Le premier album de Devouring Star, Through Lung and Heart, sorti il y a déjà trois ans n'avait pas franchement retenu mon attention, c'était pas mauvais du tout, entendons-nous bien là-dessus, mais ce mystérieux projet finlandais pratiquait un Black Metal dissonant teinté de Death bien trop proche de Deathspell Omega pour dégager une réelle personnalité, ce qui était dommage pour un groupe de toute évidence particulièrement compétent.
Et puis il y a eu l'EP Antihedron l'année dernière qui changeait radicalement la donne pour les finlandais, qui s'étaient aventurés en territoire Doom pour vingt-cinq minutes bien plus intéressantes que son premier album, Devouring Star nous a donc présenté deux facettes différentes de son art qu'il a décidé de fusionner avec son second album, et autant le dire tout de suite, cette fois-ci ce sera bien plus convaincant et enthousiasmant.
Et puis il y a eu l'EP Antihedron l'année dernière qui changeait radicalement la donne pour les finlandais, qui s'étaient aventurés en territoire Doom pour vingt-cinq minutes bien plus intéressantes que son premier album, Devouring Star nous a donc présenté deux facettes différentes de son art qu'il a décidé de fusionner avec son second album, et autant le dire tout de suite, cette fois-ci ce sera bien plus convaincant et enthousiasmant.
Avec The Arteries of Heresy, le one-man band finlandais (un certain J. Lilja, accompagné d'un batteur sur l'album) va clairement se détacher des influences un peu trop présentes sur son premier album, parvenant à développer une tambouille un peu plus personnelle cette fois-ci, le Black Metal de Devouring Star va autant emprunter au Death qu'au Doom, moins dissonant, plus massif, mais tout aussi vicieux dans son approche spirituelle et philosophique du genre, car Devouring Star a développé tout un tas de concepts relatifs au chaos et à l'essence de l'être humain enrobés de diverses théories religieuses absconses et cosmiques.
Bref, le changement ne va pas se faire attendre avec Consummation, un premier morceau de huit minutes qui s'ouvre sur une large plage Doom poisseuse et mystique diaboliquement répétitive qui aboutira logiquement sur une accélération brutale en mode déluge de parpaings dans la gueule sans aucune forme de pitié, et ça va tabasser sévèrement, avec de légères dissonances qui se font entendre, Devouring Star n'a pas oublié ses influences tirées de chez Deathspell Omega, il les intègre désormais bien plus subtilement, un mélange de genres qui va créer une monstruosité particulièrement oppressante où les atmosphères ténébreuses vont parvenir à se frayer un chemin dans les failles Doom d'un Blackened Death à la remarquable densité, il faut dire que le groupe est bien aidé par une production bien plus couillue qui offre un son très massif à cet album, massif mais plutôt dynamique avec un succulent DR8, une production qui permet au groupe de subtilement aérer son propos en laissant de la place pour les délicieuses tornades de trémolo et les arrangements.
Le second morceau Procreation of Blood ne sera pas fondamentalement différent dans son approche, comme le titre précédent, on a affaire à un Black Doom qui va alterner avec des passages über violents teinté de Death, c'est une recette assez classique du genre et même si on connait le truc, c'est fait ici avec tellement d'abnégation et de subtilités pour qu'on se laisse prendre au jeu, il faut dire que Devouring Star se montre à l'aise dans tous les domaines et qu'il maîtrise tout le genre avec un certain talent et une propension à dessiner de sombres paysages atmosphériques tout en maintenant une tension de tous les instants, et en terme de tension, Sin Assimilation va monter d'un cran dans la violence avec un Black sulfureux qui est un véritable tabassage en règle où même les variations plus atmosphériques aux arrangements orchestraux grandioses ne permettront pas de relâcher la pression.
Il faut noter que le groupe a la bonne idée de ne pas trop en faire, trente-cinq minutes au compteur pour seulement cinq morceaux, ça semble peu, mais c'est largement suffisant vue la densité et le caractère massif de cette nouvelle livraison, on pourra regretter que les deux derniers morceaux appliquent la même formule et des structures qui tendent à se ressembler, provoquant le sentiment d'être face à un mur sonore impénétrable, ce sont deux morceaux tout ce qu'il y a de plus correct, pernicieux au possible, surtout le second avec sa propension à la répétitivité malsaine, mais qui manquent peut-être d'un peu de caractère pour se détacher et développer une identité propre.
The Arteries of Heresy est une excellente surprise, d'autant plus que je n'en attendais pas grand chose, Devouring Star a fait un pas de géant en trois ans et vient de nous balancer l'un des meilleurs albums de Black de l'année, même si certains puristes lui reprocheront peut-être de trop pencher du côté du Death et du Doom pour pouvoir mériter l’appellation d'origine contrôlée Black Metal.
Quoi qu'il en soit, on a affaire à un putain de bon disque, menaçant, malsain, oppressant, poisseux, et particulièrement dense et touffu avec sa production massive, Devouring Star développe progressivement sa propre vision du Black, cataclysmique et spirituellement sauvage, d'une infernale hostilité.
Bref, le changement ne va pas se faire attendre avec Consummation, un premier morceau de huit minutes qui s'ouvre sur une large plage Doom poisseuse et mystique diaboliquement répétitive qui aboutira logiquement sur une accélération brutale en mode déluge de parpaings dans la gueule sans aucune forme de pitié, et ça va tabasser sévèrement, avec de légères dissonances qui se font entendre, Devouring Star n'a pas oublié ses influences tirées de chez Deathspell Omega, il les intègre désormais bien plus subtilement, un mélange de genres qui va créer une monstruosité particulièrement oppressante où les atmosphères ténébreuses vont parvenir à se frayer un chemin dans les failles Doom d'un Blackened Death à la remarquable densité, il faut dire que le groupe est bien aidé par une production bien plus couillue qui offre un son très massif à cet album, massif mais plutôt dynamique avec un succulent DR8, une production qui permet au groupe de subtilement aérer son propos en laissant de la place pour les délicieuses tornades de trémolo et les arrangements.
Le second morceau Procreation of Blood ne sera pas fondamentalement différent dans son approche, comme le titre précédent, on a affaire à un Black Doom qui va alterner avec des passages über violents teinté de Death, c'est une recette assez classique du genre et même si on connait le truc, c'est fait ici avec tellement d'abnégation et de subtilités pour qu'on se laisse prendre au jeu, il faut dire que Devouring Star se montre à l'aise dans tous les domaines et qu'il maîtrise tout le genre avec un certain talent et une propension à dessiner de sombres paysages atmosphériques tout en maintenant une tension de tous les instants, et en terme de tension, Sin Assimilation va monter d'un cran dans la violence avec un Black sulfureux qui est un véritable tabassage en règle où même les variations plus atmosphériques aux arrangements orchestraux grandioses ne permettront pas de relâcher la pression.
Il faut noter que le groupe a la bonne idée de ne pas trop en faire, trente-cinq minutes au compteur pour seulement cinq morceaux, ça semble peu, mais c'est largement suffisant vue la densité et le caractère massif de cette nouvelle livraison, on pourra regretter que les deux derniers morceaux appliquent la même formule et des structures qui tendent à se ressembler, provoquant le sentiment d'être face à un mur sonore impénétrable, ce sont deux morceaux tout ce qu'il y a de plus correct, pernicieux au possible, surtout le second avec sa propension à la répétitivité malsaine, mais qui manquent peut-être d'un peu de caractère pour se détacher et développer une identité propre.
The Arteries of Heresy est une excellente surprise, d'autant plus que je n'en attendais pas grand chose, Devouring Star a fait un pas de géant en trois ans et vient de nous balancer l'un des meilleurs albums de Black de l'année, même si certains puristes lui reprocheront peut-être de trop pencher du côté du Death et du Doom pour pouvoir mériter l’appellation d'origine contrôlée Black Metal.
Quoi qu'il en soit, on a affaire à un putain de bon disque, menaçant, malsain, oppressant, poisseux, et particulièrement dense et touffu avec sa production massive, Devouring Star développe progressivement sa propre vision du Black, cataclysmique et spirituellement sauvage, d'une infernale hostilité.