Quoi de mieux pour commencer qu'un bon vieux groupe de tâcherons, une catégorie pour laquelle il est difficile d'éprouver autre chose que de l'affection, un peu comme Dew-Scented dans le Thrash ou un Blood Red Throne dans le Death, les hollandais de Legion of the Damned sont d'authentiques seconds couteaux, un groupe que vous avez surement déjà vu au moins une fois en première partie d'un plus gros poisson, ouais, ce groupe qui envoie le pâté et qui semble pouvoir enchaîner des titres en forme de baffe dans la gueule toute la nuit si nécessaire, le groupe qu'on écoute depuis la buvette en se disant Tiens, c'est pas mal ce truc, je m’intéresserai peut-être davantage à ce qu'ils font, avant de finalement oublier leur existence, ne restant qu'un vague souvenir de groupe sympa qui envoie du gros, et c'est à peu près tout.
Un groupe qui ne changera pour ainsi dire jamais sa formule, Legion of the Damned, c'est du Thrash/Death à l'ancienne, de l'agression constante et rustique, bricolé avec amour par de vieux routiers du genre, car ces types sont dans le circuit depuis plus de vingt ans, enfin, surtout le chanteur Maurice Swinkels et le batteur Erik Fleuren, les deux seuls présents depuis le début, une carrière commencée dans un Thrash relativement blackisé en 92 sous le nom d'Occult, avant de se réorienter vers un son un peu plus Death en changeant de nom en 2005, et pour son sixième album, déjà, les hollandais ont comme prévu décidé de ne rien changer...