Les temps sont durs, c'est la crise, les ventes de disques continuent de s'écrouler, et la surproduction actuelle contribue à diminuer encore davantage les revenues des groupes, la solution que certains ont trouvé est d'ajouter encore à la surproduction en se lançant dans des projets annexes, et c'est donc sans surprise que l'on assiste à la création de super-groupes rassemblant quelques légendes le temps d'un projet éphémère destiné à cachetonner sur le dos des fans.
Marketé par Nuclear Blast comme le nouveau super-groupe légendaire germanique qui va vous défoncer la gueule avec du réchauffé, voici le très originalement nommé Panzer, enfin, non en fait, les gars se sont surement rendus compte en cours de route que le nom Panzer était déjà utilisé par au moins une bonne centaine de groupe dans le monde, ils ont du rajouter à l'arrache un complément dans le logo, officieusement, c'est Panzer tout court, officiellement, ce sera donc The German Panzer pour éviter les problèmes juridiques.
Bref, ce Panzer rassemble un trio de légende, le chanteur bassiste de Destruction, Schmier, et deux Accept, le batteur Stefan Schwarzmann et surtout le guitariste Herman Frank, un peu sous exploité dans son groupe d'origine et bien décidé à démontrer à Wolf Hoffmann qu'il sait aussi composer du bon Heavy Metal, ah oui, j'vous l'avais pas dit, mais Panzer, c'est pas du Thrash à la Destruction, c'est du bon vieux Heavy à l'ancienne...
Panzer, c'est donc l'énième super-groupe dont on avait pas besoin mais qui est là, idéalement sorti fin novembre histoire d'en faire un cadeau de Noël que les fans des deux groupes seront contents de trouver sous le sapin, malin Nuclear blast.
Send Them All To Hell est bon petit disque qui joue sur la nostalgie, la pochette annonce la couleur, ce Panzer n'est pas là pour s'embourber ni faire du surplace, conquérant The German Panzer? pas vraiment en fait, puisque le bestiau évoluant en territoire connu et déjà conquis, disons qu'il est plutôt en patrouille, ce sont les grandes manœuvres où l'on tire à blanc sur des cibles immobiles, ce Panzer est principalement là pour faire dans le maintient de l'ordre.
De ce fait, pas de surprises à attendre de la part des allemands, Send Them All To All fait dans le classique avec un Heavy Metal sacrément burné, dans la plus grande tradition germanique, une mécanique huilée, des morceaux souvent très percutants, une rythmique rigoureuse, un riffing plutôt agressif, ouais, Panzer fait dans la rigueur à l'allemande, et va surtout balancer ses meilleures cartouches en ouverture, Death Knell montre un Panzer lancé à plein régime qui ne s'embarrasse pas trop de fioritures, Hail and Kill fait dans une sorte de Accept-like de très bonne facture, et l'on va prendre une louche de tempo martial supplémentaire sur un bien nommé Panzer diaboliquement Heavy et lourd, après la Blitzkrieg des premiers morceaux, c'est un peu l'appui aérien qui déboule et qui va calmement bombarder tout ça, surtout qu'entre ces deux phases on trouvera un délicieux Temple of Doom où notre Panzer prendra Motorhead en auto-stop pour une bucolique embardée dans un Heavy saupoudré de Rock n' Roll, c'est du solide tout ça, la suite sera un poil plus décousu, la mécanique ayant quelques ratés par moment, rien de bien grave, mais notre Panzer va un peu ralentir le rythme sans totalement s'arrêter, après tout, vu l'âge de ces mercenaires, on ne pouvait pas s'attendre à ce que le rythme soit toujours aussi trépidant.
Bien sûr, ce ne sera pas mauvais du tout, d'ailleurs aucun titre de la galette ne peut être considéré comme mauvais, peut-être un Why? trop long et un poil pénible qui manque de couilles, ou un Roll The dice un peu plus orienté Hard Rock qui ressemble à un vague filler moyen d'Accept, le reste demeure relativement sympa, Virtual Collision s'avère plutôt entraînant avec ses Gang Shouts fédérateur à la Overkill, et Bleed for Your Sins va empiéter quelque peu sur le territoire de Megadeth au niveau du riffing, un petite incursion dans le Thrash particulièrement convaincante, Panzer a au moins le mérite de ne pas faire uniquement dans le bourrin, le groupe n'est pas avare de références et ça apporte au final une diversité bienvenue, naviguant avec une certaine aisance entre le Heavy direct et le mid-tempo menaçant, en bifurquant parfois par le Thrash ou le Heavy mélodique flirtant avec le Gamma Ray. (Mr. Nobrain).
La grande surprise du disque, la seule en fait, c'est le chant de Schmier, on connaissait son chant Thrash rocailleux chez Destruction, il s'avère ici à l'aise dans un registre plus Heavy traditionnel, surtout qu'il a la bonne idée de ne pas trop en faire des tonnes et de ne pas vouloir s'aventurer dans un registre haut perché, son chant toujours un peu rocailleux fonctionne bien dans le Heavy à l'ancienne de Panzer, pas mal aidé il est vrai, école germanique oblige, de très nombreux chœurs guerriers.
Panzer fait dans l'efficacité, et parvient à nous délivrer, sans génie mais avec pas mal d'huile de coude, un Send Them All To Hell bien sympathique, très direct, rigoureux, mais avec suffisamment de diversité pour ne pas trop lasser sur la durée.
Après, bien sûr, on est en territoire connu, et le but du trio n'est pas de révolutionner quoi que ce soit, Panzer déroule ses hymnes guerriers dans la plus grande tradition de l'école germanique, l'ensemble demeure percutant, Herman Frank nous bombardant de bons riffs et de soli tranchants, à la fois martial et speedé, Send Them All To Hell est à prendre comme il est, un effort honnête d'un projet récréatif, où l'on ne recherche pas l'originalité, mais plutôt une sorte de célébration du Heavy teuton, réalisée par des gars compétents qui connaissent toutes les ficelles du genre, personne ne sera déçu, mais personne ne sera bluffé non plus, c'est juste du réchauffé, certes bien foutu, petit produit de fin d'année avec son étiquette super-groupe fièrement apposée par Nuclear Blast pour attirer le chaland, business is business...
Marketé par Nuclear Blast comme le nouveau super-groupe légendaire germanique qui va vous défoncer la gueule avec du réchauffé, voici le très originalement nommé Panzer, enfin, non en fait, les gars se sont surement rendus compte en cours de route que le nom Panzer était déjà utilisé par au moins une bonne centaine de groupe dans le monde, ils ont du rajouter à l'arrache un complément dans le logo, officieusement, c'est Panzer tout court, officiellement, ce sera donc The German Panzer pour éviter les problèmes juridiques.
Bref, ce Panzer rassemble un trio de légende, le chanteur bassiste de Destruction, Schmier, et deux Accept, le batteur Stefan Schwarzmann et surtout le guitariste Herman Frank, un peu sous exploité dans son groupe d'origine et bien décidé à démontrer à Wolf Hoffmann qu'il sait aussi composer du bon Heavy Metal, ah oui, j'vous l'avais pas dit, mais Panzer, c'est pas du Thrash à la Destruction, c'est du bon vieux Heavy à l'ancienne...
Panzer, c'est donc l'énième super-groupe dont on avait pas besoin mais qui est là, idéalement sorti fin novembre histoire d'en faire un cadeau de Noël que les fans des deux groupes seront contents de trouver sous le sapin, malin Nuclear blast.
Send Them All To Hell est bon petit disque qui joue sur la nostalgie, la pochette annonce la couleur, ce Panzer n'est pas là pour s'embourber ni faire du surplace, conquérant The German Panzer? pas vraiment en fait, puisque le bestiau évoluant en territoire connu et déjà conquis, disons qu'il est plutôt en patrouille, ce sont les grandes manœuvres où l'on tire à blanc sur des cibles immobiles, ce Panzer est principalement là pour faire dans le maintient de l'ordre.
De ce fait, pas de surprises à attendre de la part des allemands, Send Them All To All fait dans le classique avec un Heavy Metal sacrément burné, dans la plus grande tradition germanique, une mécanique huilée, des morceaux souvent très percutants, une rythmique rigoureuse, un riffing plutôt agressif, ouais, Panzer fait dans la rigueur à l'allemande, et va surtout balancer ses meilleures cartouches en ouverture, Death Knell montre un Panzer lancé à plein régime qui ne s'embarrasse pas trop de fioritures, Hail and Kill fait dans une sorte de Accept-like de très bonne facture, et l'on va prendre une louche de tempo martial supplémentaire sur un bien nommé Panzer diaboliquement Heavy et lourd, après la Blitzkrieg des premiers morceaux, c'est un peu l'appui aérien qui déboule et qui va calmement bombarder tout ça, surtout qu'entre ces deux phases on trouvera un délicieux Temple of Doom où notre Panzer prendra Motorhead en auto-stop pour une bucolique embardée dans un Heavy saupoudré de Rock n' Roll, c'est du solide tout ça, la suite sera un poil plus décousu, la mécanique ayant quelques ratés par moment, rien de bien grave, mais notre Panzer va un peu ralentir le rythme sans totalement s'arrêter, après tout, vu l'âge de ces mercenaires, on ne pouvait pas s'attendre à ce que le rythme soit toujours aussi trépidant.
Bien sûr, ce ne sera pas mauvais du tout, d'ailleurs aucun titre de la galette ne peut être considéré comme mauvais, peut-être un Why? trop long et un poil pénible qui manque de couilles, ou un Roll The dice un peu plus orienté Hard Rock qui ressemble à un vague filler moyen d'Accept, le reste demeure relativement sympa, Virtual Collision s'avère plutôt entraînant avec ses Gang Shouts fédérateur à la Overkill, et Bleed for Your Sins va empiéter quelque peu sur le territoire de Megadeth au niveau du riffing, un petite incursion dans le Thrash particulièrement convaincante, Panzer a au moins le mérite de ne pas faire uniquement dans le bourrin, le groupe n'est pas avare de références et ça apporte au final une diversité bienvenue, naviguant avec une certaine aisance entre le Heavy direct et le mid-tempo menaçant, en bifurquant parfois par le Thrash ou le Heavy mélodique flirtant avec le Gamma Ray. (Mr. Nobrain).
La grande surprise du disque, la seule en fait, c'est le chant de Schmier, on connaissait son chant Thrash rocailleux chez Destruction, il s'avère ici à l'aise dans un registre plus Heavy traditionnel, surtout qu'il a la bonne idée de ne pas trop en faire des tonnes et de ne pas vouloir s'aventurer dans un registre haut perché, son chant toujours un peu rocailleux fonctionne bien dans le Heavy à l'ancienne de Panzer, pas mal aidé il est vrai, école germanique oblige, de très nombreux chœurs guerriers.
Panzer fait dans l'efficacité, et parvient à nous délivrer, sans génie mais avec pas mal d'huile de coude, un Send Them All To Hell bien sympathique, très direct, rigoureux, mais avec suffisamment de diversité pour ne pas trop lasser sur la durée.
Après, bien sûr, on est en territoire connu, et le but du trio n'est pas de révolutionner quoi que ce soit, Panzer déroule ses hymnes guerriers dans la plus grande tradition de l'école germanique, l'ensemble demeure percutant, Herman Frank nous bombardant de bons riffs et de soli tranchants, à la fois martial et speedé, Send Them All To Hell est à prendre comme il est, un effort honnête d'un projet récréatif, où l'on ne recherche pas l'originalité, mais plutôt une sorte de célébration du Heavy teuton, réalisée par des gars compétents qui connaissent toutes les ficelles du genre, personne ne sera déçu, mais personne ne sera bluffé non plus, c'est juste du réchauffé, certes bien foutu, petit produit de fin d'année avec son étiquette super-groupe fièrement apposée par Nuclear Blast pour attirer le chaland, business is business...
1. Death Knell
2. Hail and Kill
3. Temple of Doom
4. Panzer
5. Freakshow
6. Mr. Nobrain
7. Why?
8. Virtual Collision
9. Roll the Dice
10. Bleed for Your Sins
11. Murder in the Skies (Gary Moore cover)