Ce mois-ci on s'emmerde salement avec tout un tas d'albums pas intéressants qui sortent et dont je n'ai pas du tout envie de parler, c'est pour ça qu'aujourd'hui on va causer d'un album sorti en mai dernier, je l'avais mis de côté en cas de période de vaches maigres comme c'est le cas en ce moment, et croyez moi, ce sera plus intéressant qu'une chronique crapoteuse sur le quarante-troisième album de Primal Fear.
Bref, Panegyrist donc, est un jeune groupe de Black Metal avant-gardiste qui a ajouté à la bizarrerie inhérente au genre qu'il pratique un bon gros concept obtus et difficilement compréhensible à base de théosis et de spiritualisme transcendantal avec un soupçon de perennis philosophia, ou un truc comme ça, et vice-versa voir tout le contraire, parce que bon, je ne vais pas vous la faire à l'envers, j'ai absolument rien compris au truc, on va résumer ça à un album qui traite de la relation entre l'homme et dieu et ça ira très bien, si vous voulez vous triturer le cerveau y'a les paroles sur Bandcamp.
Bon, même si on y comprends que dalle, cet aspect liturgique ésotérique, qui rappellera peut-être les thèmes abordés par les adorateurs de Jésus d'Extol par certains aspects, va être très présent dans la musique de Panegyrist, ce n'est pas pour rien que le premier morceau Hymn Of Inversion qui s'ouvre sur un bon gros son de cloche est une sorte d'introduction au piano avec une chorale qui fait très chant messe, sans aucun second degré dans la démarche, on plaisante pas quand on parle du divin™ bande de cons, c'est du sérieux, le chanteur Elijah Tamu, qui est globalement à l'initiative du bouzin et qui s'occupe de tout le concept théologique est probablement un gros fan-boy de Jésus©, cette dimension spirituelle sera indissociable de la musique de Panegyrist, le groupe y allant volontiers d'oraisons extravagantes et d'atmosphères liturgiques qui vont plutôt bien s'intégrer dans le Black progressif non-linéaire qu'il pratique.
Bref, Panegyrist donc, est un jeune groupe de Black Metal avant-gardiste qui a ajouté à la bizarrerie inhérente au genre qu'il pratique un bon gros concept obtus et difficilement compréhensible à base de théosis et de spiritualisme transcendantal avec un soupçon de perennis philosophia, ou un truc comme ça, et vice-versa voir tout le contraire, parce que bon, je ne vais pas vous la faire à l'envers, j'ai absolument rien compris au truc, on va résumer ça à un album qui traite de la relation entre l'homme et dieu et ça ira très bien, si vous voulez vous triturer le cerveau y'a les paroles sur Bandcamp.
Bon, même si on y comprends que dalle, cet aspect liturgique ésotérique, qui rappellera peut-être les thèmes abordés par les adorateurs de Jésus d'Extol par certains aspects, va être très présent dans la musique de Panegyrist, ce n'est pas pour rien que le premier morceau Hymn Of Inversion qui s'ouvre sur un bon gros son de cloche est une sorte d'introduction au piano avec une chorale qui fait très chant messe, sans aucun second degré dans la démarche, on plaisante pas quand on parle du divin™ bande de cons, c'est du sérieux, le chanteur Elijah Tamu, qui est globalement à l'initiative du bouzin et qui s'occupe de tout le concept théologique est probablement un gros fan-boy de Jésus©, cette dimension spirituelle sera indissociable de la musique de Panegyrist, le groupe y allant volontiers d'oraisons extravagantes et d'atmosphères liturgiques qui vont plutôt bien s'intégrer dans le Black progressif non-linéaire qu'il pratique.
Idylls Of The Cave, premier vrai morceau de l'album, développera d'ailleurs admirablement bien cette espèce de tension dramatique spirituelle avec un chant qui se rapproche de l'eulogie, ou du panégyrique d'ailleurs, ce qui tombe super bien puisque c'est le nom du groupe, comme ça il n'y a pas tromperie sur les hosties, du chant de messe délicatement posé sur un Black typé avant-garde norvégien qui rappellera forcément Arcturus pour ses articulations bizarres et ses changements de direction, un chant qui se mêlera par moment avec un growl plus conforme au genre pour créer un bon petit effet d'ambivalence que l'on retrouve dans une musique toujours en mouvement, qui sait durcir le ton au moment opportun et s'engager avec rage dans certaines accélérations nerveuses, cette violence qui cohabite avec les paysages éthérés et les délires religieux illuminés seront une composante régulière sur Hierurgy, To Quicken Stone aura une approche bien plus orienté Black Metal mélodique aux fins arrangements orchestraux, qui sera traversé par un long passage central mystique vraiment flippant et mystérieux, une pause onirique qui sera brutalement interrompue par un retour à la réalité du Black Metal, formant un fascinant voyage de presque dix minutes qu'on ne voit pas passer.
To Quicken Stone est particulièrement réussi, et il est à noter que ce sont les morceaux les plus longs qui seront les meilleurs, et de loin, ce n'est pas qu'un titre comme The Void is the Heart of the Flame soit mauvais, adoptant une approche plus atmosphérique et une nouvelle fois très pieuse et calme, mais cela n'apparaît que comme une trop longue interlude en comparaison d'un Ophidian Crucifix en plein trip Arcturusien halluciné ou de l'ultime titre éponyme de douze minutes de chaos organisé où l'on est parfois pas loin d'un Voivod qui carburerait au Black avant-gardiste norvégien avec quelques plans guerriers que ne renieraient pas un Bathory, incluant également quelques références Power Metal du plus bel effet, cet ultime morceau est surement la plus grosse claque de l'album et le symbole de la créativité du groupe quand il ne se laisse pas étouffer par un concept pesant, Panegyrist est quand même moins lourdingue quand il laisse son délire transcendantal religieux en arrière-plan, et c'est justement sur les trois longs morceaux qu'il trouve un parfait équilibre, l'aspect religieux et la dévotion religieuse de son géniteur sont fondamentales à la musique de Panegyrist, mais cela devient contre-productif quand le groupe se concentre sur le message et oublie sa musique en route, ce qui arrive de temps en temps.
Il n'en reste pas moins que Hierurgy est un excellent album de Prog-Black avant-gardiste venant d'un groupe qui sait se montrer particulièrement créatif et très souvent fascinant par son approche transcendantale et théologique, Panegyrist crée sa propre écriture musicale et a le bon goût de ne pas se montrer donneur de leçon, développant un caractère énigmatique où c'est à l'auditeur d'interpréter tout le merdier religieux à se convenance, un album extravagant, mélodramatique, mystique, mystérieux, et même s'il se montre parfois maladroit dans l'équilibrage de sa musique avec son message religieux, Hierurgy est plutôt impressionnant pour un premier effort.
To Quicken Stone est particulièrement réussi, et il est à noter que ce sont les morceaux les plus longs qui seront les meilleurs, et de loin, ce n'est pas qu'un titre comme The Void is the Heart of the Flame soit mauvais, adoptant une approche plus atmosphérique et une nouvelle fois très pieuse et calme, mais cela n'apparaît que comme une trop longue interlude en comparaison d'un Ophidian Crucifix en plein trip Arcturusien halluciné ou de l'ultime titre éponyme de douze minutes de chaos organisé où l'on est parfois pas loin d'un Voivod qui carburerait au Black avant-gardiste norvégien avec quelques plans guerriers que ne renieraient pas un Bathory, incluant également quelques références Power Metal du plus bel effet, cet ultime morceau est surement la plus grosse claque de l'album et le symbole de la créativité du groupe quand il ne se laisse pas étouffer par un concept pesant, Panegyrist est quand même moins lourdingue quand il laisse son délire transcendantal religieux en arrière-plan, et c'est justement sur les trois longs morceaux qu'il trouve un parfait équilibre, l'aspect religieux et la dévotion religieuse de son géniteur sont fondamentales à la musique de Panegyrist, mais cela devient contre-productif quand le groupe se concentre sur le message et oublie sa musique en route, ce qui arrive de temps en temps.
Il n'en reste pas moins que Hierurgy est un excellent album de Prog-Black avant-gardiste venant d'un groupe qui sait se montrer particulièrement créatif et très souvent fascinant par son approche transcendantale et théologique, Panegyrist crée sa propre écriture musicale et a le bon goût de ne pas se montrer donneur de leçon, développant un caractère énigmatique où c'est à l'auditeur d'interpréter tout le merdier religieux à se convenance, un album extravagant, mélodramatique, mystique, mystérieux, et même s'il se montre parfois maladroit dans l'équilibrage de sa musique avec son message religieux, Hierurgy est plutôt impressionnant pour un premier effort.