allons pas par quatre chemins, From the very Depths est une grosse merde, voilà, je ne perdrai même pas mon temps à vous dire pourquoi ni à vous poster un lien ou lui mettre une note, que Venom aille se faire foutre...
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Lord Dying - Poisoned Altars (Relapse)
L'air de rien Portland est en train de devenir la capital mondiale du Sludge et de ses déclinaisons à base de Doom, Lord Dying vient donc de l'Oregon et pratique... du Sludge, mais avec un peu de Thrash dedans, c'est donc Heavy, très gras, bien couillu, le chant est typique du genre, et malheureusement, même si ça fonctionne globalement, il manque un petit quelque chose pour que ce soit vraiment brillant, l'album fait moins de quarante minutes, mais je serais bien incapable de vous citer un morceau qui m'ait marqué, c'est peut-être un peu trop uniforme sur la durée, c'est bien mais sans plus, ce qui est dommage pour un groupe qui montre pas mal de potentiel mais dont les compositions manquent d'impact.
(Ecoute intégrale sur Bandcamp)
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Le Grindcorner!
Comme tous les mois, je suis allé sur Bandcamp pour vous trouver un peu de Grindcore, le plus dégénéré possible, je vous pose tout ça en vrac ici, vous en faites ce que vous voulez, et je me dégage de toute responsabilité concernant d'éventuelles séquelles cérébrales.

Victim of Vaginal Impalement - Self Medication Through Violence


Drug Mule - Snuffx Split

Nocturnal Toxin & Carnage - II (Second Volume of Evil)

Holy Cost - Jurassick Ass

Go-Zen - Hitoshizuku

Soaked in Semen - Infatuated with Stink

VxPxOxAxAxWxAxMxCx / Bizarre Ejaculation / Cannibe / Wombstomp - Split

Mad Bastards - Fresh Prince of Alpacas