Cela fait déjà deux ans?
Eluveitie est un groupe malheureusement prolifique et régulier dans ses sorties, je dis malheureusement car il y a déjà bien longtemps que les suisses n'ont plus grand chose de neuf à proposer, mais il en est ainsi de tous les groupes formulatiques, Eluveitie à trouvé le bon filon et ne va pas modifier quoique ce soit à sa tambouille.
C'est finalement facile de faire du Eluveitie, il suffit de piocher des riffs randoms dans tout le catalogue de Dark Tranquillity, et d'y rajouter du violon, de la flûte, on n'importe quel instrument traditionnel à la con (Gaita (non, pas David), vielle, mandoline, et plein d'autres trucs), et hop, un album, suffisamment agressif pour rester dans la sphère Metal, suffisamment facile et easy listening pour attirer le grand public, ah, j'oubliais, le chant féminin, c'est super important ça, vu que ça permet d'attirer également la ménagère metalleuse, ouais, la même qui écoute du Within Temptation.
Sixième album depuis le premier en 2006, c'est un bon rythme, et avec ce nouveau méfait, Eluveitie est bien décidé à rassurer ses fans sur sa capacité à faire toujours la même chose, de quoi conforter sa place de leader de la scènefolk païenne MeloDeath folkisée grand public, ou comment un sous-Dark Tranquillity du pauvre peut réussir une brillante carrière commerciale en abusant de la crédulité de fans un peu cons aimant la simplicité du propos et le déballage de tous les clichés Folk...
Origins est-il pour autant un mauvais disque? Non.
Mais est-il intéressant? non plus.
Car c'est bien le truc d'Eluveitie, proposer un ensemble tellement fidèle à la formule que les suisses ne peuvent pas se vautrer, avec des hymnes faciles, consommable sur l'instant, du MeloDeath gentillet qui envoie sans trop être agressif qui pille le répertoire des mélodies traditionnelles celtiques, on ne va trop se faire chier non plus hein...
Vous avez aimez Helvetios? cool, car Origins, c'est globalement le même disque, organisé de la même manière, partagé entre son MeloDeath gavé d'instrumentations Folk et les chevauchés easy listening dont le degré épique est équivalent à deux bisounours qui se chamaillent avec des épées en plastique.
Du tube, du tube, et encore du tube, aucune prise de tête et aucune profondeur, mais on s'en fout, l'essentiel est que le fan puisse faire le con en concert avec des rythmes sautillants et des refrains faciles.
Le problème de cet album, c'est qu'autant on pouvait trouver ça sympa et "novateur" (avec de gigantesque guillemets) du temps de Spirit ou de Slania, autant là, vu que ça fait la sixième fois qu'il nous font le coup, la musique des suisses est devenue incroyablement stéréotypée et n’apparaît plus du tout fraîche, et c'est toute une formule qui apparaît aujourd'hui bien usée, Origins est le genre d'album bien trop prévisible pour qu'il soit efficace, surtout que la production bien clean va se faire un malin plaisir d'éradiquer toute trace d'abrasion et d'agressivité, et c'est justement ça le problème, le musique d'Eluveitie est devenue un pur produit facilement marketable pour un label comme Nuclear Blast, qui va se chargé de vous vendre ça comme un disque über épique sous pretexte qu'il y a du biniou et de la flûte derrière des riffs MeloDeath ultra basique.
Comme d'habitude, après l'intro mystérieuse et envoûtante, c'est la première baffe Death mélodique de Göteborg avec des chœurs et toute la palette d'arrangement folklorique, le riff pue le réchauffé à trois kilomètres, mais ça s'écoute facilement, et l'on peut juste être content du fait que le chant féminin est absent, mais ça viendra, ne vous inquiétez pas, à la place, on a un peu de narration vers la fin du morceau, on aura d'ailleurs deux interludes narratives et une outro au menu, histoire de vous faire croire qu'il y a un concept la-dedans.
Formatée, la musique d'Eluveitie l'est assurément, avec ses mélodies de violons très entraînantes destinées à transformer le mosh-pit en véritable compétition de danse celtique, King, The Silver Sister, From Darkness, The Day of Strife et j'en passe, autant de morceaux dans la plus grande tradition du groupe, où le growl est omniprésent et le chant féminin presque absent, bonjour le pilotage automatique, mais malgré cela, Eluveitie se montre suffisamment véloce pour que cela fonctionne à peu près, à condition de ne pas être trop regardant.
Le chant féminin va bien sûr se montrer très présent à certains moments, sur un titre comme Celtos par exemple, morceau simpliste plus mid-tempo à la mélodie facile, après tout, il faut penser à la frange féminine du public d'Eluveitie, et c'est précisément là où les suisses sombrent dans la facilité (Vianna), déjà que ce n'était pas très glorieux avec les titres plus viriles, vous imaginez le désastre, qui va culminer avec la daube habituelle des suisses, le hit single radio friendly dégueulasse qui transforme le groupe en une version métallique de Nolwenn Leroy...
Vous vous souvenez péniblement et avec des douleurs rectales de A Rose For Epona de l'album précédent, voici son équivalent 2014 avec The Call of the Mountains, le morceau Within Temptation-like en version folk celtique, Eluveitie récidive une fois encore avec une daube dégueulasse, sorte de ballade à la con qui pue la guimauve et la médiocrité, et cerise sur le gâteau, le titre est disponible en plusieurs langues, anglais, suisse-allemand, italien, français et romanche, c'est bien joué, car on ne sait jamais, l'office du tourisme suisse pourrait tomber sur ce merdier et l'utiliser pour promouvoir le pays...
Sans atteindre encore le niveau de médiocrité d'un Equilibrium, Eluveitie s'enfonce dans le confort de ses propres stéréotypes, j'imagine que cela sera rassurant pour les fans du groupe qui claqueront 50 boules dans une édition collector de chez Nuclear Blast avec un coffret en bois qui doit coûter moins de cinq euros à produire.
On récapitule, avec Origins, que les génies des relations publiques de NB vous vendent comme un album où Eluveitie revisitent les origines (de quoi, on ne sait pas...), on a la tambouille habituelle des suisses, un MeloDeath quelconque gavé d'orchestrations folk/celtique, de la musique facile qui ne prend pas la tête, vaguement efficace, mais qui refuse d'aller plus loin que sa formule traditionnelle, il n'y a rien de véritablement honteux là-dedans, mais il va être difficile d'y trouver un quelconque intérêt.
Pas grand chose à retenir ici donc, et Origins est un album de plus, Eluveitie est à la tête d'un petit business qui fonctionne encore bien pour le moment, et il n'a aucun intérêt à modifier quoique ce soit, Origins saura satisfaire les amateurs de Folk Metal en mousse, avec un mélange équilibré entre "agressivité" et easy listening, une nouvelle collection d'hymnes faciles pour les jeunes guerrier(e)s acnéiques facilement impressionnables...
Eluveitie est un groupe malheureusement prolifique et régulier dans ses sorties, je dis malheureusement car il y a déjà bien longtemps que les suisses n'ont plus grand chose de neuf à proposer, mais il en est ainsi de tous les groupes formulatiques, Eluveitie à trouvé le bon filon et ne va pas modifier quoique ce soit à sa tambouille.
C'est finalement facile de faire du Eluveitie, il suffit de piocher des riffs randoms dans tout le catalogue de Dark Tranquillity, et d'y rajouter du violon, de la flûte, on n'importe quel instrument traditionnel à la con (Gaita (non, pas David), vielle, mandoline, et plein d'autres trucs), et hop, un album, suffisamment agressif pour rester dans la sphère Metal, suffisamment facile et easy listening pour attirer le grand public, ah, j'oubliais, le chant féminin, c'est super important ça, vu que ça permet d'attirer également la ménagère metalleuse, ouais, la même qui écoute du Within Temptation.
Sixième album depuis le premier en 2006, c'est un bon rythme, et avec ce nouveau méfait, Eluveitie est bien décidé à rassurer ses fans sur sa capacité à faire toujours la même chose, de quoi conforter sa place de leader de la scène
Origins est-il pour autant un mauvais disque? Non.
Mais est-il intéressant? non plus.
Car c'est bien le truc d'Eluveitie, proposer un ensemble tellement fidèle à la formule que les suisses ne peuvent pas se vautrer, avec des hymnes faciles, consommable sur l'instant, du MeloDeath gentillet qui envoie sans trop être agressif qui pille le répertoire des mélodies traditionnelles celtiques, on ne va trop se faire chier non plus hein...
Vous avez aimez Helvetios? cool, car Origins, c'est globalement le même disque, organisé de la même manière, partagé entre son MeloDeath gavé d'instrumentations Folk et les chevauchés easy listening dont le degré épique est équivalent à deux bisounours qui se chamaillent avec des épées en plastique.
Du tube, du tube, et encore du tube, aucune prise de tête et aucune profondeur, mais on s'en fout, l'essentiel est que le fan puisse faire le con en concert avec des rythmes sautillants et des refrains faciles.
Le problème de cet album, c'est qu'autant on pouvait trouver ça sympa et "novateur" (avec de gigantesque guillemets) du temps de Spirit ou de Slania, autant là, vu que ça fait la sixième fois qu'il nous font le coup, la musique des suisses est devenue incroyablement stéréotypée et n’apparaît plus du tout fraîche, et c'est toute une formule qui apparaît aujourd'hui bien usée, Origins est le genre d'album bien trop prévisible pour qu'il soit efficace, surtout que la production bien clean va se faire un malin plaisir d'éradiquer toute trace d'abrasion et d'agressivité, et c'est justement ça le problème, le musique d'Eluveitie est devenue un pur produit facilement marketable pour un label comme Nuclear Blast, qui va se chargé de vous vendre ça comme un disque über épique sous pretexte qu'il y a du biniou et de la flûte derrière des riffs MeloDeath ultra basique.
Comme d'habitude, après l'intro mystérieuse et envoûtante, c'est la première baffe Death mélodique de Göteborg avec des chœurs et toute la palette d'arrangement folklorique, le riff pue le réchauffé à trois kilomètres, mais ça s'écoute facilement, et l'on peut juste être content du fait que le chant féminin est absent, mais ça viendra, ne vous inquiétez pas, à la place, on a un peu de narration vers la fin du morceau, on aura d'ailleurs deux interludes narratives et une outro au menu, histoire de vous faire croire qu'il y a un concept la-dedans.
Formatée, la musique d'Eluveitie l'est assurément, avec ses mélodies de violons très entraînantes destinées à transformer le mosh-pit en véritable compétition de danse celtique, King, The Silver Sister, From Darkness, The Day of Strife et j'en passe, autant de morceaux dans la plus grande tradition du groupe, où le growl est omniprésent et le chant féminin presque absent, bonjour le pilotage automatique, mais malgré cela, Eluveitie se montre suffisamment véloce pour que cela fonctionne à peu près, à condition de ne pas être trop regardant.
Le chant féminin va bien sûr se montrer très présent à certains moments, sur un titre comme Celtos par exemple, morceau simpliste plus mid-tempo à la mélodie facile, après tout, il faut penser à la frange féminine du public d'Eluveitie, et c'est précisément là où les suisses sombrent dans la facilité (Vianna), déjà que ce n'était pas très glorieux avec les titres plus viriles, vous imaginez le désastre, qui va culminer avec la daube habituelle des suisses, le hit single radio friendly dégueulasse qui transforme le groupe en une version métallique de Nolwenn Leroy...
Vous vous souvenez péniblement et avec des douleurs rectales de A Rose For Epona de l'album précédent, voici son équivalent 2014 avec The Call of the Mountains, le morceau Within Temptation-like en version folk celtique, Eluveitie récidive une fois encore avec une daube dégueulasse, sorte de ballade à la con qui pue la guimauve et la médiocrité, et cerise sur le gâteau, le titre est disponible en plusieurs langues, anglais, suisse-allemand, italien, français et romanche, c'est bien joué, car on ne sait jamais, l'office du tourisme suisse pourrait tomber sur ce merdier et l'utiliser pour promouvoir le pays...
Sans atteindre encore le niveau de médiocrité d'un Equilibrium, Eluveitie s'enfonce dans le confort de ses propres stéréotypes, j'imagine que cela sera rassurant pour les fans du groupe qui claqueront 50 boules dans une édition collector de chez Nuclear Blast avec un coffret en bois qui doit coûter moins de cinq euros à produire.
On récapitule, avec Origins, que les génies des relations publiques de NB vous vendent comme un album où Eluveitie revisitent les origines (de quoi, on ne sait pas...), on a la tambouille habituelle des suisses, un MeloDeath quelconque gavé d'orchestrations folk/celtique, de la musique facile qui ne prend pas la tête, vaguement efficace, mais qui refuse d'aller plus loin que sa formule traditionnelle, il n'y a rien de véritablement honteux là-dedans, mais il va être difficile d'y trouver un quelconque intérêt.
Pas grand chose à retenir ici donc, et Origins est un album de plus, Eluveitie est à la tête d'un petit business qui fonctionne encore bien pour le moment, et il n'a aucun intérêt à modifier quoique ce soit, Origins saura satisfaire les amateurs de Folk Metal en mousse, avec un mélange équilibré entre "agressivité" et easy listening, une nouvelle collection d'hymnes faciles pour les jeunes guerrier(e)s acnéiques facilement impressionnables...
Épique en Mousse
Track Listing:
1. Origins (Intro)
2. The Nameless
3. From Darkness
4. Celtos
5. Virunus
6. Nothing (Intermezzo)
8. Sucellos
9. Inception
10. Vianna
11. The Silver Sister
12. King
13. The Day of Strife
14. Ogmios (Intermezzo)
15. Carry the Torch
16. Eternity