Ce la fait désormais plus de vingt ans que Glen Benton et son Deicide hurlent de manière puérile leur haine absolue envers le christianisme, le tout à grands coups d'albums... moyens, ouais, la discographie de Deicide est avant tout une flopée d'albums oscillants entre le "mouais, bof" et le "bof, mais c'est un peu mieux que le précédent", avec deux exceptions cependant, le mythique Legion en 1992, qui a sa place au panthéon des albums marquant de l'histoire du Death Metal, et en 2006 The Stench of Redemption, un album inespéré qui m'avait presque réconcilié avec le groupe de part sa brutalité et sa fureur insensé, ces deux disques sont les seuls vers lesquels je me tourne quand je veux ma dose de violence anti-chrétienne made in Deicide, éventuellement Once upon a Cross, à la rigueur.
Malheureusement, après le coup de force The Stench of Redemption, Deicide a repris sa routine d'albums moyens et les deux albums qui ont suivi n'avaient pas grand chose de véritablement marquant, malgré tout, on ne peut pas reprocher à Deicide d'avoir véritablement failli une seule fois, contrairement à ses deux collègues de Floride, un Obituary dont on attend en vain un bon disque depuis... bah Cause of Death en 1990 (les mauvaises langues diront depuis Slowly we Rot), et un Morbid Angel devenu Hardcore Radikult en bad trip post-rave party, Deicide a choisi de ne pas trop modifier son Death Metal rustique et bas-de-plafond, en nous livrant un In the Minds of Evil qui se situe, malheureusement, dans la fourchette basse de la qualité moyenne d'un album de Deicide, car putain qu'il est chiant...
Ce n'est donc pas qu'il est mauvais ce nouveau Deicide, d'ailleurs un album de Deicide ne peut jamais véritablement être mauvais, disons juste qu'il propose une redéfinition des termes ennui et monotonie, car il semble que Benton et compagnie n'avaient pas trop envie de se faire chier avec leur nouvel album, proposant un Death rustique, toujours aussi brutasse et manichéen dans son approche idéologique, Satan c'est cool, Jesus et ses potes, c'est de la merde (No shit Sherlock!), onze titres, trente-six minutes, emballé c'est pesé, une nouvelle ration de Death Metal à la Deicide totalement dispensable et lourdingue, car à l'image de ses deux prédécesseurs post-Stench of Redemption, rien ne va permettre à In the Minds of Evil de sortir de l'ornière de la monotonie, aucun titre marquant, aucun "tube" évident qui retiendrait l'attention, Deicide propose un album qui finalement est à l'image de ses prestations scéniques, ennuyeux, sans envie, un Death Metal de fonctionnaire, joué avec la même conviction et la même intensité qu'un fonctionnaire des impôts, c'est vous dire que le niveau de folie est à ce point ébouriffant ici...
Il faut quand même souligner une chose, Ralph Santolla n'est plus là, c'est con, les soli de cinglés de Santolla étaient bien la seule chose intéressante des deux derniers albums (et ne parlons même pas de sa prestation hors-norme sur Redemption), et bien que l'ex-Cannibal Corpse Jack Owen et Kevin Quirion forment une paire de guitaristes acceptable, l'ensemble des riffs et des soli sonnent de manière classique, un travail solide, mais sans génie, les gros riffs Death groovy, basiques et simples sont toujours là, c'est correct, respectant scrupuleusement le cahier des charges inhérent au groupe, et le nombre de solo est en baisse, juste ce qu'il faut pour donner un caractère mélodique à une musique toujours aussi brute de décoffrage et rentre-dedans, car en fin de compte, à part son statut de légende, rien ne distingue vraiment Deicide de n'importe quel autre groupe de Death bourrin et quasi néandertalien (coucou Broken Hope ou Jungle Rot), des solos qui de plus n'ont bien entendu pas la même fluidité que ceux de Santolla, de la même manière, quand on parle de monotonie, la voix du maître des ténèbres Glen Benton, toujours aussi reconnaissable et monolithique, n'en finit plus d'enfoncer l'album dans l’abîme de l'ennui, une prestation sans vraiment d'intensité, peut-être l'une de ses plus monotones, du hurlement d'homme de Cro-Magnon basique qui jamais ne vous prend vraiment aux tripes, aucune variation, ça gueule de la même manière contre la religion du début à la fin (même pas les petits hurlements haut-perchés du passé qui permettaient de rompre la monotonie), des paroles toujours aussi simplistes et gentiment connes, c'est un peu le trademark du groupe après tout, un passage obligé, et tant pis pour les clichés, même cette grosse brute de Steve Asheim ne semble pas avoir son rendement habituel, ses blast frénétiques sont envoyés sans réelle conviction, il faut croire que lui aussi n'avait pas trop envie de se sortir les doigts pour sortir quelque chose d'autre que ses rythmes classiques, subtil mélange de groove et de vitesse, il a au moins le mérite de n'avoir pas trop perdu de ses qualités malgré les années qui passent, c'est déjà ça me direz-vous.
Une chose est vaguement différente quand même, In the Minds of Evil est enrobé d'une production presque moderne, très claire, mais contrairement à un Six Feet Under qui avait réussi à se réinventer en optant pour une approche moderne et plus technique de sa musique, Deicide n'a pas changé d'un iota sa formule classique qui le fait tourner en rond depuis presque vingt ans.
Il faut quand même souligner une chose, Ralph Santolla n'est plus là, c'est con, les soli de cinglés de Santolla étaient bien la seule chose intéressante des deux derniers albums (et ne parlons même pas de sa prestation hors-norme sur Redemption), et bien que l'ex-Cannibal Corpse Jack Owen et Kevin Quirion forment une paire de guitaristes acceptable, l'ensemble des riffs et des soli sonnent de manière classique, un travail solide, mais sans génie, les gros riffs Death groovy, basiques et simples sont toujours là, c'est correct, respectant scrupuleusement le cahier des charges inhérent au groupe, et le nombre de solo est en baisse, juste ce qu'il faut pour donner un caractère mélodique à une musique toujours aussi brute de décoffrage et rentre-dedans, car en fin de compte, à part son statut de légende, rien ne distingue vraiment Deicide de n'importe quel autre groupe de Death bourrin et quasi néandertalien (coucou Broken Hope ou Jungle Rot), des solos qui de plus n'ont bien entendu pas la même fluidité que ceux de Santolla, de la même manière, quand on parle de monotonie, la voix du maître des ténèbres Glen Benton, toujours aussi reconnaissable et monolithique, n'en finit plus d'enfoncer l'album dans l’abîme de l'ennui, une prestation sans vraiment d'intensité, peut-être l'une de ses plus monotones, du hurlement d'homme de Cro-Magnon basique qui jamais ne vous prend vraiment aux tripes, aucune variation, ça gueule de la même manière contre la religion du début à la fin (même pas les petits hurlements haut-perchés du passé qui permettaient de rompre la monotonie), des paroles toujours aussi simplistes et gentiment connes, c'est un peu le trademark du groupe après tout, un passage obligé, et tant pis pour les clichés, même cette grosse brute de Steve Asheim ne semble pas avoir son rendement habituel, ses blast frénétiques sont envoyés sans réelle conviction, il faut croire que lui aussi n'avait pas trop envie de se sortir les doigts pour sortir quelque chose d'autre que ses rythmes classiques, subtil mélange de groove et de vitesse, il a au moins le mérite de n'avoir pas trop perdu de ses qualités malgré les années qui passent, c'est déjà ça me direz-vous.
Une chose est vaguement différente quand même, In the Minds of Evil est enrobé d'une production presque moderne, très claire, mais contrairement à un Six Feet Under qui avait réussi à se réinventer en optant pour une approche moderne et plus technique de sa musique, Deicide n'a pas changé d'un iota sa formule classique qui le fait tourner en rond depuis presque vingt ans.
Bien sûr, comme d'habitude, il n'y a rien de honteux là-dedans, après tout, Deicide à un certain savoir-faire qui lui permet de maintenir un niveau moyen plus que correct, et j'imagine que l'idée est de proposer un produit qui ne décevra pas les anciens fans tout en permettant au groupe d'être suffisamment accessible pour en gagner de nouveaux chez les plus jeunes qui seraient intéressés par l'expérience Deicide (lol), car après tout, Deicide est un gros nom connu désormais du grand-public (tout est relatif quand même) susceptible de devenir pour la jeune garde "mon premier groupe de Death Metal".
In the Minds of Evil fournit du concentré de Deicide pur jus, classique jusqu'à la moelle, mais sans jamais aller plus loin que ça, de la pure routine qui sonne comme déjà entendu en mieux auparavant, car avec une évolution quasi nulle, Deicide semble avoir décider de revenir à un Death sans concession en tentant de réanimer l'esprit des premiers albums, Legion en tête, qui fait que l'album sonne de manière plutôt old school malgré la production relativement moderne, et ce n'est jamais très bon signe quand un groupe revient en arrière quand il ne sait plus du tout où aller pour avancer, c'est un peu le problème de In the Minds of Evil, faire du neuf avec du vieux, mais sans jamais parvenir à raviver la flamme ni retrouver la verve du passé.
Pas un drame heureusement, l'album fournit son quota de titres qui arrachent sévèrement les poils, le titre d'ouverture en tête, particulièrement intense, sans concession, avec un Benton qui gueule une certaine profondeur et des mélodies malsaines à souhait qui confèrent au titre une certaine consistance, Beyond Salvation a un rythme qui le rend plutôt catchy, ou encore un Between the Flesh and the void qui suinte le old school, Thou Begone sort également un peu du lot pour ses mélodies et ses blast beats complètements démentiels, qui font de Deicide une sorte de Nile du pauvre l'espace d'un titre, le reste oscille entre le moyen et l'ennuyeux, Godkill (bonjour la subtilité) est chient à mourir, et ce n'est pas la seule fois où Deicide fait dans le bourrin bien lourdingue et pénible sans aucune forme de variation, Misery of One, Even the Gods can Bleed, Trample the Cross, Fallen to Silence, autant de titres interchangeables et relativement ennuyeux, dont les seuls moments intéressants sont les solos, de véritables titres de remplissage à la Deicide, desquels il n'y a pas grand chose à sauver, parfois un bon solo, une bonne mélodie ou un blast beat hyper violent, à peine retiendra-t-on le côté ultra catchy et intense d'un Kill the Light of Christ, peut-être le titre le plus mémorable du lot, qui sauve un peu la fin de l'album de l'ennui total...
Après le sursaut d'orgueil The Stench of Redemption, Deicide a repris son rythme de croisière et sa routine consistant à sortir des albums moyens qui font illusion le temps de deux-trois écoutes, avant de sagement ranger la galette sur l'étagère et de ne plus jamais y revenir (ou de le foutre à la corbeille afin de faire de la place sur le disque dur bande de coquins pirates).
In the Minds of Evil nous montre un Deicide en mode pilotage automatique, ça bourre, ça gueule les lyrics anti-chrétiennes d'usage, seules les mélodies et quelques solos bien sentis permettent de sauver l'album en le rendant souvent catchy et bizarrement accessible, mais on s'emmerde quand même et les 36 minutes du bouzin paraissent en fin de compte bien longues, à ce rythme là et en usant de ses grosses ficelles habituelles, Deicide peut encore nous chier une tripotée d'albums avec le même niveau moyen de qualité pendant encore au moins une dizaine d'années, sans génie, sans fausses notes non plus, des disques solides mais absolument pas intéressants, ennuyeux, monotones, In the Minds of Evil est une autre addition moyenne à la longue série de disques moyens du combo de Floride, et franchement, je ne suis pas sûr qu'à l'avenir le groupe soit capable de nous sortir un autre disque du niveau de The Stench of Redemption qui permettrait de sauver la mise, le groupe remplit ses obligations contractuelles en sortant un disque correct quasiment tous les deux ans, et c'est tout, la passion, la furie ou l'envie n'était semble-t-il pas au programme, une fois de plus...
In the Minds of Evil fournit du concentré de Deicide pur jus, classique jusqu'à la moelle, mais sans jamais aller plus loin que ça, de la pure routine qui sonne comme déjà entendu en mieux auparavant, car avec une évolution quasi nulle, Deicide semble avoir décider de revenir à un Death sans concession en tentant de réanimer l'esprit des premiers albums, Legion en tête, qui fait que l'album sonne de manière plutôt old school malgré la production relativement moderne, et ce n'est jamais très bon signe quand un groupe revient en arrière quand il ne sait plus du tout où aller pour avancer, c'est un peu le problème de In the Minds of Evil, faire du neuf avec du vieux, mais sans jamais parvenir à raviver la flamme ni retrouver la verve du passé.
Pas un drame heureusement, l'album fournit son quota de titres qui arrachent sévèrement les poils, le titre d'ouverture en tête, particulièrement intense, sans concession, avec un Benton qui gueule une certaine profondeur et des mélodies malsaines à souhait qui confèrent au titre une certaine consistance, Beyond Salvation a un rythme qui le rend plutôt catchy, ou encore un Between the Flesh and the void qui suinte le old school, Thou Begone sort également un peu du lot pour ses mélodies et ses blast beats complètements démentiels, qui font de Deicide une sorte de Nile du pauvre l'espace d'un titre, le reste oscille entre le moyen et l'ennuyeux, Godkill (bonjour la subtilité) est chient à mourir, et ce n'est pas la seule fois où Deicide fait dans le bourrin bien lourdingue et pénible sans aucune forme de variation, Misery of One, Even the Gods can Bleed, Trample the Cross, Fallen to Silence, autant de titres interchangeables et relativement ennuyeux, dont les seuls moments intéressants sont les solos, de véritables titres de remplissage à la Deicide, desquels il n'y a pas grand chose à sauver, parfois un bon solo, une bonne mélodie ou un blast beat hyper violent, à peine retiendra-t-on le côté ultra catchy et intense d'un Kill the Light of Christ, peut-être le titre le plus mémorable du lot, qui sauve un peu la fin de l'album de l'ennui total...
Après le sursaut d'orgueil The Stench of Redemption, Deicide a repris son rythme de croisière et sa routine consistant à sortir des albums moyens qui font illusion le temps de deux-trois écoutes, avant de sagement ranger la galette sur l'étagère et de ne plus jamais y revenir (ou de le foutre à la corbeille afin de faire de la place sur le disque dur bande de coquins pirates).
In the Minds of Evil nous montre un Deicide en mode pilotage automatique, ça bourre, ça gueule les lyrics anti-chrétiennes d'usage, seules les mélodies et quelques solos bien sentis permettent de sauver l'album en le rendant souvent catchy et bizarrement accessible, mais on s'emmerde quand même et les 36 minutes du bouzin paraissent en fin de compte bien longues, à ce rythme là et en usant de ses grosses ficelles habituelles, Deicide peut encore nous chier une tripotée d'albums avec le même niveau moyen de qualité pendant encore au moins une dizaine d'années, sans génie, sans fausses notes non plus, des disques solides mais absolument pas intéressants, ennuyeux, monotones, In the Minds of Evil est une autre addition moyenne à la longue série de disques moyens du combo de Floride, et franchement, je ne suis pas sûr qu'à l'avenir le groupe soit capable de nous sortir un autre disque du niveau de The Stench of Redemption qui permettrait de sauver la mise, le groupe remplit ses obligations contractuelles en sortant un disque correct quasiment tous les deux ans, et c'est tout, la passion, la furie ou l'envie n'était semble-t-il pas au programme, une fois de plus...
Monotone et ennuyeux...
Track Listing:
1. In the Minds of Evil
2. Thou Begone
3. Godkill
4. Beyond Salvation
5. Misery of One
6. Between the Flesh and the Void
7. Even the Gods Can Bleed
8. Trample the Cross
9. Fallen to Silence
10. Kill the Light of Christ
11. End the Wrath of God