Immobilisme: Disposition à se satisfaire de l'état présent des choses, à refuser le mouvement ou le progrès.
Ouais, c'est avec cette définition que je souhaitais commencer cette chronique aujourd'hui, afin bien sûr de vous faire partager mon excitation à l'idée de vous parler de ce nouvel album de Kamelot, l'enthousiasme de retrouver enfin un groupe qui fait globalement du surplace depuis une dizaine d'années, appliquant désormais sans aucune volonté de faire autre chose la formule dégrossie avec Ghost Opera, plus d'orchestrations, plus de trucs gothiques/romantiques pour plaire à la ménagère, et putain, même la pochette est sur le même modèle que celles de la période Tommy Karevik depuis Silverthorn, un personnage féminin avec une tonne de photoshop par dessus, même l'identité visuelle du groupe fait du surplace, et partant de là, il n'y a aucune doute sur le contenu de ce nouveau produit musical délivré sans âme par les industries Kamelot, un Power Metal surchargé, sombre, mou du genou, conformiste, dogmatique, qui continue d'enfoncer encore un peu plus le groupe dans une impasse créative dans laquelle il semble se complaire, monde de merde, qu'est-ce que je fous là...
Il est clair désormais que le pic de créativité de Kamelot est loin derrière, une espèce d'âge d'or qui s'étend de The Fourth Legacy à The Black Halo, quatre albums définitifs et puis plus rien ou presque depuis, et on ne peut même pas mettre cette médiocrité ambiante sur le dos du remplaçant de Khan, un Tommy Karevik qui a été recruté pour être un clone vocal de son prédécesseur, c'est son boulot, et il le fait, très bien même, ce qui est un putain de gâchis quand on écoute de quoi il est capable quand on écoute ce qu'il propose avec son autre groupe Seventh Wonder, quand il est libéré de son rôle de clone de Khan et qu'il peut faire ce qu'il veut, de là à dire qu'il est bridé dans Kamelot, il n'y a qu'un pas qu'il est aisé de franchir, Kamelot est un ensemble de règles, une formule établie qui ne change plus, stagnante, prévisible, et comme tous les groupes qui stagnent, chaque nouvel album est moins bon que le précédent, c'est un peu comme faire une copie d'une copie d'une copie, on perd forcément en qualité...
Evidemment, il faut bien vendre le bouzin chez le fan du groupe, alors Kamelot nous a sorti ce qu'il appelle un concept album hybride, parce que pas totalement un concept album, seul quelques morceaux sont reliés par un thème commun, et quel est ce thème que ces génies ont trouvés? ouais, vue la pochette c'est facile, une société futuriste dystopique, une putain de surprise, c'est pas comme si un autre poids lourd du Power européen, pour ne pas le nommer Epica, pataugeait désormais dans un boui-boui futuriste incompréhensible, voilà que Kamelot se lance là-dedans pour son pseudo-concept à la con qui n'est que de l'enrobage pourri destiné à tenter de camoufler sommairement la vacuité du fond, bien évidemment, ce "concept" va se ressentir un peu dans la musique, et attention, autre coup de génie du groupe, ils ont mis quelques sonorités futuristes et industrielles dans les orchestrations, vous ne l'aviez pas vu venir celle-là hein? putain de merde, tout est putain de prévisible avec ce putain de groupe désormais...
Comme on est dans un album de purs visionnaires, l'auditeur sera sur le cul de découvrir que l'album débute par une introduction orchestrale ultra pompeuse et cinématographique, parce que c'est tellement original et novateur, mais passons, cette intro se jette dans le premier vrai morceau, Phantom Divine, qui est exactement conforme à ce que le fan attend du son Kamelot depuis dix ans, ni plus ni moins, Karevik met le paquet dans son rôle de clone de Khan qu'il maîtrise à la perfection, le batteur Casey Grillo a été remplacé par le belge Johan Nunez mais personne ne notera la différence, tout est conforme aux standards du groupe en matière de morceau d'ouverture, il n'y aura aucune surprise, ni bonne ni mauvaise, à attendre d'un titre surchargé d'orchestrations et théâtralisé à mort, c'est catchy, il y a juste ce qu'il faut d'agressivité pour ne pas faire fuir la ménagère, et comme Alyssa White-Gluz est probablement devenue trop chère depuis qu'elle a rejoint Arch Enemy, c'est Lauren Hart (vocaliste d'un sous-Arch Enemy, Once Human, en compagnie de Logan Mader) qui viendra poser son growl féminin tout ce qu'il y a de plus inutile dans le morceau.
Ce premier morceau est le premier d'une série de morceaux standardisés et sans âme produits à la chaîne par une multinationale du Power Metal qui fait ça depuis trop longtemps pour se vautrer, Ravenlight (chaque album de Kamelot doit comporter un morceau avec Raven dans le titre non?) nous servira un refrain typique de Kamelot, tellement typique qu'il donne l'impression qu'il est recyclé sur chaque album, le morceau aura également sa dose syndicale de claviers progressifs qui n'ont plus trop rien à faire là mais bon, c'est dans le cahier des charges, Amnesiac sera un poil plus speedé, presque Pop/Rock dans son approche, et c'est presque cool en fait, parce que Kamelot délaisse son orchestral ampoulé pour se concentrer sur l'essentiel avec un riffing direct et pas mal de punch, dommage que ça ne durera pas car avec Burns to Embrace, on va retomber dans le Kamelot tout mou et prévisible, les orchestrations folk/celtiques dans la première partie, c'est vu et revu jusqu'à l'overdose, ce n'était vraiment pas obligé, le riff bien gras est tout simplement lourdingue, et putain... une putain de chorale de gamins à la fin??? putain de cliché de merde, le taux de guimauve crève le plafond, et alors attention, on est à mi-album, et vous savez déjà ce qui va suivre... ouais, la bonne grosse Power Ballade avec une chanteuse invitée, qui n'est cette fois-ci pas hollandaise mais allemande, on est quand même passé de Simone Simons à Charlotte Wessels pour aboutir cette année à une certaine Jennifer Haben, il faut croire que la notoriété des guests décline en même temps que la créativité du groupe, ai-je besoin de vous expliquer toute la nullité et la mièvrerie du furoncle qu'est In Twilight Hours?
Ouais, c'est avec cette définition que je souhaitais commencer cette chronique aujourd'hui, afin bien sûr de vous faire partager mon excitation à l'idée de vous parler de ce nouvel album de Kamelot, l'enthousiasme de retrouver enfin un groupe qui fait globalement du surplace depuis une dizaine d'années, appliquant désormais sans aucune volonté de faire autre chose la formule dégrossie avec Ghost Opera, plus d'orchestrations, plus de trucs gothiques/romantiques pour plaire à la ménagère, et putain, même la pochette est sur le même modèle que celles de la période Tommy Karevik depuis Silverthorn, un personnage féminin avec une tonne de photoshop par dessus, même l'identité visuelle du groupe fait du surplace, et partant de là, il n'y a aucune doute sur le contenu de ce nouveau produit musical délivré sans âme par les industries Kamelot, un Power Metal surchargé, sombre, mou du genou, conformiste, dogmatique, qui continue d'enfoncer encore un peu plus le groupe dans une impasse créative dans laquelle il semble se complaire, monde de merde, qu'est-ce que je fous là...
Il est clair désormais que le pic de créativité de Kamelot est loin derrière, une espèce d'âge d'or qui s'étend de The Fourth Legacy à The Black Halo, quatre albums définitifs et puis plus rien ou presque depuis, et on ne peut même pas mettre cette médiocrité ambiante sur le dos du remplaçant de Khan, un Tommy Karevik qui a été recruté pour être un clone vocal de son prédécesseur, c'est son boulot, et il le fait, très bien même, ce qui est un putain de gâchis quand on écoute de quoi il est capable quand on écoute ce qu'il propose avec son autre groupe Seventh Wonder, quand il est libéré de son rôle de clone de Khan et qu'il peut faire ce qu'il veut, de là à dire qu'il est bridé dans Kamelot, il n'y a qu'un pas qu'il est aisé de franchir, Kamelot est un ensemble de règles, une formule établie qui ne change plus, stagnante, prévisible, et comme tous les groupes qui stagnent, chaque nouvel album est moins bon que le précédent, c'est un peu comme faire une copie d'une copie d'une copie, on perd forcément en qualité...
Evidemment, il faut bien vendre le bouzin chez le fan du groupe, alors Kamelot nous a sorti ce qu'il appelle un concept album hybride, parce que pas totalement un concept album, seul quelques morceaux sont reliés par un thème commun, et quel est ce thème que ces génies ont trouvés? ouais, vue la pochette c'est facile, une société futuriste dystopique, une putain de surprise, c'est pas comme si un autre poids lourd du Power européen, pour ne pas le nommer Epica, pataugeait désormais dans un boui-boui futuriste incompréhensible, voilà que Kamelot se lance là-dedans pour son pseudo-concept à la con qui n'est que de l'enrobage pourri destiné à tenter de camoufler sommairement la vacuité du fond, bien évidemment, ce "concept" va se ressentir un peu dans la musique, et attention, autre coup de génie du groupe, ils ont mis quelques sonorités futuristes et industrielles dans les orchestrations, vous ne l'aviez pas vu venir celle-là hein? putain de merde, tout est putain de prévisible avec ce putain de groupe désormais...
Comme on est dans un album de purs visionnaires, l'auditeur sera sur le cul de découvrir que l'album débute par une introduction orchestrale ultra pompeuse et cinématographique, parce que c'est tellement original et novateur, mais passons, cette intro se jette dans le premier vrai morceau, Phantom Divine, qui est exactement conforme à ce que le fan attend du son Kamelot depuis dix ans, ni plus ni moins, Karevik met le paquet dans son rôle de clone de Khan qu'il maîtrise à la perfection, le batteur Casey Grillo a été remplacé par le belge Johan Nunez mais personne ne notera la différence, tout est conforme aux standards du groupe en matière de morceau d'ouverture, il n'y aura aucune surprise, ni bonne ni mauvaise, à attendre d'un titre surchargé d'orchestrations et théâtralisé à mort, c'est catchy, il y a juste ce qu'il faut d'agressivité pour ne pas faire fuir la ménagère, et comme Alyssa White-Gluz est probablement devenue trop chère depuis qu'elle a rejoint Arch Enemy, c'est Lauren Hart (vocaliste d'un sous-Arch Enemy, Once Human, en compagnie de Logan Mader) qui viendra poser son growl féminin tout ce qu'il y a de plus inutile dans le morceau.
Ce premier morceau est le premier d'une série de morceaux standardisés et sans âme produits à la chaîne par une multinationale du Power Metal qui fait ça depuis trop longtemps pour se vautrer, Ravenlight (chaque album de Kamelot doit comporter un morceau avec Raven dans le titre non?) nous servira un refrain typique de Kamelot, tellement typique qu'il donne l'impression qu'il est recyclé sur chaque album, le morceau aura également sa dose syndicale de claviers progressifs qui n'ont plus trop rien à faire là mais bon, c'est dans le cahier des charges, Amnesiac sera un poil plus speedé, presque Pop/Rock dans son approche, et c'est presque cool en fait, parce que Kamelot délaisse son orchestral ampoulé pour se concentrer sur l'essentiel avec un riffing direct et pas mal de punch, dommage que ça ne durera pas car avec Burns to Embrace, on va retomber dans le Kamelot tout mou et prévisible, les orchestrations folk/celtiques dans la première partie, c'est vu et revu jusqu'à l'overdose, ce n'était vraiment pas obligé, le riff bien gras est tout simplement lourdingue, et putain... une putain de chorale de gamins à la fin??? putain de cliché de merde, le taux de guimauve crève le plafond, et alors attention, on est à mi-album, et vous savez déjà ce qui va suivre... ouais, la bonne grosse Power Ballade avec une chanteuse invitée, qui n'est cette fois-ci pas hollandaise mais allemande, on est quand même passé de Simone Simons à Charlotte Wessels pour aboutir cette année à une certaine Jennifer Haben, il faut croire que la notoriété des guests décline en même temps que la créativité du groupe, ai-je besoin de vous expliquer toute la nullité et la mièvrerie du furoncle qu'est In Twilight Hours?
On ne va pas se mentir, après cette ballade sirupeuse et gavée de tous les clichés d'usage, l'album est définitivement plombé et tout le reste ne sera que le remplissage habituel à la Kamelot, et je n'écris pas ça juste pour expédier cette chronique et oublier ce disque au plus vite (mais si un peu quand même...), Kevlar Skin aura juste pour lui d'être un peu speedé mais ne sera même pas vraiment accrocheur avec ses mélodies et son refrain usés jusqu'à la corde, curieusement, ce titre sera suivi d'une autre ballade de merde qui déborde de violons et de piano dans tout ce qu'il y a de plus prévisible, la machine continuera d'ailleurs de tourner à vide de manière incroyable jusqu'à la fin, Lauren Hart reviendra bien gueuler un peu sur deux autres titres, mais il n'y a plus désormais que de l'indifférence envers ce qu'est en train de faire Kamelot, same old shit, again and again, avec une fin d'album pompeuse à mort où le groupe nous balance dix-mille tonnes d'orchestrations dans la gueule sans aucune raison particulière.
Finalement, les buts de ce disque, on les connait, donner aux fans ce qu'ils veulent, repartir en tournée et renouveler le stock de merch avec de nouveaux visuels futuristico-gothiques, avant de re-chier un nouvel album dans les deux-trois ans une fois le cycle The Shadow Theory épuisé, c'est là où en est Kamelot aujourd'hui, rien à branler de la créativité ou de le prise de risque, ne parlez même pas de progressif, ici l'immobilisme est le maître-mot.
Difficile de voir autre chose dans The Shadow Theory que du recyclage sans âme, Kamelot est plus que jamais en pilotage automatique, il n'y a aucun intérêt à écouter cet album, qui ne comporte que les clichés d'usage insérés dans des morceaux quelconques, le tout enrobé d'une production clinquante et clinique qui ne fait que renforcer cette sensation d'écouter un produit impersonnel et générique, circulez il n'y a rien à voir, c'est business as usual et tant que ce sera rentable pour le groupe, rien ne changera...
Finalement, les buts de ce disque, on les connait, donner aux fans ce qu'ils veulent, repartir en tournée et renouveler le stock de merch avec de nouveaux visuels futuristico-gothiques, avant de re-chier un nouvel album dans les deux-trois ans une fois le cycle The Shadow Theory épuisé, c'est là où en est Kamelot aujourd'hui, rien à branler de la créativité ou de le prise de risque, ne parlez même pas de progressif, ici l'immobilisme est le maître-mot.
Difficile de voir autre chose dans The Shadow Theory que du recyclage sans âme, Kamelot est plus que jamais en pilotage automatique, il n'y a aucun intérêt à écouter cet album, qui ne comporte que les clichés d'usage insérés dans des morceaux quelconques, le tout enrobé d'une production clinquante et clinique qui ne fait que renforcer cette sensation d'écouter un produit impersonnel et générique, circulez il n'y a rien à voir, c'est business as usual et tant que ce sera rentable pour le groupe, rien ne changera...
Track listing:
1. The Mission 01:30
2. Phantom Divine (Shadow Empire) 04:05
3. Ravenlight 03:37
4. Amnesiac 03:40
5. Burns to Embrace 05:53
6. In Twilight Hours 04:15
7. Kevlar Skin 04:05
8. Static 03:58
9. Mindfall Remedy 03:22
10. Stories Unheard 04:24
11. Vespertine (My Crimson Bride) 03:58
12. The Proud and the Broken 06:24
13. Ministrium (Shadow Key) 03:02