Vous aimez le sexe, Satan, les chèvres et le latex, pas forcément dans cet ordre? voir même les chèvres sataniques aguicheuses en latex? Cool, le nouveau Belphegor (Helmuth et ses intérimaires quoi) est enfin là pour vous offrir une bonne rasade de Blackened Death outrancier, je dis enfin car celui-ci s'est fait attendre, d'abord prévu l'année dernière, il s'est vu repousser à cause des problèmes de santé de ce bon vieil Helmuth.
Ces fétichistes autrichiens sont parvenus après neuf albums studio à se faire une place au soleil dans la crypte du Black/Death européen, un véritable exploit pour un groupe qui cultive un tel mauvais goût pour l'imagerie grotesque et le blasphématoire grand-guignol, où l'on ne sait jamais si Helmuth est sérieux quand il écrit ses paroles, pourtant, bien qu'étant un groupe très con, Belphegor est bien un groupe à prendre au sérieux, rien que pour la force de frappe de sa musique, croisement absolument pas subtil entre Morbid Angel et Marduk, et plus que l'imagerie dégueulasse à se pisser dessus, c'est bien la musique qui compte.
Sur ce point là, Belphegor n'a pas à rougir de ses prestations, le dernier album, Blood Magick Necromance, était étrangement bon, un album marqué par les petites expérimentations d'Helmuth et des ambiances plus fouillées, on pouvait presque parler d'évolution avec ce disque, ce qui est... ouais, bizarre pour du Belphegor.
Avec Conjuring the Dead, la donne est différente, et Helmuth n'avait semble-t-il pas l'intention de poursuivre sur la même voie, ni même de produire un album de qualité supérieure, car voilà le problème, Conjuring the Dead, même si pas totalement foiré, atteint péniblement le niveau de petit disque sympa, et pas grand chose d'autre...
Après tout, on attendait pas vraiment une révolution de la part d' Helmuth et de son pote Serpenth, surtout pas après neuf albums à faire plus ou moins la même chose, mais cette fois-ci, même si Belphegor fait globalement le même truc qu'auparavant, il le fait moins bien.
Ce que j'aimais bien chez Belphegor, c'est le côté over the top d'une musique très surchargée qui envoyait le pâté, et c'est moins le cas aujourd'hui, car ce nouvel album est marqué par un léger changement, à savoir une orientation plus Death et souvent plus simple, même le chant Black est en régression ici, cela fait bien longtemps que le growl d'Helmuth n'avait pas été autant à la fête, on remarquera également que les arrangements sont encore une fois très travaillées et qu'il se dégage une ambiance particulièrement sombre de Conjuring the Dead, peut-être est-ce dû à l'orientation plus Heavy et aux inclinaisons mid-tempo, mais cet album est très noir avec une atmosphère très poisseuse.
Malgré des changements mineurs, on demeure en territoire connu, et le cru autrichien cuvée 2014 ne va pas s'avérer bien surprenant, mais ce n'est pas ce que l'on demande à Belphegor, et même si Conjuring the Dead n'est pas un très grand disque, il propose son quota de titres bien sympa qui arrachent, avec malheureusement ici de curieuses baisses de tension à certains endroits.
Conjuring the Dead est donc marqué malgré ses ambiances par un retour à un Death/Black in your face bien plus direct, les titres sont plus courts et l'album ne dure que 35 minutes une fois qu'on a dégagé l'interlude au milieu de la galette, Belphegor a simplifié son propos, ainsi que ses structures, moins alambiquées qu'il y a trois ans.
Le premier titre, Gasmask Terror est d'ailleurs tout ce qu'il a de correct pour du Belphegor, les paroles sont tout ce qu'il y a de plus débile, avec un merveilleux refrain "Gasmask Terror, We crush the world, Nuklear Sathan, FUCK YOU ALL!" (Sérieusement????), mais ça envoie correctement, un Black/Death direct et accrocheur par ses mélodies blackisées typiques du genre, et un rythme plutôt frénétique, ça commence bien, mais ça va vite se gâter.
Le titre suivant, Conjuring the Dead, va faire dans le chiant et l'ennuyeux pendant plus de quatre minutes, Belphegor nous propose un mid-tempo avec un riff qui rappelle fortement Morbid Angel, et l'ajout d'une atmosphère okult à souhait fait tomber le titre dans la catégorie filler de Behemoth, c'est très lourd, heavy, presque martial comme peuvent le faire les polonais, le growl Death est très monolithique, et l'on voit arriver à des kilomètres le passage ambiancé avec chœurs, hurlements et guitare acoustique, et ce n'est que le début d'un passage à vide qui arrive très tôt sur ce disque, car In Death est presque exclusivement un morceau de Death/Thrash, aux riffs à la pauvreté abyssale, ouais, c'est plutôt moche, et niveau mocheté, il faudra compter par la suite sur un Flesh, Bones and Blood complètement raté, sauf si vous aimez les mid tempo dégueulasses qui ne vont nulle part, c'est votre droit après tout...
Fort heureusement, Rex Tremendae Majestatis va vite remonter le niveau dans une ambiance qui rappelle assez l'album précédent, l'ambiance est assez dingue, grandiloquente, avec des arrangements symphoniques plutôt glorieux, pourtant ça ne va très vite, mais l'émotion est là, traversée de moments de rage, on est presque dans un Black Symphonique tirant sur le Death, avec une bonne utilisation des deux types de chant.
C'est à partir de là que Belphegor va rentrer dans son rythme habituel et va surtout se montrer conquérant (à part Flesh, Bones and Blood bien sûr), avec des baffes comme Black Winged Torment, un Lucifer, Take Her! au mid tempo malsain et vicelard avec ses nombreux hurlements, un morceau assez court qui déborde sur le dernier titre qui est plus une outro qu'autre chose, et dans le genre morceau pas mal, Legions of Destruction est un excellent titre de Black/Death in your face et blasphématoire où l'on retrouve deux guests de luxe, Glen Benton et Attila Csihar, c'est un authentique win, autant je n'aime pas ce que fait Attila chez Mayhem, mais à petite dose en featuring en complément de Benton, ça le fait.
Un petit mot sur la production, Belphegor a eu la bonne idée de ne pas retourner bosser chez Tägtgren, et la production d'Erik Rutan est largement moins synthétique que celle du norvégien, pourtant on est sur un bon vieux DR 5 bien surcompressé comme il faut, mais malgré cela, tout est audible, très aéré, puissant sans être trop fatiguant sur la durée, on pourrait éventuellement regretter un son de guitare un peu trop clean, de même qu'une batterie qui sonne souvent comme une boite à rythmes, mais la production est plutôt bonne pour du Belphegor.
Ces fétichistes autrichiens sont parvenus après neuf albums studio à se faire une place au soleil dans la crypte du Black/Death européen, un véritable exploit pour un groupe qui cultive un tel mauvais goût pour l'imagerie grotesque et le blasphématoire grand-guignol, où l'on ne sait jamais si Helmuth est sérieux quand il écrit ses paroles, pourtant, bien qu'étant un groupe très con, Belphegor est bien un groupe à prendre au sérieux, rien que pour la force de frappe de sa musique, croisement absolument pas subtil entre Morbid Angel et Marduk, et plus que l'imagerie dégueulasse à se pisser dessus, c'est bien la musique qui compte.
Sur ce point là, Belphegor n'a pas à rougir de ses prestations, le dernier album, Blood Magick Necromance, était étrangement bon, un album marqué par les petites expérimentations d'Helmuth et des ambiances plus fouillées, on pouvait presque parler d'évolution avec ce disque, ce qui est... ouais, bizarre pour du Belphegor.
Avec Conjuring the Dead, la donne est différente, et Helmuth n'avait semble-t-il pas l'intention de poursuivre sur la même voie, ni même de produire un album de qualité supérieure, car voilà le problème, Conjuring the Dead, même si pas totalement foiré, atteint péniblement le niveau de petit disque sympa, et pas grand chose d'autre...
Après tout, on attendait pas vraiment une révolution de la part d' Helmuth et de son pote Serpenth, surtout pas après neuf albums à faire plus ou moins la même chose, mais cette fois-ci, même si Belphegor fait globalement le même truc qu'auparavant, il le fait moins bien.
Ce que j'aimais bien chez Belphegor, c'est le côté over the top d'une musique très surchargée qui envoyait le pâté, et c'est moins le cas aujourd'hui, car ce nouvel album est marqué par un léger changement, à savoir une orientation plus Death et souvent plus simple, même le chant Black est en régression ici, cela fait bien longtemps que le growl d'Helmuth n'avait pas été autant à la fête, on remarquera également que les arrangements sont encore une fois très travaillées et qu'il se dégage une ambiance particulièrement sombre de Conjuring the Dead, peut-être est-ce dû à l'orientation plus Heavy et aux inclinaisons mid-tempo, mais cet album est très noir avec une atmosphère très poisseuse.
Malgré des changements mineurs, on demeure en territoire connu, et le cru autrichien cuvée 2014 ne va pas s'avérer bien surprenant, mais ce n'est pas ce que l'on demande à Belphegor, et même si Conjuring the Dead n'est pas un très grand disque, il propose son quota de titres bien sympa qui arrachent, avec malheureusement ici de curieuses baisses de tension à certains endroits.
Conjuring the Dead est donc marqué malgré ses ambiances par un retour à un Death/Black in your face bien plus direct, les titres sont plus courts et l'album ne dure que 35 minutes une fois qu'on a dégagé l'interlude au milieu de la galette, Belphegor a simplifié son propos, ainsi que ses structures, moins alambiquées qu'il y a trois ans.
Le premier titre, Gasmask Terror est d'ailleurs tout ce qu'il a de correct pour du Belphegor, les paroles sont tout ce qu'il y a de plus débile, avec un merveilleux refrain "Gasmask Terror, We crush the world, Nuklear Sathan, FUCK YOU ALL!" (Sérieusement????), mais ça envoie correctement, un Black/Death direct et accrocheur par ses mélodies blackisées typiques du genre, et un rythme plutôt frénétique, ça commence bien, mais ça va vite se gâter.
Le titre suivant, Conjuring the Dead, va faire dans le chiant et l'ennuyeux pendant plus de quatre minutes, Belphegor nous propose un mid-tempo avec un riff qui rappelle fortement Morbid Angel, et l'ajout d'une atmosphère okult à souhait fait tomber le titre dans la catégorie filler de Behemoth, c'est très lourd, heavy, presque martial comme peuvent le faire les polonais, le growl Death est très monolithique, et l'on voit arriver à des kilomètres le passage ambiancé avec chœurs, hurlements et guitare acoustique, et ce n'est que le début d'un passage à vide qui arrive très tôt sur ce disque, car In Death est presque exclusivement un morceau de Death/Thrash, aux riffs à la pauvreté abyssale, ouais, c'est plutôt moche, et niveau mocheté, il faudra compter par la suite sur un Flesh, Bones and Blood complètement raté, sauf si vous aimez les mid tempo dégueulasses qui ne vont nulle part, c'est votre droit après tout...
Fort heureusement, Rex Tremendae Majestatis va vite remonter le niveau dans une ambiance qui rappelle assez l'album précédent, l'ambiance est assez dingue, grandiloquente, avec des arrangements symphoniques plutôt glorieux, pourtant ça ne va très vite, mais l'émotion est là, traversée de moments de rage, on est presque dans un Black Symphonique tirant sur le Death, avec une bonne utilisation des deux types de chant.
C'est à partir de là que Belphegor va rentrer dans son rythme habituel et va surtout se montrer conquérant (à part Flesh, Bones and Blood bien sûr), avec des baffes comme Black Winged Torment, un Lucifer, Take Her! au mid tempo malsain et vicelard avec ses nombreux hurlements, un morceau assez court qui déborde sur le dernier titre qui est plus une outro qu'autre chose, et dans le genre morceau pas mal, Legions of Destruction est un excellent titre de Black/Death in your face et blasphématoire où l'on retrouve deux guests de luxe, Glen Benton et Attila Csihar, c'est un authentique win, autant je n'aime pas ce que fait Attila chez Mayhem, mais à petite dose en featuring en complément de Benton, ça le fait.
Un petit mot sur la production, Belphegor a eu la bonne idée de ne pas retourner bosser chez Tägtgren, et la production d'Erik Rutan est largement moins synthétique que celle du norvégien, pourtant on est sur un bon vieux DR 5 bien surcompressé comme il faut, mais malgré cela, tout est audible, très aéré, puissant sans être trop fatiguant sur la durée, on pourrait éventuellement regretter un son de guitare un peu trop clean, de même qu'une batterie qui sonne souvent comme une boite à rythmes, mais la production est plutôt bonne pour du Belphegor.
Conjuring the Dead n'est pas franchement mauvais, il est juste moyen en fait, mais il est surtout un peu plombé par trois titres plutôt médiocres, ce qui fait un peu tâche pour un album aussi court, Conjuring the Dead aurait pu être un putain de bon EP, mais il est un album moyen.
Belphegor fait du Belphegor, avec une orientation certes plus Death Metal, mais les ingrédients sont toujours les mêmes, ça reste correct, et finalement, le principal problème ici est l'inconstance des autrichiens, qui nous proposent un album avec des hauts et des bas, donc assez moyen dans l'ensemble.
Reste un bon petit album de Blackened Death à la Belphegor, dans son style très particulier, ce n'est pas brillant, c'est toujours mieux que le dernier Behemoth, c'est toujours ça de pris...
Belphegor fait du Belphegor, avec une orientation certes plus Death Metal, mais les ingrédients sont toujours les mêmes, ça reste correct, et finalement, le principal problème ici est l'inconstance des autrichiens, qui nous proposent un album avec des hauts et des bas, donc assez moyen dans l'ensemble.
Reste un bon petit album de Blackened Death à la Belphegor, dans son style très particulier, ce n'est pas brillant, c'est toujours mieux que le dernier Behemoth, c'est toujours ça de pris...
2. Conjuring the Dead
3. In Death
4. Rex Tremendae Majestatis
5. Black Winged Torment
6. The Eyes
7. Legions of Destruction
8. Flesh, Bones and Blood
9. Lucifer, Take Her!
10. Pactum in Aeternum