Parfois, le bonheur, c'est tout simple comme une tornade de trémolo glaciale qui te lacère le visage, et avouez que c'est une perspective réjouissante à cette période de l'année où, bien à l'abri du soleil, le blackeux de base se planque dans sa cave en attendant des nuits meilleures.
Bref, nouveau venu sur la scène black et signé chez les toujours excellents gars de Terratur Possessions, le duo norvégien Whordedom Rife débarque avec son premier album un an à peine après la sortie d'un premier EP qui avait fait son petit effet à l'époque chez les quelques personnes qui l'avaient écouté, ces dernières ne seront pas déboussolées par la tournure des événements à l'écoute de Dommedagskvad.
Bref, nouveau venu sur la scène black et signé chez les toujours excellents gars de Terratur Possessions, le duo norvégien Whordedom Rife débarque avec son premier album un an à peine après la sortie d'un premier EP qui avait fait son petit effet à l'époque chez les quelques personnes qui l'avaient écouté, ces dernières ne seront pas déboussolées par la tournure des événements à l'écoute de Dommedagskvad.
Avec une photo promo comme ça, il n'y a aucun doute sur la marchandise, Whoredom Rife est bien là pour n'absolument rien révolutionner et pratiquer un immobilisme sans faille grâce à une approche dogmatique d'un Black superbement orthodoxe et sans aucune surprise, V. Einride (instruments) et K.R (vocaux) œuvrent dans le Trve Norwegian Black Metal décontracté du slip et se posent en défenseur d'une certaine idéologie conservatrice, voir nostalgique, du genre, qui renvoie directement aux années 90, Dommedagskvad va nous renvoyer plus de vingt ans en arrière, tout en parvenant à ne pas trop sonner réchauffé, mieux encore, le duo y met tellement de conviction que leur black en apparaît souvent étrangement frais, et c'est bien tout ce qui fait la différence par rapport à la concurrence.
Six titres de vrai norvégien noir métal plus une introduction atmosphérique pour un total de trente-sept minutes, Whoredom Rife n'a pas le temps de niaiser et va mettre tout le monde d'accord dès les premières mesures de Beyond the Skies of God, old school à mort avec ses trémolos ténébreux et son riffing agressif où pendant presque six minutes les norvégiens vont allier énergie diabolique et atmosphères nébuleuses et étant souvent pied au plancher, et bien évidemment, il y aura la petite pause atmosphérique avec l'utilisation de quelques éléments acoustiques et de leads granuleuses qui accompagneront la seconde moitié du morceau.
On remarquera d'ailleurs que par rapport au premier EP, le son est légèrement moins raw et grésillant sur ce premier effort longue durée, ce n'est pas que Whoredom Rife a désormais un son policé et moderne, loin de là, mais il va justement jouer sur cette opposition entre la netteté et les sonorités old school afin de créer un dynamisme structurel passionnant au sein des morceaux, les norvégiens vont créer des morceaux au flot particulier, raw quand il s'agit de développer des ambiances poisseuses, et un son bien plus net et précis quand il faut se montrer punitif, et sur ce dernier point, Whoredom Rife ne sera pas avare de grosses mandales dans la face, comme le duo Spir et Svik, subtilement placé en milieu de disque entre l'excellent build-up finement orchestré à la frontière du symphonique à la Emperor Cursing the Storm to Come qui annonce la tornade à venir, et un Winged Assassin massif et quelque peu orienté mid-tempo qui joue davantage sur la facette mélodique du genre avec son enchevêtrement de leads acérées et un chant qui se fait plus incantatoire.
Six titres de vrai norvégien noir métal plus une introduction atmosphérique pour un total de trente-sept minutes, Whoredom Rife n'a pas le temps de niaiser et va mettre tout le monde d'accord dès les premières mesures de Beyond the Skies of God, old school à mort avec ses trémolos ténébreux et son riffing agressif où pendant presque six minutes les norvégiens vont allier énergie diabolique et atmosphères nébuleuses et étant souvent pied au plancher, et bien évidemment, il y aura la petite pause atmosphérique avec l'utilisation de quelques éléments acoustiques et de leads granuleuses qui accompagneront la seconde moitié du morceau.
On remarquera d'ailleurs que par rapport au premier EP, le son est légèrement moins raw et grésillant sur ce premier effort longue durée, ce n'est pas que Whoredom Rife a désormais un son policé et moderne, loin de là, mais il va justement jouer sur cette opposition entre la netteté et les sonorités old school afin de créer un dynamisme structurel passionnant au sein des morceaux, les norvégiens vont créer des morceaux au flot particulier, raw quand il s'agit de développer des ambiances poisseuses, et un son bien plus net et précis quand il faut se montrer punitif, et sur ce dernier point, Whoredom Rife ne sera pas avare de grosses mandales dans la face, comme le duo Spir et Svik, subtilement placé en milieu de disque entre l'excellent build-up finement orchestré à la frontière du symphonique à la Emperor Cursing the Storm to Come qui annonce la tornade à venir, et un Winged Assassin massif et quelque peu orienté mid-tempo qui joue davantage sur la facette mélodique du genre avec son enchevêtrement de leads acérées et un chant qui se fait plus incantatoire.
Raw mais pas trop, moderne mais complètement tourné vers le passé, Dommedagskvad est un curieux exercice de style, un exercice d'ailleurs finement référencé qui jouera sur la corde nostalgique de la plupart des fans du genre, Whoredom Rife parvient, malgré une approche dogmatique et complètement orthodoxe du genre, à être pertinent du début à la fin, en jouant sur les sonorités, les références, les influences, le duo norvégien est maître dans la création de pièces bien charpentées très agressives et bourrines qui cohabitent avec des atmosphères lugubres et l'utilisation discrète et toute en finesse d'arrangements orchestraux.
Dommedagskvad est certes pas original pour un sou, mais ça fait le boulot, et ça le fait diaboliquement bien, Whoredom Rife développe un Black Metal infernal et étrangement nuancé, ce qui lui confère une certaine profondeur qu'on imaginait pas au premier abord, un Black Metal authentique, à l'ancienne sans être de la pompe intégrale d'autres trucs, Whoredom Rife picore dans les années 90 pour délivrer un condensé de Black ténébreux et brutal typiquement norvégien, et à moins d'être complètement réfractaire au genre, Dommedagskvad ravira les amateurs de bon Black à l'ancienne, et c'est déjà pas mal.