Cult of Fire étant quelque peu au repos depuis la sortie de son impressionnant मृत्यु का तापसी अनुध्यान en 2013, il faut bien que les mecs s'occupent (ok, ils ont sorti un EP l'année dernière, mais un peu anecdotique), et plutôt que de faire comme la plupart des tchèques, à savoir regarder du Hockey sur glace et boire de la bière, les mecs ont décidé de monter un autre groupe, enfin, deux tiers de Cult of Fire seulement, Death Karma étant composé du batteur Tom Coroner et d'Infernal Vlad pour tout le reste, afin de... euh... comment, dire ça, ah ouais, faire du Cult of Fire en plus Death, je simplifie un peu, mais on est pas si loin de la vérité, même si, on y reviendra, il y a d'autres éléments dans la tambouilles des tchèques.
On y reviendra plus tard, car on va commencer cette chronique avec le gros point noir, le truc qui fâche, le défaut tellement dégueulasse qui risque de gâcher l'intégralité de l'album, ce qui n'est quand même pas rien...
On y reviendra plus tard, car on va commencer cette chronique avec le gros point noir, le truc qui fâche, le défaut tellement dégueulasse qui risque de gâcher l'intégralité de l'album, ce qui n'est quand même pas rien...
Je vous casse assez souvent les couilles avec de la compression et de la gamme dynamique, c'est souvent pisser dans un violon vu que je m'adresse souvent à des gens malheureusement nés dans le MP3 et qui n'ont pas connu grand chose d'autre, et qui surtout sont tellement habitués à écouter leur musique avec un son de merde que ce son de merde est devenu la norme, c'est de la bouillie compressée dégueulasse mais c'est pas grave, ça sonne fort donc c'est bien, rigolez pas, j'en connais un paquet qui raisonne de cette manière, peut-être vous d'ailleurs, mais je m'en fous, je continuerai à vous casser les couilles avec ça.
Bref, vous l'aurez compris, ce disque de Death Karma jouit d'un son absolument dégueulasse, il n'y a pas d'autre mot, et cela faisait longtemps que je n'avais pas écouté un son aussi compressé que ça, vu qu'on arrive à un hallucinant DR2, ce qui est est encore pire qu'un disque d'Anaal Nathrakh ou qu'un random album de Brutal Tech-Death numérique, je ne sais pas si c'est voulu, après tout, Death Karma voulait peut-être sonner de manière ignoble en faisant le plus de boucan possible, ça leur regarde, mais peu importe l'intention, c'est le résultat final qui importe, et là-dessus, The History of Death & Burial Rituals Part I sonne de manière merdique.
Ce disque est un cauchemar digital ultra-compressé jusqu'à vous donner la nausée, déjà que cult of Fire n'est pas un exemple de dynamisme sonore, Death Karma va encore plus loin dans le Brickwall, au point de rendre l'album quasiment inaudible lors des passages les plus speedés à base de Blasts bourrins, presque de l'industriel bruitiste par moment, ce qui rend l'album grotesque et désagréable.
Et c'est dommage car même si c'est complètement foiré d'un point de vue formel, Death Karma a parfois raison sur le fond, en voulant proposer un Black/Death violent tout en restant atmosphérique, avec un concept assez fort, vu que chaque morceau explore les différentes facettes de rites funéraires exotiques, où les ambiances parviendront à être différentes et intéressantes, mais voilà, tout ça est souvent annihilé par une production brickwallée minable, c'est un peu comme si quelqu'un avait essayé de faire Interstellar avec les effets spéciaux (et le budget) de Sharknado, on se retrouve avec un truc digital horrible et vomitif.
Le premier morceau, Slovakia - Journey of the Soul, est l'un des pires massacres auditifs de l'album, normal, c'est le titre le plus bourrin, c'est supposé traiter d'un mystérieux rite funéraire slovaque, pas de bol, on y comprend rien dans la mesure où on entend que de la batterie surmixée et un type qui gueule comme un con, en faisant abstraction de ce déluge sonore insensé, ouais, y'a des claviers, des trucs intéressants, quelques leads, mais dans le fond, planqué dans tout ce bordel chaotique, et l'on se fera la même réflexion avec Madagascar - Famadihana, pourtant c'est une bonne idée à la base, de traiter de la pratique du retournement des morts à Madagascar, mais là encore, c'est gâché par du bourrinage, et non, mettre des chœurs derrière des blast beats, ça ne fait pas mystérieux ou épique, ça fait juste très con; Sur ces deux premiers titres, on est en plein WTF sonore et l'on se demande ce qu'on est en train d'écouter, un amas sonore brutal sans queue ni tête, sans aucun dynamisme, ou tout est écrasé, sans aucune nuance non plus, de la bouillis auditive.
Heureusement, il y aura un moment de calme avec Mexico - Chichén Itzá, qui nous emmène chez les mayas avec une très grosse ambiance ritualiste pendant la première moitié où l'on imagine bien un temple où se déroulent des sacrifices humains, c'est plutôt couillu, trop long, mais l'idée était là, la seconde partie est plus proche d'un Black symphonique à la Cult of Fire dans un registre très atmosphérique, sans que le duo ne parvienne à véritablement amener l'émotion suffisante à l'exercice.
Je vous disais en intro que Death Karma faisait une version Death de Cult of Fire, c'est le cas, mais pas seulement, car même s'ils ajoutent du Death de bourrin à la tambouille, le duo a également tendance à plonger dans le old school, notamment des riffs souvent très Thrashy, et surtout, de très nombreuses références à du Bathory sur les leads, ce qui sera assez flagrant sur India - Towers of Silence, une espèce de Black/Folk/Thrashy assez minimaliste typique de Bathory, avec des claviers eux aussi d'obédience old school.
En parlant de claviers justement, on regrettera un certain manque de recherche et des ambiances pas franchement fouillées, on se croirait parfois avec des parties de claviers non utilisées du dernier Cult of fire recyclées ici pour l'occasion, il faut dire aussi que c'est tellement mal produit qu'on a du mal à s'y retrouver dans ce bourbier, car en plus, il faut bien se rendre compte que Death Karma utilise des structures non linéaires et alambiquées, histoire de rajouter encore plus de confusion à un album qui est déjà un monstrueux bordel bruitiste.
L'album ne fonctionne pas vraiment, les morceaux sont longs, sinueux, mais au sein des titres se côtoient constamment le bon et le médiocre, avec des passages parfois carrément épiques et ébouriffant, et d'autres qui passent complètement à côté, dans l'ensemble, à part quelques éclairs de brillance, Death Karma peine à captiver et à rendre sa musique intéressante, malgré des concepts forts, les exercices de style de Death Karma ne parviennent pas à convaincre.
Déjà que The History of Death & Burial Rituals Part I n'est pas un super album, même s'il n'est pas honteux, en faisant preuve d'un certain sens de l'expérimentation, vous ajoutez à cela un son compressé absolument dégueulasse et vous obtenez un disque auquel il va être bien difficile de s'attacher.
Death Karma nous propose un Black/Death bourrin et bruitiste avec de la symphonie cheap de baltringue, brickwall pénible et construction confuse qui part dans tous les sens pour finalement arriver nulle part, les tchèques avaient un bon concept et plein de bonnes idées, mais la réalisation défaillante entraîne The History of Death & Burial Rituals Part I vers le fin fond des abysses de la médiocrité, on va poliment mettre ça de côté, prétendre que ce n'est jamais arrivé, et attendre le prochain Cult of Fire.
(C'est précisé Part I, mais surtout, ne vous sentez pas obligés d'en faire une suite...)
Death Karma nous propose un Black/Death bourrin et bruitiste avec de la symphonie cheap de baltringue, brickwall pénible et construction confuse qui part dans tous les sens pour finalement arriver nulle part, les tchèques avaient un bon concept et plein de bonnes idées, mais la réalisation défaillante entraîne The History of Death & Burial Rituals Part I vers le fin fond des abysses de la médiocrité, on va poliment mettre ça de côté, prétendre que ce n'est jamais arrivé, et attendre le prochain Cult of Fire.
(C'est précisé Part I, mais surtout, ne vous sentez pas obligés d'en faire une suite...)