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mercredi 13 août 2014

[Chronique] Nachtmystium - The World We Left Behind

Après des débuts discographiques marqués par le Black Metal d'obédience très norvégienne, les américains de Nachtmystium ont assez rapidement changé leur fusil d'épaule, s'orientant davantage vers ce que l'on appelle de manière simpliste le Black psychédélique, étiquette un peu foireuse quand même, mais qui convient relativement bien au style pratiqué ici, où le Black Metal se retrouve immergé dans une marmite d'influences allant de Pink Floyd à Killing Joke, sauf que voilà, Nachtmystium ne peut plus vraiment être considéré comme un groupe de Black Metal, même s'il en conserve certains attributs.
L'évolution de Nachtmystium a finalement trouvé son apogée avec les deux Black Meddle, Assassins et Addicts, c'est vraiment à partir de ce moment là que Blake Judd a trouvé sa propre niche et un son qui lui était propre, malheureusement, comme c'est souvent le cas, l'album suivant, Silencing Machine, était un testament de l'incapacité de Nachtmystium à aller plus loin et à se surpasser.
The World We Left Behind est un album particulier, car destiné à être le dernier du groupe avant sa séparation (peut-on d'ailleurs parler de séparation quand un groupe n'est composé que d'une tête pensante et d'intérimaires en CDD?), du fait des gros problèmes personnels de son leader, arrêté l'année dernière pour vol, et toujours addict à tout un tas de substances illégales, même s'il essaye de s'en sortir depuis quelques temps; Cet album n'est donc pas le dernier si l'on en croit les déclarations récentes de Judd, et en lieu et place d'un glorieux épitaphe final, on a affaire avec The World We Left Behind à une nouvelle démonstration d'un artiste en manque d'inspiration et de ressources...