Il s'était fait discret le Jesper Strömblad depuis son départ surprise d'In Flames il y a deux ans, d'ailleurs, m'est avis que cette histoire de désintox était une bonne excuse pour masquer un split loin d'être amical avec ses anciens collègues, mais ce n'est pas le propos, car le légendaire guitariste suédois est de retour avec un nouveau groupe tout neuf, qui nous avait déjà gratifié d'un EP en début d'année, afin de nous présenter le projet et son orientation musicale.
Pour son retour, Strömblad nous fait le coup du all-stars band, ou presque, puisqu'il fallait bien attirer le chaland avec un autre grand nom, une bonne vieille tactique commerciale mais qui est de bonne guerre, et c'est donc l'ancien Face Down / The Haunted qui rejoint l'aventure, en compagnie du batteur Christofer Barkensjö et d'un autre ancien In Flames (période pré-Colony), Glenn Ljungström.
Bref, vous l'aurez compris, l'argument de vente majeur de The Resistance (bonjour le nom bien cliché), c'est la collaboration Strömblad-Aro, histoire d’appâter le fan de Melodeath old-school, qui a quand même du être bien surpris, car The Resistance ne ressemble pas du tout à du In flames ou du The Haunted, loin de là, car c'est de Death Metal dont il est question, à la suédoise, un peu bas-de-plafond et absolument pas original...
Mais bon, l'originalité, dans ce genre d'entreprise, ce n'est pas du tout ce qui recherché, on veut du sang, du riff tronçonneuse et des titres qui bottent le cul, une mission presque accomplie par le groupe avec Scars, je dis bien presque, car malgré toutes ses qualités, il faut bien avouer que c'est un poil chiant et qu'on à affaire à l'un des albums les plus inutiles de l'année.
La grande passion de The Resistance, et c'est tout à son honneur de ne pas donner dans le Melodeath à la In Flames, ce qui aurait été un peu trop évident, c'est Dismember, et Entombed aussi, en gros le Death Metal à la suédoise, à l'ancienne, le père Strömblad n'est pas content, et il va vous le faire savoir, avec un Scars plein de colère et d'agressivité, une sorte de road trip tout en bourrin attitude qui va nous ramener au tout début des années 90.
Toujours pied au plancher, avec son riffing simpliste et répétitif finalement typique du genre, ses blast beats à foison, pour un album qui par certains côtés rappelle quelque peu de D-Beat d'un certain Disfear, pour la touche de hardcore apportée par Marco Aro, qui nous ressort son bon vieux growl monolithique sans aucune trace d'une quelconque variation, j'en vois déjà qui font la gueule, mais il faut dire les choses comme elles sont, Aro est quand même très loin d'être un excellent chanteur, vous avez beau dire ce que vous voulez sur The Haunted et Dolving, mais pendant qu'Aro était dans le groupe, les fans gueulaient pour un retour de Dolving (ouais, ils faisaient également la gueule quand Dolving était dans le groupe, comme quoi les fans de The Haunted n'étaient jamais contents).
Brutalité et bourrinage sont donc au programme de Scars, et dès le début le groupe annonce la couleur avec le premier hurlement de Marco Aro, hurlant comme un con Fire in the Hole!, pour un Clearing the Slate en forme de grosse mandale dans la gueule, ça joue vite, c'est lourd, pas original pour un sou, mais avec un certain sens de l'efficacité, qui rappelle pas mal la scène old school batave, Hail of Bullet en tête.
C'est pourtant pas si mal que ça The Resistance, ça arrache bien, ça passe bien, mais vous sentez bien venir l'embrouille, Scars va très vite commencer à tourner en rond, au point qu'on ne va finalement rien en retenir tant les structures ont tendance à se répéter, c'est un peu un chien enragé qui au lieu de mordre passerait son temps à courir comme un débile après sa queue, il se dépense, il court, il est énervé, mais il n'a pas avancé d'un pouce, il fait du surplace, et même si c'est rigolo à regarder au début, ça devient vite pénible.
Pourtant, on note quelques petites tentatives pour varier la tambouille, en ajoutant quand même une petite touche de mélodie, la seconde partie de Imperfected notamment, à la Dismember, et bien sûr pas mal de réminiscences d'In Flames dans les leads (My Madness, ou I will die alone), mais dans l'ensemble on ne sent pas vraiment de cohésion, et Scars n'a pas ce supplément d'intensité qui ferait la différence, jamais la musique du combo ne vous en prend aux tripes, The Resistance semble se contenter d'appliquer le cahier des charges du genre, sans rien apporter de plus, et l'ennui se fait vite sentir dès la moitié de l'album, et une seconde partie un en roue libre où pas grand chose ne retient l'attention, c'est quand même un comble de réussir à être ennuyeux quand on sort un album d'une toute petite quarantaine de minutes...
Parlerait-on de The Resistance s'il n'y avait pas les deux grosses têtes d'affiches? non, d'ailleurs, l'album est marketé comme ça, mettant en avant la collaboration unique de deux légendes suédoises, sauf que voilà, Scars n'est qu'un simple album de Death old school de plus, qui rappelle Dismember, Entombed, parfois In Flames mais pas trop quand même, et qui fait plus figure de jam entre amis, le son n'est au passage pas si old school que ça, l'ensemble est très clair, très lisible, surement un peu trop clean, la batterie sonne de manière synthétique parfois, et on regrettera le manque de groove un peu poisseux qui fait le charme de la scène suédoise du début des années 90.
Bref, les titres de Scars sont taillés pour la scène, tout en efficacité, mais sur album, il faut bien avouer qu'on s'emmerde un peu, et qu'on est face à un album qui s'écoute facilement, qui fournit son quota de brutalité, mais très répétitif, en sachant pertinemment qu'après deux-trois écoutes, on y reviendra plus jamais, c'est dommage tout ça, car Jesper Strömblad est capable de bien mieux que ça, mais il faut croire qu'il n'avait pas trop envie de se tirer les doigts du cul cette fois-ci, pour faire ça, il aurait peut être mieux valu reformer Ceremonial Oath... Oh, wait...
Sympathique, mais pas vraiment intéressant...
2 / 5
Toujours pied au plancher, avec son riffing simpliste et répétitif finalement typique du genre, ses blast beats à foison, pour un album qui par certains côtés rappelle quelque peu de D-Beat d'un certain Disfear, pour la touche de hardcore apportée par Marco Aro, qui nous ressort son bon vieux growl monolithique sans aucune trace d'une quelconque variation, j'en vois déjà qui font la gueule, mais il faut dire les choses comme elles sont, Aro est quand même très loin d'être un excellent chanteur, vous avez beau dire ce que vous voulez sur The Haunted et Dolving, mais pendant qu'Aro était dans le groupe, les fans gueulaient pour un retour de Dolving (ouais, ils faisaient également la gueule quand Dolving était dans le groupe, comme quoi les fans de The Haunted n'étaient jamais contents).
Brutalité et bourrinage sont donc au programme de Scars, et dès le début le groupe annonce la couleur avec le premier hurlement de Marco Aro, hurlant comme un con Fire in the Hole!, pour un Clearing the Slate en forme de grosse mandale dans la gueule, ça joue vite, c'est lourd, pas original pour un sou, mais avec un certain sens de l'efficacité, qui rappelle pas mal la scène old school batave, Hail of Bullet en tête.
C'est pourtant pas si mal que ça The Resistance, ça arrache bien, ça passe bien, mais vous sentez bien venir l'embrouille, Scars va très vite commencer à tourner en rond, au point qu'on ne va finalement rien en retenir tant les structures ont tendance à se répéter, c'est un peu un chien enragé qui au lieu de mordre passerait son temps à courir comme un débile après sa queue, il se dépense, il court, il est énervé, mais il n'a pas avancé d'un pouce, il fait du surplace, et même si c'est rigolo à regarder au début, ça devient vite pénible.
Pourtant, on note quelques petites tentatives pour varier la tambouille, en ajoutant quand même une petite touche de mélodie, la seconde partie de Imperfected notamment, à la Dismember, et bien sûr pas mal de réminiscences d'In Flames dans les leads (My Madness, ou I will die alone), mais dans l'ensemble on ne sent pas vraiment de cohésion, et Scars n'a pas ce supplément d'intensité qui ferait la différence, jamais la musique du combo ne vous en prend aux tripes, The Resistance semble se contenter d'appliquer le cahier des charges du genre, sans rien apporter de plus, et l'ennui se fait vite sentir dès la moitié de l'album, et une seconde partie un en roue libre où pas grand chose ne retient l'attention, c'est quand même un comble de réussir à être ennuyeux quand on sort un album d'une toute petite quarantaine de minutes...
Parlerait-on de The Resistance s'il n'y avait pas les deux grosses têtes d'affiches? non, d'ailleurs, l'album est marketé comme ça, mettant en avant la collaboration unique de deux légendes suédoises, sauf que voilà, Scars n'est qu'un simple album de Death old school de plus, qui rappelle Dismember, Entombed, parfois In Flames mais pas trop quand même, et qui fait plus figure de jam entre amis, le son n'est au passage pas si old school que ça, l'ensemble est très clair, très lisible, surement un peu trop clean, la batterie sonne de manière synthétique parfois, et on regrettera le manque de groove un peu poisseux qui fait le charme de la scène suédoise du début des années 90.
Bref, les titres de Scars sont taillés pour la scène, tout en efficacité, mais sur album, il faut bien avouer qu'on s'emmerde un peu, et qu'on est face à un album qui s'écoute facilement, qui fournit son quota de brutalité, mais très répétitif, en sachant pertinemment qu'après deux-trois écoutes, on y reviendra plus jamais, c'est dommage tout ça, car Jesper Strömblad est capable de bien mieux que ça, mais il faut croire qu'il n'avait pas trop envie de se tirer les doigts du cul cette fois-ci, pour faire ça, il aurait peut être mieux valu reformer Ceremonial Oath... Oh, wait...
Sympathique, mais pas vraiment intéressant...
2 / 5
Track Listing:
1. Clearing the Slate
2. Your Demise
3. To the Death
4. Expand to Expire
5. Imperfected
6. I Bend - You Break
7. The Serpent King
8. Eye for an Eye
9. My Madness
10. Warmonger
11. Scars
12. (I Will) Die Alone