Maintenant qu'il est acquis qu'In Flames est désormais perdu pour la cause, (Lol, Siren Charms), vous ne vous êtes jamais demandé ce que ça aurait pu donner si l'ex-légende du MeloDeath ne s'était pas perdu en route en empruntant la voie du Nü Metal alternatif.
Oui? Mais c'est une putain de coïncidence ça dites-donc!! Car les suédois d'Engel semblent avoir un début de réponse avec leur quatrième album qui sort ce mois-ci.
Engel, c'est ce groupe de "Metal" grand public vaguement Death mélodique dont les personnes de bon goût ne parlent généralement pas, les suédois ayant cette fâcheuse tendance à faire de la soupe à base de pop quelconque et de sonorités industrielles, Raven Kings est leur quatrième album, ce qui est quand même assez surprenant car cela voudrait dire qu'il existe des fans du groupe, constituant donc une "fan-base" suffisamment large pour permettre au groupe de continuer, qui sont-ils? quels sont leurs réseaux? aucune de ces questions ne trouvera de réponses dans cette chronique, car je compte pas m'abaisser à enquêter sur le sujet, revenons plutôt à Raven Kings et sa curieuse pochette assez laide où l'on trouve un corbeau et... Groot, pour une plongée dans le sous-In Flames...
Engel est un groupe fondé en 2005 par les guitaristes Marcus Sunesson, un désormais ancien de The Crown, et Niclas Engelin, un vieux de vieille de chez Gardenian, ancien collègue d'Anders Fridén le temps de l'éphémère Passenger, mais surtout, tiens tiens, actuellement chez In Flames depuis 2011, pas franchement un simple détail quand on écoute Raven Kings, mais on y reviendra.
A leurs côtés, en dehors du bassiste qui est un parfait inconnu, et dont on a que faire comme tous les bassistes, il y a eu pas mal de changement dans le line-up depuis l'album précédent, le poste de batteur est désormais occupé par Oscar Nilsson de Miseration, et le micro revenant à une vieille connaissance, Mikael Sehlin, vocaliste déjà d'un sous-In Flames, à savoir Degradead.
Quand on regarde le line-up et le CV des membres du groupe, ça ne laisse guère de place au doute, on a affaire à d'authentiques seconds couteaux du Death mélodique suédois, et encore je suis gentil, on est plutôt dans la troisième division du genre avec des types ayant déjà bien roulé leurs bosses dans des groupes bien foireux du genre, ce qui explique surement l'orientation prise par Raven Kings.
Après avoir tâté du MeloDeath Pop/alternatif avec Absolute Design, et après un Blood of Saints plus versé dans l'industriel en 2012, Engel va encore modifier sa tambouille avec son nouvel album, de là à dire que les suédois bouffent à absolument tous les râteliers et font dans le racolage actif, il n'y a qu'un pas que je vais m'empresser de franchir, bah ouais, Engel fait désormais de la grosse pompe d'In Flames, pas le In Flames récent, mais le In Flames de Clayman et de Reroute to Remain (éventuellement Come Clarity), Raven Kings tombant pile-poil entre les deux comme un chaînon manquant que personne ne cherchait vraiment.
Engel, c'est un peu une lessiveuse du MeloDeath qui va tenter de rafraîchir du Death mélodique d'il y a plus de dix ans, le groupe qui va emprunter partout et bidouiller tout ça, une sorte de grosse machine à recycler qui va se servir dans tout le spectre du Death mélodique suédois, oh putain, on vient quasiment de tomber sur le Amaranthe du MeloDeath!
Je vous vois déjà vomir, mais ne paniquez pas, Engel est quand même un peu plus sympa que le ABBA du Metal Amaranthe, un peu moins putassier aussi, même si tout cela n'a qu'un but, plaire au plus grand nombre, en utilisant tous les plus gros clichés du genre sans trop se fouler, suffisant pour proposer quelque chose de catchy, pas désagréable à l'écoute, immédiat et facile d'accès.
Raven Kings est donc cet album de MeloDeath grand public dont on a pas besoin, du In Flames du début des années 2000, vous allez me dire que ça va être de la merde, et je vais vous surprendre en vous disant que, finalement, pas tant que ça, car malgré les aspirations Pop et électronique du bouzin, l'album reste malgré tout très orienté Death mélodique, avec des riffs plutôt Heavy et efficace dans leur genre, ne cherchez pas d'originalité là-dedans, ça reste malgré tout un produit grand public pré-mâché qui utilise des grosses ficelles, ça n'a l'air de rien, mais c'est déjà carrément plus sympa que les derniers In Flames.
L'album s'ouvre d'ailleurs sur un Salvation qui aurait pu être à l'aise le meilleur titre de Reroute to Remains, ça envoie pas mal, et Mikael Sehlin va nous livrer sa meilleure imitation d'Anders Fridén, avec une très bon refrain en chant clair qui utilise les mêmes filtres que Fridén, on y retrouve aussi les bidouillages électroniques s'intégrant assez bien à un MeloDeath efficace partagé entre hargne typique du genre et pop alternative, bien sûr, tout cela a des limites, notamment le sentiment d'entendre un véritable clone sans originalité d'In Flames, c'est un peu gênant quand même, mais cela demeure écoutable, Your shadows Haunts You utilisera en tout point la même formule avec un surcroît d'agressivité, et voilà l'autre problème de ce genre de produit formaté à l'extrême, c'est plaisant à entendre, mais ce n'est jamais véritablement satisfaisant, car rien de neuf ne sera à signaler pendant la quarantaine de minutes de l'album.
Le riffing typiquement made in Göteborg est là, les soli sont mignons, il y a de bons refrains, des sonorités électroniques très discrètes, quelques passages acoustiques (My Dark Path), et globalement, l'album va fonctionner pendant les cinq premiers titres, car le Death mélodique d'Engel va se montrer convaincant et bien troussé, jusqu'à l'espèce d'interlude, trop longue, I am the Answer, c'est à partir de là que ça va partir en couille pour les suédois, et que les titres vont commencer à devenir complètement bordélique, When the Earth Burns est un morceau décousu qui va mélanger tout et n'importe quoi sans aucune cohérence, où un riff bien gras et orienté indus va aboutir à un refrain pop posé là comme un cheveux pour la soupe, merde, à croire que Niclas Engelin n'a rien retenu des erreurs de composition de Siren Charms, car ce sont les mêmes, on passe du coq à l'âne sans aucune transition, End of Days, flirte encore à l'industriel à la Deathstars, Sanctuary fait dans la pop bas de gamme où In Flames rencontrerait Nickelback, et n'allons pas plus loin, il n'y aura rien à sauver de cette seconde partie en forme de naufrage pour Engel.
On se retrouve avec un album qui est clairement divisé en deux, une première moitié plutôt bonne qui donne dans le In flames période 2000-2002, et une seconde qui rassemble tous les errements du In Flames récent, une inconstance qui laisse quand même un sacré goût d'inachevé pour les suédois, qui étaient à un demi-album près de nous sortir un bon petit disque sympa de Death mélodique...
Oui? Mais c'est une putain de coïncidence ça dites-donc!! Car les suédois d'Engel semblent avoir un début de réponse avec leur quatrième album qui sort ce mois-ci.
Engel, c'est ce groupe de "Metal" grand public vaguement Death mélodique dont les personnes de bon goût ne parlent généralement pas, les suédois ayant cette fâcheuse tendance à faire de la soupe à base de pop quelconque et de sonorités industrielles, Raven Kings est leur quatrième album, ce qui est quand même assez surprenant car cela voudrait dire qu'il existe des fans du groupe, constituant donc une "fan-base" suffisamment large pour permettre au groupe de continuer, qui sont-ils? quels sont leurs réseaux? aucune de ces questions ne trouvera de réponses dans cette chronique, car je compte pas m'abaisser à enquêter sur le sujet, revenons plutôt à Raven Kings et sa curieuse pochette assez laide où l'on trouve un corbeau et... Groot, pour une plongée dans le sous-In Flames...
Engel est un groupe fondé en 2005 par les guitaristes Marcus Sunesson, un désormais ancien de The Crown, et Niclas Engelin, un vieux de vieille de chez Gardenian, ancien collègue d'Anders Fridén le temps de l'éphémère Passenger, mais surtout, tiens tiens, actuellement chez In Flames depuis 2011, pas franchement un simple détail quand on écoute Raven Kings, mais on y reviendra.
A leurs côtés, en dehors du bassiste qui est un parfait inconnu, et dont on a que faire comme tous les bassistes, il y a eu pas mal de changement dans le line-up depuis l'album précédent, le poste de batteur est désormais occupé par Oscar Nilsson de Miseration, et le micro revenant à une vieille connaissance, Mikael Sehlin, vocaliste déjà d'un sous-In Flames, à savoir Degradead.
Quand on regarde le line-up et le CV des membres du groupe, ça ne laisse guère de place au doute, on a affaire à d'authentiques seconds couteaux du Death mélodique suédois, et encore je suis gentil, on est plutôt dans la troisième division du genre avec des types ayant déjà bien roulé leurs bosses dans des groupes bien foireux du genre, ce qui explique surement l'orientation prise par Raven Kings.
Après avoir tâté du MeloDeath Pop/alternatif avec Absolute Design, et après un Blood of Saints plus versé dans l'industriel en 2012, Engel va encore modifier sa tambouille avec son nouvel album, de là à dire que les suédois bouffent à absolument tous les râteliers et font dans le racolage actif, il n'y a qu'un pas que je vais m'empresser de franchir, bah ouais, Engel fait désormais de la grosse pompe d'In Flames, pas le In Flames récent, mais le In Flames de Clayman et de Reroute to Remain (éventuellement Come Clarity), Raven Kings tombant pile-poil entre les deux comme un chaînon manquant que personne ne cherchait vraiment.
Engel, c'est un peu une lessiveuse du MeloDeath qui va tenter de rafraîchir du Death mélodique d'il y a plus de dix ans, le groupe qui va emprunter partout et bidouiller tout ça, une sorte de grosse machine à recycler qui va se servir dans tout le spectre du Death mélodique suédois, oh putain, on vient quasiment de tomber sur le Amaranthe du MeloDeath!
Je vous vois déjà vomir, mais ne paniquez pas, Engel est quand même un peu plus sympa que le ABBA du Metal Amaranthe, un peu moins putassier aussi, même si tout cela n'a qu'un but, plaire au plus grand nombre, en utilisant tous les plus gros clichés du genre sans trop se fouler, suffisant pour proposer quelque chose de catchy, pas désagréable à l'écoute, immédiat et facile d'accès.
Raven Kings est donc cet album de MeloDeath grand public dont on a pas besoin, du In Flames du début des années 2000, vous allez me dire que ça va être de la merde, et je vais vous surprendre en vous disant que, finalement, pas tant que ça, car malgré les aspirations Pop et électronique du bouzin, l'album reste malgré tout très orienté Death mélodique, avec des riffs plutôt Heavy et efficace dans leur genre, ne cherchez pas d'originalité là-dedans, ça reste malgré tout un produit grand public pré-mâché qui utilise des grosses ficelles, ça n'a l'air de rien, mais c'est déjà carrément plus sympa que les derniers In Flames.
L'album s'ouvre d'ailleurs sur un Salvation qui aurait pu être à l'aise le meilleur titre de Reroute to Remains, ça envoie pas mal, et Mikael Sehlin va nous livrer sa meilleure imitation d'Anders Fridén, avec une très bon refrain en chant clair qui utilise les mêmes filtres que Fridén, on y retrouve aussi les bidouillages électroniques s'intégrant assez bien à un MeloDeath efficace partagé entre hargne typique du genre et pop alternative, bien sûr, tout cela a des limites, notamment le sentiment d'entendre un véritable clone sans originalité d'In Flames, c'est un peu gênant quand même, mais cela demeure écoutable, Your shadows Haunts You utilisera en tout point la même formule avec un surcroît d'agressivité, et voilà l'autre problème de ce genre de produit formaté à l'extrême, c'est plaisant à entendre, mais ce n'est jamais véritablement satisfaisant, car rien de neuf ne sera à signaler pendant la quarantaine de minutes de l'album.
Le riffing typiquement made in Göteborg est là, les soli sont mignons, il y a de bons refrains, des sonorités électroniques très discrètes, quelques passages acoustiques (My Dark Path), et globalement, l'album va fonctionner pendant les cinq premiers titres, car le Death mélodique d'Engel va se montrer convaincant et bien troussé, jusqu'à l'espèce d'interlude, trop longue, I am the Answer, c'est à partir de là que ça va partir en couille pour les suédois, et que les titres vont commencer à devenir complètement bordélique, When the Earth Burns est un morceau décousu qui va mélanger tout et n'importe quoi sans aucune cohérence, où un riff bien gras et orienté indus va aboutir à un refrain pop posé là comme un cheveux pour la soupe, merde, à croire que Niclas Engelin n'a rien retenu des erreurs de composition de Siren Charms, car ce sont les mêmes, on passe du coq à l'âne sans aucune transition, End of Days, flirte encore à l'industriel à la Deathstars, Sanctuary fait dans la pop bas de gamme où In Flames rencontrerait Nickelback, et n'allons pas plus loin, il n'y aura rien à sauver de cette seconde partie en forme de naufrage pour Engel.
On se retrouve avec un album qui est clairement divisé en deux, une première moitié plutôt bonne qui donne dans le In flames période 2000-2002, et une seconde qui rassemble tous les errements du In Flames récent, une inconstance qui laisse quand même un sacré goût d'inachevé pour les suédois, qui étaient à un demi-album près de nous sortir un bon petit disque sympa de Death mélodique...
Avec son nouveau Line-up, Engel, c'est un peu la dream team de la seconde zone du Death mélodique suédois, et venant d'un groupe dont les membres ont tous plus ou moins donné dans la copie d'In Flames dans leurs groupes respectifs, il n'est pas anormal que Raven Kings soient une authentique copie d'In Flames, le temps d'un demi-album seulement, les six derniers morceaux sombrant dans le bordel n'ayant ni queue ni tête. (Je teins à rappeler une fois de plus que si vous n'aimez pas Reroute to Remains, pas la peine d''écouter l'album hein...)
Malgré cette seconde partie décousue, Engel nous propose un petit album de Death mélodique qui n'a aucun intérêt, mais suffisamment accrocheur pour attirer le grand public, et suffisamment Heavy pour ne pas être traité de groupe de pop, même si c'est assez limite par moment, surtout que le chant alterne entre un growl copié/collé sur celui de Fridén et un chant clair ultra pop à la Björn Strid.
Bref, avec Engel, ça bouffe à tous les râteliers tout en étant pas trop racoleur, les suédois utilisent tous les clichés du genre, mais sans jamais vraiment se les approprier, Raven Kings est immédiat, catchy, facile d'accès, et c'est tout, on écoute les meilleurs titres et l'on passe à autre chose, ce qui ne répond absolument pas aux deux question principale: Que fait Groot sur la pochette? et surtout, Mais qui sont les fans d'Engel bordel de merde???
Malgré cette seconde partie décousue, Engel nous propose un petit album de Death mélodique qui n'a aucun intérêt, mais suffisamment accrocheur pour attirer le grand public, et suffisamment Heavy pour ne pas être traité de groupe de pop, même si c'est assez limite par moment, surtout que le chant alterne entre un growl copié/collé sur celui de Fridén et un chant clair ultra pop à la Björn Strid.
Bref, avec Engel, ça bouffe à tous les râteliers tout en étant pas trop racoleur, les suédois utilisent tous les clichés du genre, mais sans jamais vraiment se les approprier, Raven Kings est immédiat, catchy, facile d'accès, et c'est tout, on écoute les meilleurs titres et l'on passe à autre chose, ce qui ne répond absolument pas aux deux question principale: Que fait Groot sur la pochette? et surtout, Mais qui sont les fans d'Engel bordel de merde???
Lessiveuse MeloDeath
Track Listing:
1. Salvation
2. Your Shadow Haunts You
3. Denial
4. Fading Light
5. My Dark Path
6. I Am the Answer
7. When the Earth Burns
8. End of Days
9. Sanctuary
10. Broken Pieces
11. Hollow Soul