Ça fait toujours plaisir de voir de bons petits groupes indépendants grandir et se développer, en 2013, sans le soutien d'un label, Black Fast avait réussi à s'extirper de l'anonymat de son Missouri natal avec un Starving out the Light qui était parvenu à mettre tout le monde d'accord, même moi, alors que je considère encore que la vague ReThrash est complètement morte désormais, Black Fast avait réussit ça, sortir un album de Thrash intéressant alors que le genre est de nouveau moribond, dans cet océan de groupes de merde et quelconques qui font tous la même chose, Starving out the Light était une bouffée d'air frais.
Seulement voilà, c'est bien joli tout ça, mais après un premier album aussi bluffant, leur ayant permis de signer un deal avec un label, il y a désormais des attentes concernant ce second album, et confirmer, c'est finalement ce qu'il y a de plus compliqué pour ce genre de groupes, réitérer l'exploit sans l'effet de surprise, et malgré toutes ses qualités, Terms of Surrender sera à la fois une relative confirmation, mais également une très légère déception, allons droit au but, c'est un peu moins bandant cette fois-ci.
Seulement voilà, c'est bien joli tout ça, mais après un premier album aussi bluffant, leur ayant permis de signer un deal avec un label, il y a désormais des attentes concernant ce second album, et confirmer, c'est finalement ce qu'il y a de plus compliqué pour ce genre de groupes, réitérer l'exploit sans l'effet de surprise, et malgré toutes ses qualités, Terms of Surrender sera à la fois une relative confirmation, mais également une très légère déception, allons droit au but, c'est un peu moins bandant cette fois-ci.
Mais c'est pas mauvais hein, Black Fast est toujours le groupe de Thrash le plus intéressant à être apparu ces cinq dernières années, laissant la concurrence loin derrière, pour une bonne raison, Black Fast a beau faire dans le Thrash rapide et rentre-dedans, particulièrement viscéral, mais il pour lui une certaine propension à partir dans certains délires progressifs, quelques penchants pour l'extrême venant également alimenter la tambouille, Terms of Surrender ne sera pas marqué par une révolution dans le son du groupe, vous allez y trouver pas mal de références à Skeletonwitch et à Death (le côté progressif), et tout ça va aboutir à une filiation plus marquée encore avec un certain Revocation.
Pas un clone de Revocation malgré tout, disons que c'est la dimension très technique adoptée par le groupe qui le rapproche de son collègue américain, c'est assez flagrant sur ce second album, on citera aussi Arsis, mais surtout Vektor, qui oeuvre globalement sur le même créneau, même si Black Fast a moins les couilles pour frayer complètement dans les eaux du progressif pur et dur, se concentrant davantage sur le Thrash, des traces de vieux Kreator seront d'ailleurs présentes en quantité minime.
L'un des gros problèmes de Terms of Surrender, c'est sa longueur, Starving out the Light était très court, concis, à peine trente-deux minutes, sept titres dont une judicieuse interlude acoustique qui intervenait au bon moment, ça n'a l'air de rien, mais ça rendait l'album très explosif, particulièrement impactant, et le timing de l'interlude offrait une petite pause rafraîchissante qui faisait un peu oublier que la variété n'était pas là où le groupe était le plus à l'aise, deux ans plus tard, on a deux titres et dix minutes de plus, pas d'interlude, et on va vite se rendre compte du caractère assez unidimensionnel de la musique de Black Fast, et même si le groupe tente de varier parfois les tempo et d'apporter quelques surprises dans ses compositions, cela va s'avérer insuffisant pour que le Thrash de Black Fast ne devienne pas répétitif à la longue.
Un problème de format, et vous vous doutez bien que contrairement à il y a deux ans, l'effet de surprise ne sera plus là, ce qui ne va pas empêcher Black Fast de jouer à fond sur ses forces, au point de peut-être devenir une faiblesse, car tout ça va sonner un peu comme une resucée du premier album avec une meilleure production (signée Erik Rutan d'ailleurs), mais malgré tout, ça va quand même envoyer du lourd et le mix Vektor/Revocation pratiqué par les américains va s'avérer tout ce qu'il y a de plus consistant, avec toutes les limites citées plus haut évidemment.
Comme le nom du groupe l'indique, ce sera noir et rapide, il n'y a pas tromperie sur la marchandise, l'opener The Keep va violer ta mère à coup de riffs ciselés à la précision diabolique, de leads mélodiques supersoniques, et de chant criard, sans aucune forme de pitié, ce ne sera pas forcément le morceau le plus passionnant de la galette de part un certain classicisme, mais ça fait le boulot, il faudra attendre d'autres morceaux pour avoir quelques petits effets de style un peu plus surprenants, To Propagate the Void propose une inclinaison Black dès l'introduction, avant de s'aventurer en territoire progressif sur la partie centrale, I Conspire, Haunted Vigil, auront le même penchant Black, et certains passages de The Fall donneront carrément l'impression de s'être échappés d'un album d'Immortal, ces passages extrêmes sont plutôt une bonne idée car ils permettent à Black Fast de véritablement développer sa personnalité, ce qui n'est pas du tout le cas d'un Tongues of Silver qui sonne comme un filler pas désagréable mais passable de Revocation, se contentant juste d'être bourrin, c'est là où black Fast en fait peut-être un peu trop dans la violence et la vélocité, il en oublie parfois les atmosphères, et malgré tout le talent des musiciens, la dimension progressive n'est jamais véritablement poussée comme elle devrait l'être, comme si le groupe voulait davantage confirmer avec un album direct et "facile" plutôt que de développer une personnalité propre et d'innover, on reste un peu en surface, et l'on aurait surtout aimé que le groupe expérimente davantage, ou en tout cas explore d'autres horizons, il en est capable, mais n'a peut-être pas l'envie d'y aller franchement pour le moment.
Pas un clone de Revocation malgré tout, disons que c'est la dimension très technique adoptée par le groupe qui le rapproche de son collègue américain, c'est assez flagrant sur ce second album, on citera aussi Arsis, mais surtout Vektor, qui oeuvre globalement sur le même créneau, même si Black Fast a moins les couilles pour frayer complètement dans les eaux du progressif pur et dur, se concentrant davantage sur le Thrash, des traces de vieux Kreator seront d'ailleurs présentes en quantité minime.
L'un des gros problèmes de Terms of Surrender, c'est sa longueur, Starving out the Light était très court, concis, à peine trente-deux minutes, sept titres dont une judicieuse interlude acoustique qui intervenait au bon moment, ça n'a l'air de rien, mais ça rendait l'album très explosif, particulièrement impactant, et le timing de l'interlude offrait une petite pause rafraîchissante qui faisait un peu oublier que la variété n'était pas là où le groupe était le plus à l'aise, deux ans plus tard, on a deux titres et dix minutes de plus, pas d'interlude, et on va vite se rendre compte du caractère assez unidimensionnel de la musique de Black Fast, et même si le groupe tente de varier parfois les tempo et d'apporter quelques surprises dans ses compositions, cela va s'avérer insuffisant pour que le Thrash de Black Fast ne devienne pas répétitif à la longue.
Un problème de format, et vous vous doutez bien que contrairement à il y a deux ans, l'effet de surprise ne sera plus là, ce qui ne va pas empêcher Black Fast de jouer à fond sur ses forces, au point de peut-être devenir une faiblesse, car tout ça va sonner un peu comme une resucée du premier album avec une meilleure production (signée Erik Rutan d'ailleurs), mais malgré tout, ça va quand même envoyer du lourd et le mix Vektor/Revocation pratiqué par les américains va s'avérer tout ce qu'il y a de plus consistant, avec toutes les limites citées plus haut évidemment.
Comme le nom du groupe l'indique, ce sera noir et rapide, il n'y a pas tromperie sur la marchandise, l'opener The Keep va violer ta mère à coup de riffs ciselés à la précision diabolique, de leads mélodiques supersoniques, et de chant criard, sans aucune forme de pitié, ce ne sera pas forcément le morceau le plus passionnant de la galette de part un certain classicisme, mais ça fait le boulot, il faudra attendre d'autres morceaux pour avoir quelques petits effets de style un peu plus surprenants, To Propagate the Void propose une inclinaison Black dès l'introduction, avant de s'aventurer en territoire progressif sur la partie centrale, I Conspire, Haunted Vigil, auront le même penchant Black, et certains passages de The Fall donneront carrément l'impression de s'être échappés d'un album d'Immortal, ces passages extrêmes sont plutôt une bonne idée car ils permettent à Black Fast de véritablement développer sa personnalité, ce qui n'est pas du tout le cas d'un Tongues of Silver qui sonne comme un filler pas désagréable mais passable de Revocation, se contentant juste d'être bourrin, c'est là où black Fast en fait peut-être un peu trop dans la violence et la vélocité, il en oublie parfois les atmosphères, et malgré tout le talent des musiciens, la dimension progressive n'est jamais véritablement poussée comme elle devrait l'être, comme si le groupe voulait davantage confirmer avec un album direct et "facile" plutôt que de développer une personnalité propre et d'innover, on reste un peu en surface, et l'on aurait surtout aimé que le groupe expérimente davantage, ou en tout cas explore d'autres horizons, il en est capable, mais n'a peut-être pas l'envie d'y aller franchement pour le moment.
Malgré tout, on est rassuré sur la capacité de Black Fast à maintenir la cadence et les standards de qualité du premier album, par contre, pour ce qui est de savoir si le groupe parviendra à surpasser Starving out the Light, on est pas plus avancé, et je dois dire que je suis assez pessimiste sur ce point-là, même si je suis persuadé que le groupe s'il en a la volonté peut véritablement faire évaluer sa musique dans une autre direction.
Terms of Surrender est un peu trop léger et ne va jamais au bout de toutes les idées qu'a le groupe, ce qui est toujours assez dommage car le potentiel est vraiment présent, le caractère unidimensionnel de la musique des américains nous donne aussi un album un peu trop longuet et répétitif, qui va peiner à mettre l'auditeur sur le cul, la qualité est là, le talent aussi, ne manque plus que l'audace pour passer à la vitesse supérieure.
Terms of Surrender est un peu trop léger et ne va jamais au bout de toutes les idées qu'a le groupe, ce qui est toujours assez dommage car le potentiel est vraiment présent, le caractère unidimensionnel de la musique des américains nous donne aussi un album un peu trop longuet et répétitif, qui va peiner à mettre l'auditeur sur le cul, la qualité est là, le talent aussi, ne manque plus que l'audace pour passer à la vitesse supérieure.
Track Listing:
1. The Keep 04:18
2. To Propagate the Void 05:13
3. The Coming Swarm 06:45
4. Tongues of Silver 04:33
5. I Conspire 05:50
6. Haunted Vigil 05:03
7. The Fall 04:39
8. Vacuous Idol 04:03
9. Until Dust 03:32