Comme il m'est impossible de tout chroniquer, par manque de temps, de motivation, ou tout simplement car je n'ai pas grand chose d'intéressant à dire, j'ai choisi de vous proposer tous les mois ces Chroniques en rafale, où je vous donnerai mon avis sur les albums que je n'ai justement pas eu le temps de chroniquer, bien sûr, je n'irai pas en profondeur comme je peux le faire lors des chroniques classiques, et je me contenterai d'un survol général, en tâchant d'être à la fois concis et précis, un paquet de mini-chroniques si vous voulez.
Je pensais avoir bien glandé ce mois-ci, mais l'air de rien, je vous ai quand même pondu neuf chroniques en juin, un mois étrange partagé entre les bouses et les bons disques, sans que ces derniers soient particulièrement brillants, hormis l'album de Serdce peut-être, car j'ai émis quelques réserves sur les albums d'Incantation ou de Septic Flesh, un mois où les chroniques ont quelque peu évoluer, pas dans le fond, mais sur la forme, elles sont désormais souvent agrémentées de montages à la con et d'images diverses, malgré tout, il ne faut pas s'attendre à une généralisation de ce genre de trucs, certaines chroniques ne se prêtant pas du tout à l'exercice, et je n'ai pas du tout envie que cela devienne une distraction vous empêchant de vous concentrer sur le principal, à savoir mes arguments concernant un album, malgré tout, il n'en reste pas moins que je m'éclate à vous pondre des montages moisis, et que cela me permet d'aérer les chroniques et de les rendre un peu plus lisibles, tout en apportant un peu de fun et de second degré.
Le mois de juin s'achevant, il sera temps également cette semaine de vous proposer un petit bilan à mi-parcours, histoire de faire le point sur les gagnants et les perdants de 2014, l'occasion, aussi, de dresser un bilan personnel concernant mes activités sur ce blog, car il est toujours sain de se remettre en question et de faire son auto-critique.
En attendant, rafale de chroniques dans vos faces, enjoy!
Le mois de juin s'achevant, il sera temps également cette semaine de vous proposer un petit bilan à mi-parcours, histoire de faire le point sur les gagnants et les perdants de 2014, l'occasion, aussi, de dresser un bilan personnel concernant mes activités sur ce blog, car il est toujours sain de se remettre en question et de faire son auto-critique.
En attendant, rafale de chroniques dans vos faces, enjoy!
Mastodon - One More 'Round The sun (Reprise Records)
Vous aimiez le Heavy Sludgy Sludge de Mastodon? les aspirations prog psychédéliques qui ont suivis? Cool, toutes les choses que j'aimais chez Mastodon ont disparu désormais, et c'est le cas depuis The Hunter, qui est le Black Album de Mastodon, le moment où après avoir fait de l'art, un groupe se décide à principalement faire du pognon en ratissant plus large, pourtant, Once more 'round the sun n'est pas The Hunter bis, non, il est encore plus médiocre, médiocre car toute l'inventivité de Mastodon est passée à la trappe, encore plus médiocre car cette fois-ci, Mastodon n'a même pas eu la bonne idée d'être catchy, Once More... est monolithique et sans envie, sans couilles, sans risques, j'imagine que le but est de pérenniser le groupe dans le mainstream avec ce qui est essentiellement aujourd'hui du Heavy Rock quelconque, facile et sans âme, sans ambition non plus, du easy listening poussif de feignasse, et de la soupe pour passer en radio aux states, Once more 'round the Mediocrity...
(En écoute: High Road)
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Corrosion of Conformity - IX (Candlelight Records)
Après avoir appelé son album précédent Corrosion of Conformity, les américains franchissent un pas supplémentaire dans l'inventivité en nommant leur neuvième album... IX, de là à dire que la pauvreté des titres d'albums va de paire avec la manque d'idées du trio, il n'y a qu'un pas que je vais m'empresser de franchir, car IX n'est absolument pas un disque intéressant, il est même plutôt chiant, pas qu'il soit mauvais, après tout, les gars ont un certain savoir-faire dans le genre, mais c'est compliqué de trouver ça bon, et cet album m'ennuie tellement que j'en viens même à espérer un retour de Pepper Keenan, c'est dire, IX est donc un album moyen, qui cède à pas mal de facilités d'écriture, pas honteux, mais pas du tout bandant...
(En écoute: The Nectar)
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Allegaeon - Elements of the Infinite (Metal Blade)
Une bonne baffe dans la gueule ce nouvel album des américains, et peut-être l'un des groupes les plus intéressants de la nouvelle vague du Metal américain, et plus particulièrement du Death mélodique technique, Allegaeon est brutal, violent, mais n'oublie jamais la petite mélodie qui fait son effet, techniquement irréprochable, nerveux, Elements of the Infinite est bien charpenté, pas démonstratif pour un sou, la technicité étant vraiment mise au service de l'efficacité, l'ensemble est varié, complexe mais malgré tout étrangement catchy et fluide, et le fait que ces américains ne se prennent absolument pas au sérieux contribue d'autant plus à les rendre attachant, excellent disque de MeloDeath technique et moderne...
(En écoute: 1.618 et Our cosmic Casket)
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Auroch - Taman Shud (Profound Lore)
Il est court cet album d'Auroch, 25 minutes au compteur, mais ce sera largement suffisant pour vous dévisser la tête, Auroch est un peu la version condensé de Mitochondrion, après tout, le trio comprend désormais deux membres de ce dernier, et les deux groupes partagent la même fascination pour le Death Metal complexe, ésotérique, et quasiment spirituel dans son approche, Auroch étant donc bien plus concis et direct que Mitochondrion, Taman Shud est dense, mystérieux, apocalyptique, torturé, mais en fait parfois un peu trop, et l'on aimerait que le groupe prenne un peu plus de temps pour développer ses ambiances plutôt que cette avalanche de Blackened Death multi-texturé qui donne un peu le tournis tant le flot d'information est intense, du concentré de Mitochondrion en mode speed et violent, tout ce que fait Mitochondrion en 6-7 minutes, Auroch tente de la faire en à peine 3 minutes, et c'est vraiment usant par moment, malgré tout, Taman Shud se montre assez convaincant dans son genre très particulier, intense, étrange, mais parfois trop tortueux...
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Falconer - Black Moon Rising (Metal Blade)
La sortie d'un nouvel album de Falconer est toujours un événement, premièrement, car ça permet de se rendre compte que le groupe n'a pas splitté, rappelons que Falconer est principalement un groupe de studio, ne tourne jamais, et ne donne quasiment jamais de concert, deuxièmement, car Falconer est un putain de bon groupe de Power Folk dont les sorties sont toujours de qualité, Black Moon Rising ne fait pas exception à la règle, mieux encore, cet album est peut-être l'un des meilleurs du groupe, direct, accrocheur, le chant typé Folk est comme d'habitude excellent, les mélodies font mouche à chaque fois, les riffs sont puissants, les soli particulièrement inspirés et incisifs, Black Moon Rising est ultra accrocheur, sonnant de manière très moderne sans sacrifier la formule classique du groupe, du grand art, et l'on pardonnera bien volontiers les petites baisses de régime par moment, dont certains mid-tempo parfois poussifs, bref, si vous aimez le bon Power Metal et le bon Folk, foncez, Falconer est une valeur sûre...
(En écoute: Locust Swarm)
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The Atlas Moth - The Old Believer (Profound Lore)
Difficile de décrire la musique des américains de The Atlas Moth, sorte de Sludge/Stoner/Doom atmophérique post-Metal psychédélique, autant dire pile-poil le genre de groupe que l'on trouve chez Profound Lore, The Old Believer est excellent, à condition d'aimer un tant soit peu le genre et d'être d'humeur aventureuse, malgré tout, je dois bien vous avouer que j'ai du mal à le trouver aussi bon que ne l'était son prédécesseur An Ache for the Distance, même s'il n'est pas loin derrière; Il n'en reste pas moins que The Atlas Moth est toujours largement au dessus de la mêlée avec son Metal à la personnalité unique et très porté sur les atmosphères, un Metal riche en textures, avec trois guitaristes, plusieurs chanteurs, des ambiances fouillées qui lui confèrent une réelle puissance émotionnelle, The Old Believer est une véritable expérience et un voyage oppressant et mystérieux, fortement recommandable donc...
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Voyager - V (Indépendant)
Je ne comprendrais jamais comment un groupe du calibre de Voyager n'ait jamais intéressé un label important, car une fois de plus, Voyager ne va compter que sur lui même pour sortir ce nouvel album, sans label, donc, pour assurer la promotion, et en ayant eu recours au crowdfunding pour financer le truc; Malgré la sympathie que j'ai pour le groupe, surtout après un The Meaning of I absolument brillant, je dois bien avouer que je suis un peu déçu par ce nouvel effort, bien sûr, le Metal progressif des australiens est toujours aussi unique, personnel, et parfois brillant, mais malheureusement, ce sont les aspects mélodiques quasiment Pop qui sont mis en avant, au détriment du côté Heavy, et je n'y trouve pas vraiment mon compte cette fois-ci, ne vous méprenez pas, V est un très bon disque de Prog, et la première moitié de l'album est absolument brillante avec toute une série de tube géniaux, mais l'album va ensuite baisser de rythme avec des titres pas forcément mauvais mais pas du tout mémorables, V est parfois un peu trop mièvre et manquant de tranchant, ce qui est un peu dommage, le petit disque d'un grand groupe qui ne sera jamais reconnu à sa juste valeur...
(En écoute sur Bandcamp + Clip de Hyperventilating)
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Meadows End - The Sufferwell (Indépendant)
Le Death symphonique est un genre plutôt casse gueule, parfois ça marche, comme c'est le cas de Septic Flesh ou encore Diabolical, mais c'est souvent foireux, poke Ex Deo ou pire encore Fleshgod Apocalypse; Meadows End est un jeune groupe suédois indépendant, qui évolue dans la frange Melodeath du symphonique et qui se rapprocherait de Diabolical d'un point de vue stylistique, et The Sufferwell, son deuxième album, fonctionne plutôt bien, leur Death Metal est solide, pas franchement rapide, mais laisse suffisamment de place aux orchestrations pour s'exprimer, ce qui est toujours une bonne chose, solide ouais, mais parfois un peu lourdaud, et tout cela manque parfois d'envergure, ça reste bien foutu, surtout pour un groupe indépendant, mais il y a certains moments qui donnent l'impression que des claviers ont été plaqués sur du Death un peu mou du genou uniquement car cela fait partie du cahier des charges, malgré tout, pas mal de titres valent le détour et sont soutenus par des orchestrations grandioses qui leur confèrent une réelle dimension épique, dommage que ce ne soit pas toujours le cas, avec des morceaux qui manquent un peu d'accroche, bref, The Sufferwell est un peu inégal, partagé entre des titres moyens et quelques morceaux de bravoure assez dantesques, reste un album solide dans le genre, plutôt bien foutu, avec des orchestrations dans l'ensemble assez travaillées, qui sera surement trouver sa place chez les fans du Death symphonique...
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Tankard - R.I.B. (Nuclear Blast)
Tankard fait partie de ces groupes que j'aime à voir en festival, mais je dois bien vous avouer que je serais bien incapable de payer une place de concert rien que pour eux, le Thrash alcoolisé des teutons à toute sa place en festival avec ses chansons à boire, malheureusement, sur album, c'est une autre histoire, et les allemands n'en finissent pas de sortir inlassablement le même disque avec une réelle perséverance dans la médiocrité, ouais, Tankard sur album, c'est plutôt pourri et salement limité, avec un Thrash de tâcheron bête et gras, direct et carrément stupide, ce Rest in Beer s'inscrit dans la tradition des albums quelconques de Tankard, ça parle encore de bière et de gonzesses, le Thrash est toujours aussi simpliste, et l'on ne remarque finalement que les refrains à boire, sans intérêt donc et de mauvais goût, aussi savoureux qu'une bière tiède, un peu comme l'intégralité de la discographie des teutons, uniquement fun si vous écoutez l'album à plus de trois grammes...
(En écoute: Rest in Beer)
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Tombs - Savage Gold (Relapse Records)
Tombs est un hybride, pas vraiment totalement black Metal, pas forcément Post-Metal, partiellement Hardcore seulement, en fait, Tombs, c'est tout ça à la fois, tout du moins sur Path of Totality, leur second album sorti en 2011, avec Savage Gold, la donne a quelque peu changée, et Tombs semble s'être plutôt recentré sur un Black qui a tendance à s'aventurer vers le Black rêche et froid à la Satyricon, il faut dire que la production signée Erik Rutan est cette fois-ci moins brumeuse que par le passé, Tombs se fait plus net, propre mais tout conservant un certain caractère abrasif, et donc plus agressif et tranchant, même si les mélodies atmosphériques sont encore de la partie, de même que certains morceaux orientés Post-Metal comme Echoes, Deathripper ou Severed Lives, Savage Gold est assez surprenant dans son approche, et Tombs propose un hybride Post-Black assez savoureux et consistant, j'avoue me surprendre moi-même à aimer ce truc, mais c'est le cas, deal with it...
Le Grindcorner!
Comme tous les mois, je suis allé sur Bandcamp pour vous trouver un peu de Grindcore, je vous pose tout ça en vrac ici, vous en faites ce que vous voulez, et je me dégage de toute responsabilité concernant d'éventuelles séquelles cérébrales...
Scat Shack - Carnival of Scat
Chainsaw Torture - Fucking Grind
Necrofuckphilia - Force Fed Fecal Feed
Fecalworm - It Only Gets Worse From Here