[Chroniques en Rafale] Juillet 2015

Comme il m'est impossible de tout chroniquer, par manque de temps, de motivation, ou tout simplement car je n'ai pas grand chose d'intéressant à dire, j'ai choisi de vous proposer tous les mois ces Chroniques en rafale, où je vous donnerai mon avis sur les albums que je n'ai justement pas eu le temps de chroniquer, bien sûr, je n'irai pas en profondeur comme je peux le faire lors des chroniques classiques, et je me contenterai d'un survol général, en tâchant d'être à la fois concis et précis, un paquet de mini-chroniques si vous voulez.

Il ne s'est pas passé grand chose sur ce blog ce mois-ci, c'était les vacances, bah ouais, c'est comme ça, presque deux semaines sans chroniquer un seul album de merde, ça fait du bien, bref, quatre chroniques seulement en juillet, c'est peu, mais il y a du bon, avec False, Cut Up, Immortal bird, et j'ai même trouvé le moyen de ne dire pas trop de mal du dernier Cradle of filth, ce qui est... étrange.
Bref, je suis de retour et je vais reprendre une activité normale, avec surement de nouvelles chroniques où je dirai du mal de vos groupes préférés, mais avant cela, une bonne session de chroniques en rafale histoire de rattraper le retard accumulé ces deux dernières semaines.

Lamb of God - VII: Sturm und Drang (Nuclear Blast)

Trois ans après Resolution et après quelques moments de doute suite aux rocambolesques aventures de Randy Blythe en République Tchèque, revoilà Lamb of God de retour aux affaires pour le plus grand plaisir d'une presse spécialisée toujours en quête de gros noms vendeurs et bien décidée à retenter de nous vendre le groupe comme le nouveau Pantera, ce qui ne sera jamais le cas, Lamb of God est un honnête groupe de Metalcore groovy, sans plus, et va prouver avec Sturm und Drang qu'il n'a plus grand chose à dire tout en étant capable de maintenir certains standards de qualité minimum, et c'est bien ce qu'on aura ici, le minimum syndical, du Metalcore groovy et hargneux, plutôt sombre avec quelques morceaux évoquant l'affaire tchèque, mais surtout souvent carrément banal et sans imagination ni panache, mouais, c'est pas terrible quand même, seul petite surprise, un Embers ou Chino Moreno viendra pousser la chansonnette afin de faire sonner le groupe comme... Deftones pendant quelques instants, bref, Sturm und Drang, c'est l'album de plus histoire de relancer la machine à cash et de partir en tournée, et pas grand chose d'autre...
(En écoute: 512 et Overlord)

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Kataklysm - Of Ghosts and Gods (Nuclear Blast)

L'insoutenable ennui d'un album de Kataklysm, au moins, les canadiens ont le mérite d'être constant, le groupe n'évolue pas et se contente de faire uniquement ce qu'il sait faire, un Death mélodique bourrin, et c'est tout, Of Ghosts and Gods, c'est l'album de Kataklysm que vous avez déjà entendu dix fois avant chez les canadiens, et des centaines de fois si vous écoutez régulièrement du Melodeath, partant de là, difficile de s'enthousiasmer pour un album plein de poncifs et de lieux communs, certes plutôt bien torché, mais atrocement prévisible malgré la légère volonté de rendre la tambouille un poil plus épique, un effort honnête, mais sans réelle saveur, aussitôt écouté, aussitôt condamné à l'oubli...
(En écoute: Marching Through Graveyards)

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Powerwolf - Blessed & Possessed (Napalm Records)

Je n'ai pas chroniqué ce nouveau Powerwolf pour une raison bien simple, j'aurais pu vous ressortir mot pour mot ma chronique écrite il y a deux ans pour Preachers of the Night, c'est dire à quel point le combo allemand d'Abba-Power Metal pompeux tourne en rond, Blessed and Possessed est en tout point identique à ses prédécesseurs, mêmes structures, mêmes ambiances, mêmes thèmes abordés (les loups-garous et la religion, ou des loups-garous religieux, ou encore des prêtres lycanthropes, ce que vous voulez, les déclinaisons sont multiples et Powerwolf nous a déjà tout fait), des chœurs, des orchestrations over the top, tous les poncifs de Powerwolf sont là, et comme d'habitude, on a l'impression d'écouter 11 fois le même titre, ce qui est quand même assez pénible à la longue, mais c'est le problème des groupes à gimmicks, le concept à tendance à s'user de plus en plus à chaque album, on se revoit dans deux ans, et je vous ressortirai la même mini-chronique au mot près...
(En écoute: Army of the Night)

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Symphony X - Underworld (Nuclear Blast)

Depuis Paradise Lost en 2007, Symphony X a plus ou moins délaissé son Power/Prog néo-classique pour s'engouffrer dans des sphères bien plus Heavy et sombre, tout en conservant malgré tout ses inspirations classiques et orchestrales, Underworld continue d'aller dans cette direction, et on ne va pas se mentir, c'est excellent, Symphony X délivre une leçon de Power Prog super Heavy, le chant de Russell Allen est toujours au top, Michael Romeo va en faire des tonnes dans le plus grand des calmes en mode Malmsteen, et l'on notera des claviers qui sonnent un peu à l'ancienne, souvent typés Hard rock des années 80, de même que certaines compositions dans un esprit plus Rock, ce qui nous donne un Underworld extrêmement varié qui ne lasse jamais tant les surprises sont nombreuses, Symphony X nous délivre un très bon disque, une sorte de mélange entre le Heavy et le Groove d'Iconoclast et les aspirations néo-classiques progressives de The Odyssey, ça fait plaisir de voir qu'après 20 ans de carrière, le combo américain continue d'avancer et d'évoluer, et difficile de résister aux refrains toujours aussi exceptionnels d'Allen, cerise sur le gâteau d'un album au songwritting malin et audacieux, et même parfois brillant, c'est du tout bon donc.
(En écoute: Nevermore et Without You)

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Between The Buried And Me - Coma Ecliptic (Metal blade)

Between the Buried and Me fera-t-il un jour mieux que Colors? la réponse est non, partant de là, Coma Ecliptic propose tout ce qu'on est en droit d'attendre d'un album du groupe, du prog, du prog, encore du prog, et pas grand chose d'autre en fait, Between the Buried and Me a toujours le même défaut, celui de ne pas composer de vraies chansons, préférant coller bout à bout des passages hétéroclites en tentant d'essayer de faire fonctionner le bouzin, parfois ça fonctionne, parfois ça passe à côté et on s'emmerde, Coma Ecliptic a beau être un disque un peu plus direct que d'habitude pour le groupe, il n'évite pas un certain ennui pendant presque 70 minutes, il n'en reste pas moins que l'album reste plus que correct, et surement plus intéressant que la soupe Dream Theater des ces dernières années, c'est déjà ça...
(En écoute: The coma Machine)

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Airlines of Terror - Terror from the Air (Goressimo Records)

Le goût des choses simples avec ce second album des italiens d'Airlines of Terror, car au menu de ce Terror from the Air, il y aura une bonne demi-heure de Death 'n' Roll bien grassouillet et fun qui défouraille pas mal, un Death un poil Thrashy plein de groove, de bons solos, et de mélodies plutôt cool, et même si c'est très con et bas-de-plafond, on va passer un moment bien sympa tant c'est direct, catchy, et sans aucune prise de tête, parfois on a juste besoin de ça, 30 minutes de Death 'n' Roll à la cool qui ne se prend pas au sérieux et qui vous botte le cul...
(Album Stream)

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Kronos - Arisen New Era (Unique Leader Records)

En france aussi on sait faire du Brutal Death en plastique, ça tombe bien, Kronos est de retour après huit ans de silence et en a profité pour signer chez Unique Leader, le pourvoyeur numéro un de Brutal Death synthétique, Arisen New Era est votre dose de Death ultra violent et un peu technique sur les bords, comme n'importe quel random groupe du genre déjà entendu par le biais du label, Brickwall garanti et bourrinage intensif seront donc au programme d'un disque qui ne propose pas grand chose d'intéressant, aucune variation, c'est même plutôt générique la plupart du temps, mais bon, le fait qu'ils soient français devraient leur assurer des tonnes de chroniques favorables dans les webzines hexagonaux.
(En écoute: Klymenos Underwrath)

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The Negation - Memento Mori (Kaotoxin)

A la base oeuvrant dans le Death, le Grind, voir le Doom/Death, Kaotoxin Records se diversifie un peu, après le sludge, voilà que le lable nordiste se met au Black avec ce nouvel album des français de The Negation, et Memento Mori, c'est votre tambouille Black Metal ultra brutale et Brickwallée en mode Bulldozer, mouais, c'est du bourrinage, et ce n'est pas franchement intéressant, un bourrinage vicieux et malfaisant, certes, Black Metal oblige, mais plutôt ennuyeux et répétitif à la longue, pas aidé par un Brickwall bien dégueulasse et un son ultra compressé qui casse les couilles...
(Ecoute intégrale via Bandcamp)

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Orpheus Omega - Partum Vita Mortem (Kolony Records)

Il n'y a pas que Be'lakor pour faire du bon Melodeath en australie, il y a aussi Orpheus Omega, qui déboule ici avec son troisième album sous le bras, un Partum Vita Mortem dont les références sont assez faciles à deviner, In Flames, Insomnium, Dark tranquillity (L'artwork est d'ailleurs signé Niklas Sundin), mais malgré cela, Orpheus Omega parvient à se défaire quelque peu de ses références pour proposer un MeloDeath qui sonne plutôt frais et jamais vraiment comme une simple copie de tel ou tel autre groupe, l'album est plutôt varié même si les clichés du genre sont évidemment omniprésents, après tout, ce n'est pas en 2015 qu'un groupe va réinventer le MeloDeath, Orpheus omega, sans révolutionner le genre, parvient à jouer avec les codes du genre avec un certain talent, et Partum Vita Mortem est un effort plutôt solide et efficace, c'est peut-être un poil trop long et l'album aurait surement pu être amputé d'une bonne dizaine de minutes, mais les australiens deviennent peu à peu une valeur sûre du Death mélodique.
(En écoute: Karma Favours the Weak)

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LE GRINDCORNER!!!!!

Comme tous les mois, je suis allé sur Bandcamp pour vous trouver un peu de Grindcore, le plus dégénéré possible, je vous pose tout ça en vrac ici, vous en faites ce que vous voulez, et je me dégage de toute responsabilité concernant d'éventuelles séquelles cérébrales.

Chochos y Moscas - Se me ha cortado la mayonesa

Fermented Membrane - Hello from the Basement

Cancer Plan - S/T LP

EarSlug - The Happiness of Living

Logn - Í sporum annarra

Vaginal Cadaver - Porn Tunes

Anusburger / SashaXGray - Split

Futa Force 5000 - Demo 2015