Il parait que Necrophobic est un groupe culte, c'est du moins comment on essaie de nous vendre le groupe suédois depuis quelques temps, mouais, un statut surement acquis à cause de la longévité du combo, t'es là depuis plus de 20 ans? mais t'es un groupe alors! La réalité est un poil différente, car Necrophobic, c'est le bon vieux second couteau de la scène suédoise, la vraie seconde division du Black/Death, jamais un mauvais disque en six albums, jamais un mauvais non plus, je serais bien incapable de vous en conseiller un plutôt qu'un autre, tous se valent à peu près, une discographie solide et tout ce qu'il y a de plus respectable, mais jamais de coup de génie, c'est ainsi, Necrophobic est le genre de groupe dont on oublie facilement l'existence.
Pourtant, quatre ans après un Death to All une nouvelle fois correct, on a jamais autant parler du groupe qu'en ce moment, pas de bol, ce n'est pas vraiment pour vanter les mérites de ce septième album studio, car c'est à la rubrique fait divers que le groupe s'est distingué, une histoire bien glauque avec son chanteur Tobias Sidegard, qui s'est rendu coupable de violences domestiques, vu que le monsieur se défoulait sur sa femme et sur ses gosses à coups de chaîne et aurait même abusé sexuellement de sa compagne, condamné par la justice à six mois ferme (c'est peu quand même, non?), il vient naturellement de se faire virer du groupe.
C'est pourtant bien lui qui chante ici, et je souhaite bien du courage à Season of Mist pour essayer de marketer correctement l'album après un telle histoire un peu crade, et Necrophobic pour tenter de survivre, car le line-up a plus ou moins explosé depuis un mois...