La discographie de Rammstein est assez facile à appréhender, on a deux premiers albums qui sont des disques complètement débiles mais terriblement fun et efficaces avec une recette un gros riff/un truc électro qu'on retient/un gars qui parle en allemand dessus, et puis il y a eu Mutter, ou quand Rammstein a essayé, et à échoué, à composer de vraies chansons, la suite? bah c'est plus que de la merde avec une série insensée d'albums dégueulasses où la musique n'était plus qu'une excuse pour sortir des clips destinés à choquer le public mainstream et à faire parler du groupe, stratégie du buzz gagnante puisque plus les disques étaient dégueulasses et plus ça se vendait.
Partant de là, vous croyiez vraiment que cet album éponyme allait être bon?
Rammstein, l'album, est une gigantesque purge honteuse qui va donc cartonner et se vendre par palette entière avec des articles dans les gros médias mainstream où le journaliste Rock/Metal maison (globalement un type de plus de cinquante ans fan des Stones et de Metallica et qui a même aimé Lulu) louera la nouvelle orientation du groupe, essayant de vous vendre le truc en vous parlant de l'album mature d'un groupe posé et à l'aise avec sa musique... alors que... LOL C'EST JUSTE UN PUTAIN DE DISQUE DE MERDE MOU DE LA BITE ¯\_(ツ)_/¯
Au cas où vous n'auriez pas compris on va aller droit au but dans cette chronique, sait-on jamais, à force de trop traîner dans la merde on pourrait choper des maladies cheloues, bref, les mecs de Rammstein sont complètement à la ramasse, le seul disque "mature", ou plutôt le seul moment où le groupe s'est approché d'une évolution mature de sa musique, même si au final c'était foutrement bancal, c'était Mutter, et c'était il y a plus de quinze ans hein, cet album éponyme n'est que le démonstration éclatante que les allemands sont devenus un groupe de bourgeois émasculés qui nagent dans un néant artistique et une totale fainéantise intellectuelle, ça veut se la jouer artiste intello alors que c'est au niveau du pire du pire du Rock alternatif facile et torché en cinq minutes sur un coin de table, avec des références et une palette musicale complètement datées et périmées depuis les années 90, Rammstein est un album phénoménalement nul et le pire de l'histoire du groupe, qui avait déjà mis la barre très haut en terme de médiocrité avec Rosenrot et Liebe ist für alle da, Rammstein, le groupe, est foutrement rincé.
Dix ans de silence discographique pour finalement aboutir à un album de Rock alternatif dépourvu de couilles qui tourne à vide et qui enchaîne les moments de malaise avec une redoutable efficacité et une abnégation dans la nullité qui force le respect, le morceau d'ouverture est le moins mauvais du lot, c'était aussi le premier single qui avait bien évidemment fait le buzz, tout le monde parlant du clip provocateur en oubliant de s'intéresser à ce qui se passait musicalement, et sur ce second point, putain quelle purge, j'ai dit que c'était le moins mauvais, pas qu'il était bon hein, Deutschland est une merde facile qui tente de revenir aux racines du groupe, ce n'est pas innocent s'il y a des Du Hast lancinant tout au long du morceau, c'est un rappel au cas où vous seriez trop cons pour comprendre la manœuvre malgré la boucle d'électro à l'ancienne nulle et surannée qui sert de base au bouzin, et là on comprend ce qu'est cet album, ou plutôt comment il sera vendu, comme une culmination de toute la discographie des allemands où on va survoler tous les albums, histoire que chaque fan du groupe, quelque soit sa période préférée, y trouve son compte, enfin ça c'est pour la théorie, car dans la pratique, Rammstein va s'acharner à rater l'intégralité de ce qu'il va entreprendre sur ce disque.
Que dire de Radio, le second single, à part qu'il est un super furoncle poussif à mort avec son riff simpliste de demeuré et son électro de baltringue, putain mais quel refrain de merde, c'est plat, sans aucune énergie, sans aucune hargne, et niveau électronique, ce sera récurrent sur l'album, Rammstein est resté bloqué au tout début des années 90, le problème étant qu'en lieu et place d'installer un sentiment de nostalgie ou une coloration vintage, les arrangements électroniques utilisés ici sont ridiculement risible jusqu'à la nausée, écoutez Ausländer putain, comment c'est possible ça? c'est une intro à base d'Eurodance de merde périmée depuis 1995 qui aurait fait fureur dans le Hit Machine de Charly et Lulu, la suite est tout aussi nulle, Rammstein n'a plus rien dans le réservoir à part du sucre et Till qui essaie de chanter est toujours une expérience particulièrement embarrassante pour tout le monde.
Rammstein n'est plus vraiment un groupe qui fait de la musique, ce sont des provocateurs visuels et chaque morceau est doté d'un gimmick qui servira éventuellement de base à développer un clip vulgairement subversif, par exemple Zeig dich est un morceau de Rock alternatif nul agrémenté de trucs liturgiques, ça n'a aucun sens dans ce morceau, mais c'est là, Sex est le genre de daube edgy complètement cramé mais comme ça s'appelle Sex il y aurait moyen de faire un clip trash, musicalement, bah c'est lamentable, ça ressemble à un mauvais Manson de l'époque où il était au fond du fond de la cocaïne, de l'industriel merdique et minable qui utilise toutes les grosses ficelles, Puppe est assez étonnant dans son genre, car jamais je n'avais entendu Rammstein aussi mou que ça, sérieusement à ce niveau là c'est quasiment du troll, le malaise est totale avec ce build-up minable et prévisible qui se traîne avec un Till à côté de la plaque qui livre ici une performance des plus ridicules.
Au fur et à mesure que l'album progresse, on a de plus en plus l'impression d'écouter un album d'Emigrate, l'autre groupe de Richard Kruspe, et pas du tout un disque de Rammstein, c'est assez flagrant sur Was ich liebe, qui est typiquement le genre de merde qui fait Emigrate, c'est à dire de la daube molle, il faut dire aussi que cet album est produit par un certain Olsen Involtini, qui n'est autre que le guitariste d'Emigrate, ce qui explique probablement en partie l'orientation de cet album, même si ce disque s'inscrit dans la trajectoire que suit le groupe depuis quinze ans, une longue descente dans les abîmes de la nullité malaisante, et niveau malaise, on en tient une sacré couche avec un Diamant qui est la ballade sirupeuse vomitive syndicale qui joue sur les sentiments avec de l'acoustique et du violon larmoyant, difficile de faire plus cliché que cette purge qui représente le zéro absolu de la créativité et un honnête 10/10 niveau foutage de gueule, et en parlant de foutage de gueule, justement, Weit weg navigue du côté de Depeche Mode avec des ambiances gothiques et sombres, autant dire que c'est un putain de massacre incroyablement vide et sans énergie, on pourra aussi citer Tattoo, qui sonne comme un vieux leftover de la période Mutter qui aurait été exhumé pour remplir la fin du disque sans se faire chier.
Bref, que dire d'autre si ce n'est que cette nouvelle livraison de Rammstein est une bouse intégrale qui tape la note maximale sur l'échelle de la honte et du malaise.
Rammstein, le disque, est un gigantesque foutage de gueule, un naufrage de Rock alternatif dépourvu de couilles, il n'y a pas un seul putain de bon riff, Lindeman n'a jamais "chanté" aussi mal, et les arrangements électroniques sont globalement basés sur des trucs d'eurodance périmés depuis les années 90, comment on peut fait un album correct avec des ingrédients pourris comme ça?
Cet album ce n'est pas un groupe qui arrive à maturité et qui explore de nouveaux horizons, c'est juste une gigantesque merde chiée par un groupe rincé complètement à la ramasse, puant.
Track Listing:
1. Deutschland 5:23
2. Radio 4:37
3. Zeig dich 4:15
4. Ausländer 3:51
5. Sex 3:56
6. Puppe 4:33
7. Was ich liebe 4:29
8. Diamant 2:34
9. Weit weg 4:20
10. Tattoo 4:11
11. Hallomann 4:11