On avait quitté Fleshgod Apocalypse il y a trois ans sur un quatrième album, King, qui était, à défaut d'être brillant, enfin écoutable, pour la première fois depuis le premier album Oracles, les italiens n'avaient pas accouché d'une horrible chiasse dégueulasse mal produite et inaudible comme il l'avait fait avec Labyrinth, avec un songwritting qui se décidait enfin à intégrer vraiment les éléments symphoniques et le travail d'un producteur qui connaissait son boulot, King était un honnête petit disque de Death symphonique pas honteux.
Et puis le groupe a traversé une période de turbulences avec le départ de deux de ses guitaristes/chanteurs, Cristiano Trionfera et Tommaso Riccardi, qui laissait penser à une reprise en main totale de l'entreprise par l'omniprésent Francesco Paoli, cette période d'incertitudes expliquerait peut-être l'absence totale d'évolution dans un album qui se veut avant tout rassurant à défaut d'aller de l'avant.
J'espère que vous avez aimé King, car Veleno est en tout point identique et va se contenter de nous re-balancer les mêmes idées et le même songwritting, on a affaire à un King sans le facteur surprise, un vaguement bon disque qui manque de piquant et de saveur et qui va échouer à surprendre et à proposer du neuf, voyez ça comme un King en légèrement moins bien, où la recette développée il y a trois sera appliquée à la lettre, King était orchestral à mort, et laissait pour une fois les guitares développer une dimension néo-classique qu'on avait plus connu chez le groupe depuis Oracles, et ce qui était vachement cool il y a trois ans va s'avérer juste répétitif ici, tous les morceaux reposeront sur la même formule un peu usée avec un Death de facture plutôt générique aux structures prévisibles, même les orchestrations baroques sonnent de manière horriblement banale.
Ce n'est pas que Veleno soit mauvais hein, c'est juste que Fleshgod Apocalypse va se contenter d'appliquer une formule confortable et ce manque de volonté de se mettre en danger va aboutir à un album un peu trop paresseux, Fury et Carnivorous Lamb vont jouer leur rôle de morceaux introductifs directs et efficaces histoire d'en mettre plein la vue et d'en donner pour leur argent à ceux qui était venu pour se faire écrabouiller par un Septic Flesh du pauvre qui se veut plus technique que les grecs, alors ouais, y'a du riff et de la lead neo-classique en pagaille, du blast dans ta gueule, des orchestrations grandioses et baroques qui développent toujours le même sentiment de bourgeoisie décadente, ça tabasse, certes, mais ça ne met jamais sur le cul, même le chant clair tombe complètement à plat et peine à apporter quoi que ce d'émotionnellement impactant, il est là parce qu'il fait partie du cahier des charges, c'est tout.
Ce sera même un peu plus gênant par la suite, avec Sugar, qui est une sorte de morceau grandiloquent qui, avec son riff d'une infinie pauvreté et son piano pourri, sonne exactement comme un morceau vraiment pas très bon qui servirait de remplissage à un disque moyen de Dimmu Borgir genre Death Cult Armageddon, autant dire que c'est vraiment loin d'être une grande réussite, d'ailleur Worship and Forget utilisera la même recette et les mêmes éléments pour un résultat tout aussi foiré, mais ce n'est rien comparé avec un Monnalisa foutrement embarrassant qui navigue dans le gothique bas de gamme et racoleur sans aucune pêche, c'est probablement le titre le moins Death Metal de toute l'histoire du groupe, en concurrence directe sur ce disque avec un The Day We'll Be Gone qui se veut grandiose avec ses orchestrations et son chant d'opéra mais qui aboutit à n'être qu'une horrible purge que même Nightwish aurait été trop honteux de publier.
Dans ce merdier, on soulignera quand même que Fleshgod Apocalypse a composé deux morceaux plutôt cool qui sortent du lot, Pissing on the Score est le genre de morceau sympa qui, même si pas brillant, développe un peu de fun, il faut dire que contrairement aux autres titres, celui-ci est avant tout un honnête poutrage de Death Metal qui aurait reçu un harnachement de symphonique par la suite, l'autre morceau digne d'intérêt est Embrace the Oblivion, ça doit bien être le seul morceau qui parvient à développer une vraie dramaturgie épique et à intégrer les éléments symphoniques correctement à la tambouille, car il faut bien reconnaître que Veleno est un vrai retour en arrière sur ce dernier point, on pensait que le groupe avait progressé dans le songwritting, il a régressé immédiatement pour retomber dans certains travers embarrassant, la production dessert également la musique de Fleshgod Apocalype, c'est Jacob Hansen qui a pris la relève de Jens Bogren et putain ça s'entend, Veleno manque d'impact et sonne comme un produit de consommation courante, avec un son sans vraiment de relief et impersonnel, et si vous voulez une autre preuve de la médiocrité de ce disque, sachez que la fameuse version limitée de Nuclear Blast contient une putain de faute de goût, car les italiens ont eu la brillante idée de faire une reprise du Reise, Reise de Rammstein, bah ouais, ils auraient pu choisir un morceaux cool des allemands mais il a fallu que ça tombe sur cette merde, ce morceau c'est presque cinq minutes de malaise total, un ratage honteux de la première à la dernière seconde.
Bref, on attendait du grandiose après un King plein d'espoir, et c'est vraiment un sentiment de déception qui se dégage à l'écoute d'un Veleno en forme de farce à l'italienne, Fleshgod Apocalypse retombe dans certains de ses travers gênants et abuse de ficelles grossières pour façonner un Death symphonique à la sophistication factice qui sert à masquer le vide de son propos, Veleno est un véritable échec, et même s'il est largement moins catastrophique qu'un Labyrinth, il n'en demeure pas moins qu'on voit mal comment Fleshgod Apocalypse pourrait sortir de l'impasse artistique dans laquelle il s'est fourré vu son abnégation à tourner en rond, une farce tragi-comique à oublier.
Et puis le groupe a traversé une période de turbulences avec le départ de deux de ses guitaristes/chanteurs, Cristiano Trionfera et Tommaso Riccardi, qui laissait penser à une reprise en main totale de l'entreprise par l'omniprésent Francesco Paoli, cette période d'incertitudes expliquerait peut-être l'absence totale d'évolution dans un album qui se veut avant tout rassurant à défaut d'aller de l'avant.
J'espère que vous avez aimé King, car Veleno est en tout point identique et va se contenter de nous re-balancer les mêmes idées et le même songwritting, on a affaire à un King sans le facteur surprise, un vaguement bon disque qui manque de piquant et de saveur et qui va échouer à surprendre et à proposer du neuf, voyez ça comme un King en légèrement moins bien, où la recette développée il y a trois sera appliquée à la lettre, King était orchestral à mort, et laissait pour une fois les guitares développer une dimension néo-classique qu'on avait plus connu chez le groupe depuis Oracles, et ce qui était vachement cool il y a trois ans va s'avérer juste répétitif ici, tous les morceaux reposeront sur la même formule un peu usée avec un Death de facture plutôt générique aux structures prévisibles, même les orchestrations baroques sonnent de manière horriblement banale.
Ce n'est pas que Veleno soit mauvais hein, c'est juste que Fleshgod Apocalypse va se contenter d'appliquer une formule confortable et ce manque de volonté de se mettre en danger va aboutir à un album un peu trop paresseux, Fury et Carnivorous Lamb vont jouer leur rôle de morceaux introductifs directs et efficaces histoire d'en mettre plein la vue et d'en donner pour leur argent à ceux qui était venu pour se faire écrabouiller par un Septic Flesh du pauvre qui se veut plus technique que les grecs, alors ouais, y'a du riff et de la lead neo-classique en pagaille, du blast dans ta gueule, des orchestrations grandioses et baroques qui développent toujours le même sentiment de bourgeoisie décadente, ça tabasse, certes, mais ça ne met jamais sur le cul, même le chant clair tombe complètement à plat et peine à apporter quoi que ce d'émotionnellement impactant, il est là parce qu'il fait partie du cahier des charges, c'est tout.
Ce sera même un peu plus gênant par la suite, avec Sugar, qui est une sorte de morceau grandiloquent qui, avec son riff d'une infinie pauvreté et son piano pourri, sonne exactement comme un morceau vraiment pas très bon qui servirait de remplissage à un disque moyen de Dimmu Borgir genre Death Cult Armageddon, autant dire que c'est vraiment loin d'être une grande réussite, d'ailleur Worship and Forget utilisera la même recette et les mêmes éléments pour un résultat tout aussi foiré, mais ce n'est rien comparé avec un Monnalisa foutrement embarrassant qui navigue dans le gothique bas de gamme et racoleur sans aucune pêche, c'est probablement le titre le moins Death Metal de toute l'histoire du groupe, en concurrence directe sur ce disque avec un The Day We'll Be Gone qui se veut grandiose avec ses orchestrations et son chant d'opéra mais qui aboutit à n'être qu'une horrible purge que même Nightwish aurait été trop honteux de publier.
Dans ce merdier, on soulignera quand même que Fleshgod Apocalypse a composé deux morceaux plutôt cool qui sortent du lot, Pissing on the Score est le genre de morceau sympa qui, même si pas brillant, développe un peu de fun, il faut dire que contrairement aux autres titres, celui-ci est avant tout un honnête poutrage de Death Metal qui aurait reçu un harnachement de symphonique par la suite, l'autre morceau digne d'intérêt est Embrace the Oblivion, ça doit bien être le seul morceau qui parvient à développer une vraie dramaturgie épique et à intégrer les éléments symphoniques correctement à la tambouille, car il faut bien reconnaître que Veleno est un vrai retour en arrière sur ce dernier point, on pensait que le groupe avait progressé dans le songwritting, il a régressé immédiatement pour retomber dans certains travers embarrassant, la production dessert également la musique de Fleshgod Apocalype, c'est Jacob Hansen qui a pris la relève de Jens Bogren et putain ça s'entend, Veleno manque d'impact et sonne comme un produit de consommation courante, avec un son sans vraiment de relief et impersonnel, et si vous voulez une autre preuve de la médiocrité de ce disque, sachez que la fameuse version limitée de Nuclear Blast contient une putain de faute de goût, car les italiens ont eu la brillante idée de faire une reprise du Reise, Reise de Rammstein, bah ouais, ils auraient pu choisir un morceaux cool des allemands mais il a fallu que ça tombe sur cette merde, ce morceau c'est presque cinq minutes de malaise total, un ratage honteux de la première à la dernière seconde.
Bref, on attendait du grandiose après un King plein d'espoir, et c'est vraiment un sentiment de déception qui se dégage à l'écoute d'un Veleno en forme de farce à l'italienne, Fleshgod Apocalypse retombe dans certains de ses travers gênants et abuse de ficelles grossières pour façonner un Death symphonique à la sophistication factice qui sert à masquer le vide de son propos, Veleno est un véritable échec, et même s'il est largement moins catastrophique qu'un Labyrinth, il n'en demeure pas moins qu'on voit mal comment Fleshgod Apocalypse pourrait sortir de l'impasse artistique dans laquelle il s'est fourré vu son abnégation à tourner en rond, une farce tragi-comique à oublier.
Track Listing:
1. Fury 04:38
2. Carnivorous Lamb 04:39
3. Sugar 04:17
4. The Praying Mantis’ Strategy 01:04
5. Monnalisa 05:24
6. Worship and Forget 04:32
7. Absinthe 06:09
8. Pissing on the Score 04:30
9. The Day We'll Be Gone 05:58
10. Embrace the Oblivion 07:49
11. Veleno 02:42