Je commençais vraiment à me faire du soucis, vous vous rendez compte que cela faisait au moins... UN AN! qu'on avait pas eu de nouvelles de Martin Van Drunen, le mythique hurleur hollandais qui accumule les sorties à un rythme démentiel depuis quelques années, dont deux rien que pour 2012, du sérieux avec l'énorme Deathhammer d'Asphyx, et du plus fun avec Grand Supreme Blood Court, sorte de side project monté avec d'anciens et d'actuels Asphyx, après ses deux sorties, logiquement, Van Drunen est de retour avec son pote Ed Warby ou encore le fidèle Paul Baayens (Asphyx) pour un nouveau tour de piste de Hail of Bulletsn parce que bon, le Death old school avec du groove et du Doom, c'est bien gentil, mais c'est encore mieux avec des tanks!
Je dis souvent que la nature à horreur du vide, c'est une nouvelle fois vrai ici, car Bolt Thrower ayant décidé de se la couler douce en prenant une quasi-retraite bien méritée, réapparaissant de temps en temps en mode Blitzkrieg pour quelques festivals, Hail of Bullets est apparu pile au bon moment pour reprendre le flambeau du War Death Metal à l'ancienne, brutal et quasiment minimaliste dans son approche, un Death de vétérans, implacable et imperturbable, qui puise directement son inspiration dans la seconde guerre mondiale, avec une petite différence par rapport à Bolt Thrower, qui a une vision un peu plus "philosophique" de la guerre, avec une certaine hauteur, les hollandais vous emmène au cœur du conflit, dans les tranchées, Hail of Bullets, c'est du sang et des bombes, c'est un peu plus terre à terre, avec, genre oblige, peu d'évolution stylistique entre les albums, sauf que cette fois-ci, The Rommel Chronicles, c'est pareil qu'avant, mais en un peu moins bien...
Il faut quand même avouer qu'en sortant autant de disques, il devient de plus en plus difficile de rester frais et inspiré, même si bien sûr, il existe des différences entre les trois groupes de Van Drunen, ça a beau être du Death old-school, le Death d'Asphyx patauge dans un groove doomesque tout ce qu'il y a de plus putride et dégoulinant, Hail of Bullets et différent, moins gras, presque plus formel, avec un son plus sec et un peu plus froid, avec une recherche de l'efficacité, sans oublier pour autant de développer ses ambiances (Grand Supreme Blood Court est un peu un Death intermédiaire, moins Doom qu'Asphyx et plus gras qu'Hail of Bullets).
Alors que ...Of Frost and War nous emmenait sur le front de l'Est, de l'offensive allemande jusqu'à la bataille de Stalingrad, et que On Divine Winds s’intéressait à la bataille du Pacifique, Hail of Bullets nous livre une sorte de biographie de Rommel, officier Nazi (mais un nazi cool lui, qui n'a jamais commis d'atrocités ou de crimes de guerre), commandant de division de Panzers, surnommé le Renard du désert après ses exploits en Afrique du nord avec l'Afrika Korps, et également impliqué dans un complot visant à assassiner Hitler, donc amis lycéens, laissez tomber vos livres d'histoire, Hail of Bullets s'occupe de votre éducation, et l'on regrettera que l'album ne soit pas distribué gratuitement par l'éducation nationale.
Bref, je disais donc que cet album était un peu moins bon que les précédents, car cette fois-ci, j'avoue avoir du mal à ressentir toute la dramaturgie inhérente au concept du groupe, le premier album délivrait de délicieuses atmosphères, cette froideur et cette brutalité du front de l'Est était bien rendue, de la même manière, On Divine Winds faisait ressentir tout le fanatisme des troupes japonaises, avec The Rommel Chronicles, les choses sont quelques peu différentes, le groupe semble restait un peu en surface, un détail à la con, me direz-vous, mais musicalement, Hail of Bullets n'apparaît pas non plus extrêmement inspiré, et c'est même parfois un sentiment d'ennui qui apparaît, malgré le fait que The Rommel Chronicles soit très rapide et violent, peut-être plus encore que ne l'était On Divine Winds, heureusement, quelques titres parviennent à sauver la mise et a installer les ambiances attendues.
C'est toujours un peu pareil Hail of Bullets, après tout, on est en plein dans le Death old-school à la hollandaise, qui sonne de manière très classique, il est d'ailleurs a noter que c'est une fois de plus un mix Dan Swanö, comme sur les albums précédents ainsi que les derniers Asphyx et GSBC, et même si c'est produit cette fois-ci par Ed Warby, le son est toujours un peu le même, ce qui renforce ce sentiment d'écouter toujours un peu la même chose.
Musicalement, Hail of Bullets fournit exactement ce que l'on attend de lui, de la fureur, de la destruction, avec l'habituel alternance entre passages véloces et brutaux, avec une rythmique écrasante et implacable qui avance a tombeau ouvert comme une colonne de Panzers dans le désert, et les ralentissements à la frontière du Doom qui confère à Hail of Bullets une certaine dimension atmosphérique, bien évidemment, le tout est sublimé par le meilleur chanteur de Death Metal actuel, Monsieur Van Drunen, qui n'a peut-être jamais aussi bien growlé qu'aujourd'hui, comme si le gaillard se bonifiait avec les années comme le bon vin.
Je dis souvent que la nature à horreur du vide, c'est une nouvelle fois vrai ici, car Bolt Thrower ayant décidé de se la couler douce en prenant une quasi-retraite bien méritée, réapparaissant de temps en temps en mode Blitzkrieg pour quelques festivals, Hail of Bullets est apparu pile au bon moment pour reprendre le flambeau du War Death Metal à l'ancienne, brutal et quasiment minimaliste dans son approche, un Death de vétérans, implacable et imperturbable, qui puise directement son inspiration dans la seconde guerre mondiale, avec une petite différence par rapport à Bolt Thrower, qui a une vision un peu plus "philosophique" de la guerre, avec une certaine hauteur, les hollandais vous emmène au cœur du conflit, dans les tranchées, Hail of Bullets, c'est du sang et des bombes, c'est un peu plus terre à terre, avec, genre oblige, peu d'évolution stylistique entre les albums, sauf que cette fois-ci, The Rommel Chronicles, c'est pareil qu'avant, mais en un peu moins bien...
Il faut quand même avouer qu'en sortant autant de disques, il devient de plus en plus difficile de rester frais et inspiré, même si bien sûr, il existe des différences entre les trois groupes de Van Drunen, ça a beau être du Death old-school, le Death d'Asphyx patauge dans un groove doomesque tout ce qu'il y a de plus putride et dégoulinant, Hail of Bullets et différent, moins gras, presque plus formel, avec un son plus sec et un peu plus froid, avec une recherche de l'efficacité, sans oublier pour autant de développer ses ambiances (Grand Supreme Blood Court est un peu un Death intermédiaire, moins Doom qu'Asphyx et plus gras qu'Hail of Bullets).
Alors que ...Of Frost and War nous emmenait sur le front de l'Est, de l'offensive allemande jusqu'à la bataille de Stalingrad, et que On Divine Winds s’intéressait à la bataille du Pacifique, Hail of Bullets nous livre une sorte de biographie de Rommel, officier Nazi (mais un nazi cool lui, qui n'a jamais commis d'atrocités ou de crimes de guerre), commandant de division de Panzers, surnommé le Renard du désert après ses exploits en Afrique du nord avec l'Afrika Korps, et également impliqué dans un complot visant à assassiner Hitler, donc amis lycéens, laissez tomber vos livres d'histoire, Hail of Bullets s'occupe de votre éducation, et l'on regrettera que l'album ne soit pas distribué gratuitement par l'éducation nationale.
Bref, je disais donc que cet album était un peu moins bon que les précédents, car cette fois-ci, j'avoue avoir du mal à ressentir toute la dramaturgie inhérente au concept du groupe, le premier album délivrait de délicieuses atmosphères, cette froideur et cette brutalité du front de l'Est était bien rendue, de la même manière, On Divine Winds faisait ressentir tout le fanatisme des troupes japonaises, avec The Rommel Chronicles, les choses sont quelques peu différentes, le groupe semble restait un peu en surface, un détail à la con, me direz-vous, mais musicalement, Hail of Bullets n'apparaît pas non plus extrêmement inspiré, et c'est même parfois un sentiment d'ennui qui apparaît, malgré le fait que The Rommel Chronicles soit très rapide et violent, peut-être plus encore que ne l'était On Divine Winds, heureusement, quelques titres parviennent à sauver la mise et a installer les ambiances attendues.
C'est toujours un peu pareil Hail of Bullets, après tout, on est en plein dans le Death old-school à la hollandaise, qui sonne de manière très classique, il est d'ailleurs a noter que c'est une fois de plus un mix Dan Swanö, comme sur les albums précédents ainsi que les derniers Asphyx et GSBC, et même si c'est produit cette fois-ci par Ed Warby, le son est toujours un peu le même, ce qui renforce ce sentiment d'écouter toujours un peu la même chose.
Musicalement, Hail of Bullets fournit exactement ce que l'on attend de lui, de la fureur, de la destruction, avec l'habituel alternance entre passages véloces et brutaux, avec une rythmique écrasante et implacable qui avance a tombeau ouvert comme une colonne de Panzers dans le désert, et les ralentissements à la frontière du Doom qui confère à Hail of Bullets une certaine dimension atmosphérique, bien évidemment, le tout est sublimé par le meilleur chanteur de Death Metal actuel, Monsieur Van Drunen, qui n'a peut-être jamais aussi bien growlé qu'aujourd'hui, comme si le gaillard se bonifiait avec les années comme le bon vin.
Véritables vétérans de la scène Death, les hollandais connaissent malgré tout leur affaire et la recette du riff assassin qui vous détruit les cervicales, d'emblée, Swoop of the Falcon démontre que Hail of Bullets n'a rien perdu de son potentiel destructeur, avec un titre ultra heavy, pas vraiment rapide mais qui progresse de manière implacable avec quelques leads histoire de donner un peu de mélodie à tout ça, Pour le Mérite sera au niveau au dessus en terme de violence, une grosse attaque pour démarrer, avec l'intensité commune au groupe, une batterie imposant un tempo constant, avant un ralentissement et un long passage mid-tempo pas vraiment doom qui sert de petite pause avant la reprise des affaires courantes, classique pour le groupe, et de brutalité, il en sera encore question par la suite avec un paquet de brûlots directs et violents qui transpirent la brutalité, mais ce n'est pas vraiment là où Hail of Bullets est le plus intéressant, To the last breath of man and beast est violent, avec des leads qui font un peu Melodeath par moment, Farewell to Africa est un pur titre Death bas-de-plafond qui envoie le pâté, qui a pour seul mérite d'être efficace, et l'on retrouve souvent cette alternance désormais trop classique entre violence et passages Doom, The Final Front est de ce format-là, maîtrisé sans proposer ce je-ne-sais-quoi en plus qui ferait la différence, comme ce Tobruk dévastateur qui est une sorte de filler pas génial et banal, où même la fin de titre plus martiale et mélodique est assez convenue, Hail of Bullets se montre beaucoup plus intéressant quand il se décide à se sortir les doigts pour allier mélodie, doom et destruction, comme c'est le cas sur un DG-7 qui est écrasant de lourdeur et qui voit le groupe enfin développer de très bonnes atmosphères avec un énorme passage doom, DAK, fonctionne un peu de la même manière avec l'une des meilleure partie doom jamais proposée par le groupe, quasiment un doom funéraire qui précède une accélération et un solo distordu du plus bel effet, comme cette progression sur The Desert Fox, ou le groupe part d'un tempo écrasant afin de monter en pression et d'appuyer progressivement sur l'accélérateur, c'est vraiment là où Hail of Bullets est très fort, pas nécessairement dans la simple brutalité, qu'il semble vouloir privilégier ici, même le titre final, Death of a Field Marshal, ne transmet pas vraiment d'émotion particulière alors que Rommel aurait surement mérité une fin un peu plus glorieuse et dramatique...
The Rommel Chronicles est un bon disque de Death Metal, et c'est bien ça le problème, ce n'est qu'un bon disque, alors que le sujet était à la base passionnant, jamais Hail of Bullets n'est à la hauteur de son personnage principal, et l'ensemble manque d'émotion et d'atmosphère, l'album apparaît également comme assez peu inspiré, plus violent et brutal alors qu'on aurait apprécié que les hollandais développent une véritable dramaturgie autour de leur sujet.
Jusqu'ici, Hail of Bullets avait toujours réussi à nous immerger dans ses récits historiques, parvenait à transmettre l'effroi et l'horreur de la guerre, et même si le Death Metal du combo est tout ce qu'il y a de plus solide et maîtrisé, on reste toujours en surface, et l'ensemble manque cruellement de profondeur.
Parmi les trois albums du groupe, celui-ci est clairement le moins intéressant, et l'on ne retiendra au final qu'un honnête album de Death old-school à la hollandaise, classique, plutôt efficace, mais sans émotion particulière et qui manque de grandeur, dommage...
Pareil, mais en moins bien...
Track Listing:
1. Swoop of the Falcon
2. Pour le Mérite
3. DG-7
4. To the Last Breath of Man and Beast
5. DAK
6. The Desert Fox
7. Tobruk
8. Farewell to Africa
9. The Final Front
10. Death of a Field Marshal