Ce qui est dommage avec la carrière de Deicide, c'est que Glen Benton n'ait pas respecté sa promesse de se suicider à l'âge de trente-trois ans, c'est super con, ça aurait éviter que son groupe continue de sortir des albums tous plus moyens les uns que les autres, voir parfois complètement nuls, et c'est un peu toute l'histoire de Deicide, un groupe superbement moyen qui a sorti un disque en 1992, Legion, appartenant au panthéon du Death Metal, et qui depuis n'a eu de cesse de sortir des album crapoteux en hurlant de manière tout ce qu'il y a de plus puérile sa haine contre le petit-jésus™.
Bon, ok, si Benton s'était mis une balle comme c'était prévu, on aurait pas eu cette anomalie Stench of Redemption en 2006, ce qui aurait été dommage, une anomalie car putain de merde ce que ce disque était putain de bon, ce qui n'a pas empêché Deicide de reprendre sa routine d'albums alternant entre le moyen et le nul, dont le dernier il y a cinq ans qui sans être mauvais était fabuleusement chiant et ennuyeux, ce qui ne laissait pas augurer d'un nouveau disque particulièrement brillant...
Bon, ok, si Benton s'était mis une balle comme c'était prévu, on aurait pas eu cette anomalie Stench of Redemption en 2006, ce qui aurait été dommage, une anomalie car putain de merde ce que ce disque était putain de bon, ce qui n'a pas empêché Deicide de reprendre sa routine d'albums alternant entre le moyen et le nul, dont le dernier il y a cinq ans qui sans être mauvais était fabuleusement chiant et ennuyeux, ce qui ne laissait pas augurer d'un nouveau disque particulièrement brillant...
Et pourtant, saperlipopette, Overtures of Blasphemy est un bon disque, pas aussi bon que Stench of Redemption, pas aussi mythique que les deux premiers, mais largement dans la fourchette haute des albums de Deicide, en même temps y'en a pas beaucoup, à part les disques des années 90 et Stench, tout le reste est au mieux dispensable, Overtures of Blasphemy est largement le meilleur album de Deicide depuis 2006, ce qui est plutôt inespéré pour un groupe qui était sur une telle trajectoire descendante depuis dix ans, enfin, entendons-nous bien, c'est pas du grand génie non plus hein, ça reste fondamentalement du Death à la Deicide un poil bas-de-plafond, seulement voilà, on y retrouve ici de la rage et du dynamisme comme on ne l'avait pas vu depuis bien trop longtemps.
Ralph Santolla n'étant pas revenu car trop occupé qu'il était à mourir cette année, c'est le guitariste de Monstruosity Mark English qui prend la place du démissionnaire Jack Owen (et un move complètement débile puisque le gars est parti flinguer sa carrière chez les merdeux de Six Feet Under), et vu le résultat, on ne va pas le regretter, on se retrouve avec presque les niveaux de puissance et de virtuosité qui habitaient Stench of Redemption, on pourra aussi noter que cette grosse brute de Steve Asheim s'est lui aussi décidé à se sortir les doigts du cul et c'est ainsi qu'on le retrouve pleinement motivé et cette fois-ci réellement concerné par ce qu'il est en train de faire, le seul qui paradoxalement n'est pas au niveau, c'est Benton, qui a perdu ses hurlements de cinglé avec les années, et qui se contente désormais d'utiliser son growl toujours aussi monolithique et chiant, fort heureusement, on notera que sur cet album son growl est souvent doublé pour renforcer son effet démoniaque et massif, ce qui n'empêche pas que sans ce petit effet de style salvateur, Glen Benton subit l'érosion du temps, c'est l'élément statique dans un album qui se veut particulièrement dynamique.
Ralph Santolla n'étant pas revenu car trop occupé qu'il était à mourir cette année, c'est le guitariste de Monstruosity Mark English qui prend la place du démissionnaire Jack Owen (et un move complètement débile puisque le gars est parti flinguer sa carrière chez les merdeux de Six Feet Under), et vu le résultat, on ne va pas le regretter, on se retrouve avec presque les niveaux de puissance et de virtuosité qui habitaient Stench of Redemption, on pourra aussi noter que cette grosse brute de Steve Asheim s'est lui aussi décidé à se sortir les doigts du cul et c'est ainsi qu'on le retrouve pleinement motivé et cette fois-ci réellement concerné par ce qu'il est en train de faire, le seul qui paradoxalement n'est pas au niveau, c'est Benton, qui a perdu ses hurlements de cinglé avec les années, et qui se contente désormais d'utiliser son growl toujours aussi monolithique et chiant, fort heureusement, on notera que sur cet album son growl est souvent doublé pour renforcer son effet démoniaque et massif, ce qui n'empêche pas que sans ce petit effet de style salvateur, Glen Benton subit l'érosion du temps, c'est l'élément statique dans un album qui se veut particulièrement dynamique.
Et du dynamisme il va y en avoir, pas de surprise dans le format cependant, c'est du Deicide, l'album tient sous les quarante minutes avec des morceaux expédiés en trois minutes en moyenne, One With Satan, avec des paroles comme vous pouvez l'imaginer bien connes et dépourvues de tout second-degré, ouvrira l'album de manière plutôt classique et convenue, même si on remarque que les leads sont largement de meilleure qualité et plus inspirées que sur le dernier album, c'est plutôt Crawled from the Shadows qui sera la première grosse classe de la galette, ça poutre de manière brutale et intransigeante, Asheim donne dans la maltraitance de sa batterie, le growl doublé est monstrueux, et putain ce que ça bourre, avec des riffs de bouchers et des leads qui apportent juste ce qu'il faut de mélodie, Deicide est presque parvenu à nous pondre un nouveau classique, et c'est un peu l'histoire de cet album, on retrouve un Deicide redevenu conquérant qui mixe foutrement bien le groove gras du bide et le punch tout en dynamisme et en variété.
Seal the Tomb Below jouera un peu sur le côté nostalgique avec un débit vocal de Benton particulièrement reconnaissable, la formule est classique, la structure ne révolutionnera rien non plus, et elle a ses limites, par exemple Consumed by Hatred vers la fin de l'album sera du même tonneau en version simpliste pour un morceau pas franchement des plus inspirés, il n'y aura pas non plus beaucoup de nouveautés dans cet album, voir aucune, il y a toujours un peu de déjà-entendu chez Deicide ainsi que certaines facilités d'écriture (Anointed in Blood étant un peu lourdingue et redondant), ce qui est normal pour un groupe qui à plus de trente ans, mais là où Deicide fait toute la différence par rapport au médiocre In the Minds of Evil, c'est qu'il retrouve du punch, de l'énergie, et un duo de guitariste particulièrement inspiré et compétent, les morceaux débordent de hargne et de haine infernale, avec des soli souvent très Slayeriens et particulièrement tranchants, c'est à se demander si Owen n'était pas le gros boulet dans le groupe depuis une dizaine d'années vu la façon dont les choses ont changées avec l'arrivée d'English.
Que dire d'autre à part qu'Overtures of Blasphemy est une excellente surprise qu'on attendait pas vraiment après une série d'albums dispensables pour ne pas dire nuls, bien sûr il n'y a rien de neuf, quelques morceaux un peu limités, un Benton qui fait son âge, et bien entendu un peu de recyclage et des structures prévisibles, mais on retrouve un Deicide qui retrouve du punch et du dynamisme, un Asheim remotivé, un duo de guitariste inspiré qui envoie le pâté, et pour un groupe comme Deicide qui mise beaucoup sur la vitesse d'exécution et le côté in your face, ce sont des ingrédients nécessaires à la réussite de l'entreprise, qui étaient manquants sur les derniers albums.
C'est pas du génie mais ça poutre et franchement, ça fait plaisir de retrouver un Deicide pleinement concerné par ce qu'il fait, on évolue, certes, dans toutes les limites du Death à la Deicide, mais avec un tel niveau d'implication et d'efficacité, on ne va pas faire la fine bouche, Overtures of Blasphemy fait largement plus que ce à quoi on pouvait s'y attendre, une excellente surprise.
Track Listing:
1. One with Satan 03:48
2. Crawled from the Shadows 03:20
3. Seal the Tomb Below 02:57
4. Compliments of Christ 02:44
5. All That Is Evil 03:24
6. Excommunicated 02:55
7. Anointed in Blood 03:18
8. Crucified Soul of Salvation 03:00
9. Defying the Sacred 03:30
10. Consumed by Hatred 03:02
11. Flesh, Power, Dominion 03:33
12. Destined to Blasphemy 02:25