On a tellement attendu cet album de Black Hole Generator qu'on avait fini par oublier que le groupe existait, bref, cela fait dix ans de trou noir depuis la sortie en 2006 de la Démo Black Karma, mais il faut dire que l'initiateur du projet Bjørnar Nilsen a été très occupé par son groupe principal Vulture Industries.
Si vous étiez trop jeune pour avoir connu Black Karma, sachez que c'était bien gouleyant et que la démo avait fait bander direct tous les amateurs de Black industriel raw et sauvage, après dix ans, même si Nilsen est toujours le seul maître à bord du projet, les choses ont changé, et donc allons droit au but, A Requiem for Terra n'a presque rien à voir avec Black Karma, plutôt que le Black Indus brutal et viscéral attendu, Black Hole Generator va se montrer éclectique et davantage vagabonder dans l'Avant-Garde.
Si vous étiez trop jeune pour avoir connu Black Karma, sachez que c'était bien gouleyant et que la démo avait fait bander direct tous les amateurs de Black industriel raw et sauvage, après dix ans, même si Nilsen est toujours le seul maître à bord du projet, les choses ont changé, et donc allons droit au but, A Requiem for Terra n'a presque rien à voir avec Black Karma, plutôt que le Black Indus brutal et viscéral attendu, Black Hole Generator va se montrer éclectique et davantage vagabonder dans l'Avant-Garde.
Ce n'est pas forcément l'album qu'on attendait, mais c'est l'album que Bjørnar Nilsen nous livre, le mec a pris de la bouteille, dix ans de plus, et n'avait peut-être pas envie de nous refaire un Black Karma bis une décennie plus tard, A Requiem for Terra sera donc différent, et Nilsen va nous proposer ce que l'on pourra finalement qualifier de mélange entre le Black Industriel fougueux des débuts et l'avant-gardisme de vulture Industries, certains fans de Black Karma feront surement la gueule, mais il faut se rendre à l'évidence, même si c'est différent, Black Hole Generator vient de nous balancer un très bon disque, et c'est tout ce qui importe.
Il faut quand même noter que le Black sauvage originel n'est pas non plus complètement passé à la trappe, et avec A Requiem for Terra, on est plutôt face à un Vulture Industries sous stéroïdes, Nilsen a beau s'occuper d'un peu tout dans le projet, il est également épaulé par quelques guitaristes, le fidèle Dreggen, Gjermund Fredheim (Orkan, Taake), et Ice Dale (Audrey Horne, Enslaved), l'air de rien, Nilsen a presque assemblé un all-star band capable de le suivre dans ses délires.
Le changement ne va pas se faire attendre, car dès le premier morceau, on va vite se rendre compte que Black Hole Generator est bien décidé à laissé derrière lui sa première démo, A Requiem for Terra s'ouvre sur deux bonnes minutes de Black Doom sinistre qui serve de build-up à un Black avant-gardiste à la Vulture Industries où Nilsen nous sort son chant clair, mais pas pour longtemps, car le Black rageur fera ensuite son apparition, l'ami Nilsen démontrant une fois de plus qu'il possède un bien bel organe pour l'exercice, à l'image de cette dualité vocale, l'éclectisme sera de mise sur ce morceau ainsi que sur globalement la totalité de l'album.
C'est ainsi que dans la plus grande décontraction, Titan dégagera une forte odeur de Black/Death mixé à l'élégance progressive d'un Vulture Industries ou d'un Enslaved, Moloch utilisera une lead mélodique très répétitive et lancinante qui sert de fil conducteur à un Black très lourd et malfaisant, les cinq premiers morceaux de l'album, dont un Emerging Pantheon carrément épique avec ses soubresauts Black complètement dingues et délicieusement bruitistes, seront tout bonnement excellents, chacun démontrant le savoir-faire de Nilsen et de ses potes pour proposer des morceaux rebondissant constamment et naviguant entre Black, Doom, Progressif, Avant-garde, il va sans dire que tout ça est très dynamique, très finement arrangé aussi avec ses nombreuses subtilités dans l'habillage sonore des morceaux.
Pourquoi je vous parle des cinq premiers morceaux? facile, les deux derniers, même si ce ne sont pas des purges, ne sont tout simplement pas au niveau, Earth eater a beau débuter correctement avec un peu de Blackened Death intense et sauvage, le morceau va lentement glisser vers l'ennui le plus total et une certaine banalité, qui se poursuivra sur Spiritual Blight, qui ressemble globalement à une mauvaise outro de Vulture Industries, trop longue où il ne se passerait pas grand chose, le titre ne décollera jamais vraiment, c'est un peu dommage d'avoir foiré les dix dernières minutes du disque comme ça.
A Requiem For Terra, c'est un peu le disque que l'on attendait plus, qui dès l'écoute devient un disque que l'on attendait pas, et qui s'avère malgré tout foutrement bon, ok, ça part un peu en eau de boudin vers la fin, mais pendant cinq titres, Black Hole Generator est tout bonnement excellent pour sa capacité à mélanger le Black sauvage des débuts avec tout ce qu'à pu accomplir Nilsen dans l'avant-Garde depuis une dizaine d'années, ce dernier étant globalement la tête pensante du projet, on est presque rassuré qu'il ait évolué et ne soit pas resté bloqué sur le black Industriel pur et dur, qui ne sert ici que de base ou de référence lointaine.
Si vous aimez votre Black Metal en mode éclectique et avant-gardiste mais qui porte ses couilles quand il le faut avec une superbe intensité, A Requiem for Terra est le disque qu'il vous faut pour vous tenir chaud cet hiver, en espérant ne pas avoir à attendre une nouvelle décennie pour avoir des nouvelles, même si dans intervalle on aimerait bien avoir des nouvelles de Vulture Industries, ça commence à faire long...
Il faut quand même noter que le Black sauvage originel n'est pas non plus complètement passé à la trappe, et avec A Requiem for Terra, on est plutôt face à un Vulture Industries sous stéroïdes, Nilsen a beau s'occuper d'un peu tout dans le projet, il est également épaulé par quelques guitaristes, le fidèle Dreggen, Gjermund Fredheim (Orkan, Taake), et Ice Dale (Audrey Horne, Enslaved), l'air de rien, Nilsen a presque assemblé un all-star band capable de le suivre dans ses délires.
Le changement ne va pas se faire attendre, car dès le premier morceau, on va vite se rendre compte que Black Hole Generator est bien décidé à laissé derrière lui sa première démo, A Requiem for Terra s'ouvre sur deux bonnes minutes de Black Doom sinistre qui serve de build-up à un Black avant-gardiste à la Vulture Industries où Nilsen nous sort son chant clair, mais pas pour longtemps, car le Black rageur fera ensuite son apparition, l'ami Nilsen démontrant une fois de plus qu'il possède un bien bel organe pour l'exercice, à l'image de cette dualité vocale, l'éclectisme sera de mise sur ce morceau ainsi que sur globalement la totalité de l'album.
Pourquoi je vous parle des cinq premiers morceaux? facile, les deux derniers, même si ce ne sont pas des purges, ne sont tout simplement pas au niveau, Earth eater a beau débuter correctement avec un peu de Blackened Death intense et sauvage, le morceau va lentement glisser vers l'ennui le plus total et une certaine banalité, qui se poursuivra sur Spiritual Blight, qui ressemble globalement à une mauvaise outro de Vulture Industries, trop longue où il ne se passerait pas grand chose, le titre ne décollera jamais vraiment, c'est un peu dommage d'avoir foiré les dix dernières minutes du disque comme ça.
A Requiem For Terra, c'est un peu le disque que l'on attendait plus, qui dès l'écoute devient un disque que l'on attendait pas, et qui s'avère malgré tout foutrement bon, ok, ça part un peu en eau de boudin vers la fin, mais pendant cinq titres, Black Hole Generator est tout bonnement excellent pour sa capacité à mélanger le Black sauvage des débuts avec tout ce qu'à pu accomplir Nilsen dans l'avant-Garde depuis une dizaine d'années, ce dernier étant globalement la tête pensante du projet, on est presque rassuré qu'il ait évolué et ne soit pas resté bloqué sur le black Industriel pur et dur, qui ne sert ici que de base ou de référence lointaine.
Si vous aimez votre Black Metal en mode éclectique et avant-gardiste mais qui porte ses couilles quand il le faut avec une superbe intensité, A Requiem for Terra est le disque qu'il vous faut pour vous tenir chaud cet hiver, en espérant ne pas avoir à attendre une nouvelle décennie pour avoir des nouvelles, même si dans intervalle on aimerait bien avoir des nouvelles de Vulture Industries, ça commence à faire long...