Cela fait déjà cinq ans que c'est sorti Phantom Antichrist? La vache, comme le temps passe, je ne m'en étais même pas rendu compte, il faut dire aussi que Kreator a largement occupé le terrain en tournant inlassablement depuis 2012, et c'est justement ça qui justifie un nouvel album des allemands, bah ouais, il faut bien trouver une excuse pour tourner et renouveler le stock de merch avec de nouveaux visuels.
Ouais, elle commence mal cette chronique, mais ne vous y trompez pas, j'adore Kreator, et Phantom Antichrist c'était un putain de bon disque presque inespéré de la part d'un groupe qui avait failli disparaître dans les années 90 quand il s'était lancé dans des délires expérimentaux industriels avant de se reprendre au début des années 2000, on en est donc là, à un Kreator 3.0 qui n'a plus rien à prouver, qui a balancé des classiques dans les années 80, de la merde expérimentale dans les années 90, et qui est revenu en forme depuis une quinzaine d'années, Mille Petrozza est un malin, il sait qu'il est assit sur une mine d'or et qu'il n'a pas grand chose à faire pour ramasser le magot, juste sortir un album correct de temps en temps, en évitant soigneusement les expérimentations choquantes, afin de repartir en tournée.
Pourtant, des expérimentations, il y en avait eu avec Phantom Antichrist, enfin, plutôt une évolution, vers un Thrash bien plus mélodique et teinté de Power Metal avec un soupçon d'Iron Maiden, et si vous avez aimé ce disque, Gods of Violence est pleinement formaté pour vous plaire, n'y allons pas par quatre chemins, c'est le même disque, ça aurait pu s'appeler sans problème Phantom Antichrist Part II, sauf que l'effet de surprise n'est plus vraiment là, et que l'inspiration n'est pas trop au rendez-vous non plus, mais peut-on vraiment blâmer Petrozza de se la jouer ultra safe et de ne prendre aucun risque, c'est qu'il faut bien préparer sa retraite et mettre de l'argent de côté pour les vieux jours, les temps sont durs...
Ça n'a pas l'air très positif comme début de chronique, mais malgré tout, Gods of Violence est un bon disque, le fait qu'il est dénué de toute surprise ou de toute velléité d'aller de l'avant n'empêche pas l'album d'être bon et particulièrement efficace, et après la petite introduction martial et symphonique Apocalypticon qui est le Mars Mantra de Gods of violence, le premier morceau World War Now va envoyer la sauce en toute décontraction, rapide, furieux, accrocheur, et même si tu vois arriver le passage mélodique à des kilomètres, c'est tellement bien foutu que ça passe large, Kreator n'est pas là pour rigoler et va distiller un paquet de brûlots sur tout l'album, Satan is Real sera un peu plus orienté mid-tempo et proche d'un hymne guerrier, et Totalitarian Terror va délivrer une bonne charge Thrash légèrement teintée de Punk qui sonne étrangement comme du Slayer, même à son grand âge, Petrozza a encore de la rage à revendre comme un gamin de quinze ans, d'ailleurs comme d'habitude les paroles parleront surement à la frange la plus jeune du public du groupe qui se reconnaîtra dans des slogans anti-systèmes révoltés.
L'éponyme Gods of Violence continuera sur la lancée, rien ne dépasse, tout est carré, calibré à mort, et même si c'est très efficace, on ne sent pas vraiment de souffle épique comme la dernière fois, Kreator est un peu en pilotage automatique et se contente d'aligner des morceaux violents et enragés, tout ça manque d'un peu de folie ou de renouvellement pour pleinement être convaincant, même quand ils ressortent les leads à la Maiden sur Army of Storms, ça fait déjà entendu et plus embêtant, un autre gimmick qui vient d'être coché sur la liste, et du Maiden-worship, il y en aura encore davantage sur le titre de clôture Death Becomes My Light qui emploie tout un tas de lieux communs, il est à noté que la seconde partie de l'album connait un petit coup de moins bien avec un songwritting plus faible, où la seule surprise sera l'orientation celtique et l'utilisation de cornemuse sur Hail to the Hordes, c'est peu, et l'on se rend vite compte que Petrozza et Kreator ont renoncé à aller de l'avant, préférant le confort d'un statu quo qui s'avère plutôt lassant à la longue.
Gods of Violence est le genre d'album super bon mais en même temps très frustrant, Kreator a de bonnes idées sur cet album, mais ne souhaite jamais vraiment les pousser, on sent bien que le groupe pourrait aller vers une orientation plus symphonique et orchestrale, mais reste en surface, ce qui nous donne un album que l'on retiendra davantage pour ce qu'il aurait pu être plutôt que pour ce qu'il est, à savoir un album de Thrash à la Kreator ultra classique qui passe à côté d'évolutions qui auraient constitué des plus-values intéressantes.
Gods of Violence, c'est Phantom Antichrist Part II en légèrement moins bien, cette cuvée 2016 manquant quelque peu de relief et d'ambition, Gods of Violence aurait surement été plus convaincant avec un surcroît d'audace et de panache, il faudra se contenter d'un disque safe qui ne sert que d'excuse à une nouvelle tournée mondiale, un petit produit sans conséquence.
Ouais, elle commence mal cette chronique, mais ne vous y trompez pas, j'adore Kreator, et Phantom Antichrist c'était un putain de bon disque presque inespéré de la part d'un groupe qui avait failli disparaître dans les années 90 quand il s'était lancé dans des délires expérimentaux industriels avant de se reprendre au début des années 2000, on en est donc là, à un Kreator 3.0 qui n'a plus rien à prouver, qui a balancé des classiques dans les années 80, de la merde expérimentale dans les années 90, et qui est revenu en forme depuis une quinzaine d'années, Mille Petrozza est un malin, il sait qu'il est assit sur une mine d'or et qu'il n'a pas grand chose à faire pour ramasser le magot, juste sortir un album correct de temps en temps, en évitant soigneusement les expérimentations choquantes, afin de repartir en tournée.
Pourtant, des expérimentations, il y en avait eu avec Phantom Antichrist, enfin, plutôt une évolution, vers un Thrash bien plus mélodique et teinté de Power Metal avec un soupçon d'Iron Maiden, et si vous avez aimé ce disque, Gods of Violence est pleinement formaté pour vous plaire, n'y allons pas par quatre chemins, c'est le même disque, ça aurait pu s'appeler sans problème Phantom Antichrist Part II, sauf que l'effet de surprise n'est plus vraiment là, et que l'inspiration n'est pas trop au rendez-vous non plus, mais peut-on vraiment blâmer Petrozza de se la jouer ultra safe et de ne prendre aucun risque, c'est qu'il faut bien préparer sa retraite et mettre de l'argent de côté pour les vieux jours, les temps sont durs...
Ça n'a pas l'air très positif comme début de chronique, mais malgré tout, Gods of Violence est un bon disque, le fait qu'il est dénué de toute surprise ou de toute velléité d'aller de l'avant n'empêche pas l'album d'être bon et particulièrement efficace, et après la petite introduction martial et symphonique Apocalypticon qui est le Mars Mantra de Gods of violence, le premier morceau World War Now va envoyer la sauce en toute décontraction, rapide, furieux, accrocheur, et même si tu vois arriver le passage mélodique à des kilomètres, c'est tellement bien foutu que ça passe large, Kreator n'est pas là pour rigoler et va distiller un paquet de brûlots sur tout l'album, Satan is Real sera un peu plus orienté mid-tempo et proche d'un hymne guerrier, et Totalitarian Terror va délivrer une bonne charge Thrash légèrement teintée de Punk qui sonne étrangement comme du Slayer, même à son grand âge, Petrozza a encore de la rage à revendre comme un gamin de quinze ans, d'ailleurs comme d'habitude les paroles parleront surement à la frange la plus jeune du public du groupe qui se reconnaîtra dans des slogans anti-systèmes révoltés.
L'éponyme Gods of Violence continuera sur la lancée, rien ne dépasse, tout est carré, calibré à mort, et même si c'est très efficace, on ne sent pas vraiment de souffle épique comme la dernière fois, Kreator est un peu en pilotage automatique et se contente d'aligner des morceaux violents et enragés, tout ça manque d'un peu de folie ou de renouvellement pour pleinement être convaincant, même quand ils ressortent les leads à la Maiden sur Army of Storms, ça fait déjà entendu et plus embêtant, un autre gimmick qui vient d'être coché sur la liste, et du Maiden-worship, il y en aura encore davantage sur le titre de clôture Death Becomes My Light qui emploie tout un tas de lieux communs, il est à noté que la seconde partie de l'album connait un petit coup de moins bien avec un songwritting plus faible, où la seule surprise sera l'orientation celtique et l'utilisation de cornemuse sur Hail to the Hordes, c'est peu, et l'on se rend vite compte que Petrozza et Kreator ont renoncé à aller de l'avant, préférant le confort d'un statu quo qui s'avère plutôt lassant à la longue.
Gods of Violence est le genre d'album super bon mais en même temps très frustrant, Kreator a de bonnes idées sur cet album, mais ne souhaite jamais vraiment les pousser, on sent bien que le groupe pourrait aller vers une orientation plus symphonique et orchestrale, mais reste en surface, ce qui nous donne un album que l'on retiendra davantage pour ce qu'il aurait pu être plutôt que pour ce qu'il est, à savoir un album de Thrash à la Kreator ultra classique qui passe à côté d'évolutions qui auraient constitué des plus-values intéressantes.
Gods of Violence, c'est Phantom Antichrist Part II en légèrement moins bien, cette cuvée 2016 manquant quelque peu de relief et d'ambition, Gods of Violence aurait surement été plus convaincant avec un surcroît d'audace et de panache, il faudra se contenter d'un disque safe qui ne sert que d'excuse à une nouvelle tournée mondiale, un petit produit sans conséquence.
Track Listing:
1. Apocalypticon 01:06
2. World War Now 04:28
3. Satan Is Real 04:38
4. Totalitarian Terror 04:45
5. Gods of Violence 05:51
6. Army of Storms 05:09
7. Hail to the Hordes 04:02
8. Lion with Eagle Wings 05:22
9. Fallen Brother 04:37
10. Side by Side 04:19
11. Death Becomes My Light 07:26